LA LETTRE DU PALAIS. La
maire de Paris, qui fête les dix ans de son accession à l’hôtel de ville, est
contestée jusque dans son propre camp. La bagarre pour 2026 est déjà lancée.
CELA NE CONCERNE QUE PARIS
ET SES ADMINISTRES QUI NE REPRESENTENT PAS TOUS LES FRANCAIS LOIN DE LA ?!
Ceci pourrait être une
métaphore, mais non. Le samedi 23 mars, en début d'après-midi, Anne Hidalgo fête les dix ans de
son élection à la tête de Paris
au moment où les nuages s'amoncellent au-dessus de sa tête. C'est la
vérité : vers 16 heures, la pluie s'abat fort sur la capitale. Les
attractions dressées sur le parvis de l'hôtel de ville, comme les mini-murs
d'escalade, sont désertées. Les visiteurs, venus en nombre, se réfugient dans
les immenses salles tout en dorures de l'hôtel de ville, ouvert pour
l'occasion au public. Anne
Hidalgo se balade au milieu de la foule, en veste bleu marine et le sourire
aux lèvres. Elle prend la pose pour les selfies, passe entre les nombreux
stands qui vantent la « ville inclusive » ou les jardins potagers,
papote avec les curieux, serre tout plein de mains. Elle semble ravie.
Mais les nuages, la pluie et la fraîcheur du jour peuvent aussi illustrer le
moment délicat que traverse Anne Hidalgo. Le même week-end, un sondage publié par La Tribune sonne comme un coup de
semonce : la maire de Paris serait largement battue si elle briguait un
troisième mandat, avec 14 % des voix contre 38 % à Rachida Dati et
18 % à l'écologiste Yannick Jadot. Pis, peut-être, son bilan est rejeté
par 67 % des sondés… « La garde rapprochée d'Anne Hidalgo a été très
énervée par ce sondage, on a reçu des messages plutôt agressifs », note un
élu écolo parisien.
La maire de Paris en a vu d'autres. Un sondage réalisé deux ans avant une
élection, fondé sur une méthode différente du scrutin (qui, à ce stade, est
toujours indirect), ne l'ébranlera sans doute pas. Ce n'est pas son genre.
Et puis a-t-elle envie de se représenter ? La maire de Paris laisse
planer le doute. Elle repousse sans cesse l'annonce de son choix, d'abord au
début de 2024, puis désormais au-delà des sacro-saints Jeux olympiques, sur
lesquels elle mise beaucoup pour se relancer.
Stationnement
des SUV : Anne Hidalgo invente l'écolo-populisme
Dans les somptueux couloirs de l'hôtel de ville, on se perd en conjectures.
Pour certains, c'est sûr, ce mandat est le dernier ; pour d'autres, c'est
sûr, elle veut en briguer un troisième. « Elle va repartir [pour un autre
mandat, NDLR], c'est ma thèse depuis longtemps », dit un membre de la
majorité municipale. Ne tend-elle pas la main, depuis peu, à ses alliés
écologistes, qui travaillent avec elle sans enthousiasme ? Il y a quelques
semaines, Anne Hidalgo confie ainsi qu'un écologiste pourrait très bien mener
la liste socialiste aux européennes à la place de Raphaël Glucksmann. Elle fait
aussi alliance avec les écolos pour offrir une place éligible à Yannick Jadot
aux sénatoriales de l'automne. Et, à quelques occasions comme au printemps
dernier, elle invite Cécile Duflot à parler lors d'un grand raout organisé à
l'hôtel de ville.
Dans le doute, les prétendants sortent du bois. Emmanuel Grégoire est le
premier d'entre eux. Anne Hidalgo l'a pris comme bras droit en 2018. Depuis,
assis dans le vaste bureau qu'elle-même occupait sous Bertrand Delanoë, le
premier adjoint se prépare. Il consulte beaucoup les maires d'arrondissement de
gauche, tisse son réseau et multiplie les apparitions médiatiques. La dernière
en date ne lui a pas réussi. Dans Le Monde, le 4 février, il
dévoile fermement son ambition tout en dénigrant Anne Hidalgo. « Le moment
est venu de m'affirmer davantage. […] Nous devons créer une nouvelle histoire,
nous devons changer radicalement de récit. »
Les doutes d'Anne Hidalgo sur Emmanuel Grégoire
Dans son bureau grand comme un hall de gare, Anne Hidalgo enrage.
