Macron,
le reclus de la Lanterne (qui ne brille que pour lui faiblement !)
Symbole
de son isolement, le président passe son temps dans cette dépendance du château
de Versailles, devenu son refuge. Enquête.
UN
PAUVRE TYPE EN FAIT QUI PASSE DE BONNES VACANCES EXOTIQUES COMME CERTAINS FRANÇAIS
FORTUNES SAUF QUE LÀ C’EST LES FRANÇAIS LAMBDA QUI LUI OFFRE ?!
Premiers jours de
juillet, Versailles. La ville royale, paisible et préservée, échappe à la rage
décomplexée des émeutiers. Alors que la France s'embrase, de Vaulx-en-Velin à
Châteauroux en passant par Marseille, c'est un tout autre ballet qui trouble
ici le repos des habitants. Au croisement des rues de l'Orangerie et du
Maréchal-Joffre, les motos et les berlines de la flotte présidentielle filent à
vive allure. Une, deux, peut-être trois fois… Habituellement, c'est le
personnel de l'Élysée qui va et vient, chargé de parapheurs et de notes. Ce
week-end de juillet, Emmanuel Macron, dans la tourmente, multiplie lui-même les
allers-retours entre la Lanterne, la résidence présidentielle retirée dans le
parc du château de Versailles, et son bureau à l'Élysée. Et dire que, sept
jours plus tôt, Brigitte Macron pédalait tranquillement en tee-shirt dans les
forêts environnantes…
Pendant quarante-huit heures, le pouvoir tremble. Le
déferlement de violence dans les quartiers a fait voler en éclats le scénario
des « Cent-Jours ». Cinq ans plus tôt, l'opération dite de « l'itinérance
mémorielle » sur la Grande Guerre s'était déjà fracassée sur la crise des
Gilets jaunes. Une fois de plus, les plans du président se trouvent contrariés.
À l'abri des regards, calfeutré derrière les grands murs et le haut portail
orné de têtes de cerf, le président cogite. Faut-il intervenir, et pour dire
quoi ? Le pays se cabre. Qu'ils soient de droite ou de gauche, les Français
réclament le retour de l'autorité à tous les étages. Le chef de l'État a bien
inventé un concept, « l'ordre républicain », mais sans parvenir à lui donner
corps. Pas son logiciel. Pris de court, le voilà réduit au statut de simple
spectateur, impuissant, de cette déliquescence. « Les émeutes ont cassé sa
dynamique. Il en a marre », décrit un habitué de l'Élysée. Résultat, trois
semaines d'atermoiements et de tergiversations pour ne rien changer dans son
dispositif politique, ou si peu, récompenser les bons élèves (Gabriel Attal,
Aurore Bergé), les fidèles (Aurélien Rousseau, Thomas Cazenave) et les amis
(Sabrina Agresti-Roubache), se livrer à un exercice d'autosatisfaction et de
justification face caméra. La procrastination macronienne s'est muée en
improvisation et en indécision permanentes. L'État est-il encore tenu ?
s'interroge-t-on à voix basse.
« Croc de boucher ». Long soupir au
bout du fil. « Tu sais, là, on doit partir à Vilnius pour le sommet de
l'Otan, ensuite le Premier ministre indien Modi vient à Paris, et puis Jill
Biden… » C'est Brigitte Macron qui parle, elle énumère la liste de ses
obligations du moment à un ami. La première dame n'est pas du genre à se
lamenter, mais l'usure liée au rôle qu'elle occupe ne l'épargne pas non plus.
Elle goûte peu les convenances, les courbettes et les portes qu'on ouvre sur
son passage. Mais s'il n'y avait que les affres du protocole… L'agression de
son petit-neveu, en mai, reste un traumatisme. Combien de fois s'est-elle
angoissée pour son mari ? Elle sait que les gens veulent sa peau, se demande
jusqu'où ira cette débauche de violence. La gifle infligée au président, en 2021,
n'aura eu hélas aucune incidence sur l'incessante envie de son époux d'aller au
contact, si possible dans l'adversité. « Pendant les retraites, Brigitte
disait qu'elle avait peur qu'Emmanuel finisse sur un croc de boucher »,
souffle un proche. On pense aussitôt à cette mine grave du soir de la
réélection, sur le Champ-de-Mars. La campagne a été rude, le score est étriqué
face au Rassemblement national. Elle, le visage fermé, corsetée dans son
costume bleu nuit. Pense-t-elle au pire ? Lui, comme ailleurs, fuyant,
prononçant probablement le discours le plus court depuis qu'il est au pouvoir. «
Le plus dur commence », lâche le jeune président réélu à un collaborateur.
La famille, les soutiens sont pourtant là pour les acclamer. Mais le cœur n'y
est pas. À la surprise générale, le couple présidentiel s'éclipse
immédiatement. Direction la Lanterne, à Versailles.
C'est donc dans cette enclave protégée, ce pavillon de chasse
entouré de verdure avec vue sur le château des rois de l'Ancien Régime que ce
drôle de quinquennat a débuté. « Il part avec Brigitte à ce moment-là parce
qu'il sait qu'il lui redemande cinq années supplémentaires », décode un
ancien de l'Élysée. Cinq ans de trop ? Au cœur du premier cercle, l'attitude du
président sème le trouble. « Il y a désormais un doute sur le fait que le
bonhomme soit à la hauteur du job », se résigne un fidèle. Un chef de
l'État réélu qu'on décrit déterminé à marquer l'Histoire du sceau de son action
mais qui ne parvient pas à suivre un cap, un jeune leader dynamique à bout de
souffle, comme asphyxié par l'exercice du pouvoir, par l'affirmation factice
d'une toute-puissance qui s'amenuise de jour en jour et l'impossibilité de se
représenter. Le reclus de la Lanterne, paralysé et assombri par le spleen, en
deuil du personnage solaire et disruptif qu'il fut.
Intimité. L'attachement des Macron à
cette demeure présidentielle, a priori anecdotique, recèle en vérité bien des
mystères. Jusqu'en 2007, la Lanterne - où vinrent s'installer, en 1962, André
Malraux après l'attentat de l'OAS visant son domicile mais aussi, dans les
années 1950, un ambassadeur américain -, était attribuée aux Premiers
ministres. Michel Rocard y avait fait bâtir une piscine et un terrain de
tennis. Ayant repéré les lieux à plusieurs reprises à l'invitation d'Édouard
Balladur, Nicolas Sarkozy se tourne vers son secrétaire général, Claude Guéant,
dès son élection : « La Lanterne, ce sera pour moi, et pas pour le Premier
ministre. » Dommage pour François Fillon, à qui revient alors la résidence
plus lointaine de Souzy-la-Briche, dans l'Essonne, un corps de bâtiments bien
plus impressionnant, où Élisabeth Borne séjourne occasionnellement.
Depuis, François Hollande a conservé la Lanterne dans
l'escarcelle élyséenne, comme Emmanuel Macron, qui s'y était d'ailleurs rendu
lorsqu'il était ministre de l'Économie. Pour Brigitte, qui visite les lieux
avec son équipe dans la foulée de l'élection, le coup de cœur est immédiat. «
Peut-être que ça peut être un havre de paix pour notre couple, dans une vie
percutée », murmure-t-elle. Il faut dire qu'à l'Élysée, le président ne
peut pas bouger une oreille sans que l'intégralité des huissiers et des gardes
républicains ne se mettent au garde-à-vous. Une vie sous surveillance. «
Les appartements privés ne sont pas gais, il y fait sombre. Tout président a
envie de s'en échapper. La Lanterne est agréable, à taille humaine, comme une
maison de campagne », confie au Point François Hollande. «
Une villa aux proportions modestes », acquiesse un élu du coin. La
Lanterne - qui tient son nom au nombre de ses fenêtres - permet surtout
davantage d'intimité, l'espace étant suffisamment protégé de l'extérieur pour
se passer de sécurité à l'intérieur. À l'étage, les chambres mansardées avec
charpente apparente peuvent accueillir enfants et petits-enfants pour la nuit.
