Michaël Delafosse :
« Chirac, reviens, ils sont devenus fous !? »NON ILS NE SONT PAS
FOUS LES FRANÇAIS MAIS QUAND ON LES POUSSE A BOUT ILS SE REBIFFENT ET COMME IL
NE PEUVENT PAS S’EN PRENDRE DIRECTEMENT AU PRESIDENT QUI A SEME CE DESORDRE
ELECTORAL A CAUSE DE SA DISSOLUTION INUTILE ILS VOTERONS POUR CE RN MALGRE QUE
NOTRE FAUX MONARQUE AIT ESSAYE DE LEUR FAIRE PEUR CAR IL CONTINUE A SE
MOQUER D’EUX !?
ENTRETIEN. Le
maire socialiste de Montpellier a décidé de soutenir le Nouveau Front
populaire, seule solution à ses yeux pour contrer le Rassemblement
national. En cas de victoire, il verrait bien Martine Aubry à Matignon.
Publié le
28/06/2024 à 06h10
Michaël
Delafosse, maire socialiste de Montpellier et soutien de Raphaël Glucksmann,
s'est rallié au Nouveau Front populaire. © Elodie
Gregoire POUR « LE POINT »
À l'instar de Raphaël Glucksmann ou
de Carole Delga, on imagine aisément le dilemme qui s'est posé à Michaël
Delafosse, figure de la gauche anti-LFI, au soir du 9 juin. Lors des législatives de 2022, le
maire de Montpellier avait fermement pris position contre la Nupes,
soutenant des candidatures dissidentes. Prix national de la laïcité, ce
socialiste a toujours appelé son camp à parler avec clarté sur les valeurs de
la République. Pour lui, « Mélenchon est une impasse morale et
politique », nous affirmait-il encore au
lendemain des attentats du 7 Octobre.
Législatives :
du RN à LFI, ces candidatures qui posent problème
Le Point : Vous avez combattu la Nupes. En annonçant votre
soutien au NFP, n'avez-vous pas le sentiment de vous renier ?
Michaël Delafosse : Une faute lourde et grave a été
commise par le président de la République. Le soir du 9 juin, Jordan
Bardella demande la dissolution et Emmanuel Macron s'exécute ! Cette
décision est totalement irresponsable à l'heure où le pays doit se rassembler
pour accueillir le monde lors des Jeux olympiques. Par sa décision, le
président précipite le risque que l'extrême droite revienne au pouvoir pour la
première fois depuis Vichy. Une force politique qui n'est pas de nature
républicaine, qui incarne la libération de la violence contre l'autre
et qui jette la suspicion sur nos compatriotes binationaux,
symboles de la France universelle.
Nous sommes face à un précipice. À partir de là, il faut trouver une
solution politique. Cette solution, c'est l'unité de la gauche. Alors, bien
sûr, il y a des scories. Il y a eu chez LFI des propos
inacceptables. Il y a des candidats que je ne soutiendrai pas. Je ne ferai
pas campagne pour David Guiraud [qui fait l'objet d'une plainte de
l'Observatoire juif de France pour « apologie du terrorisme et provocation
à la discrimination, à la haine ou à la violence », NDLR], ou Ersilia
Soudais. Mais il faut distinguer les militants sincères, comme René Revol, le
maire de Grabels, à qui faire un procès en antisémitisme serait injuste.
L'urgence démocratique commande des dispositions de salut public.
Au-delà des dérives de certains Insoumis, LFI a
refusé de signer la charte contre l'antisémitisme proposée par Place publique.
Cela ne vous pose-t-il pas problème ?
Je ne comprends pas qu'on tergiverse sur ce sujet, mais je sais aussi que
pour combattre l'antisémitisme, on ne peut pas prendre le risque du RN, qui
reste un parti raciste et antisémite. J'ai vu leurs élus au rassemblement
organisé à la suite du décès de cette fillette à Courbevoie,
comme s'ils s'achetaient un certificat de virginité, alors qu'ils ont crié à
l'atteinte à la liberté d'expression quand j'ai interdit Dieudonné à Montpellier.
On voit bien leur opportunisme.
Quand j’ai dit non à la Nupes, il n’y avait
pas le risque que l’extrême droite arrive au pouvoir. Aujourd’hui, c’est le cas
et ceux qui croient qu’elle a changé se trompent.
Vous distinguez l'antisémitisme du RN de celui de certains membres
de LFI ?
Non. L'antisémitisme, d'où qu'il soit, doit être résolument combattu. En la
matière, je ne fléchirai jamais. La gauche doit toujours être exemplaire
et, quand elle ne l'est pas, elle doit savoir le dire. Donc, bravo à Raphaël
Glucksmann pour avoir eu le courage des mots dans cette situation inconfortable
dont le responsable, il faut le rappeler, est Emmanuel Macron. En convoquant
ces élections, le président de la République joue avec la démocratie et met le
pays en effervescence sur ces thèmes. Il est censé apaiser le pays et il parle
de guerre civile. Le chef de l'État ! Vous vous rendez compte ? Mais
Chirac, reviens, ils sont devenus fous ! Dans cette confusion des mots, il
faut des repères solides, car l'enjeu avec l'extrême droite aux portes du
pouvoir, c'est l'unité de la nation.
Un
« bon » et un « mauvais » antisémitisme, vraiment ?
Le front républicain est tout de même mal en point. Comment vivez-vous le
déchirement de la gauche entre d'un côté François Hollande, Lionel Jospin ou
DSK qui se disent prêts à voter LFI pour contrer le RN et, de l'autre, Bernard Cazeneuve ou Manuel Valls qui s'y
refusent ?
Je suis surpris de leur position, car je connais le combat de leur vie. Pour
ma part, je me reconnais parfaitement dans les positions de Lionel Jospin.
Et j'appellerai à voter pour tous les candidats du champ républicain, y compris
des LR qui n'ont pas fait alliance avec Éric Ciotti, pour combattre l'extrême
droite, comme j'ai appelé à voter Macron au second tour des deux dernières
élections présidentielles.
Vous qui avez toujours appelé votre parti à la clarté, n'aurait-il
pas fallu saisir ce moment de clarification pour tenter une autre alliance
autour d'un bloc social-démocrate ?
La social-démocratie est en train de renaître, la très belle campagne de
Raphaël Glucksmann en est la preuve. Et il y aura des débats sur l'avenir de la
gauche, qui doit être proeuropéenne et faire triompher la raison face au
populisme. Mais ni moi ni personne n'avons demandé à mener cette campagne qui
nous est imposée par des gens dont on ne comprend pas qu'ils puissent avoir de
l'influence dans la République. Que connaissent Pierre Charon et Bruno Roger-Petit à la vie des
gens ?
Quand j'ai dit non à la Nupes, il n'y avait pas le risque que l'extrême
droite arrive au pouvoir. Aujourd'hui, c'est le cas et ceux qui croient qu'elle
a changé se trompent. Il suffit d'aller dans les assemblées départementales,
régionales, dans les villes qu'ils gèrent pour voir comment ils se comportent.
Au département de l'Hérault, où j'ai siégé, j'ai entendu les pires propos sur
la culture, sur l'éducation. Ils ne règlent pas les problèmes des gens, ils ne
se préoccupent ni des questions sociales ni des questions écologiques.
Dissolution :
l'histoire secrète d'une décision historiqueÀ Montpellier, vous soutenez
des candidats LFI que Jean-Luc Mélenchon est lui-même venu soutenir le
23 juin…
Je ne suis quand même pas allé à son meeting, il ne faut pas trop m'en
demander ! Sylvain Carrière [candidat NFP/LFI dans la 8e
circonscription, NDLR] n'a jamais eu de déclaration outrancière, sinon je
ne serais pas à ses côtés. Et si le NFP gagne les élections, je rappelle qu'il
y a aussi des communistes, des écologistes et des socialistes. Le RN est la
seule force politique qui incarne la haine, qui est incapable de gérer
l'économie de notre pays, qui veut tourner le dos aux engagements
internationaux de la France, qui sera le premier allié européen de M. Poutine.
Dans le NFP, il y a au moins une sécurité, c'est qu'aucun groupe ne sera
majoritaire à lui tout seul. Après le 7 juillet, il y aura d'autres débats
au sein de la gauche et je les mènerai, je ne change pas de conviction. Mais je
vois bien que certains se réjouissent de cette grande période de confusion où
le débat public, contraint par l'urgence, s'hystérise. Je veux bien répondre de
tout, mais il y en a un qui doit expliquer pourquoi il a dissous l'Assemblée
nationale, car, pour l'instant, aucune de ses explications n'est satisfaisante.
Mais que Jean-Luc Mélenchon se taise ! On
voit bien quelle est sa stratégie, elle est détestable. D’ailleurs, elle est
détestée par les gens de gauche.
Que dites-vous aux électeurs
de gauche qui se sentent piégés entre leur rejet de LFI et leur
refus du RN ?
Je comprends leurs doutes et leurs inquiétudes. Mais je leur dis que si nous
en sommes là, c'est parce que certains ont voulu nous mettre dans cette
situation de dilemme. Ce ne serait pas honnête de vous dire que la situation
est satisfaisante. Mais il faut trouver un chemin de responsabilité. Ce chemin,
c'est de faire en sorte que, partout où nous le pouvons, des candidats de
gauche l'emportent, car c'est la seule alternative à l'extrême droite.
Les dernières sorties de Jean-Luc
Mélenchon ne vous aident pas…
Mais qu'il se taise ! On voit bien quelle est sa stratégie, elle est
détestable, d'ailleurs elle est détestée par les gens de gauche.
Reste que la répartition des circonscriptions au sein du NFP
favorise LFI. Comment les appareils politiques du PS, du PC et des Verts
tiendront-ils la bride à Mélenchon au lendemain des législatives ?
Les leaders de ces partis ont été clairs sur le fait que Mélenchon ne sera pas Premier
ministre. Et on voit bien que LFI est en train d'exploser en plein vol,
dans un climat de purges. L'essentiel
est que l'extrême droite ne gouverne pas ce pays. Ensuite, il faudra que la
social-démocratie continue à s'affirmer et qu'on comprenne pourquoi nos
électeurs sont partis. Pourquoi on ne s'est pas occupé convenablement des
questions de sécurité, pourquoi on a tergiversé sur la laïcité – et cela
concerne toute la gauche, pas seulement LFI –, pourquoi on s'est laissé aller
sur la lutte contre l'immigration illégale, pourquoi on a oublié la France qui
n'arrive pas à vivre de son travail, celle des petites retraites… Je prendrai
ma part.
« Sur
le plan économique, on a le choix entre un bloc limité, un bloc absurde et un
bloc délirant »
Vous reconnaissez-vous dans le
programme du Nouveau Front populaire qui veut revenir à la retraite à
60 ans et qui multiplie les dépenses sans tenir compte du
niveau de déficit public ?
Je n'ai pas changé de position : je suis pour l'abrogation de la
réforme des retraites, mais pour un retour à 62 ans. J'ai toujours pensé
qu'il fallait un prélèvement sur les revenus les plus aisés pour financer le
déficit qui pèse sur le fonctionnement des services publics. Quand je lis
chaque ligne du programme, je suis moyennement d'accord. Mais l'enjeu de ces
élections ne réside pas dans une querelle casuistique de chiffrage. C'est un
choix de société. Moi, je continue à défendre une démocratie libérale,
héritière de la Libération et des alternances gauche-droite. Il ne faut pas
s'égarer parce que l'essentiel est en jeu. C'est pour ça que j'ai signé cette
tribune dans Le Monde pour qu'un accord de désistement soit passé
avant le 30 juin.
On voit bien aujourd’hui que les démocraties
sont sous une double pression, populiste à gauche et autoritaire à l’extrême
droite.
Que répondez-vous à ceux qui renvoient les programmes du NFP et du
RN dos à dos ?
Que c'est de la paresse d'esprit. Ce qui est en train de perdre la France,
c'est que les responsables politiques n'ont plus de culture politique, c'est
d'avoir pensé que le dépassement pouvait tout justifier, la confusion des mots,
du sens… J'en appelle à retrouver le courage de la nuance. Il ne faut pas
tomber dans le panneau. Ce qui se joue, c'est la nature républicaine,
fraternelle de la France. Demain, si le RN est au pouvoir, qui sera nommé au
Conseil constitutionnel et à la tête des préfectures ? Vous voyez
Bruno Gollnisch au Conseil constitutionnel ? Vous croyez que ce serait une
garantie pour l'État de droit ?
