Macron au pays où il n’existe ni soucis ni chagrins !?
ÉDITO. Le contraste entre une France prise de
convulsions et un gouvernement en quête de tranquillité est curieux. Qu’attend
Emmanuel Macron ? Ou plutôt qu’espère-t-il ?
Incurable le président il est : comme dirait YODA
dans Stars War mais hélas le monde n’est pas un film à grand spectacle et il
est assis sur une bombe à retardement qui ne le touchera pas sauf le peuple
Français qui s’est trompé en le réélisant !?
En maintenant Élisabeth Borne à
Matignon et en faisant ce choix du « changement dans la continuité » pour le
remaniement du gouvernement, Emmanuel Macron envoie un signal de
procrastination. Ici, la Première ministre et le président de la République en
Normandie, le 6 juin.
Publié le 19/07/2023 à 16h27
Est-ce la
chaleur de l'été, ou l'annonce, minimaliste, par des confidences de
l'entourage, du maintien d'Élisabeth Borne à Matignon ? Cette sensation
émolliente, cette torpeur qui gagne les esprits malgré la promesse d'«
ajustements » au gouvernement…
On pense à Oblomov,
ce sublime roman d'Ivan Gontcharov sur l'apathie et le renoncement. En
particulier à ce passage : « Une journée passée, Dieu soit loué ! disaient
ceux d'Oblomovka en se mettant au lit, soufflant et faisant le signe de la
croix. On l'a vécue sans malheur, Dieu nous en donne autant demain ! Dieu soit loué
! Dieu soit loué ! »
Procrastination. Pour
autant, méfions-nous de la soif de sang qui caractérise la politique française,
comme si une tête qui roule suffisait à régler les problèmes. D'autant
qu'Élisabeth Borne vaut beaucoup mieux que ce qu'en disent certains. Il
n'empêche, ce choix du « changement dans la continuité », parce qu'il suit la
théâtrale mise en scène des « cent jours », est plutôt un signal de
procrastination. L'hyperactif de l'Élysée aurait choisi d'attendre des temps
meilleurs ?
Il faut dire
que la réalité est têtue : Emmanuel Macron ne dispose toujours pas de vraie
majorité et a manifestement du mal à l'élargir significativement, notamment du
côté le plus logique, celui des Républicains, mais aussi auprès d'une fraction
de la gauche non Nupes. Il eût évidemment fallu faire tout cela juste après les
législatives, mais ce n'est pas impossible, à condition que le
monarque-président soit prêt à partager un peu de son pouvoir… Qu'attend Macron
? Ou qu'espère-t-il ? Souhaitons en tout cas qu'il ne soit pas atteint par le
mal qui ronge Oblomov : « Il se sent attiré vers le pays où l'on ne fait que
se promener ; où il n'existe ni soucis ni chagrins. »
Douleur et
chaos. Notons que le bilan de l'année écoulée depuis le début de cette
législature a de quoi plomber le moral. La réforme des retraites est passée
dans la douleur et le chaos, alors que tous ceux qui voulaient bien regarder
attentivement les chiffres la savaient insuffisante. Le Conseil d'orientation
des retraites - qui s'est bien moqué de nous avec ses prévisions enchanteresses
- le reconnaît désormais lui-même, mais cela ne changera rien, on n'y reviendra
pas. « Une journée passée », dirait Gontcharov…
On ne
saurait pour autant dire que rien n'a été fait depuis un an. La réforme de
l'assurance-chômage, par exemple, a, elle, été mise en œuvre, et cela compte.
Il y a aussi ce plan France 2030, censé ouvrir les chemins de l'avenir. Sauf
que l'on n'investira sur le futur qu'une somme presque deux fois moins
importante que celle brûlée dans le « quoi qu'il en coûte » énergétique.
L'apaisement à crédit. « Dieu nous en donne autant demain », écrirait
Gontcharov…
Que l'on
aimerait être étonné. On aurait pu penser, au lendemain des émeutes, que
se mitonnerait rapidement un plan du sursaut, notamment pour l'école et, en
général, l'autorité de l'État. On s'était même imaginé que c'était aussi
l'occasion de revenir à cette ambition exprimée par Macron en 2017 - beaucoup
moins après : lutter contre les rentes et les plafonds de verre, les deux faces
de notre modèle social, machine à dettes et à castes. Le big bang - à moins
d'une surprise - ne semble pas pour demain.
Curieux
contraste, entre un pays pris de convulsions rapprochées et, du côté
gouvernemental, cette apparente quête de tranquillité. Gontcharov, encore : «
De temps à autre, il se prenait à croire à une vie éternellement sans nuages ;
il entrevoyait en rêve une Oblomovka peuplée de bonnes figures amicales et
insouciantes, le repos sur la terrasse, l'indolence dans la joie du bonheur
parfait. »
Certes, avec
Macron, on ne sait jamais, il est rarement là où on l'attend. Que l'on aimerait
être étonné… Bonnes vacances !
Nous sommes
très mal partis avec un tel président qui croit que nous sommes dans un pays ou
tous les Français devenus si différents depuis + de 60 ans sont les meilleurs beaux et gentils et que le
monde international si instable est redevenu dangereux la guerre en Ukraine en
est exemple qui perdure et semble repartir du côté Russe après nos guerres dans
notre ex empire colonial que certains ont connus comme moi âgés ou faites et
qui subissent indirectement les flux migratoires changeant indirectement notre
société française !?
Ce Monsieur
notre président que nous avons élu et réélu devrait se réveiller (comme ses prédécesseurs
qui nous ont tiré vers le fond d’un trou qui devient un gouffre et cesse SVP de
s’écouter parler en bavardant pour ne rien dire d’utile et donc se mette
vraiment au travail en déjà nous protégeant mieux ce qu’il ne fait pas !?)
Car cela
fait + 40 ans que çà dure depuis l’après Mitterrand et la France se dégrade ainsi
que la vie quotidienne des Français qui perd en insécurité est en augmentation
exponentielle !?
JDeclef
19/07/2023 18h43
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire