Aurélien
Pradié : « Emmanuel Macron est dépassé par les événements »
L’INTERVIEW
DU WEEK-END. Le député Les Républicains du Lot en appelle à un big-bang – une
dissolution, la censure du gouvernement ou un référendum – pour sortir le pays
du formol.
LE
PRESIDENT A BIEN PROFITE DE LA BETISE DES FRANÇAIS QUI L’ONT ELU EN 2017 MAIS
SURTOUT REELU POUR CE 2EME QUINQUENNAT JUSQU’EN 2027 ?!
CE N’EST
PAS LUI QUI EST DEPASSE MAIS UNE BONNE PARTIE DE NOS CONCITOYENS BORNES CRAIGNANT
LE LENDEMAIN QUI NE S’AMELIORA PAS AVEC CE PETIT MONARQUE SANS COURONNE INUTILE
CAR INCOMPETENT ET FAT ?!
Une distribution de paires de gifles. Outré par la « lâcheté
généralisée » qui s'est, selon lui, emparée de la classe politique depuis
les émeutes, le député Les Républicains du Lot Aurélien Pradié,
37 ans, appelle les siens à sortir au plus vite de
« l'endormissement » et de la « mollesse » pour retrouver
le chemin de la « radicalité » et de « l'intransigeance »
pour sortir le pays de la léthargie.
Le remaniement opéré ce jeudi par le chef de l'État, qu'il accuse d'avoir
contribué, à force de brouiller les lignes politiques, au nihilisme qui a
gagné une partie de la société ? Une comédie dans un grand
« divertissement » pilotée par un scénariste « cynique »,
épingle-t-il. Les petits accommodements législatifs de sa famille politique
avec le gouvernement ? Il invite les responsables de LR à cesser de
s'agiter sur leur chaise en brandissant à tout bout de champ la menace
d'une motion de censure pour enfin passer aux actes à la rentrée.
Le Point : Pas d'intervention
télévisée après les émeutes ni le 14 juillet, un remaniement sans
relief : Emmanuel Macron est-il en voie de chiraquisation ?
Il y a une autre forme de lâcheté qui m'a frappé : nous avons demandé à
nos policiers, à nos gendarmes, à nos pompiers d'avoir le courage que les
politiques n'avaient pas. Ce qui reste de l'État a été tenu par des hommes et
des femmes qui ont risqué leur vie. Soutenir les forces de l'ordre c'est bien,
avoir du courage politique dans les actes c'est mieux. Le rétablissement
durable de l'ordre passe par le courage du politique.
La tentation du « mieux que rien »
est désormais une faute.
Pourquoi adressez-vous aussi ce message à vos « propres amis
politiques » à LR ?
Dans cette loi, il n'y a rien non plus sur la politique pénale des mineurs,
alors que c'est une des clés et qu'il faudrait créer massivement des centres
éducatifs fermés. Soyons intransigeants. Sinon les Français penseront que les
politiques n'ont aucun courage. Ils penseront qu'ils ne peuvent rien ou
seulement de modestes ajustements. Les politiques doivent retrouver un
tempérament de bâtisseurs. Pas être de petits poids qui équilibrent la balance.
Quelle réponse rapide aurait-il fallu apporter aux émeutes ?
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sociales ne suffisent pas à expliquer les émeutes »
Comment voulez-vous que les parents aient de l'autorité quand leurs enfants
peuvent ramener chaque semaine à la maison trois ou quatre fois ce qu'eux
gagnent en un mois ? La suspension des allocations familiales est un geste
d'autorité nécessaire, mais les petits caïds de 14 ou 15 ans qui
louent des voitures de luxe ne le font pas avec les allocations, ils le font
avec l'argent de la drogue. Il faut taper très fort, c'est une guerre qu'il
faut engager. Je fais une proposition : créons de nouvelles brigades
renforcées, mieux armées, suréquipées, qui viendront en renfort de nos services
spécialisés pour taper les réseaux de trafiquants, plus encore que ce dont
disposent nos équipes de police actuelles. Ayons cette volonté politique
inflexible. On a fini par accepter l'idée – qui en dit long sur la faillite de
l'État républicain – que ce n'était peut-être pas si mal que les
trafiquants tiennent ces quartiers. Moi je ne l'accepte pas.
Comment expliquez-vous l'attentisme du président dans cette
période ?
Il est dépassé par les événements. Cela se voit, et c'est grave. Sur le
remaniement, il s'est comporté avec les ministres qu'il a remerciés comme il se
comporte avec les Français : avec détachement, mépris et cynisme. Je n'ai
pas beaucoup de sympathie politique pour les membres du gouvernement, mais je
trouve inacceptable la manière dont des ministres de la République ont été
traités par le président.
Remaniement : le « dîner pervers » de MacronUn
tel comportement abîme la fonction ministérielle, au point que ce remaniement a
fini par constituer un non-événement parmi d'autres dans une société du
divertissement. Quand la formation d'un gouvernement, dans une crise aussi
grave, se résume à de l'indifférence ou à un divertissement sur qui rentre
et qui sera humilié en sortant, c'est qu'on atteint la cote d'alerte
démocratique.
Emmanuel Macron a-t-il tué la politique ?
Le président a commis une faute originelle majeure : l'effacement des
clivages politiques. Il a fait cette promesse, qui a pu séduire les Français.
Mais quand vous effacez les clivages, vous effacez les idées et les valeurs.
Cela a provoqué un effondrement et une inversion des valeurs dans les
comportements politiques. Ce faisant, Emmanuel Macron a théorisé le fait que
toutes les convictions se valent et il a signifié aux petits opportunistes
qu'il était désormais permis de trahir ses idées, sa famille politique et ses
convictions pour un poste ministériel.
Les opportunistes ont été érigés en courageux. Il porte donc une
responsabilité dans le fait que plus rien n'a de valeur dans cette comédie
permanente. On m'a souvent jugé sectaire, presque ringard parce que je suis
intransigeant envers ceux qui sont passés d'une famille politique à une autre,
mais je pense que j'avais raison de dire que la politique ne peut être
respectée que si elle est respectable. Et cela commence par la droiture
idéologique.
Mélenchon est l’enfant furieux de cette gauche
qui a laissé dire et dit constamment du mal de la France
Dans la crise que nous venons de traverser, vous êtes aussi sévère
avec la gauche…
Elle porte, elle aussi, une immense responsabilité. Toute cette gauche bien
pensante a expliqué pendant des années dans certains quartiers que la France
était un problème, préparant ainsi le terrain à un monstre politique qui
s'appelle Jean-Luc Mélenchon. Il est l'enfant furieux de cette gauche qui a
laissé dire et dit constamment du mal de la France. C'est l'héritage d'une
époque où la gauche considérait qu'il était noble de défendre les minorités, et
certaines méritent bien sûr d'être défendues. Mais n'oublions pas que dans des
zones de non-droit, certaines voulaient s'attaquer à la République et à la
France.
Les vieux démons de Jean-Luc MélenchonJean-Luc
Mélenchon et ses amis ont des comportements et une parole irresponsables que
nous n'aurions jamais tolérés auparavant dans l'arc républicain et
démocratique. Lorsque certains députés de la Nation participent, avec leur
écharpe tricolore, à une manifestation illégale, ce ne sont pas des députés
courageux. Point barre. Tous les députés qui, durant les émeutes, ont participé
à des manifestations illégales et n'ont pas dénoncé clairement les émeutes ne
devraient plus avoir la parole. Ils ont un tatouage sur le front et se sont
disqualifiés, car ils ont participé à la mise en danger de nos forces de
l'ordre et ont joué contre la République et la Nation.
Mélenchon s'en est pris au président du Crif. Que dites-vous aux
socialistes qui se sont rangés derrière lui au sein de la Nupes ?
Soit ils sortent, soit ils coulent. L'idée qu'ils pourraient se tenir à
mi-distance de Jean-Luc Mélenchon et de la République n'existe pas, il faut
choisir. Notre pays a autant besoin d'une droite républicaine que d'une gauche
républicaine. Si on s'accoutume petit à petit à ce qui se passe sous nos yeux,
nous courons un risque mortel. Je ne veux pas être la grenouille qui s'habitue
à la température de l'eau jusqu'à finir ébouillantée. Mon intransigeance est
celle d'un citoyen qui, depuis tout gamin, est profondément amoureux de
son pays et de la politique. Je ne veux plus souffrir de voir la Nation et la
République que j'aime faiblir et s'affaiblir.
Une partie des Républicains penche de plus en plus vers Macron…
N'êtes-vous pas devenus des supplétifs ?
L'antidote à ce que nous vivons, c'est la clarté. Si demain la droite
s'efface, la seule alternance possible ce sera Marine Le Pen ou Jean-Luc
Mélenchon. Ce qui fait l'ardeur de mon combat, ce n'est pas un réflexe sectaire
pour sauver la droite, mais parce que je ne veux pas que notre démocratie
bascule entre leurs mains. Nous devons être les porteurs à droite d'une forme
de radicalité. Pas de mollesse ! Nous vivons un moment de retour vers des
tempéraments forts en politique.
Sur les retraites, par exemple, je mènerais à
nouveau le même combat si c’était à refaire. Cette réforme était une imposture.
Chacun le constate désormais.
Nous devons être radicalement républicains, radicalement laïques,
radicalement attachés au rétablissement de l'autorité et de l'ordre. La droite
ne doit pas s'habituer, au détour de chaque texte à l'Assemblée, à peser
« un peu ». Attention à ce que l'on ne devienne pas dans le regard
des Français, au détour de telle ou telle négociation sur un texte de loi, le
dernier wagon. L'ambition des gaullistes est d'être la locomotive. Tenir bon
n'est pas un défaut. Sur les retraites, par exemple, je mènerais à nouveau le
même combat si c'était à refaire. Cette réforme était une imposture. Chacun le
constate désormais.
Au nom de cette « clarté » que vous revendiquez,
faudrait-il revenir aux urnes avant 2027 pour dégager une majorité
nette ?
Il y a trois outils sur la table, qui sont inscrits dans notre
Constitution : le référendum, la dissolution et la motion de censure. Ces
trois outils sont des hypothèses à envisager très sérieusement à la rentrée. Il
faudra tôt ou tard faire respirer notre démocratie, car notre pays ne tiendra
pas ainsi jusqu'en 2027. Ces outils, il ne faut pas les remuer sans jamais les
activer. Cela ne sert à rien de menacer de déposer une motion de censure si
tout le monde sait que nous ne passerons pas véritablement aux actes. Sur les
retraites, nous avons été 19 députés LR à être cohérents de bout en bout,
jusqu'à voter la censure. Et si le gouvernement avait été renversé, peut-être
aurions-nous obtenu un sursaut politique qui n'aurait pas placé notre pays dans
l'état de fragilité extrême que nous connaissons aujourd'hui. On ne refait pas
l'histoire mais, parfois, avoir une attitude politique intransigeante est le
meilleur service que l'on puisse rendre à la démocratie.
Si LR dépose demain une motion de censure, vous la voterez,
donc !
Bien sûr, je l'ai déjà montré. Je constate que cette idée fait son chemin,
là où certains de mes amis politiques me regardaient avec irritation. Chacun
mesure que le courage politique paie davantage que la prudence trop prudente.
À moi de convaincre, de dialoguer, de respecter chacun de mes amis autant
qu'ils me respecteront. L'aventure collective est la seule qui vaille.
Comment offrir une alternative alors que votre parti n'est pas en
situation à ce jour de se qualifier au second tour d'une présidentielle ?
D'ici à la fin de l'année, il va falloir que nous nous parlions tous à
droite, quitte à faire des étincelles, avec franchise et sens des
responsabilités. Le grand danger pour le pays et pour la droite, c'est de faire
semblant. Les non-dits sont un poison. Et il y aura un point à trancher :
est-ce qu'on considère que la bonne stratégie est d'être les héritiers
électoraux d'Emmanuel Macron ? Je pense pour ma part que c'est une
illusion qui nous mènera à l'échec. Nous ne pouvons pas être les héritiers du
macronisme.
Nous devons en être l'alternative. Ou est-ce que nous nous décidons enfin à
parler à la France populaire, laborieuse, aux classes moyennes qui sont dans
les bras d'autres partis ou qui ne vont plus voter ? Sur les retraites,
mes amis et moi avons peut-être sauvé le fil mourant qui restait entre la
droite et ces Français humbles qui ne nous écoutaient plus. Oui, il y a un
avenir pour la droite si nous portons une espérance. On me prête mille
ambitions, la seule à cet instant est de rebâtir une droite populaire qui rende
à nouveau les Français fiers de la France.
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Mais
surtout quand on gratte le vernis de ce bien-pensant donneur de leçons hypocrites
dont il est recouvert de sa couche de petit président bourgeois parvenu se prenant comme
un monarque sans couronne (comme d’autres avant) lui ayant profité par
opportunisme de son élection par défection de son prédécesseur après des lignées
de nos dirigeants si médiocres depuis l’après de Gaulle il n’y a rien à récupérer
dessous jusqu’en 2027 et après va savoir !?
Le pire étant
que désolé de le dire sont ces Français lambda pleutres et dégonflés comme des baudruches
crevées de cette Veme république gaullienne qui n’a pas brillé longtemps après
sa création (le général ayant été rejeté par ces mêmes Français peu de temps
après un referendum négatif) et que depuis + de 40 ans ils galèrent si mal
dirigés gouvernés ou mal protégés !?
Donc les
plus minables sont les Français eux-mêmes qui refont la politique aux comptoirs
des cafés du commerce en râlant ou critiquant le pouvoir en place seule chose qu’ils
savent bien faire dont je fais partie
d’ailleurs incapable de choisir et de voter pour des politiciens fiables (ne pensant
pas seulement qu’à eux) à l’image de nos concitoyens partisans de « leur
chacun pour soi dévastateur » !?
A croire qu’ils
supporteraient peut-être un autocrate totalitaire comme dans certaines démocratures
de grands pays connus avec des libertés plus encadrées que les nôtres que
certains ne respectent pas chez nous mais dont ils semblent se satisfaire ce
qui est inquiétant et même préoccupant car la bêtise populaire est bien plus périlleuse et
mène à l’anarchie !?
Jdeclef 22/07/2023
10h41
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De toute façon tous les commentaires qui critiquent le pouvoir en place sont systématiquement censurés par ces modérateurs et rédaction inféodée à nos dirigeants et gouvernements et représente bien pourquoi le pays part à vau l'eau avec cette Veme république monarchique qui décline depuis + de 40 ans et même avant ( mai c'est la faute des Français ils serait temps qu'ils s'en rendent compte car cela devient urgent pour eux ( pas pour ceux qui gouvernent le pays car ils ont de la réserve dans leurs cliques de politiciens mediocres de tous bords !?
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