L'impertinent en fait trop. Le lendemain de la parution de l'article du Monde,
elle doit annoncer le résultat de son référendum sur
les SUV à Paris. Hidalgo compte beaucoup sur
cette mini-consultation pour redorer son blason – même si ses résultats
sont mitigés. Mais la première question des journalistes porte sur… la sortie
d'Emmanuel Grégoire dans Le Monde. Le premier adjoint, absent ce
soir-là, est même obligé de revenir sur ses propos, après avoir confié à des
camarades qu'il était très fier de son coup, dûment réfléchi…
Aux yeux d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire va un peu vite en besogne.
« Je lui dis : “Restons concentrés sur les Jeux. […] Ne gâchons pas
ce moment en sautant les étapes. J'annoncerai ce que je ferai le temps
venu.” », affirme la maire de Paris dans une interview accordée cette
semaine au magazine Le Nouvel Obs. Son entourage précise que les JO ne
sont pas seuls en cause. Anne Hidalgo aurait des doutes sur la carrure de son
premier adjoint pour affronter les flots tempétueux à venir. « Est-ce
vraiment la bonne personne ? s'interroge un membre de son équipe.
L'extrême droite est à 40 %, la guerre est à nos portes, il faudra être en
mesure de tenir les barricades. » Autrement dit, qui d'autre qu'Anne
Hidalgo peut être en mesure de défendre les « valeurs républicaines »
si Marine Le Pen est élue pas très loin de l'hôtel de ville, au palais de
l'Élysée ?
Sûre de son pouvoir, Anne Hidalgo joue avec les nerfs de son premier
adjoint. « Elle est très dure avec lui, elle l'humilie en réunion, elle
lui donne des ordres contradictoires, dit un membre de l'équipe d'Anne Hidalgo.
Ces petites vexations lui ont pesé, mais il ne va plus se laisser
faire. » À l'hôtel de ville, on note d'ailleurs
qu'Emmanuel Grégoire n'est pas le seul à subir les foucades d'Anne
Hidalgo. « Elle veut épuiser tous les prétendants à sa succession »,
dit un grand élu.
Ministère
de la Culture, Mairie de Paris : Rachida Dati, femme pressée
L'un d'entre eux n'hésite pas à mordre quasi publiquement les mollets de la
maire de Paris. David Belliard, l'adjoint écologiste chargé des transports
et des mobilités, rêve de repartir au combat. Il se prépare et le fait savoir.
Dès le lendemain de la publication du sondage de La Tribune, il tente
d'en récupérer les fruits, favorables aux Verts (deuxièmes derrière Dati).
« On y est, les écologistes à Paris sont la force qui rassemble à
gauche ! » fanfaronne Belliard sur X. Au Point, il
précise sa pensée : « Ce sondage montre que la politique des
écologistes à Paris est crédibilisée et que l'image de la maire de Paris est
écornée. L'option écologiste est donc sur la table. Nous allons, je le
souhaite, mener la bataille, et nous déciderons qui doit la mener. » Mais
celui qui peut sans doute mieux que lui rassembler la gauche se tait :
Yannick Jadot, nouveau sénateur de Paris, attend son heure sans heurter de
plein fouet Anne Hidalgo, qui n'aime rien tant que la bagarre.
Avec Rachida Dati, elle est servie. C'est le nouveau front, ouvert depuis la
nomination de la maire du 7e arrondissement rue de Valois. La
ministre de la Culture peut compter sur ses nouveaux amis macronistes pour
réaliser son rêve de déloger Hidalgo de
l'hôtel de ville. Mais la bagarre est remise à plus tard. Dati, qui siège
au Conseil de Paris, n'y vient plus. « Ça fait des vacances pour
Anne ! » dit l'un de ses adjoints, qui ajoute que la ministre de
la Culture n'aura pas la partie facile avec son ancien camp. Elle a été exclue de LR et, si elle reste
influente auprès des Républicains de Paris, certains entendent faire bande à
part. Le maire du 16e, Francis Szpiner, vient ainsi de créer un
groupe opposé à Rachida Dati au Conseil de Paris.
Soutenue par le PS… parisien
D'ailleurs, Anne Hidalgo a un peu le même problème. Elle peut sans doute
compter sur la puissante fédération socialiste de Paris qui, dirigée par son
adjointe Lamia El Aaraje, réfléchit à l'avenir avec la structure Paris 2030.
Mais la maire de Paris est brouillée avec l'essentiel du PS. « Nos
relations sont revenues à la normale une fois la campagne présidentielle
passée : on ne se parle pas ! » confie-t-on à la
direction du Parti socialiste. Olivier Faure, le premier d'entre eux, n'a
pas du tout apprécié l'attitude d'Anne Hidalgo durant la campagne de
2022 : elle avait tenu à distance le PS et ses militants. Le patron du PS
n'est donc pas décidé à lui faciliter la tâche. Quant aux grands élus qui
l'avaient accompagnée dans sa bataille pour l'Élysée, comme la maire de Nantes
Johanna Rolland ou celui de Nancy Mathieu Klein, ils ont en grande majorité
pris leurs distances, excédés par l'individualisme d'Anne Hidalgo et son
imperméabilité au doute.
Le ras-le-bol gagne jusqu'aux équipes d'Anne Hidalgo. La mauvaise
image de la maire de Paris rejaillit sur tout le monde, et le moral des
troupes est atteint. Certains, parmi ses soutiens, s'interrogent sous le
couvert de l'anonymat : ne faut-il pas qu'elle se retire de la
course ? « On est plusieurs à penser qu'elle ne doit pas se
représenter parce que son image parasite notre bilan », dit un membre
de l'exécutif parisien. Le 21 mars, dans les somptueux salons de l'hôtel
de ville, Anne Hidalgo avait encore le sourire pour fêter son bilan…
1,3 million d'électeurs à
Paris
Ces
« Parisiens partis » restent ainsi inscrits dans la capitale. Sur un corps
électoral de 1,3 million électeurs près de 200 000 cartes d'électeurs
reviennent en mairie. Certains ont changé d'arrondissement. D'autres ont quitté
Paris. Charge à la Ville de vérifier la situation des personnes dont la carte
est revenue.
«
Nous adressons d'abord un courrier à la personne. Puis une seconde lettre
recommandée cette fois-ci annonçant une radiation prochaine. Entre10 à 15 % des
électeurs nous répondent », explique-t-on à la mairie. Et pour les 85 % restant
? La Ville admet avoir une « position plutôt souple » en la matière. « Si on
applique la circulaire ministérielle lorsqu'une carte est retournée, il faut
faire une recherche du lien de l'électeur avec la commune mais cela ne veut pas
dire qu'il y a obligation de radiation », juge la mairie.
«
Nous, nous ne voulons priver personne de son droit de vote », argumente la
Ville de Paris qui brandit le principe de la « défense du citoyen ». La mairie
garde en plus un mauvais souvenir de sa dernière grande opération de radiation
en masse.
De
toute façon A.HIDALGO est surement la plus
mauvaise maire de PARIS élue par défaut grâce au président de la république qui avait changé
les dates d’élections municipales à cause soi-disant du COVID et aussi avec la
mauvaise situation économique qui a mis en faillite la ville qui devrait être gérée
de fait par la préfecture si on respectait la règle mais comme l’ELYSEE résidence
des président se trouvant à PARIS capitale de la FRANCE cela fait mauvais effet !?
De
toute façon c’est les parisiens INTRA MUROS inscrits sur les listes électorales
qui peuvent voter pas les français de la petite couronne de PARIS qui pourtant représente
la majorité de ceux qui y travaillent et font vivre les commerces de ces
arrondissements !?
Ça
ne représente pas la majorité des Français dont beaucoup n’aiment pas les
parisiens d’ailleurs donc une fumisterie électorale de plus avec une parenthèse
pour Rachida DATI qui se verrait bien à sa place catapulté ministre de la
culture alibi par notre président !?
Jdeclef
29/03/2024 13h23
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