Et si l’on
réintroduisait le service militaire obligatoire…
Faut-il
rétablir le service national, dans ce contexte de montée des tensions
avec la Russie de Poutine ? « Le Point » rouvre le débat.
Publié le
20/03/2024 à 06h30
Cérémonie
du 143e défilé militaire, le 14 juillet 2023, sur les Champs-Élysées, à Paris.
© Jacovides/Sipa
AVEC
CETTE GUERRE RUSSO POUTINIENNE A NOS PORTES EUROPEENNES IL FAUT MIEUX LA
PREPARER QUE LA SUBIR CAR POUR SAUVER LA PAIX IL FAIT LA PREVOIR (plutôt que de
palabrer comme fait notre président qui n’y connait rien au métier des armes
avec un fou qui ne connait que la force pour reconstruire un empire nostalgique
perdu datant d’une autre époque !?)
C’est
pourquoi il faut l’empêcher de nuire absolument le temps de bavardages creux
est terminé !
Le message est limpide. « Il est
clair pour tout le monde qu'un [conflit entre la Russie et l'Otan] marquerait
l'ultime étape avant une Troisième Guerre mondiale. Je pense que pratiquement
personne ne veut cela », a averti lundi 18 mars Vladimir Poutine, après
avoir largement remporté une élection présidentielle russe
parodique avec plus de 87 % des voix.
Un retour en Europe
Dans ce climat, une idée commence à faire son chemin. Faut-il rétablir, en
France, le service militaire obligatoire ? Cette hypothèse n'est pas à
l'ordre du jour politique, mais elle fait débat. L'ex-Premier ministre Édouard
Philippe a estimé à l'automne dernier que cette question pourrait
« bientôt » se poser, pour « une partie » ou « toute
la jeunesse ». Dans Le
Point daté du jeudi 14 mars, l'essayiste Nicolas Baverez,
spécialiste des questions de défense, plaide pour un « renouveau de
l'esprit de défense, par le rétablissement du service militaire pour une durée
d'un an, en s'inspirant de la Suède ».
L'Allemagne
tentée de rétablir le service militaire obligatoire
En 2017, le pays scandinave avait rétabli son service militaire obligatoire
pour répondre à l'évolution de la situation de sécurité, avec le réarmement de
la Russie voisine. À la rentrée 2024, près
de 100 000 jeunes seront appelés, dont 10 % de manière
volontaire. Ailleurs en Europe, le retour du service militaire est lui aussi
une réalité. La Lettonie, qui partage une frontière avec la Russie, l'a rétabli
en 2023, afin de préparer le pire. Il s'applique aux jeunes âgés de 18 à
27 ans. En Allemagne, le ministre de la Défense Boris Pistorius y est
favorable.
Un impératif dissuasif
La France doit-elle elle aussi rétablir la conscription, créée
en 1798 mais abandonnée en 1997 par le président de la
République Jacques Chirac ? « J'y suis très favorable », répond
le général Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre.
« C'est une nécessité si l'on souhaite avoir des forces conventionnelles à
la hauteur du défi posé aujourd'hui », justifie l'auteur d'Entrer
en stratégie (éditions Robert Laffont, 2019).
Le contexte n'a, en effet, plus rien à voir avec ce qu'il était il y a
encore quelques années. Il ressemble, selon Vincent Desportes, à « une
guerre froide devenue chaude », avec une Russie « prête à avancer
vers l'Ouest », et le risque que les États-Unis se « retirent »
sans quitter l'Otan, si jamais Donald Trump est élu
président des États-Unis, à l'automne prochain.
La seule façon de montrer à Poutine que nous
ne céderons pas, c’est de faire appel au sang des fils et des filles de FranceLe général Vincent Desportes
Pour dissuader Poutine, et donc éviter la guerre, l'une des priorités serait
de redonner de la masse à l'armée française. « Nous devons devenir
dissuasifs sur ce point – ce que nous ne sommes plus – et, pour cela, nous
avons besoin de troupes conventionnelles suffisantes pour que Vladimir Poutine
reconsidère sa posture agressive », explique Vincent Desportes.
En théorie, la France serait capable de déployer entre 60 000
et 80 000 soldats combattants à court terme (selon les sources).
Assez de quoi répondre à des crises ponctuelles, comme le coup d'État au Mali
(2013), mais pas à l'ouverture d'un conflit de haute intensité sur son sol.
Avec la conscription, l'armée française pourrait ainsi mobiliser
environ 150 000 combattants, selon les estimations du général.
« La seule façon de montrer à Poutine que nous ne céderons pas, c'est de
faire appel au sang des fils et des filles de France », estime-t-il.
Une mythologie française
Cette position est loin de faire consensus. À la même question,
Jean-Dominique Merchet, journaliste à L'Opinion, spécialiste des
questions militaires, oppose un non catégorique. « Le retour du
service militaire obligatoire est un fantasme qui relève presque de la
mythologie française », assure l'auteur de Sommes-nous prêts pour la guerre ?,
publié récemment aux éditions Robert Laffont.
Si l'on suit sa logique, la mobilisation à titre obligatoire d'une partie de
la jeunesse française n'est pas nécessaire. « Nous ne sommes pas
l'Ukraine, qui, elle, est envahie par la Russie, rappelle-t-il. Nous ne
nous trouvons pas, non plus, dans la même situation géopolitique que Kiev.
