samedi 30 mars 2024

Signé le 7 février 1992, le traité de Maastricht fête cette année ses 30 ans. L'occasion de revenir sur l'acte fondateur de l'Union européenne, qui dépasse l'objectif économique initial de la Communauté européenne (réaliser un marché commun) et lui donne une vocation politique encore utopique dans cette Europe qui est bien trop jeune pour être devenue adulte et efficace pour les pays adhérant ou y participant depuis sa création !?

 

Les européennes, un scrutin rendu illisible pour les citoyens c’est certain et nos politiciens et dirigeants de tous bords qui se gardent bien de leur expliquer car ils travaillent pour eux avec leurs avantages et privilèges divers tout comme dans leurs pays avec leurs politiques politiciennes intérieures !?

(Mais là c’est plus facile car beaucoup de français n’y comprennent rien et trouve inutile d’aller voter car ce ne sont pas des élections françaises nationales !?)

ANALYSE. Quatre cents millions d’électeurs sont appelés aux urnes début juin pour élire un Parlement qui n’en a pas les pouvoirs traditionnels. La démocratie européenne est perfectible.

Par Emmanuel Berretta

Publié le 29/03/2024 à 17h00

Entre les 6 et 9 juin, les 400 millions d’électeurs de l'UE seront appelés à élire les membres du Parlement européen, pour cinq ans. © Alexandros Michailidis / Shutterstock / Shutterstock / Alexandros Michailidis

Dans l'histoire des démocraties parlementaires, les assemblées ont gagné leur légitimité en arrachant aux rois ou aux princes tout ou partie de leur pouvoir en échange de leur consentement à l'impôt. Ce fut, en tout cas, l'histoire originelle de la Grande-Bretagne, berceau du parlementarisme. Le Parlement européen, que 400 millions d'électeurs sont appelés à renouveler pour cinq ans entre le 6 et le 9 juin (tous les pays ne votent pas le même jour), n'obéit pas du tout à cette logique.

Un parlementarisme octroyé

Si les traités successifs ont octroyé au parlement de Strasbourg un pouvoir de codécision sur environ 80 domaines thématiques, certains domaines régaliens leur échappent encore. Par exemple, seul le Conseil (des États membres) décide des « sanctions » qui frappent le régime de Vladimir Poutine. Il est seul à décider d'ouvrir ou non les négociations d'adhésion avec un État tiers. Même s'agissant du budget européen, le Parlement dispose d'un pouvoir limité : il ne peut que l'approuver ou le rejeter, mais non l'amender.

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Dans ce cas, à quelle logique répond exactement l'appel aux citoyens du 9 juin prochain ? Il n'existe pas de listes transnationales, qui orienteraient le débat européen. Si bien que chaque pays organise son scrutin, à l'échelle nationale, sans que les électeurs puissent vraiment choisir entre la droite, la gauche, le centre ou les extrêmes les grands choix européens.

Des débats centrés sur des polémiques nationales

De quoi parle-t-on en France dans les premiers débats ? De l'absence et de l'inaction de Jordan Bardella au cours de son premier mandat, des déclarations va-t-en-guerre du président Macron à l'encontre de la Russie, des relations de la PAC avec la crise agricole française… Mais quelle politique européenne pour les cinq ans à venir ?
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Les jeux politiques nationaux viennent plutôt obscurcir le cadre du scrutin. Prenons la liste LR-Nouveau centre conduite par François-Xavier Bellamy. Officiellement, les LR siègent au sein de la première formation du Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE). Mais les options politiques de la liste Bellamy s'en démarquent assez souvent lors des votes. Le PPE entend reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission pour un second mandat. Ce scénario est cauchemardesque pour Bellamy et ses colistiers… Et si les LR ne soutiennent pas Ursula von der Leyen, qui soutiennent-ils pour diriger la Commission ? Mystère. De toute façon, ils n'ont pas la main. Comment les électeurs français peuvent-ils s'y retrouver dans ces conditions ?

Le système inabouti du Spitzenkandidat

Les LR accusent von der Leyen d'être la « candidate de Macron ». C'est aller un peu vite en besogne. Quand le chef de l'État est interrogé à ce sujet, il se garde bien de marquer sa préférence. Au contraire, il dénonce le système des « têtes de liste » (Spitzenkandidaten) considérant, non sans raison, que la fonction de président ou présidente de la Commission consiste à se tenir « au-dessus des partis ». « J'ai toujours fait part de mon doute sur ce qu'on appelle les Spitzenkandidaten, commentait-il, vendredi 22 mars, à l'issue du Conseil européen, à Bruxelles. Cela hyperpolitise une fonction qui n'y répond pas. Elle doit avoir la validation du Parlement, mais elle n'est pas l'émanation du Parlement. C'est le premier point auquel je tiens. Et la deuxième chose, c'est que la présidence de la Commission a une vocation de défense de l'intérêt général. »

Européennes 2024 : une nouvelle liste sur les rangsLa logique des traités est importante : la présidence de la Commission est proposée par le Conseil européen (à la majorité qualifiée), puis validée par le Parlement européen à la majorité absolue. La Commission peut être révoquée par le Parlement. Mais pas par le Conseil. Cette construction n'obéit, en vérité, à aucune logique. Pourquoi politiser une fonction qui est devenue, au fil des ans, plus technique que politique ? En effet, si la Commission dispose du « monopole » de la proposition, elle ne décide pas. À la fin du processus, le Conseil et le Parlement européen codécident sur la plupart des questions.

Les faux-semblants des traités

Les chefs d'État et de gouvernement n'ont pas l'initiative législative, certes. Mais, dans les faits, le Conseil européen donne, de plus en plus souvent, des instructions à la Commission par le biais de ses conclusions. Non pas qu'il dicte une copie législative précise, mais il demande à la Commission de lui proposer un plan, une réforme, ou d'étudier des pistes… C'est encore le cas lors du dernier conseil européen au cours duquel les États membres ont mandaté la Commission et le Conseil (des ministres européens) « à faire avancer sans tarder » la révision de la PAC. La Commission effectue ensuite le travail technique.

Elle ne dispose pas du pouvoir de décision finale mais elle possède tout de même quelques armes procédurales importantes. Au Conseil, elle peut décider, en fonction de considérations tactiques, que telle décision doit être prise à l'unanimité plutôt qu'à la majorité qualifiée selon qu'elle veut faire échouer une négociation (parce que le compromis entre les États lui semble trop mauvais) ou, au contraire, pousser les États les plus récalcitrants à rejoindre le compromis. Une arme redoutable d'un usage rare. Le commissaire Frans Timmermans a bien tenté de l'utiliser dans un texte qui n'arrangeait pas la France. Un coup de bluff déjoué par l'ambassadeur français, qui a vérifié, auprès de la présidence de la Commission, qu'il n'en avait pas le mandat…

La logique nationale trouble la logique partisane

Mais revenons à ces élections européennes : comment les électeurs pourront-ils réellement peser sur les grands choix des cinq prochaines années ? Par exemple : faut-il vraiment élargir l'Europe à l'Ukraine, à la Moldavie, aux Balkans occidentaux, comme le Conseil européen l'envisage ? Quels moyens consacrer à un système de défense européen qui puisse se passer des États-Unis si jamais cet allié nous abandonne ? Faut-il accentuer la gestion commune des flux migratoires ? Faut-il mutualiser nos centres de recherche sur l'intelligence artificielle pour peser sur la compétition mondiale dans laquelle nous accusons un retard certain ? Sommes-nous prêts, en cas de nouvelle pandémie, à considérer l'espace européen comme une seule zone sanitaire ou devons-nous, comme pendant le Covid-19, dresser de nouveau des barrières nationales ? Le renforcement de l'euro exige-t-il des politiques économiques mieux coordonnées et des règles fiscales enfin harmonisées ?

 « Le vent de l'histoire mène inexorablement l'Ukraine vers l'UE »

Pour que les électeurs aient le sentiment de prendre part à ces délibérations, encore faudrait-il que les partis européens s'organisent et se disciplinent. Ce n'est pas le cas. Quand un vote sur un texte intervient au Parlement européen, deux logiques traversent l'Hémicycle : les délégations nationales au sein des groupes politiques vont se déterminer d'abord en fonction de leurs intérêts nationaux et, éventuellement, en fonction de logiques partisanes. Si bien que, dès qu'un texte bouscule des intérêts économiques, les logiques nationales prévalent et les groupes politiques se subdivisent. Un texte qui touche aux valeurs, en revanche, préservera les logiques partisanes.

Le Conseil européen décide loin des électeurs

Pendant que les débats nationaux fragmenteront le scrutin européen, le Conseil élabore, de son côté, un « programme stratégique » pour la période 2024-2029. Les dirigeants en débattent portes closes. Les thèmes sont listés : sécurité et défense, résilience et compétitivité, énergie, migrations, engagement mondial, élargissement. Ce programme stratégique sera adopté en juin. Peu après les européennes. Les électeurs auront donc, entre-temps, élu des eurodéputés qui n'auront jamais été consultés sur ce programme qui va orienter le travail de la Commission européenne pendant cinq ans.

La seule manière pour les députés nouvellement élus de peser sur le programme de travail de la Commission consistera à ne pas avaliser le choix du Conseil pour la présidente de la Commission et d'exiger des garanties programmatiques. Mais pour cela, il faudra que plusieurs partis, aujourd'hui antagonistes, s'accordent sur un programme minimum commun. Manfred Weber, le président du PPE (la droite conservatrice), se fait fort de faire durer cette négociation jusqu'en septembre 2024 pour obtenir un maximum de concessions. Il faudra aussi qu'il s'accorde avec les représentants des sociaux-démocrates, des centristes et libéraux (Renew) et peut-être avec les éléments les plus constructifs des souverainistes du groupe ECR. En septembre ? Les électeurs européens seront déjà passés à bien d'autres choses et seront très loin de ces négociations si seulement ils en entendent parler via leurs médias nationaux…

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A titre de comparaison les USA américains du nord 333 millions d’habitants actuel sont nos frères et leur pays fédéral car issus de l’immigration européenne avec ces 50 états dont son indépendance le 4 juillet 1789 avec son 1er président WASHINGTON a été facilité et aidée par l’aide militaire de la France encore royaliste qui fait sa révolution du 14 juillet 1789 coïncidence historique de ces 2 pays et changements politiques effectués mais pas sans heurts violents et plus tard en réduisant les tribus dit « peaux rouges » autochtones les repoussant dans des réserves  indiennes créées pour s’approprier leurs pays et terrains de chasse entre autre possession et avantages divers !?

Au 1er janvier 2023, l'Union européenne (UE) compte 448,4 millions d'habitants Chacun des 27 États membres est lié par les traités et l'acquis communautaire. Chacun participe à l'administration de l'UE sur un pied d'égalité. L'UE comptait 28 États membres jusqu'au 1er février 2020, lorsque le Royaume-Uni s'est retiré de l'UE et est devenu un pays tiers (pays non membre de l'UE).

Pour résumé devenir un grand état Européen fédéral comme aux USA semble bien une utopie lointaine entre ces pays peu capables de s’entendre et surtout ces peuples divisés que cela n’intéresse pas ou peu car n’allant que peu voter à ses élections dites européennes que beaucoup de citoyens lambda ne comprennent pas car ces habitants trop attachés à leur nation symbole de leurs pays !?

Pourtant l’union fait la force on l’a vu avec cette lutte gagnée contre COVID ou la puissance Otanienne que certains voudrait supprimer et heureusement que l’on a encore les USA fédéraux alliés censés nous protéger qui eux quel que soit leurs états sont puissants et quand on interroge leurs populations elles répondent toujours nous sommes américains et fiers de l’être !?

A cause de ce monde instable véritable poudrière qui peut exploser les Européens et occidentaux des pays libres et démocratiques devraient acquérir de toute urgence des doses de bons sens qu’ils ont perdus en laissant leurs égos de côté car votant mal et donc mal protégés !?

Jdeclef 30/03/2024 10h50

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