Publié le
17/03/2024 à 17h00, mis à jour le 18/03/2024 à 09h24
« Too fat to fight . » L'expression anglaise –
trop gros pour combattre – fait régulièrement les titres des médias aux
États-Unis. Elle résume, à elle seule, le malaise qui traverse les rangs de
l'armée depuis plusieurs années. Au pays de l'Oncle Sam, la Russie est un
ennemi potentiel, le trop-plein de calories en est un autre. Le surpoids,
l'obésité et plus généralement la détérioration de l'état de santé des
jeunes adultes sont devenus des obstacles majeurs au recrutement de
nouveaux soldats. Une étude publiée en
janvier 2023 démontre que seul un Américain sur trois en âge d'être
appelé sous les drapeaux répondrait aux critères physiques nécessaires.
Depuis la fin des guerres mondiales et après la fin
de la guerre froide en 1989 avec la chute du mur de BERLIN nos dirigeants bienpensant
donneurs de leçons croyaient à une paix éternelle erreur peut être fatale de
ceux qui ne connaissent pas assez bien les hommes qui ne change jamais (et ses
dictatures ou démocratures dernier mot pour faire passer une même réalité qui
ont nourri pendant 30 ans un POUTINE avec d’autres hyper dangereux car
déséquilibrés n’ayant aucun respect de la vie humaine !)
LE PIRE ETANT QUE L’ON A CE QUE L’ON MERITE CAR
INCAPABLE DE LE STOPPER OU L’EMPECHER DE NUIRE !?
D'autres pays, tels le Royaume-Uni ou la Belgique, ont déjà pris la mesure
de la menace. Et en France ?
La culture de la junk food et la sédentarité risquent-elles également de
déséquilibrer les effectifs de notre armée ?
« L'obésité et le surpoids sont un sujet de préoccupation de longue
date », ne cache pas la médecin-générale Lyse Bordier-Sirvin, cheffe du
service endocrinologie et maladies métaboliques au sein de l'hôpital
d'instruction des armées Bégin (Val-de-Marne). Le niveau d'alerte est
évidemment très loin d'atteindre celui de l'armée américaine, mais l'état-major
français n'en est pas moins face à une réalité parfois encombrante. Et il songe
très sérieusement à s'adapter.
Gendarmerie, la palme du surpoids
Pour donner un aperçu des difficultés françaises, il faut se pencher sur les
chiffres. Du côté de la population générale, en 2020, 47,3 % des Français
affichaient un surpoids et 17 % d'entre eux étaient en situation
d'obésité. Parmi les soldats, 45,7 % sont en surpoids, dont 9,6 % en
situation d'obésité.
Les chiffres sont donc assez peu éloignés entre civils et militaires. À
titre de comparaison, aux États-Unis, l'obésité dans l'armée est moitié moins
importante que dans la population générale, sauf que, dans les deux cas, elle
tutoie les sommets avec respectivement 21 % et 41,9 % d'obèses.
« En France, l'étude la plus complète remonte à 2017, mais elle donne
un bon reflet de la situation dans l'armée », détaille la professeure Lyse
Bordier-Sirvin. En effet, elle a été réalisée à l'occasion de la visite
médicale périodique, obligatoire tous les deux ans, sur un échantillon
représentatif de la population militaire, composé à 85 % d'hommes, avec
des officiers, des sous-officiers, des militaires du rang et des personnels des
différents services de l'armée de terre, de l'air, la marine et la gendarmerie.
Défense :
sommes-nous prêts pour une guerre de haute intensité ? Dans
cette étude, l'indice de masse corporelle (IMC), ce référentiel qui consiste à
diviser la taille par le poids de l'individu au carré, était de 25,1 en
moyenne. Soit juste au-dessus du seuil de surpoids fixé à 25, quand celui
définissant l'obésité se situe à 30.
Les sous-officiers se révélaient plus touchés que les autres et la
gendarmerie nationale était le corps d'armée le plus concerné par l'obésité
avec un taux de 11,5 %, suivie par l'Armée de l'air, les services communs,
la Marine nationale et enfin l'Armée de terre. « La gendarmerie nationale
est le seul corps d'armées où les personnes en excès de poids sont plus
nombreuses que celles dont le poids est normal, remarque Lyse Bordier-Sirvin.