Et, surtout, nous sommes membres de l'Otan, une alliance solide, ce qui n'est
pas le cas de l'Ukraine. »
La priorité absolue, en termes de défense, ne serait donc pas de gonfler les
rangs de l'armée, mais de renforcer nos capacités de production d'armements.
« À date, nous avons besoin d'une industrie qui produise beaucoup
plus », poursuit Jean-Dominique Merchet. L'objectif à court terme :
approvisionner bien davantage l'armée ukrainienne qui, sur le terrain,
pâtit d'un manque croissant de munitions face à une armée russe plus équipée.
Dissuasion nucléaire
Un autre argument s'oppose au retour du service national. En cas
d'implication directe, « nous avons l'arme nucléaire »,
rappelle le journaliste et essayiste. De quoi dissuader l'ennemi sans
avoir nécessairement besoin de multiplier les contingents d'infanterie… La
France posséderait aujourd'hui 290 têtes nucléaires de modeste
puissance, déployables grâce à ses avions de chasse Rafale et ses
sous-marins.
Quels
sont les atouts et les points faibles de l'armée française ?
Pour autant, le général Desportes estime que la dissuasion nucléaire est
indissociable de la conscription. Il préconise de revenir à cette
complémentarité, pour se préparer au pire des scénarios. « L'hypothétique
combat conventionnel que la France serait amenée à conduire permettrait d'abord
de caractériser la supposée agression russe. En cas de pertes humaines
conséquentes, ensuite et seulement ensuite, cela lui donnerait le "droit
moral" d'ouvrir le feu nucléaire. Il y a un palier à franchir ! » explique-t-il.
Or avec un nombre limité de combattants mobilisables, comme c'est le cas
aujourd'hui, la France se retrouverait dans une situation de « tout au
tout ».
Et la réserve militaire ?
Du son côté, le gouvernement semble privilégier la voie de l'armée de
réserve pour gonfler ses rangs en cas de besoin. Les réservistes sont des
soldats d'appoint, issus de la population civile, venant renforcer les armées
de manière ponctuelle, mais participant « pleinement » aux
missions qui peuvent leur être confiées.
Lors d'une cérémonie en juillet 2023, le ministre des Armées Sébastien
Lecornu a déclaré vouloir que la France compte une Garde nationale
de 100 000 membres de la réserve opérationnelle d'ici à 2035,
contre environ 40 000 aujourd'hui. Jean-Dominique Merchet appuie ce
projet. « Nous avons besoin de militaires à temps partiel. Ce serait
l'occasion de créer une fluidité de passage entre les militaires et la société
civile, qui n'existe pas aujourd'hui et que le service militaire obligatoire ne
permettrait pas d'atteindre. » Questionné, le général Desportes
rejette l'hypothèse : « Pas possible de convoquer des réservistes de
but en blanc. »
Réserve, conscription ou enrôlement
général, 70 % des Français se disaient prêts à se battre pour défendre
leur pays en cas de conflit, selon une étude EVS de 2017. Un chiffre dans la
moyenne haute européenne. Comme le souligne Antoine Bristielle, directeur de
l'Observatoire de l'opinion de la Fondation Jean-Jaurès, dans une note
publiée en 2022, « ce type de données, récoltées dans les "temps
creux" de l'actualité internationale, là où le risque de guerre n'est pas
présent, manque un point essentiel : lorsque les conséquences d'un conflit
se matérialisent, l'attitude des Français change drastiquement ». Que
répondraient-ils aujourd'hui ?
Cela aiderait surement pour ces bandes de
jeunes désœuvrés que l’on voit dans les citées de maintenant de presque toutes
nos grandes villes ou moyennes voir même petites pour peut-être les occuper ou
les éduquer en luttant peut être contre la petite délinquance rampante comme on
l’appelle dans notre justice laxiste qui devient grande mais pas assez réprimée
par un code pénal inefficace !?
Moi bien sur j’ai fait ce service militaire
dans la MARINE mais j’ai été envoyé en ALGERIE à MERS EL KEBIR base navale près
d’ORAN ou j’ai été affecté dans un service spécial donc plus de chance que les
soldats de l’armée de terre qui ont été sur le terrain dans les djebels d’ailleurs
j’ai un de mes voisins habitant dans la rue de ma commune en face de chez mes
parents un voisin qui y a perdu la vie
dans cette guerre inutile pour les Français et les Algériens aussi qui par les
voix de leurs dirigeants nous détestent et reprochent toujours à nos dirigeants de l’avoir fait ?!
Et où l’on voit dernièrement notre président bienpensant
donneur de leçons qui bien sur trop jeune n’a pas connu cette guerre à cette
époque accueillir à bras ouvert après cette indépendance ancienne de 1962 le énième
président algérien TEBBOUNE toujours dans le même état d’esprit que ses prédécesseurs,
mais ce type de rencontre inutile qui nous fait perdre notre temps plait
semble-t-il à notre petit monarque sans couronne qui nous gouverne mal et ne
nous protègent pas assez !?
Jdeclef 20/03/2024 14h09
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