La base aérienne de Vélizy-Villacoublay, qu'utilise le chef de l'État au gré de
ses déplacements, se situe à deux pas. Le chant des oiseaux et un semblant de
liberté, à moins de vingt minutes de Paris.
Il n'en fallait pas plus pour que les Macron y élisent
domicile, du moins le temps des week-ends. Quand François Hollande chargeait
son agenda le samedi et le dimanche, Emmanuel Macron veille, à l'inverse, à
préserver ce temps pour lui et son épouse, hors événements contraints.
Casanier, le couple aime les rituels. Honfleur à la Toussaint, le fort de
Brégançon l'été. Mais c'est la Lanterne qu'ils préfèrent, excédés par les
badauds qui zonent devant leur maison du Touquet, à l'affût du moindre geste,
de la moindre photo, entraînant un déploiement de sécurité hors norme. Le
président avait d'ailleurs choisi la Lanterne le temps de son isolement après
avoir contracté le Covid, en décembre 2020. La première dame l'y avait rejoint.
La mythologie élyséenne veut que la stratégie vaccinale contre le virus ait
aussi été établie en ces lieux. Depuis sa réélection, le chef de l'État aspire
de plus en plus à fuir la forteresse de l'Élysée, y compris en semaine, pour le
calme de cette maison bourgeoise et champêtre. « Il y passe plus de temps
parce qu'il sait qu'il va devoir la rendre à un moment donné… C'est leur îlot
de stabilité, leur cocon. Il y va pour réfléchir, pour ne pas être dérangé »,
nous livre un conseiller de l'ombre. Brigitte Macron rédige là-bas son journal.
Obsessionnel, le président épluche les notes de son cabinet, les tribunes dans
la presse, les articles qui le concernent. Quand il est mécontent, des passages
sont entourés, surlignés et renvoyés à son cabinet. « C'est quoi ça ?
Pourquoi il écrit cela ? Appelle-le. »
Déconnecté. Une phase de repli sur
lui-même, un besoin de se tenir éloigné du bruit de la ville ? Le signe d'un
isolement croissant, d'une solitude du pouvoir ? Au contraire de ses
prédécesseurs, le président a fait de la Lanterne sa bulle, l'antre où il se
retrouve seul ou en tête-à-tête avec sa femme. Peu de réceptions, aucune mondanité,
« ils se suffisent à eux-mêmes », fait-on savoir. Les enfants et
petits-enfants sont invités pour le poulet rôti du dimanche, que Brigitte
Macron est allée chercher à la Rôtisserie du Roy à Saint-Germain-en-Laye, la
commune limitrophe. Un quotidien de banlieusards, presque monacal… La famille
d'Emmanuel Macron - ses parents, son frère et sa sœur -, avec qui les relations
sont distantes, n'y vont pas ou très peu. Qu'il semble lointain, le temps des
joyeux réveillons organisés par François Hollande ou du mariage de Nicolas
Sarkozy avec Carla Bruni où amis et people se pressaient en ces lieux
privilégiés… Des scènes drôlement racontées par Émilie Lanez dans La
Garçonnière de la République (Grasset). « Le problème de la
solitude d'Emmanuel Macron ne tient pas simplement au lieu. Ce lieu vient juste
combler un manque d'ancrage ou d'attaches, il est le signe d'un déracinement,
de l'absence d'une vie d'avant, de l'absence d'entourage. Il n'a ni vie de
parti ni vie amicale, n'a aucun cercle en dehors de sa femme et de la famille
de sa femme », pointe-t-on en haut lieu. « Il est totalement
déconnecté », se désespère un proche. Il y a bien ses « capteurs »,
avec qui il converse par messages, souvent tard le soir. Mais combien se sont
plaints de n'avoir soudain plus de réponse dès que le propos se veut plus
corrosif ? Le président n'aime pas qu'on le contrarie. « Il n'a pas
d'estime irrésistible à l'égard de la plupart des gens », fait savoir l'un
de ses alliés, amateur de litote.