Un peu plus de la moitié des gendarmes sont en surpoids, soit 50,1 % du
total. »
Prise en charge par une diététicienne
L'aiguille sur la balance n'est évidemment pas le seul indicateur traqué par
les médecins militaires. L'armée s'intéresse également à un mal pernicieux
intimement lié à la surcharge pondérale : le syndrome métabolique.
Celui-ci concerne environ 25 % de la population mondiale. « Parmi ses
nombreuses complications [cardiovasculaires, rénales, respiratoires…], la
stéatopathie d'origine métabolique [« foie gras » humain] est en
passe de devenir la première cause de greffe hépatique aux États-Unis et en
Europe », peut-on lire sur le site du Service de santé des
armées .
La culture du fast-food touche aussi les plus
jeunes et donc, les enrôlés les plus récents. Dr Olivier, médecin en chef du service de santé
des armées
Or, ce syndrome métabolique est en nette progression dans le monde, aussi
bien dans la société civile que chez les militaires. Dans l'armée française,
les seules données disponibles sont un peu anciennes mais restent la référence.
Elles proviennent de l'étude Epimil,
menée entre 2003 et 2008 en Île-de-France sur la Garde
républicaine et des membres de la gendarmerie nationale.
Ses résultats montraient une nette augmentation des cas, passés
de 7,3 % à 11,4 % en cinq ans. « À l'époque, certains
patients avaient été pris en charge par une diététicienne et cela avait permis
de limiter la progression de leur syndrome. En cinq ans, ceux qui avaient pris
le plus de poids étaient précisément les militaires épargnés par le syndrome
métabolique et qui n'avaient pas été suivis. Ces derniers avaient vu augmenter
leur tour de taille, leur poids et leur pression artérielle », détaille la
professeure Lyse Bordier-Sirvin.
Niveau de graisse abdominale
Le médecin en chef du service de santé des armées (SSA) Olivier n'hésite
plus aujourd'hui à employer officiellement le terme « épidémie » pour
décrire la progression du syndrome métabolique, dans un communiqué du SSA.
Ce médecin, qui s'intéresse depuis une quinzaine d'années aux pathologies
pouvant compromettre l'aptitude à servir de soldats, estime que « cette
épidémie touche également les forces armées françaises […] En cause, la
sédentarisation et la culture du fast-food qui touchent plusieurs générations,
même les plus jeunes et donc, les enrôlés les plus récents ».
Le communiqué explique qu'afin de dépister et prévenir le syndrome
métabolique et, « à terme, contrer la réalité d'une armée obèse, notamment
en Opex [en opération extérieure, NDLR] », le médecin-chef Olivier
propose, en complément de la sensibilisation de la population militaire,
« d'une part de généraliser la mesure systématique du périmètre abdominal
[reflet des graisses profondes] lors des visites médicales, et ce, quel que
soit l'indice de masse corporelle et, d'autre part, de détecter/évaluer le foie
gras humain – notamment par l'usage d'une imagerie non invasive ».
Défense :
ce qu'il faut changer pour faire face demain à une guerre de haute intensité
Utiliser le tour de taille, c'est une idée également soutenue par la
médecin-générale Lyse Bordier-Sirvin. « L'IMC peut être trompeur sur
l'état de santé générale du militaire. Les militaires déclarent souvent jusqu'à
sept heures trente de sport par semaine. Ils pratiquent régulièrement de
la course à pied, de la musculation ou des sports collectifs, détaille la
spécialiste. Lorsqu'on parle de surpoids, il faut préciser le niveau de
graisse abdominale menaçant l'état de santé général. Comme pour les rugbymen,
par exemple, de nombreux militaires peuvent avoir un IMC correspondant à un
excès de muscles au lieu d'un excès de graisses. » À l'armée, ce n'est pas
toujours la bedaine qui fait pencher la balance, mais les biceps ou les
quadriceps !
20 % d'inaptitudes en opération
Alors comment savoir si la sentence « too fat to fight »
s'applique également aux soldats français ? Une thèse de médecine soutenue
en 2018 donne un aperçu du problème. Selon les données recueillies,
la « problématique pondérale » explique « presque 20 % des
inaptitudes Opex », soit la capacité à prendre part à une opération
militaire en dehors des frontières nationales.
