Fronde
dans la police : pour Darmanin, la crise de trop ?!
Le
ministre de l’Intérieur, qui a construit son image sur sa relation avec les
forces de l’ordre et sortait renforcé de la gestion des émeutes, doit
désormais affronter une crise interne.
MR LE MINISTRE DE L’INTERIEUR
A LE NEZ DANS LA M…. ET CA PUE A LUI DE NETTOYER LES ECURIES D’AUGIAS !?
Bon, je leur dis quoi ? Tu imagines si je déclare que je suis candidat
à l'élection présidentielle ? » Gérald Darmanin éclate de rire.
Devant lui, une forêt de micros et de caméras l'attend pour une déclaration.
Son interlocuteur ne se remet pas de cette boutade. Tant d'assurance et
d'impertinence, pour un jeune ministre de l'Intérieur… Mais cela, c'était
avant. Avant les émeutes, et bien avant la crise qui gronde dans la
police.
Ces derniers jours, le patron de Beauvau était en effet moins d'humeur à
badiner sur ses ambitions futures. Ceux qui l'ont croisé dans la délégation
d'Emmanuel Macron en Océanie cette semaine l'ont senti crispé, voire
« tétanisé ». En cause, un mouvement de fronde qui s'étend dans ses
troupes et échappe aux organisations syndicales, déclenché par le placement en
détention provisoire jeudi 20 juillet d'un policier de la BAC de
Marseille, mis en examen pour des faits de violences commises lors de
la nuit d'émeutes du 1er au 2 juillet dans la
cité phocéenne. « Code 562 » permettant un service minimal ou arrêts
de travail en cascade, la vague de protestation partie des commissariats de
Marseille s'est ensuite étendue à la région du Sud-Est et gagne
Paris. Le jeune Hedi, le visage déformé, a été quant à lui entendu par les
enquêteurs et a témoigné dans les médias, relançant le débat sur les violences
policières.
Pro-police
Raison pour laquelle le ministre de l'Intérieur,
disciple de Nicolas Sarkozy, a pris fait et cause pour Frédéric Veaux, le
patron de la police nationale, qui a déclenché une polémique en
s'exprimant dans la presse contre le placement en détention provisoire de
ses hommes. « Il fallait un signal fort de soutien », décrypte un
conseiller de l'exécutif.
Tout juste de retour de Nouvelle-Calédonie, Gérald Darmanin s'est rendu au
commissariat du 19e arrondissement de Paris jeudi soir pour un
« dialogue de vérité façon vestiaire », selon son entourage.
« Il y a eu des critiques. Non pas à l'encontre du ministre, mais contre
la violence prégnante dans la société, la considération de certains politiques,
la justice. » Le « premier flic de France » leur a rappelé en
retour qu'il « aimait » la police, que les Français les aimaient
aussi, qu'il se battait quotidiennement pour eux…
« Reconnaissance, soutien, confiance », a-t-il exprimé à la
sortie. Une défense sans ambiguïtés. « Je comprends leur émotion, leur
colère et leur tristesse. » À Beauvau, l'élu du Nord s'est ensuite
entretenu avec les syndicats, avec qui il s'est appliqué depuis ses débuts à
bâtir une relation privilégiée. « On ne peut pas avoir un pays avec une
police qui ne patrouille pas, ce n'est pas possible », leur a-t-il
enjoint. L'ex-LR a promis de se rendre à Marseille au cours du week-end ou
lundi.
Policiers : mission impossible ?
En retour, Gérald Darmanin s'est engagé à faire expertiser une demande des
syndicats de police, celle de renforcer la « protection
fonctionnelle » à laquelle ils ont droit, au même titre que les
fonctionnaires, s'attirant les foudres des magistrats et la fureur des
responsables du PS jusqu'à LFI. « Cela suppose de modifier la loi, c'est
du ressort du garde des Sceaux », indique un proche, renvoyant la balle au
ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. « Darmanin cherche juste que
quelqu'un d'autre que lui dise non à cette proposition, ce qu'il ne veut pas
faire », grince-t-on dans la majorité. « Il s'est tellement mis dans
la main des flics que c'est devenu préoccupant. Certes, il a les syndicats
dans la poche. Mais jusqu'à quand et à quel prix ? »
Un droit d’exception pour la police, ce n’est
pas conforme à notre régime.
La sortie de Frédéric Veaux, autorisée voire coordonnée par le ministre de
l'Intérieur, a par ailleurs fortement déplu au gouvernement comme dans la majorité.
« Gérald a laissé faire, il savait que ça ferait polémique. Il a fait ça
pour pourrir la séquence d'Élisabeth Borne et éviter un état de grâce du
nouveau gouvernement, mais il perd des points en agissant ainsi. Un droit
d'exception pour la police, ce n'est pas conforme à notre régime »,
désavoue un proche d'Emmanuel Macron. Car avant d'être confirmé, voire
renforcé, Place Beauvau (avec, en plus des Outre-mer, de la Citoyenneté et des
Collectivités territoriales, la cotutelle du ministère de la Ville), l'ancien
maire de Tourcoing se voyait à Matignon. « Il y a cru pendant trois
jours », certifie un confident. C'est-à-dire dans les heures qui ont suivi
la visite d'une caserne de police avec Emmanuel Macron, le 3 juillet au
soir. « En rentrant, ils ont longuement discuté autour d'un petit
alcool », rapporte le même.
Et si l'ex-LR avait loupé son heure ?
Le 17 juillet, malgré une campagne intense de Gérald Darmanin et de ses
soutiens, Élisabeth Borne est finalement confirmée à Matignon. Le numéro un de
la Place Beauvau « mange son chapeau ». « Il a encaissé,
semblait très amer. Ça s'est vu », note-t-on au gouvernement. « Comme
si Matignon était un dû ! On marche sur la tête », griffe un haut
gradé de la macronie.
Gérald Darmanin accuse-t-il le coup d'avoir loupé la marche de la rue de
Varenne ? Ce roué politique le sait, les sujets à son agenda pourraient
rompre la dynamique positive sur laquelle il semblait surfer depuis qu'il a
assuré le rapide retour à l'ordre, lors des émeutes. Crise dans la police, majorité
introuvable pour faire passer la loi immigration, sécurité lors des Jeux
olympiques… Et si l'ancien cadre de la droite avait loupé son heure ?
« Il est déterminé. C'est un battant. Il en veut », décrit un
collaborateur, comme pour dissiper toute rumeur d'un ministre découragé et
tourmenté.
Gérald Darmanin, la longue semaine du « premier flic de
France » Et pour cause : le numéro trois du
gouvernement est déjà dans le coup d'après. Le quadragénaire
pressé a donné rendez-vous à ses fidèles et aux journalistes le
27 août à Tourcoing pour sa rentrée politique. Une première pour Gérald
Darmanin, interprétée comme une volonté, déjà, de s'émanciper en vue de la
présidentielle de 2027 et de l'après-Macron. Une après-midi de débats
et de prises de parole, autour de la question « Classes populaires :
quelles attentes ? ». Tenant d'une droite sociale, le ministre
considère être l'un des seuls, dans le camp du président, à vraiment connaître
les réalités du terrain. Ainsi, ce fils revendiqué d'une femme de ménage, qui
sait « boire de la bière et manger des frites avec les doigts »,
conviera dans sa ville des élus locaux, des sympathisants, mais aussi des
représentants de la société civile, « des enseignants, des ouvriers
licenciés, le boucher-charcutier du coin… », fait-on savoir dans son
équipe. « Il est la boussole populaire du gouvernement et de la majorité.
On va faire ça à la bonne franquette », précise un collaborateur.
Il est redoutable. C’est une grosse machine
puissante, il a un cabinet soudé autour de lui. Le jour où il veut lever des
fonds, il le fait sans problème.
Gérald Darmanin n'en soigne pas moins ses réseaux dans les milieux
d'affaires. Il n'est pas rare qu'il convie à sa table des patrons en vue du
CAC40. « Il est redoutable. C'est une grosse machine puissante, il a un
cabinet soudé autour de lui. Le jour où il veut lever des fonds, il le fait
sans problème », juge-t-on, avec une pointe d'envie, dans un ministère.
« Il ne faut pas se tromper : le grand gagnant de la séquence, c'est
lui. Il était voué aux gémonies il y a un an avec le fiasco du Stade de France,
il est devenu le seul et dernier en lice pour Matignon. Il a quelque chose dans
le coffre, toujours un coup d'avance », complimente un stratège, pourtant
supporteur d'Édouard Philippe, autre prétendant sur la ligne de départ pour
l'Élysée.
Même s'il pâtit toujours d'un problème d'image auprès des jeunes, des
femmes et de la gauche, Gérald Darmanin continue de tisser sa toile dans
la majorité. Le patron du MoDem, François Bayrou, pourtant historiquement
hostile à Nicolas Sarkozy et à tout ce qui lui ressemble, reconnaît à son cadet
un côté « sympathique » et « politique ». « Ce n'est
pas mon genre de beauté. Mais s'il avait été nommé à Matignon, je n'aurais pas
fait d'esclandre. Après tout, il a un côté social, et il aurait animé le
collectif », consent une figure du groupe Renaissance, tendance
sociale-démocrate. « Toutes les rumeurs sur Darmanin Premier ministre
révèlent une chose : Macron peut désormais le nommer sans crainte. Il n'y
aurait pas de cris d'orfraie parmi ses troupes, pas de rébellion des féministes
[le ministre a été accusé de viol, avant d'obtenir un non-lieu de la justice,
NDLR]. » À condition de sortir indemne de l'enfer de Beauvau.
Un état qui ne tient plus sa
police qui fait au mieux la grève du zèle puisque n’étant pas autorisé à débrayer
comme dans le public à cause d’un président qui procrastine et surtout qui n’aime
pas le régalien police/justice ne peut gouverner efficacement jusqu’à se laisser
déborder par une petite voyoucratie délinquante devenue dangereuse sur fond de trafics
divers de stupéfiants ou autres qu’il n’arrive pas à éradiquer partout en France
pas seulement dans les glandes agglomérations mais aussi en province dans de
petites villes !?
Le ministre de l’intérieur
concerné n’est pas inutile mais pris entre 2 feux de mauvaise politique car
patron de fait des policiers mais se laisse dépasser par la politique politicienne
macronienne car visant plus haut en 2027 et il n’y a pas que lui et bien sûr pas
aidé par le ministre de la justice épinglé par un procès et qui ne devrait plus
être en place pendant son instruction mais protégé par le fait du prince ?!
Mais le président qui a trop
de pouvoir que lui ont donné ces Français dans cette V eme république
monarchique et sa clique de pattes cassées y compris sa 1ere ministre inféodée
servile fait ce qu’il veut comme s’il était (déjà en démocrature autocratique
de certains autres grands pays dans ce monde international malade car à la mode
de cette époque très instable) ce qui est préoccupant !?
Car la rentrée automnale
sera encore plus tendue avec cette loi sur l’immigration qu’attende les
Français forcement houleuse car déjà repoussée à dessein mais pas éternellement (qui
verra peut-être la fin de la 1ere ministre par son 49/3 et une censure des oppositions
!?)
La France va mal mais on sait
pourquoi inutile de se poser des questions évidentes !?
Jdeclef 29/07/2023 14h06
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