Les Macron cloisonnent. Dans cet espace privé, les courtisans
sont tenus à l'écart. Les collaborateurs qui ont pu accéder à l'intérieur de
cet écrin secret se comptent sur les doigts d'une main. Il y a le secrétaire
général Alexis Kohler, évidemment, dont les esprits taquins diront qu'il y a «
sa chambre ». Quelques « mormons » - du nom de l'équipe historique autour
du président -, bien sûr, qui soudain se murent dans le silence à la simple
évocation de la Lanterne. L'ancien Premier ministre Édouard Philippe y a été
reçu (mais pas Jean Castex ni Élisabeth Borne), une poignée de stratèges de la
macronie triés sur le volet, guère plus, et souvent suite à un concours de
circonstances. Pendant la campagne, des conseillers s'y sont ainsi retrouvés
par hasard, pour le besoin de tourner une vidéo du candidat d'alors. Les Macron
les ont ensuite invités dans l'un des petits salons, « à la bonne
franquette », pour grignoter du saucisson et quelques cacahuètes, arrosés
d'un verre de vin, et deviser sur l'Olympique de Marseille. « Sans chichis,
totalement relax », se remémore l'un d'eux.
Photos volées. Dans la foulée de la
réélection, Paris Match dévoile des photos volées des Macron en
promenade dans le parc de Versailles. Ils y ont un accès direct par une petite
porte au fond de leur jardin. Emmitouflés, lunettes de soleil et casquette de
rigueur. L'image de couverture est barrée du titre « Seuls ». Le
président et son épouse semblent marcher côte à côte, distants. Une paparazzade
qui a ulcéré l'Élysée. « Rien ne va dans ces photos », soupire un
proche de la première dame. Car les communicants du président et de son épouse
s'efforcent de démystifier cette vie cachée, aux portes du château le plus
visité au monde. Des moments simples d'« aération », travail et sport
pour lui, balades à vélo et séries sur la royauté anglaise en version originale
pour elle, soirées télé, films à deux.
Nicolas Sarkozy avait à son époque fait installer des écrans
partout. L'actuel occupant aurait simplement changé la literie, apporté son
piano, ses partitions, quelques photos et beaucoup de livres, empilés dans une
bibliothèque minimaliste. Dans l'un des salons, une cheminée en marbre et des
banquettes, motif fleurs opalines. Une vie de M. et Mme Tout-le-Monde dans un
décor bourgeois, en somme, loin de l'image d'Épinal de gens de pouvoir qui se
prendraient pour des monarques en majesté. « Il n'y a pas de fête, pas de
maîtresse, personne ne vient… Tout le monde sait qu'il ne s'y passe rien ! »
évacue un proche. Et après tout, le général de Gaulle résidait bien, en son
temps, au Grand Trianon… « On vit dans une république monarchique mais on ne
l'assume pas, nous rappelle Stéphane Bern. Les institutions conduisent le
président à se comporter comme un monarque tandis que le peuple, pourtant
révolutionnaire, attend du président qu'il se comporte comme un roi. » Une
lecture qu'approuve l'historien Jean-Noël Jeanneney. « Cette mainmise sur la
Lanterne peut être lue spatialement comme une dérive de la réforme du
quinquennat, une accentuation de l'héritage monarchique de la Ve
République. »
Ménagerie. L'officier de sécurité de Brigitte,
Karim, s'y rend à la demande du président pour l'entraîner à la boxe. Le court
de tennis tombe en ruine. Les carreaux de la piscine se décollent, les époux se
baignent peu. Un panier de basket a été disposé à l'extérieur pour les
petits-enfants de Brigitte. Plus inattendu, le couple Macron a fait de cette
demeure une vraie ménagerie… Il y a le labrador Nemo, bien sûr, que le
président nettoie au robinet, mais aussi un mouton, Jim, des chèvres, Galathée
et Désirée, des poules, Marianne et Terminator… Terminator, plumage noir et
blanc, a résisté à tout depuis six ans : aux renards comme aux rats ! Un point
commun avec le président ? Le lundi, Brigitte Macron raconte les histoires de
la faune de la Lanterne à son cabinet, hilare. Un jour, il faut rattraper Nemo
qui a fugué dans le parc, un autre, le mouton a piqué le panier du chien, quand
les chèvres ne sont pas en train de grimper sur les véhicules stationnés dans
la cour… Bucolique ! La première dame a même filmé son mari en train de donner
le biberon à Jim quand il était encore agneau. La ferme de Marie-Antoinette
n'est pas loin… « Ils trouvent plus de réconfort dans les bêtes que dans
les hommes », s'essaye un intime, intrigué.