Armement :
le lent réveil de l'industrie européenne Menée
exclusivement sur des militaires d'active rattachés à la direction régionale du
service de santé des armées de Toulon (Var), l'étude englobe plus de 1 500
participants et précise : « Parmi les patients en surpoids,
17,4 % étaient inaptes Opex. […] Un peu plus de 50 % des obèses
étaient inaptes Opex […]. Presque 20 % des inaptitudes Opex de
l'étude étaient dues à une problématique pondérale. Cette dernière a été la
cause d'inaptitudes professionnelles : épreuves de contrôle de la
condition physique, concours sous-officiers, inaptitude au service externe et
au maintien de l'ordre, inaptitude à l'embarquement chez les marins. »
La médecin-générale Lyse Bordier-Sirvin connaît ces chiffres et les
pondère : « C'est un zoom sur une seule région et cela me paraît
beaucoup par rapport à la réalité dans toute l'armée. » Tout en soulignant
qu'elle n'a pas à sa disposition d'autres données, elle estime que « des
études plus larges sont indispensables ».
Moins performants que leurs aînés
Sur le terrain déjà, certains notent des difficultés pour faire suivre le
rythme aux plus jeunes, en surpoids ou non. « Autour de moi, je vois parfois
des gendarmes de 50 ans réussir mieux les tests physiques que des jeunes
de 20 ans », constate un haut gradé du nord de la France, ancien
membre de l'inspection générale.
« Des instructeurs nous disent avoir l'impression que, d'année en
année, le niveau physique des candidats baisse. Ils sont moins résistants à
l'effort, plus rapidement fatigués et plus enclins à regarder leur téléphone.
Les instructeurs doivent parfois adapter leur programme pour qu'ils ne
flanchent pas avant les épreuves finales. Par exemple, ils choisissent de
prolonger les périodes d'entraînement pour remettre à niveau les nouveaux
candidats et leur permettre d'atteindre un niveau acceptable. »
Guerre
en Ukraine : pourquoi la Russie enfonce les lignes À l'École
nationale des sous-officiers de l'armée de Terre à Saint-Maixent-l'École
(Deux-Sèvres), le chef de section fait le même constat au micro d'un
journaliste de France Info .
Selon lui, certains jeunes volontaires ne présentent pas, au départ, les
critères physiques requis. En cause, la sédentarité ou le manque de
sport : « Ce sont des niveaux très faibles. Que ce soit sur des
choses très basiques comme des pompes, de la course à pied et après même la
natation ou le grimper de corde. Là où on pourrait se dire que des jeunes qui
ont le projet de s'engager dans l'armée se prépareraient physiquement, au moins
sur la course à pied et les pompes, on a quelques désillusions. »
Les soldats américains ne rentrent plus dans leurs uniformes
Une chose est sûre, la France ne fait pas encore l'objet d'une alerte
maximale comme c'est le cas aux États-Unis. En
mai 2023, 800 amiraux et généraux en retraite ont adressé au
Congrès une lettre fracassante ,
désignant la dégradation de l'alimentation des Américains comme une
« menace stratégique » pour le pays, pressant les législateurs de
prendre des mesures « immédiates et décisives pour aider à
préserver » la « sécurité nationale » et permettre à la jeunesse
« de servir la nation de la manière qu'elle entend ».
Défense :
ce qu'il faut changer pour faire face demain à une guerre de haute intensité Outre-Atlantique,
l'armée ne parvient plus à trouver suffisamment d'Américains capables d'enfiler
l'uniforme. En 2022, une note de l'armée de Terre tirait déjà la sonnette
d'alarme en expliquant être confrontée à son « plus grand défi en matière
de recrutement » depuis l'abandon de la conscription, en 1973, au sortir
de la guerre du Vietnam, et pointait « l'obésité et l'inactivité
physique ». Quelque 31 000 soldats manquaient à l'appel
fin 2023 sur un objectif d'environ 476 000.
« La population militaire est issue de la population qu'elle défend, il
faut pouvoir puiser dans les forces vives de la nation, analyse la
médecin-générale Lyse Bordier-Sirvin. On sait que ce qui se passe aux
États-Unis préfigure souvent ce qui arrivera plus tard en France. C'est pour
cela qu'il existe déjà des réflexions avec les états-majors des différents
corps d'armées sur la notion d'aptitudes. » D'autant qu'il faut regonfler
les rangs. En 2023, l'armée devait attirer 16 000 nouveaux soldats pour
assurer le renouvellement des générations et garantir ses missions. Or, il
manquait 2 000 à 2 500 recrues. Une première depuis presque dix ans.
