NDDL, Trump,
impôts : le discours musclé de Nicolas Sarkozy
Au micro de
RTL, le candidat à la primaire de la droite et du centre a détaillé son
programme et s'est employé à se distinguer de ses concurrents.
Devant de partir à
Nice pour un meeting destiné à mobiliser ses troupes avant le premier tour de
la primaire de la droite, Nicolas
Sarkozy s'est exprimé sur cette campagne et sur son programme pour
2017 au micro de RTL.
Sur
ses chances de succès
L'ancien président a
commencé par annoncer que la primaire serait déjà « un grand succès »
si la participation égalait celle du PS
en 2011. Pour cela, il faudra « des millions » d'électeurs, entre 2,6
et 2,8 millions exactement. « Ce que j'espère, c'est qu'on fera au moins
ce qui a été fait en 2012 pour la primaire de la gauche, c'est-à-dire 2,5
millions. Ce serait déjà un grand succès », a déclaré l'ancien président
de la République. Un déplacement massif des votants, lors d'une primaire
ouverte, favoriserait Alain
Juppé, favori de la primaire, mais aussi de l'électorat du centre et
de la gauche. Juppé ne s'y trompe pas, lui qui a déclaré, lors de son meeting
au Zénith de Paris, lundi
14 novembre : « Plus il y aura de votants et plus j'ai de chances de
gagner. »LIRE aussi :
Selon les sondages, Juppé recule, mais il maintient son avance, Nicolas Sarkozy n'en a cure, galvanisé par la surprise Trump : « Tous les gens sont partis dormir le soir des élections américaines en pensant que c'est Hillary Clinton qui allait être élue, puis, finalement, ça a été Trump. Tous les gens sont partis se coucher au moment du référendum britannique en pensant que le Brexit serait refusé, puis, finalement, ça a été accepté. Le mieux, c'est de se concentrer sur les propositions des uns et des autres », a-t-il assuré.
Baisser
les impôts et réduire les dépenses publiques
Justement, concernant
les propositions de chacun, l'ex-chef de l'État a marqué son opposition à
François Fillon et Alain Juppé au sujet d'une augmentation possible de la TVA.
Alors que ses adversaires se sont déclarés favorables à une telle mesure,
Nicolas Sarkozy a estimé que c'était « une erreur économique ».
« Je m'oppose absolument à toute augmentation des impôts, a-t-il déclaré.
Monsieur Hollande a augmenté les impôts des Français de 50 milliards, je ne crois
pas qu'une cure d'austérité, qu'une purge, une nouvelle augmentation des impôts
améliorent en quoi que ce soit la situation française. (...) Je pense que la
France croule sous les impôts, qui désespèrent les classes moyennes. »Lui plaide plutôt pour une baisse des charges, de l'impôt sur le revenu et pour la « suppression de toute cotisation sociale sur les emplois familiaux ». Il compte aussi supprimer 300 000 postes dans la fonction publique, deux fois moins que son adversaire et ex-Premier ministre François Fillon. « En cinq années de présidence avec comme Premier ministre François Fillon, on en a supprimé 150 000. Si j'ai bien compris, il propose d'en supprimer quatre fois plus, j'émets des doutes sur la possibilité » a-t-il glissé.
Quel que soit le nombre de postes à supprimer, ce qui est certain, c'est que l'État va devoir réduire ses dépenses : « Il n'y a pas d'autre choix stratégique pour la France, économiquement parlant, que de diminuer nos dépenses publiques, fortement. » Dans ce cadre, le candidat Sarkozy s'engage à faire passer, dès juillet 2017, un texte « qui réduira les dépenses publiques sur cinq ans de 100 milliards et, en même temps, simultanément, un texte qui baisserait immédiatement les impôts pour les entreprises, pour les classes moyennes et pour les familles ».
Programme de la droite : « L'austérité ou les réformes, il faut choisir »
Un
« small business act » européen
Pour Nicolas Sarkozy,
cette politique économique intérieure doit s'accompagner d'un renforcement sur
la scène internationale, notamment face aux États-Unis de Donald Trump.
« Je pense que ça ouvre une opportunité formidable pour que la France
retrouve son leadership, que l'Europe porte des valeurs fortes et que nous
acceptions cette idée très simple : il n'y a pas de raison que l'Europe ne se
protège pas et ne se défende pas. »Alors que son adversaire principal, Alain Juppé, soupçonnait lundi Nicolas Sarkozy de vouloir mettre en place des mesures protectionnistes, l'ancien chef de l'État s'en est défendu : « Je suis contre le protectionnisme. Mais, quand je vois que les Américains exigent que la totalité des appels d'offres pour les marchés publics soit fabriquée aux États-Unis, je me demande pourquoi immédiatement l'Europe ne se dote pas de la même loi. » Le candidat à la primaire de la droite souhaite ainsi « une loi qui oblige pour tous les marchés publics, quelle que soit l'entreprise étrangère qui les obtient, à fabriquer en Europe » afin d'éviter « la disparition de notre industrie européenne et française ».