Au moins deux personnages jouent pourtant un rôle clé dans la
tranquillité du couple à la Lanterne. Il y a d'abord Catherine Pégard, 68 ans,
présidente depuis 2011 de l'établissement public du domaine de Versailles (et
ex-rédactrice en chef du Point) et Jean-Jacques Brot, l'incontournable
et atypique préfet des Yvelines. Ces deux interlocuteurs sont informés en temps
réel, ou presque, de l'arrivée des Macron sur les lieux. Surnommée « la
concierge de la Lanterne » par les mauvaises langues, l'ancienne
journaliste met tout en œuvre pour assurer le bien-être des époux.
C'est elle aussi qui « veille comme le lait sur le feu »
à ce que les événements que le président convoque au château se déroulent sans
fausse note. La réception de Poutine, organisée à la hâte, fut particulièrement
acrobatique. Et entre les réunions internationales et les sommets Choose France
en présence de centaines de dirigeants d'entreprise, l'hôte n'a pas le droit à
l'erreur. « Emmanuel Macron est sans conteste le président qui a le plus
utilisé Versailles comme un outil diplomatique et politique de rayonnement de
son pouvoir », livre-t-on au domaine. Il n'est pas rare non plus que les
Macron sollicitent Catherine Pégard pour une visite privée du château. «
Elle respecte leur intimité et ne cherche pas à régner sur quoi que ce soit :
elle gère », vante un ami de Brigitte Macron. Un soin méticuleux qui lui
vaut un statut à part : son mandat ayant expiré depuis deux ans, Catherine
Pégard, frappée par la limite d'âge qui l'empêche de se représenter une
quatrième fois, se voit malgré tout maintenue à son poste par le président. Le
fait du prince ? « Les Macron ont un pacte avec Pégard. Elle leur garantit
une entière liberté. Et, avec elle, il n'y a jamais de fuite sur la Lanterne »,
décrypte un collaborateur, qui s'attend à ce qu'elle conserve les rênes du Château
jusqu'aux JO.
Règne déclinant. Un cas de figure qui
éveille tous les fantasmes. Tout comme la relation singulière des Macron avec
le préfet Jean-Jacques Brot - lui aussi censé partir bientôt à la retraite -,
affublé du cruel sobriquet d'« intendant de la Lanterne » par
quelques envieux. En poste depuis 2018, l'énarque de 67 ans, qui a rencontré le
président par l'entremise de Tiphaine Auzière, fille de Brigitte Macron, a la
main sur la résidence secondaire du couple. « Il est le coffre-fort. Brot,
c'est Bernardo dans Zorro. Il voit, il entend, mais il ne dit rien »,
dépeint un parlementaire. « La Lanterne est un objet de préoccupation qui
suppose méthode, discrétion et efficacité », explique ce préfet affable,
dont le nom a circulé plusieurs fois pour intégrer la direction du cabinet
élyséen. Son point de vigilance numéro un reste la sécurité, facilitée depuis
que l'ex-ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a, en 2019, placé la
Lanterne sous l'autorité des gendarmes et non plus de la police.
Autour de ce
« triangle d'or » gravite le patron du département, Pierre Bédier, membre des
Républicains. Lui aussi est devenu un interlocuteur occasionnel du président,
depuis que le député Karl Olive les a mis en relation. Fait rare, Macron s'est
même déplacé dans le bureau du président du conseil général pour un entretien
informel. Ainsi va la vie de ces personnages en cour, quitte à ostraciser le
maire LR de Versailles, François de Mazières, mis à l'écart de ces
conciliabules. L'édile, comme ses prédécesseurs, n'a d'ailleurs pas son mot à
dire sur ce qui concerne le domaine du château, ni a fortiori sur la résidence
de la Lanterne, se retrouvant dépossédé de près de la moitié de son territoire…
Tous étant tenus à un devoir d'absolue discrétion.
Que pense ce président nostalgique de « la figure du roi
» quand il longe le Grand Canal, construit pour Louis XIV ? Comment ne pas
se laisser griser par la force des symboles ? Combien de fois a-t-il ruminé,
dans ce décor monarchique et hors du temps, cette absence de majorité qui
l'entrave ? A-t-il seulement un bilan rêvé, un but ultime à proposer aux
Français pour 2027 ? L'image de ce chef de l'État bunkérisé en ses palais qui
n'aurait foi qu'en lui-même renforce l'impression d'un long règne déclinant, au
risque d'une rupture avec le pays. À la rentrée dernière, un macroniste du
premier cercle a posé la question qui fâche au président. « Tu es sûr que
tu voulais la gagner, cette présidentielle ? » Message resté sans réponse
Va-t-on arrêter
chez ces journalistes ou chroniqueurs de tout poil de plaindre ce président fat
petit bourgeois opportuniste élu et réélu par des Français perdus et se comportant
comme un monarque de l’ancien régime qui préfère aller pérorer aux antipodes de
la France ou dans des pays exotiques à l’international plutôt que d’affronter
la grande partie des Français qui ne l’ont pas réélu et qui souffrent de leurs
mauvais choix en allant voter pour des dirigeants issus de cette classe
politique sclérosée de profiteurs qui s’accrochent à leurs avantages si
lucratifs et leurs partis politiques ringards !?
Notre petite France
que beaucoup aime comme moi mais qui a honte et qui est devenue pauvre
intellectuellement ce qui a réduit son aura dans le monde instable à peu de
chose car on ne l’écoute plus mais comme nos dirigeants grands donneurs de
leçons hypocrites qu’ils veulent donner au reste du monde se croyant les
meilleurs comme notre président qui en fait par ses grands voyages profite de
vraies vacances en circuit touristique comme il le ferait s’il était organisé
par un tour operateur voire le club méditerrané (lol) !?
Mais étant
donné qu’il n’a aucun amour propre se trouvant au-dessus de la plèbe « des
gens de peu » comme il les a qualifiés si élégamment au point que quand des
manifestations hyper violentes de cette population d’en bas arrivent il ne les
a pas vu venir l’ayant lui-même admis confirmant son incompétence pour
gouverner ou protéger les Français ce peuple si indiscipliné qui déraille quelquefois
violemment !?
C’est cela la
vérité si les Français de tous bords ne le comprennent pas c’est plus que
préoccupant car le chemin vers l’anarchie ou un pseudo démocrature pour museler
toutes libertés déjà mal encadrées n’est pas loin car c’est la mode dans notre
monde instable !?
Jdeclef 27/0/7/2023
11h04
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Critiquer le président c'est proscrit et censuré par les modérateurs du Point et leur rédaction inféodée au pouvoir qui ne respecte pas la liberté d'expression avec leurs censures moyenâgeuses il peut faire pire que ce qu'il ne fait pas car sans idées et indécisions qu'il n'arrive pas prendre c'est presque mieux que de pousser encore plus vite la France vers le fond des laisser pour compte des pays de seconde zone.. !
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