Élargir les normes d'aptitudes très rigides
Devant la commission de la Défense et des Forces armées à l'Assemblée
nationale, le 11 octobre 2023, le général Pierre Schill, chef d'état-major
de l'armée de Terre, le reconnaît : « Il nous faut analyser cette
difficulté de recrutement, pour déterminer si elle est d'ordre structurel –
liée à une diminution des classes d'âge ou à une évolution de la société – ou
d'ordre conjoncturel, en lien avec l'épidémie du Covid et les confinements, qui
ont peut-être davantage affecté cette classe d'âge que nous ne l'imaginions au
départ. »
Autrement dit, l'armée fait-elle face à une crise démographique doublée
d'une crise des vocations, ou est-elle confrontée à une population jeune dont
l'état de santé général n'est pas franchement brillant ? Le général
déclarait d'ailleurs : « À ce titre, les prérequis de santé ont
notamment été revus […] Il ne s'agit pas de diminuer nos standards, mais
peut-être de les individualiser davantage en fonction des métiers et de
réfléchir à la notion d'aptitude immédiate. En effet, nous formons nos jeunes
pendant au moins un an avant de les envoyer en opération. » En clair, une
mauvaise condition physique ne sera pas forcément éliminatoire, une recrue
ayant toute une année devant elle pour se mettre au niveau.
Ukraine :
Macron se pose en chef de guerre « hybride » Dans le
détail, les médecins militaires établissent « un profil médical »
pour chaque soldat, basé sur un score appelé Sigycop (le S correspondant à
l'évaluation de l'état des membres supérieurs, le I des membres inférieurs, le
G à l'état général…). À chaque poste un score Sigycop maximum est toléré.
Les personnes en état d'obésité – modérée ou sévère – sont condamnées à des
coefficients allant de 2 à 5.
Une « surcharge pondérale »
(IMC au-delà de 25) est sanctionnée d'un coefficient au minimum de 2. De quoi
faire tomber le couperet de l'inaptitude. « Ces restrictions s'appliquent
logiquement aux parachutistes ou aux pilotes utilisant des sièges éjectables
par exemple. Mais sur certains postes, il y a une vraie réflexion pour
élargir les normes d'aptitudes très rigides et mieux les adapter à l'état de
santé de la population, reprend la médecin-générale Lyse Bordier-Sirvin. Cela
permettra de faire venir des volontaires pour les métiers actuellement
inaccessibles. » Dans le viseur de l'état-major, on trouve notamment tous
les métiers du cyber et de la maintenance informatique. En attendant,
l'épidémie de surpoids galope aujourd'hui plus que jamais chez les bambins
français qui formeront demain le vivier de recrutement de l'armée…
Comme le député, le sénateur est avant tout un législateur chargé de
voter les lois de la République. Il dispose de l'initiative
législative, ...
Depuis 2011, et en application de la
réforme de 2003, le Sénat est renouvelable par moitié,. Le corps électoral est composé
des grands électeurs, c’est-à-dire les députés et sénateurs, les conseillers
régionaux du département, les conseillers généraux et les délégués des conseils
municipaux. Leur vote est obligatoire.
Et on a supprimé notre
service militaire pour faire des économies dommage car là nos jeunes faisaient
du sport …
Voilà pourquoi je commente
cela suite à cette observation concernant notre armée professionnelle semble-t-il
trop bien nourrit et simplement parce que de Gaulle voulait dissoudre se Senat
mais a fait une erreur en faisant confiance aux Français en leur demandant leur
avis par référendum qu’il a perdu ainsi que le pouvoir car ce sont les plus
mauvais électeurs habituels ne sachant pas voter ou choisir correctement leur principal
défaut partisan « du chacun pour soi dévastateur » !?
Ce n’est qu’un exemple de
mauvaise gouvernance de nos institutions d’état par nos dirigeants fats et
donneurs de leçon bienpensant ce prenant pour des monarques sans couronne depuis
65 ans dans cette Veme république usée que nous élisons et réélisons-nous
Français lambda car mal protégés et mal dirigés donc aussi de notre faute et
faire comprendre cela à nos citoyens lambda semble mission impossible !?
Donc comme cette chambre
dite haute composée souvent de pré retraité d’ex élus de la république mais pas
élus directement par nos citoyens nous coute fort cher comme notre armée qui ne
semble pas au top pour nous défendre efficacement contre une guerre de haute
intensité si nous devions la faire on serait très mal parti ?!
Jdeclef 18/03/2024 11h19
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