Toujours au sujet de l'Amérique de Trump, qui a émis l'idée de dénoncer l'accord de Paris sur le climat, Nicolas Sarkozy a aussi réaffirmé sa volonté de mettre en place une « taxe carbone aux frontières de l'Europe qui taxe de 1 à 3 % tous les produits américains ». Si Trump mettait ses menaces à exécution, « il n'y a aucune raison pour que nos chefs d'entreprise respectent la loi et que les entreprises américaines s'en exonèrent », a-t-il estimé.
La
polémique avec Bayrou
Interrogé sur la
campagne qu'il mène contre le président du MoDem, le Républicain a assuré qu'il
ne s'agissait pas d'un conflit entre personnes, mais bien d'un « problème
politique majeur ». Car il ne partage pas les « options
programmatiques » de François Bayrou : « Il propose de créer une
tranche d'impôt sur le revenu à 50 %, il propose de régulariser tous les
étrangers en situation irrégulière, il a refusé de voter la réforme des
retraites que j'ai proposée... »Nicolas Sarkozy ne veut pas non plus « être l'otage de monsieur Bayrou qui vote constamment pour la gauche », car il veut pouvoir compter sur une majorité forte et unie derrière son président : « Les défis français sont considérables », prévient-il. « Il faudra une majorité très forte et une alternance très forte. » En revanche, si François Bayrou devait affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, il voterait pour le président du MoDem, car il ne veut pas « que Marine Le Pen s'asseye dans le fauteuil du président de la République ».
Rétablir
l'autorité de l'État
Enfin, l'entretien
sur RTL s'est terminé avec la question de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes,
dont la justice a validé le début des travaux. En commentant cette
décision, l'ex-chef de l'État n'a pas pu s'empêcher de critiquer au passage le
bilan de François Hollande, un bilan marqué, selon lui, par le manque
d'autorité : « On a commencé ce quinquennat agonisant par madame Leonarda
qui donnait des instructions au président de la République et on le finit avec
Notre-Dame-des-Landes. »Lui attend désormais que la décision de justice soit appliquée : « Le chantier doit commencer et ces gens [les opposants] doivent être évacués. » Il ne se fait pas de souci concernant d'éventuels débordements lors de l'évacuation de la ZAD. « Le risque considérable, c'est la pagaille, c'est le refus de l'autorité, c'est que chacun puisse faire n'importe quoi », craint-il plutôt. « Des dizaines d'hectares en plein milieu de la république sont occupés par de prétendues ONG d'extrême gauche, vivant de subsides publics payés par les cotisations des Français qui travaillent. » Sans craindre la polémique (au contraire ?), Nicolas Sarkozy en a rajouté dans ce registre : « Je pense la même chose pour ces gens qui étaient debout la nuit et couchés le jour, je pense la même chose pour les 3 000 migrants en situation irrégulière sous le métro Stalingrad et je pense la même chose pour les gens du voyage qui occupent et qui coupent des autoroutes parce qu'ils ne sont pas contents. »
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Il tient un discours
totalement déjanté presque à la TRUMP promettant tout et n’importe quoi "Mr je ferais tout l'hyper
président"?!
En 2007 alors qu’il
avait fait des promesses et dit qu’il s’occuperait de tout, qu’a-t-il fait pas grand-chose ?
Ou plus simplement ce qu’il n’a pas fait, ce serait plus simple !
« Un pétard mouillé qui a fait pschitt » en 2012 logiquement et en associant hypocritement soit
disant F.FILLION qu’il a traité de collaborateur ne lui laissant aucune marge
de manœuvre pendant 5 ans !
Et en 2012 qui a obligé
indirectement de nombreux français à voter F.HOLLANDE pour se débarrasser de lui ?!
Conséquences : maintenant
il y a une majorité de français qui ne veulent ni de SARKOZY ni de HOLLANDE ce
qui est logique !
Pourquoi aurait-il changé
non ! Un homme comme lui qui veut le pouvoir à tous prix à ce point-là ne
change pas et on l’a bien vu en 2012/2017
Et il y aurait des
français pour reprendre les mêmes ? Mais c’est pitoyable de niaiserie
hélas !
(Et on se pose des questions sur l’abstention
grandissante !?)
Jdeclef 16/11/2016
14h54