Après
le chaos, Emmanuel Macron au pied du mur
Après
les émeutes, le président aura-t-il l’autorité pour mener à bien la
bataille morale et régalienne dont la France a plus que jamais
besoin ?
CES INCIDENTS D’EMEUTES GRAVES NE SONT QUE LA REALITE
D’UN PAYS MAL GOUVERNE ET MAL PROTEGE PAR UN DIRIGEANT POURTANT REELU A QUI LES
FRANÇAIS ONT DONNE TROP DE POUVOIR QU’IL UTILISE MAL (OU PAS DU TOUT ?!)
Le président est-il trop mou ? Côté pile, Emmanuel Macron
exalte la « figure du roi » bien plus qu'il n'adhère à la thèse de la
présidence normale. Une incarnation qu'il soigne sitôt élu, remontant les
Champs-Élysées dans un command-car, désavouant son chef d'état-major des
armées, épousant le discours de l'ordre et du respect des valeurs républicaines
et qu'il cultive au gré des crises dans les conseils de défense, mettant sous
pression son gouvernement. Côté face, un dirigeant pourtant garant des
institutions qui cède à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en abandonnant le
projet d'aéroport, déverse 10 milliards d'euros pour calmer les Gilets jaunes,
achète la paix en Corse en négociant avec les nationalistes. Alors que la
politique du « en même temps » et le cabotage législatif le réduisent à
l'impuissance, le chef de l'État semble incapable d'enrayer la défaillance des
services publics et de maîtriser l'immigration et l'insécurité. Las, le voilà
contraint de mobiliser plusieurs nuits durant près de 45 000 forces de l'ordre
pour tenter d'intercepter quelques milliers d'émeutiers, pour beaucoup des
mineurs, prêts à mettre à sac le pays.
Les images ont fait l'effet d'une déflagration. Les violences
dans la foulée du décès du jeune conducteur à Nanterre le 27 juin ont surgi
comme « une tornade, un ouragan », décrit-on dans le premier cercle
d'Emmanuel Macron. « Un choc extrêmement brutal et soudain qui laisse
derrière lui des dégâts, un champ de ruines. » Encore galvanisé par les
bains de foule de sa tournée marseillaise, le président ne mesure pas tout de
suite la gravité du moment, quand, le 28 juin, il se rend avec son épouse au
concert parisien d'Elton John, alors que les forces de sécurité tentent de
contenir les saccages en cours dans des dizaines de quartiers et de villes de France.
« C'est son côté Petit Prince qui se croit sur une autre planète… Quelle
absence de sensibilité criante ! » proteste un conseiller de l'ombre. Même
les premiers mots sont mal choisis, mal calibrés. Après avoir épousé la
compassion du pays, le chef de l'État cite certes la responsabilité des
parents, mais cible surtout les réseaux sociaux et les jeux vidéo, presque
robotique, comme s'il refoulait la dimension holistique et culturelle du
phénomène. « Le message n'était pas le bon. On avait l'impression que,
parce que tu joues à Fortnite, tu vas brûler des écoles », s'offusque
un stratège. Loin, très loin de la prise de parole quasi souveraine d'un
Jacques Chirac, en 2005, parlant d'une « crise de sens, de repères,
d'identité ».
Demande d'ordre. Il faut toutefois
reconnaître à Emmanuel Macron qu'il est plus aisé de déclarer la guerre à un
virus qu'à une jeunesse en perdition qui dévalise des magasins Nike ou défonce
le domicile d'un maire avec une voiture-bélier. Et quand 3 000 individus sont
interpellés en cinq jours dans une démocratie, c'est que l'heure est grave. Les
blindés, les drones, les camions lanceurs d'eau, les hélicoptères ont été
dépêchés pour réprimer la rage nocturne des jeunes rebelles. La réponse
sécuritaire graduée a fonctionné, le gouvernement a pu éviter d'en passer par
des couvre-feux ou l'instauration de l'état d'urgence réclamés par Les
Républicains et Reconquête !. De toute évidence, les forces de l'ordre
n'avaient pas les moyens de le faire respecter. Rien de plus dévastateur qu'une
décision de cette ampleur qui ne saurait être appliquée. Face à cet
insoutenable spectacle, les parlementaires du camp Macron ont au moins retenu
une leçon : la demande d'ordre, de fermeté et de discipline réclamée de manière
unanime par la population. « On a senti un moment de bascule de l'opinion
publique, y compris dans les territoires plus à gauche, relève Aurore
Bergé, cheffe de file du groupe Renaissance à l'Assemblée. Il faut s'en
saisir avec clarté pour éviter une bascule électorale en faveur du
Rassemblement national. »
Autour du chef de l'État, la lecture de ces saccages et
pillages diverge. « On doit identifier un panel de solutions sans tomber
dans la caricature d'un nouveau plan à coups de milliards d'euros pour les
banlieues, ou d'une coupe dans les aides au logement pour les familles de
délinquants », indique-t-on au Château. Certains conseillers du président
ont pris langue avec Jean-Louis Borloo, le père de la rénovation urbaine,
auteur d'un rapport fourni qu'Emmanuel Macron avait choisi d'enterrer en 2018.
