Le contexte budgétaire
va-t-il déclencher une crise politique ?
LA LETTRE DU
PALAIS. La dégradation brutale des comptes publics percute la campagne
européenne de la majorité, tandis que l’opposition menace de renverser le
gouvernement.
Publié le
22/03/2024 à 07h00
La
dégradation brutale des comptes publics va-t-elle déclencher une crise
politique ? © Jean-Baptiste Autissier - POOL/SIPA
DE TOUTE
FACON LES FRANÇAIS ONT ELU CETTE MACRONIE ET SE PRESIDENT AVEC TROP DE POUVOIR
JUSQU’EN 2027 ALORS ON A CE QUE L’ON MERITE ?!
Un déficit public à 5,6 % du PIB
contre 4,9 % prévus. Une dette qui excède 3 000 milliards
d'euros. Un déficit commercial en 2023 qui tutoie les
100 milliards d'euros. Une croissance économique revue à 1 % au lieu
de 1,4 %, contraignant
le gouvernement à annuler par décret 10 milliards d'euros de
crédits dans le budget 2024, à peine voté. Un coup de rabot
largement insuffisant, annonciateur de mesures à venir bien plus drastiques.
Bienvenue en France, pays champion de la dépense publique.
Après la crise agricole – qui n'est,
malgré les centaines de millions d'euros débloquées, toujours pas résolue –,
voilà que la question des finances publiques s'invite dans la campagne des
élections européennes. Et pas vraiment au bénéfice du gouvernement, tant s'en
faut.
Finances
publiques : la Cour des comptes s'inquiète du scénario de réduction du
déficit Une dégradation de la note de la dette de la France le
26 avril par Moody's et/ou Fitch puis le 31 mai par la
très redoutée agence américaine Standard & Poor's finirait
d'ébranler la crédibilité d'Emmanuel Macron et de son gouvernement en matière
de gestion, à seulement quelques jours du scrutin, et avec de possibles
répercussions en chaîne.
Gabriel
Attal est très inquiet par cette affaire-là. C’est
l’affolement.Une source au sommet de
l’État
Un camouflet après sept années d'exercice du pouvoir, qui viendrait
accentuer le sentiment de déclassement individuel et collectif. « On
risque de perdre deux fois. Une première fois pour avoir fait des économies
impopulaires, une seconde par une dégradation », redoute un haut gradé du
parti présidentiel. « Macron est addict aux chèques ! Le coup de
rabot de 10 milliards d'euros, c'est la manière la plus débile de faire
des économies », griffe une responsable de l'opposition. La fébrilité
gagne tous les étages du pouvoir. « Gabriel Attal est très inquiet par
cette affaire-là. C'est l'affolement », rapporte-t-on au sommet de l'État.
Risque de censure
Et pour cause : le président lui-même est persuadé que son jeune
Premier ministre peut sauter sur la question budgétaire. Les Républicains ont
le doigt sur la gâchette. Éric Ciotti, patron du parti, a d'ailleurs annoncé la
couleur dans Les Échos : « L'heure de vérité est
arrivée : nous empruntons le même chemin que la Grèce. […] Cette gestion
calamiteuse des finances publiques doit être censurée. Ce n'est plus aux
Français de payer le train de vie excessif du gouvernement. »
L'exécutif ayant identifié ce risque très important d'être renversé sur un
texte budgétaire, le chef du gouvernement espère éviter
le plus longtemps possible tout projet de loi de finances rectificative.
Jeudi, le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat,
Jean-François Husson (LR), a procédé à un « contrôle sur pièces et sur
place » à Bercy. L'élu a dénoncé la « rétention d'informations »
de l'exécutif, identifiant en effet qu'en cas de poursuite du dérapage
en 2024 et en 2025 les prévisions de déficit seraient
respectivement établies à 5,7 % et 5,9 % du PIB, contre 4,4 % et
3,7 % officiellement avancés.
Alerte
rouge sur la dette : le duo Attal-Le Maire face au défi des économies
« La vraie question est de savoir si cette affaire-là enclenche ou non une
crise politique, phosphore un responsable de la majorité. On ne fait pas de
projet de loi de finances rectificative pour éviter une censure du
Parlement. Sauf que précisément, si on court-circuite le Parlement, ça va
donner des envies et des ailes à LR et aux oppositions de déposer une
motion de censure. Celle-ci aurait l'avantage de les unir sur une question de
procédure en disant que le gouvernement court-circuite le
Parlement et de leur permettre de ne pas prendre parti sur un plan
d'économies sur lequel les oppositions ne seraient évidemment pas
d'accord. Tout cela peut mal tourner. »
L'Élysée incite pour l'instant à ne pas dramatiser la situation. Mercredi
soir, lors
d'un dîner avec les principaux ministres et cadres de la majorité,
Emmanuel Macron a rappelé que la France avait été percutée par des crises
inédites : Covid (et sa politique du « quoi qu'il en coûte »),
puis inflation et guerre en Ukraine, qui implique toujours plus
de dépenses supplémentaires. « On assume le prix de la
protection », dit-on à la présidence. Le chef de l'État a aussi invoqué la
situation de récession en Allemagne et le poids des dépenses des collectivités
locales. Ce qui conforterait l'exécutif dans sa volonté de mener à bien la
mission sur la décentralisation confiée à l'ancien ministre Éric Woerth, mais
aussi de poursuivre les réformes afin d'augmenter le taux d'emploi.
Le Premier ministre convoquera, mercredi 27 mars, un séminaire
gouvernemental sur la question du travail et a appelé à une nouvelle
réforme de l'assurance chômage dans le but de réduire l'indemnisation. Dans la
majorité, le débat sur la fiscalité tend toutefois à ressurgir. « On reste
fermes sur notre ADN, celui de ne pas augmenter les impôts », répète-t-on
au château.
Le
déficit dérape, Macron réunit ses ministres en urgenceAucun
arbitrage n'a pour l'instant été pris concernant les 20 milliards d'euros
d'économies annoncés pour le budget 2025. Emmanuel Macron a tout intérêt à
retarder ces décisions le plus longtemps possible, d'autant plus en période
électorale. « La France ne va pas s'arrêter parce que le déficit n'est pas
bon. On a anticipé cette mauvaise nouvelle, il y a beaucoup de sérénité. Le
moment venu, il faudra faire des choix : on a accumulé des dépenses qui
n'ont pas de sens », relativise-t-on à Bercy. « Le pass culture, le
pass sport… Pouvons-nous encore nous permettre de payer les mangas des
petits-fils de Bernard Arnault ? » s'agace-t-on dans un autre
ministère.
Surplus de dépenses de 150 milliards d'euros
Un banquier influent de la place de Paris ne dit
pas autre chose. « Sur le papier, la stratégie du gouvernement est nickel,
mais, dans la pratique, il y a un réel problème d'exécution. Le président
multiplie les annonces, mais qui surveille l'exécution des projets ?
Personne. Il y a aussi un problème de calibrage des aides. Entre les réponses
aux crises liées au Covid-19 et au choc énergétique qui a suivi la guerre en
Ukraine, le gouvernement a dépensé facilement 150 milliards de trop. Il
était tout à fait possible de mieux cibler les aides. »
Bruno Le Maire est en train d’orchestrer sa
sortie en cas de désaccord budgétaire.
C'est dans ce moment pour le moins délicat que Bruno
Le Maire a choisi de publier son nouveau livre, La Voie française. Un timing
qui n'a pas plu à Emmanuel Macron. « Il est fou furieux », rapporte
l'un de ses interlocuteurs. Le ministre de l'Économie et des Finances, en poste
depuis sept ans, y défend sa vision du pays et de l'économie, proposant
notamment de passer de « l'État-providence » à « l'État
protecteur », non sans arrière-pensées en vue de la présidentielle.
« Il est en train d'orchestrer sa sortie en cas de désaccord
budgétaire », croit-on savoir au gouvernement.
D'autres dénoncent un « double discours » : « En public,
il joue les pères la rigueur. Mais, hors caméra, il en est loin. Il refuse, par
exemple, de revenir sur les aides versées aux entreprises », rapporte un
conseiller. « Si jamais il se fait virer du gouvernement au moment de la
dégradation de la note, il aura installé son récit alternatif. En mode “je vous
l'avais bien dit” », abonde un ministre.
« Un problème français »
Au lendemain de la publication
officielle des chiffres du déficit par l'Insee, prévue mardi 26 mars,
Bruno Le Maire réunira à Bercy l'ensemble des responsables des groupes
politiques parlementaires pour un premier échange sur les économies à réaliser.
« C'est un problème français : on est sans arrêt dans une politique
qui remet au lendemain les problématiques d'assainissement des comptes publics,
fait observer Philippe Dessertine, économiste, directeur de l'Institut de haute
finance. À chaque fois qu'il y a une crise, la seule solution est de dégager du
crédit. Donc le gouvernement ne découvre pas, mais, en fait, il fonctionne
comme a toujours fonctionné l'État français. Tant qu'il n'y a pas de contrainte
extérieure, il n'y a pas de volonté intérieure de vouloir changer les choses
parce que ce n'est pas populaire. Ça n'apporte rien du point de vue politique
et pratiquement aucun mouvement politique ne l'exige. »
Et alors ?! Si les français arrivaient à faire tomber le
gouvernement c’est à dire l’opposition hétéroclite qui n’arrive pas à
s’entendre ni tous les Français devenus incapables de choisir ni voter sans
compter ceux qui n’y comprennent rien et subissent désabusés ce gouvernement et
surtout ce président hyper bavard qui nous soulent de paroles ou discours creux
sans arrêt que personne n’écoute plus à l’international car la France est un
petit pays qui fut grand dans notre histoire ancienne mais qui a perdu sa
puissance et avec cette gestion hyper déplorable de cette 2 eme guerre mondiale
contre le nazisme hitlérien en 1939 et un fiasco associé à l’ANGLETERRE qui est
actuellement aussi en mauvais état économique !?
Ces 2 pays qui au départ ne croyaient pas à de nouvelles guerres et en
plus avec à l’époque une puissance militaire supérieure à celle des allemands
et qui avait surpris Hitler en 1938 qui n’y croyait pas et qui nous a mis en
quelque mois dans 5 ans d’occupation allemande avec les horreurs induites épouvantables
qu’il a fallu subir en entrant en résistance pour enfin être libéré par les USA
et leur plan MARSHAL qui leur a considérablement rapporté tout en ayant subi
aussi une guerre meurtrière avec le JAPON mais pas sur leur sol !?
Là on a une EUROPE OCCIDENTALE (presque unie) mais avec une guerre larvée depuis 2014/2017 en TCHETCHENIE/GEORGIE qui a aboutie par une guerre Russo Ukrainienne en 2022 à nos portes et annexion de la CRIMEE par ce dictateur dangereux qui lui se porte bien à cause de ces occidentaux qui n’ont rien fait pour le stopper ou l’empêcher de nuire à la paix du monde avec les USA qui lâche l’affaire pour l’instant !?
FAIRE COMPRENDRE CELA A NOTRE DIRIGEANT ET AUX FRANÇAIS LAMBDA CELA
PARAIT MISSION IMPOSSIBLE ?!
JDeclef 22/03/2024 13h29
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