Qui verriez-vous à Matignon en cas de victoire du NFP ?
Si le NFP a la majorité, il aura la responsabilité de réconcilier le pays,
car le président actuel l'a plongé dans des querelles qui nourrissent une forme
d'épuisement démocratique. Et je trouve qu'il y a une femme d'État qui a une
certaine sagesse et une constance dans ses convictions, c'est Martine Aubry.
Ce serait une figure assez consensuelle ?
En tout cas, il faut aller chercher des gens qui ont de l'expérience, une
connaissance des institutions, de l'appareil d'État et de la vie des gens.
Quelle expérience a Jordan Bardella pour diriger la sixième puissance mondiale,
au moment où notre pays a atteint un niveau de dette record, où nous avons
besoin de créer les conditions de la confiance au niveau européen pour tenir
notre économie dans l'intérêt de nos entrepreneurs, du pouvoir d'achat et de
l'emploi ?
Jordan
Bardella peut-il réduire la part de la France au budget européen ?
Quel avenir prédisez-vous au NFP ?
Ça, on verra le 7 juillet. Je ne me place pas dans l'hypothèse où nous
perdons, car cela voudrait dire que l'extrême droite a gagné. Ce qui est sûr,
c'est que la gauche doit absolument travailler. Car on voit bien aujourd'hui
que les démocraties sont sous une double pression, populiste à gauche et
autoritaire à l'extrême droite.
Le NFP ne risque-t-il pas d'imploser au soir du premier tour si les
Insoumis n'appellent pas clairement au désistement républicain ?
Je ne conçois pas qu'il n'y ait pas de clarté de la part de tous les hommes
et femmes de gauche. Les socialistes se sont toujours désistés et s'il le faut,
nous nous désisterons. Ceux qui font la fine bouche auront des comptes à
rendre. Face à l'extrême droite, on ne tergiverse pas.
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Je n’ai
absolument rien d’ailleurs car je ne le connais pas, contre Le maire socialiste
de Montpellier qui a décidé de soutenir le Nouveau Front populaire pour contrer
le Rassemblement national.
Néanmoins je
plains ces administrés (ça me fait penser à MACRON qui disait lors des
municipales de voter pour HIDALGO qui a été réélue avant la date prévue des
municipales qu’il avait changées à cause du COVID alibi alors que PARIS était déjà
en faillite virtuelle !?)
Mais là c’est le
pire que l’on puisse trouver car en cas de victoire, ce maire il verrait bien
Martine Aubry à Matignon. (Déjà complètement H.S. pour ne pas dire autre chose
de désobligeant) simplement pour voter contre le FN Lepéniste et le jeune
BARDELLA bon chic bon genre ce ne sont pas des ATTILA fléau dieu que diable !?
Bien sur ce sont
des extrêmes de DROITES RN mais surtout si on veut faire quelque chose d’utile
c’est ceux de LFI Mélenchonistes NUPES et ces restes de GAUCHES classiques PS
PC NPA DITES : FRONT POPULAIRE dont il faut se méfier car bien plus
dangereux pour semer des désordres divers !?
Personnellement
moi dans ma circonscription de l’ESSONNE je vais revoter pour mon député de
droite que je connais qui se représente je ne perdrais pas mon âme pour cela surtout
à mon âge avec ma vie derrière moi depuis1947 donc je ne me lancerais pas dans
l’inconnu tout le monde n’est pas forcé de crever de trouille à cause du RN ?!
On vote pour nos
députés pas pour le président qui hélas ne veut pas s’en aller pour l’instant ce
qui réglerait peut-être une partie des problèmes car c’est lui qui a déclenché sa
dissolution stupide malhonnête car inutile puisqu’il était inéligible jusqu’en
2027 et donc a créé ce marasme mal odorant !?
Jdeclef 28//06/2024
15h22
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