Olivier Klein, le ministre délégué à la Ville et au Logement, ancien maire de
Clichy-sous-Bois, appelle à entendre la colère légitime à la suite de la mort
du jeune Nahel et à redoubler d'attention à l'égard des quartiers : « On ne
peut pas laisser les gamins rentrer chez eux comme si de rien n'était. »
Au-delà du législatif, du réglementaire et de l'affichage,
c'est surtout en matière régalienne, civilisationnelle et culturelle que le
chef de l'État va devoir tenter de rattraper le retard pris par des décennies
d'errance. « Il faut assumer d'en passer par la recivilisation à la fois en
réarmant l'école façon Jules Ferry et en remettant au cœur le sujet de
l'autorité parentale », enjoint un ex-conseiller élyséen, favorable à un «
agenda des valeurs républicaines ». « Réarmer la force morale du pays
en misant sur la régulation sociale », abonde un collaborateur, au risque
que ces grandes formules paraissent déjà dépassées. En septembre, les états
généraux de l'information prendront une dimension nouvelle, puisque le
locataire de l'Élysée entend s'atteler à la régulation de l'audiovisuel. «
On a un service public qui n'exerce plus ses missions, et des télévisions
privées qui encouragent la tribalisation. Le passage de la société de la
télévision à la société de l'écran a aussi contribué à détruire notre
imaginaire commun », fait observer un fidèle, ciblant l'empire
Bolloré et l'émission Touche pas à mon poste. Une manière de faire
diversion?
Vaine prescience. Hasard ou pas, cette
nouvelle crise survient alors qu'une loi de programmation pour la Justice est
examinée à l'Assemblée et qu'un texte sur l'immigration est en préparation.
Emmanuel Macron, qui a le sens du tragique de l'Histoire, vient surtout
d'intégrer le phénomène de décivilisation à son vocabulaire et à son analyse,
quelques semaines avant le déclenchement des émeutes. Le diagnostic était donc
déjà posé, insiste son entourage. Une sorte de prescience, comme lors de l'assassinat
de Samuel Paty, en 2020, survenu quelques jours après son discours des Mureaux
sur le séparatisme.
« Refaire nation. Reste un
questionnement. Emmanuel Macron est-il le fruit de cette perte de sens ou l'un
de ses moteurs ? Son élection en 2017 résulte d'un effondrement du cadre
partisan traditionnel gauche-droite. Le président a prospéré sur plusieurs
phénomènes de destruction, sur une vague de dégagisme, sans prendre la peine de
bâtir une nouvelle structure. « Il veut fortifier le bloc central
républicain face à ceux qui portent un contre-projet révolutionnaire. Il est
convaincu que, face à ceux qui veulent aujourd'hui dissocier la France de la
République, il faut à tout prix faire en sorte que la République reste un
régime et un projet », affirme un conseiller. Reconstruire un champ
commun, « refaire nation », là où tant de rituels fédérateurs se sont
effondrés, au nom de la « transformation », du « progressisme »
à tous crins, d'une vision technocratique. « Il faut tenir bon sur les
règles qui fondent la vie en société », exhorte le maire de Montpellier,
Michaël Delafosse (un entretien à consulter sur lepoint.fr).
Sous le mandat d'Emmanuel Macron, les ruptures
technologiques, climatiques et géopolitiques se sont aussi accélérées. « Il
les avait toutes théorisées, mais il n'imaginait pas qu'il les vivrait toutes
une fois au pouvoir », réalise un compagnon de route. En 2015, devant les
Gracques, Emmanuel Macron pointait déjà « la perte de repères dans nos
représentations collectives, dans notre imaginaire social », « les petites
compromissions que nous avons prises avec ce qu'est la République dans sa
densité, dans sa totalité, c'est-à-dire un esprit d'exigence où chacun doit
quelque chose à la collectivité, de se tenir debout, de respecter des règles et
des droits ». « La sécurité ne menace pas la liberté, elle en est la
condition. » C'était quelques jours après les attentats du 13 novembre.
Ce président
bavard et s’écoutant parler comme nos bienpensants donneurs de leçons de tous
bords qui veulent passer pour des conseilleurs hypocrites sachant tout ce qui
est loin d’être la réalité car n’étant que de lamentables politiciens qui ne
sont pas les payeurs au point qu’ils ont réussi en + de 40 ans à mettre notre
pays en seconde zone que l’on n‘écoute plus à l’international !?
Notre petit
« dit Chef d’Etat » se prenant vraiment pour un monarque qu’il n’est
pas sans couronne n’a rien fait de probant car se regardant le nombril mais à
sa décharge ce n’est pas la faute de cette « macronie » car avant avec
son parti politique fantôme cela dure depuis + de 40 ans, mais de la faute des
Français lambda incurables qui ne savent plus voter ni choisir leurs dirigeants !?
Alors oui
il est au pied du mur mais depuis 2018 déjà avec les problèmes des gilets
jaunes et multiples manifestations quelque fois violentes et grèves qui ont
suivies !?
Et comme
une partie de Français peut être pleutres par crainte du lendemain pas
majoritaire l’ont réélu jusqu’en 2027 cela a abouti à faire déborder le vase
trop plein de mécontentements divers envers ce président que beaucoup n’aiment
pas car les dédaignant n’étant pas de leur monde voire les insultant et en plus
et n’aimant pas le régalien dont il ne s’occupe pas ajouter à une insécurité
dans leurs vies quotidiennes qui augmente !?
Car là cela
fait trop et depuis trop longtemps donc c’est aux Français à demander un vrai
changement qu’ils réclament depuis des décennies !?
Nos
dirigeants président 1ere ministre et gouvernements lamentables inféodés à ce
pouvoir ont beaucoup de chance car certains français avalent tout mais cela ne
durera pas il faut qu’ils prennent bien garde car ce volcan endormi peut se réveiller !?
Jdeclef 06/07/2023
10h36
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire