Jordan Bardella,
questions sur un champion !?
ENQUÊTE. Le
président du Rassemblement national, favori des prochaines élections
européennes, déploie un aplomb à toute épreuve, espérant dissimuler ainsi de
profondes fragilités.
Par Charles Sapin
Publié le
07/03/2024 à 07h00, mis à jour le 07/03/2024 à 09h42
J ordan
Bardella ne fait rien comme les autres. Il n'a pas le temps. Qu'importe tous
ces livres qu'il n'a pas eu le loisir de lire. Pour mieux les enjamber, le chef
du Rassemblement national de 28 ans s'est mis en tête d'en écrire un.
Directement. À sa table, voilà un an qu'il griffonne au stylo Bic bleu des
pages et des pages manuscrites. À l'ancienne. « Les
écrans, ça me brouille le cerveau », lâche curieusement le
télégénique porte-parole qui leur doit tant. Arrivé à peu près à la moitié de
son ouvrage « mi-politique, mi-intime »
qu'il ne désespère pas de finir avant l'été, le jeune homme pressé croit tenir
son chapitre préféré. Il s'intitule « Retour à la case départ ».
L'histoire d'un gamin des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis qui, dix
ans après y avoir passé les épreuves du baccalauréat, repasse les portes de la
maison d'éducation de la Légion d'honneur. Cette fois à l'invitation
personnelle du chef de l'État, pour échanger avec lui et les autres chefs de
parti sur l'avenir du pays.
C'était le 30 août dernier, lors des fameuses « rencontres de
Saint-Denis ». Un scénario digne d'une série de France Télévisions… si le leader
frontiste avait préféré une tout autre partie de l'échiquier politique. « Personnellement,
c'est quand même vertigineux. Que cela se soit passé là où, pour moi, tout a
commencé » , souffle celui qui pense y voir un signe.
La
victoire du lepéno-mélenchonisme est-elle inéluctable ? Ses
premiers lieutenants aussi. « Ces rencontres ont été un moment de
bascule. Il y a eu une accélération fulgurante de notoriété. Jordan Bardella est
passé dans une autre dimension », s'ébaubit son aide de camp,
François Paradol. « Sa figure est désormais associée au pouvoir, le
fait que le chef de l'État en fasse un interlocuteur, ça a débloqué quelque
chose… », se persuade sa plume et premier conseiller, Pierre-Romain
Thionnet. Non sans une satisfaction certaine dans les yeux, le trentenaire
retrace le parcours de son patron : passé de militant anonyme à seul homme politique figurant dans
le top 50 des personnalités préférées des Français du JDD . Et
ce, en à peine cinq ans. « Son âge était peut-être le dernier
élément de blocage qui subsistait dans l'inconscient d'un certain électorat ,
ajoute Thionnet. La nomination à Matignon de Gabriel Attal, 34 ans,
l'a levé. »
Traditions.
Jordan Bardella en visite au Salon de l’agriculture, à Paris,
le 25 février. © Lafargue Raphael/ABACA
La course folle de Jordan Bardella
Il n'est pas question ici des élections européennes, où Jordan Bardella est
donné premier dans les sondages, avec une avance de plus de 10 points. De
nouveau désigné tête de liste, le candidat ne considère plus, depuis longtemps
déjà, le scrutin de juin prochain comme une finalité. Tout juste comme un
palier de plus à passer…
À voir ainsi son poulain évoluer au zénith de la classe politique, Marine Le
Pen se félicite d'avoir écouté ce conseil que lui a prodigué, jadis, son père
Jean-Marie Le Pen : « C'est dans le grand bain qu'on apprend à
nager. Apprendre à barboter dans le petit d'abord, ça ne marche pas. Lorsqu'on
se met en orbite haute, on ne redescend pas. » Raison pour laquelle
elle a propulsé, crescendo, souvent contre l'avis de ses lieutenants, son
protégé tête de liste aux européennes de 2019. Puis premier vice-président du
RN en 2020, président par intérim en 2021, président tout court en 2022. Avant
de l'adouber cette année, dans un entretien au JDD , comme son futur Premier ministre . Du
moins si les Français décidaient, en 2027, de l'installer à l'Élysée. Un ticket
aux airs de filet de sécurité, dans l'hypothèse où Marine Le Pen serait, par
exemple, rendue inéligible à la prochaine présidentielle dans le cadre de
l'affaire des assistants parlementaires. Quatre à quatre, le jeune prodige
grimpe donc les marches que son mentor présente à ses pieds. Il n'en a pour
l'instant pas manqué une seule. Même si, dans cette course folle, le temps lui
manque pour s'épaissir, et espérer remplir cet ample nouveau costume de premier
ministrable. Un sujet pour qui aime, comme lui, porter des complets cintrés.
Jouer la ressemblance physique avec le jeune Jacques Chirac en campagne risque
de ne pas suffire.
Maternelle.
En coulisses, Marine Le Pen nettoie la cravate de Jordan
Bardella. © Sébastien Leban pour Le Point
« Bardé-pas-là »
« C'est vrai que, pour le moment, il y a un certain décalage entre
la qualité de ses prestations médiatiques et les conversations que l'on peut
avoir avec lui , griffe Valérie Pécresse, la présidente LR de la région
Île-de-France où Jordan Bardella est élu. Attention, il est agréable, il
est très poli. Mais on ne peut pas dire qu'il soit étourdissant… »
Dans l'hémicycle francilien comme dans celui du Parlement européen, les
absences répétées du vingtenaire l'ont fait hériter d'un même surnom :
« Bardé-pas-là ».
Des commentaires aux antipodes de ceux qu'a volontairement laissé fuiter
Emmanuel Macron au lendemain de leurs deux rencontres de Saint-Denis. « Convaincant » ,
« bosseur » , « brillant », l'entourage de
Marine Le Pen a vite perçu dans ces inhabituels compliments élyséens une
tentative, un brin « mesquine », du chef de l'État de donner
des ailes à Jordan Bardella. Dans l'espoir de semer, chez lui, une graine de
rivalité envers la « candidate naturelle » de son camp à la
présidentielle. En vain, assure dans un éclat de rire Bardella. Il n'empêche.
Six mois plus tard, il spécule encore à haute voix sur ce qu'a bien pu
véritablement penser le chef de l'État : « Je n'arrive pas trop à
savoir ce qui relève de la manip, du “diviser pour mieux régner”, et ce qui
relève de la sincérité. C'est sûrement un peu des deux… », lâche-t-il
comme s'il cherchait à s'en persuader.
Emmanuel Macron-Jordan
Bardella, le tango mortel
C'est qu'il s'agit là d'un point sensible. Redoutable bretteur sur les
plateaux télévisés aux qualités rhétoriques unanimement saluées, le chef du RN
sait ne pas jouir exactement de la même réputation une fois les micros coupés.
Arraché à ses études de géographie à 23 ans, avant d'avoir décroché sa
licence, il est suspecté de ne pas toujours maîtriser l'amont et l'aval de ses
punchlines si bien ciselées. En clair, de ne pas connaître les grandes trames
idéologiques dont elles procèdent, ni de pouvoir entrer dans la granularité de
l'application de ses idées sur le terrain. Ses tentatives de conceptualisation
de nouveaux clivages idéologiques – « Ordre contre désordre »,
dans Le Point en septembre 2022 , puis « Puissance contre
impuissance » dans Le Figaro un an plus tard – n'y
auront rien changé. Bien au contraire. « Le milieu dont il vient ne
l'a pas forcément nourri… Il est allé très vite, très haut. Mais il a
l'intelligence, la curiosité et une capacité de travail hors norme pour
compenser », loue Renaud Labaye, le secrétaire général du groupe RN à
l'Assemblée.
Pour pallier ses carences, le jeune homme a trouvé une parade jusque-là
efficace, bien que terriblement éreintante : l'archicontrôle. Lors de son lancement de campagne,
dimanche dernier à Marseille , Jordan Bardella a beau affirmer devant
5 000 de ses fidèles « aimer le courage de ceux qui prennent
des risques ». Lui s'en garde bien le plus souvent. Tant pis si
jeunesse rime habituellement avec audace.
« Le faux pli est un faux pas »
Invité à échanger en novembre dernier par les étudiants de HEC, il a épuisé
ses équipes pour s'y rendre surpréparé. « Il a davantage travaillé ce
débat que ceux qu'il a pu faire face à Gérald Darmanin », peine
encore à en revenir son directeur de campagne, Alexandre Loubet. Le rendez-vous
était pourtant convenu sans presse ni retransmission aucune. La raison se veut
plus intime : hors de question d'être pris en défaut par des jeunes de sa
génération, surdiplômés qui plus est. Complexé, Jordan Bardella ? « Il
voulait prendre à revers ceux qui pensaient qu'il était nul en économie ,
témoigne Pierre-Romain Thionnet. Mais ça n'a pas suivi… Chaque fois qu'il
tentait d'entrer dans les détails, on le relançait sur la morale ou
l'immigration. »
Ses équipes rêvent dorénavant d'organiser un débat sur l'économie avec
Gabriel Attal. Mais ce n'est pas seulement sur le fond que le jeune chef
nationaliste la joue bride courte. Capable de renvoyer une vingtaine de fois de
suite une même affiche pour la faire corriger, Jordan Bardella houspille encore
ses équipes pour la teinte jugée « trop grise » – et
toujours pas digérée – du fond de scène devant lequel il a été
sacré président du RN, il y a quinze mois. « Le faux pli pour lui est
un faux pas », grince un haut cadre du mouvement à la flamme, qui va
jusqu'à pointer, sous couvert d'anonymat, ses heures de musculation ou son « cheveu
toujours bien peigné » . D'autres relatent l'impossibilité de
formuler, en interne, la moindre critique à son égard, sous peine de se voir
rappelé à l'ordre par son entourage. Quand ce n'est pas Marine Le Pen
elle-même.
Frondeur.
Jordan Bardella lors de la marche contre l’antisémitisme, le
12 novembre 2023. Sa présence avait été désapprouvée par plusieurs
organisations juives. © Olivier Donnars / Le Pictorium
Surface de projection
L'image parfaitement lisse que dégage ainsi Jordan Bardella ne charrie pas
que des désavantages. Elle lui permet d'être une parfaite « surface de
projection », comme disent les sondeurs. Particulièrement chez ces
nouveaux électeurs que le Rassemblement national espère enrôler pour espérer un
jour l'emporter. Une certaine frange catholique et bourgeoise en pince pour
lui ? Marine Le Pen porte une croix autour du cou et croit en Dieu, pas
lui. Des chefs d'entreprise se disent séduits par son discours alors qu'ils se
méfient du tropisme social de son mentor ? Il n'a jamais avancé une
proposition économique autre que celles qui figuraient dans le programme
présidentiel de Marine Le Pen.
Si idéologiquement le « bardellisme » n'existe pas, son
incarnation, elle, se mesure bel et bien. En cumulant les cinq dernières
enquêtes de l'Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio réalisées
entre septembre 2023 et janvier 2024, il apparaît que si,
contrairement à une idée reçue, il n'existe pas d'importantes différences
générationnelles dans la popularité de Jordan Bardella et de Marine Le Pen, le
premier surperforme chez les cadres supérieurs (32 % de bonnes opinions
contre 23 % pour son aînée) ; chez les électeurs LR (59 %
d'opinions favorables contre 48 % pour l'ex-candidate RN à la
présidentielle) ; et chez les électeurs d'Éric Zemmour (85 %
d'opinions positives, là où Marine Le Pen en obtient 78 %). « Si
Marine Le Pen est solidement installée dans l'électorat RN comme la candidate
naturelle, Jordan Bardella fait mieux qu'elle dans des catégories
indispensables pour espérer faire le plein et l'emporter au second tour » ,
analyse le directeur général de l'Ifop, Frédéric Dabi.
« Il est dans le contrôle permanent, mais ça fait sa force ,
abonde le conseiller spécial de Marine Le Pen, Philippe Olivier. La
spontanéité aussi peut être un défaut. Pour l'instant, Jordan est comme un
boxeur qui fait des enchaînements de manière très académique. Façon rouleau
compresseur. Mais il finira par se libérer. Par craquer l'armure. »
Pour s'y aider, le jeune patron du RN s'est résolu à participer à l'émission de
Karine Le Marchand, en septembre prochain. Celle-là même où Marine Le Pen avait
consenti à lever un pan de son intimité à la veille des présidentielles
de 2017 et 2022.
Européennes
2024 : entre RN et Renaissance, la guerre des récits a commencé
Pour la première fois, sa mère et son père ont accepté de témoigner. « Par
téléphone, ça s'arrête là , confirme Jordan Bardella. Je protège ma vie
privée, le dernier espace qu'il me reste de liberté. » Sauf
qu'entre-temps, une autre émission de télévision a suffi à semer le doute,
jusque dans son premier cercle, sur la solidité réelle du chef du RN face aux
rudes épreuves qui l'attendent, inéluctables à ce niveau de la vie politique.
Et ce, même si ses précautions extrêmes lui ont, pour l'instant, permis de les
éviter. Lors d'un bureau politique de son parti, réuni quelques jours après la
diffusion, sur France 2, d'un numéro de Complément d'enquête sans
révélation fracassante qui lui était consacré, Jordan Bardella s'épanche devant
ses cadres : « Quand on a reçu les coups que j'ai subis, on n'est
plus le même. Plus on monte en politique, plus on se rapproche du sommet, moins
il y a d'oxygène. J'y suis prêt. »
Plusieurs élus présents se regardent circonspects : « Il n'y
avait strictement rien dans ce documentaire. La presse n'a jamais été aussi
sympa avec nous que depuis deux ans. Mais de quels coups
parle-t-il ? » Jordan Bardella n'a, en réalité, pas eu le cœur
de regarder l'émission dans son intégralité. Seulement des extraits, le
lendemain, pour être en capacité d'en parler sur le plateau de C8, chez Cyril
Hanouna. « Il est très touché par les attaques personnelles. C'est la
jeunesse… Ils sont un peu à fleur de peau. Je l'ai senti tracassé par une
émission à charge , confirme un vieux routier du RN qui l'apprécie.
S'il savait ce qu'on se prenait dans la gueule il y a vingt ans, c'était autre
chose… » Un député également parmi ses premiers soutiens en convient,
lui aussi : « À quel moment a-t-il eu véritablement à se
battre ? Il y a deux types de politiques. Ceux qui ont dû, à chaque étape
de leur carrière politique, en découdre et ont acquis de ce fait une épaisseur
de cuir les immunisant contre les tempêtes, comme Nicolas Sarkozy ou Marine
Le Pen. Et puis, il y a ceux qui ont toujours été poussés, nommés,
cooptés. Ceux-là résistent rarement aux coups durs. Plus tard ils surviennent
et plus est spectaculaire la chute. François Fillon peut en témoigner. »
Donné à 30 % dans les sondages, Jordan Bardella ne peut vraisemblablement
pas attendre des prochaines européennes sa première balafre.
Bardella-Le Pen : le
scorpion et la grenouille
Et si Jordan Bardella décidait de « tuer la mère », pour se
présenter en lieu et place de Marine Le Pen à la prochaine élection
présidentielle ? Le scénario qu'ont pu caresser plusieurs huiles
macronistes n'a, au sein du RN, aucune crédibilité. Pour une raison
simple : « Chez nous, tout le monde aime bien Jordan. Et tout le
monde est mariniste » , résume le député du Nord Sébastien Chenu. Les
relations entre Jordan Bardella et Marine Le Pen sont faites d'un mélange
complexe d'affection et d'intérêt politique bien compris. « C'est une
boîte noire dans laquelle personne n'ose mettre un doigt » , confie un
conseiller de la cheffe de file du RN. Pour preuve, les rares fois où Jordan
Bardella s'est risqué à faire entendre une sensibilité différente, les choses
ont pour le moins tourné court. Reconnaissant une forme de « naïveté »
de son camp vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine dans un entretien à L'Opinion ,
Jordan Bardella a été contraint de corriger les jours suivants : la
« naïveté » qu'il pointait était en réalité celle de tout l'Occident…
Lors d'une réunion de groupe, le patron du parti à la flamme a voulu interdire
aux députés RN, contrairement à Marine Le Pen, de voter « contre »
l'inscription de l'IVG dans la Constitution. Douze députés ont préféré faire la
sourde oreille… Enfin, les critiques de Jordan Bardella dans les allées du
Salon de l'agriculture contre les « prix planchers », pourtant
proposition présidentielle de Marine Le Pen, auront vite été noyées, dès le
lendemain, par Marine Le Pen elle-même. Jamais pris en défaut de loyauté
vis-à-vis de sa mentor, le vingtenaire sait qu'une trahison serait synonyme de
suicide. Une telle manœuvre le priverait instantanément du cœur électoral du RN
et d'une majeure partie de ses cadres, sans lesquels il serait condamné à la
marginalité politique. Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le Pen
aujourd'hui à son compte, peut en témoigner…
Comment Bardella se
sert de l’Union européenne
« Jordan Bardella vient rarement au Parlement. Je peux vous
garantir que son siège n'est pas trop usé… » Jérémy Decerle,
eurodéputé Renew et éleveur bovin, a plus de chances de croiser le président du
RN sur les Salons agricoles que dans les allées du Parlement à Bruxelles. « Même
aux réunions du groupe ID, où siège le RN, c'est très rare qu'on le
voie », nous confie-t-on chez ses partenaires politiques. Du temps où
Nicolas Bay était vice-président du groupe ID, les Français pouvaient encore
jouer un rôle, même si les Italiens de Salvini avaient pris les commandes. Mais
Bardella ne s'est jamais impliqué dans le fonctionnement du groupe.
Son rang au sein du classement BCW de l'influence des eurodéputés traduit
bien ses nombreuses absences : 657e député sur
705 places ! Comparé aux autres têtes de liste, mieux placées, le
jeune lepéniste truste la lanterne rouge.
En fait, Jordan Bardella n'a pas de temps à consacrer au travail législatif.
Il n'aligne qu'une vingtaine d'amendements en cinq ans, n'a choisi de siéger
que dans une seule commission. Et encore, il s'agit de la commission des
Pétitions, qui permet aux parlementaires d'opérer un filtrage et de prendre
connaissance des remontées du terrain. Sous la présidence de Dolors Montserrat,
une Espagnole du PPE, l'élu du RN n' a pas laissé le souvenir d'une seule
contribution utile…
À Strasbourg, le jeune homme vient chercher un bon salaire
(7 300 euros plus 4 950 euros de frais sans justificatif)
et une tribune médiatique facile. On comprend alors pourquoi il peut se
permettre d'être un président « bénévole » du RN. L'Union
européenne est bonne fille… Emmanuel Berretta
Jacques Chirac, une inspiration ?
Ses thuriféraires et les conseillers
communication de l'Élysée osent la comparaison : Jordan Bardella a laissé
pousser ses mèches et adopté la coiffure d'un jeune Jacques Chirac se lançant
cheveux plaqués en arrière à l'assaut du pouvoir. On sent tout le bénéfice
politique du parallèle capillaire, un peu tiré par les cheveux tout de même. Et
un rapt que n'aurait sans doute pas apprécié Chirac, intraitable sur les
extrêmes. Demeure cette volonté d'apparaître comme un jeune premier
présidentiel sinon présidentiable. La soie bleue et rassurante de la cravate
large de notable, un rien chiraquienne elle aussi, participe de cette
esthétique comme le double nœud disant le souci que rien ne dérape.
Le tout sur chemise blanche impeccable. Comme son teint lisse, trop
lisse : rasé de près et de frais, sourire exhibant trente-deux dents
limées, parfaitement alignées et brillantes façon publicité pour blanchiment,
pores de jeune nymphe, Jordan Bardella est propre sur lui. Il fait ainsi des
ravages sur TikTok – on ne compte plus les jeunes filles en pâmoison
prêtes à jeter leur gourme –, tout en étant aussi, à son corps défendant
sans doute, une icône gay – le côté glabre et muscle frémissant sous le
costume marine ajusté, même avec une taille en plus après quelques mois de
musculation. Un mélange de Tom of Finland et de Ken – et, depuis le film Barbie ,
on sait qu'il faut toujours se méfier des Ken. GILLES DENIS
Si
c’est une gravure de mode qu’il faut aux Français lambda pour choisir leurs
leaders politiques c’est que la population ou électeurs Français sont tombés
bien bas ( car ce n’est pas un concours de miss France ) c’est gouverner la France
et surtout la protéger dans cette période tendue économiquement avec une France
pas loin d’être en faillite économique et sous la menace comme l’EUROPE
OCCIDENTALE de ce dictateur russe qu’elle est incapable de stopper voir éliminer
car une nuisance avérée dangereuse pour la paix du monde ?!
Ces clowns tristes beaux parleurs le 1er
oblige au pouvoir notre président bon chic bon genre hyper bavard pétard
mouillé qui a fait pschitt en 2017 que de pauvres Français gogos ont réélu en
2022 par un système électoral de cette Veme république devenue pseudo monarchique
digne de l’ancien régime qui profite aux sortants !?
Alors vraiment les Français ne savent
plus choisir ni voter une preuve de plus avec ses quinquennats « macroniens »
car en matière de « minets » bon chics bon genre on a ce qu’il faut
avec le grand BARDELLA qui présente bien parle bien n’a jamais eu aucune
fonction élective ou mandats donnés par les FRANÇAIS quant à l’autre petit « minet »
ATTAL nommé 1er ministre par le président (parce qu’il en faut un inféodé
et servile à notre chef d’état dont il ne sert que de marionnette cela frise le
ridicule !?)
Reste MME LE PEN qui fait partie des
meubles de ce monde politque du FN devenu RN hérité de son père elle à 55 ans député
mais usée ou elle peut s’exprimer à sa volonté qui a œuvré pour dédiaboliser
son étiquette extrémiste de droite pour ne pas faire peur aux citoyens lambda et
dont se sert le pouvoir en place ce qui est logique mais puéril car les élections
prochaines sont Européennes et sans impact sur nos élections françaises de 2027 !?
Les Français hélas ne sont qu’un peuple
de bavards qui s’écoute parler comme nos donneurs de leçons au pouvoir et politiciens
de tous bords !?
Jdeclef 07/03/2024 13h37
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