Antisémitisme, une
longue histoire française MAIS CE N’EST PAS A NOTRE HONNEUR et ce n’est pas
fini entre des communautés qui ne peuvent pas se supporter je ne les
citerais pas on les connait !?
L’ENQUÊTE DU
DIMANCHE. Au cours des XIXe et XXe siècles, avant
même que le terme antisémitisme n'existe, la haine des juifs a prospéré sur les
deux franges de l’échiquier politique.
Publié le
23/06/2024 à 14h00
Dans
les années 1930, la haine se cristallise contre Léon Blum, président du Conseil
du Front populaire, rebaptisé par Charles Maurras Karfunkelstein. © www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
En 1981, Bernard-Henri Lévy, dans L'Idéologie française,
suggérait de ne plus loucher vers Berlin ou Moscou pour pister les égarements
hexagonaux, mais de pratiquer un examen de minuit de
notre histoire. Dans sa ligne de mire notamment : « la purulente
plaie de mots » antisémites.
Le thème de
la domination financière oui car pour beaucoup les juifs sont riches !?
Les Juifs, rois de
l'époque. Histoire de la féodalité financière : cet ouvrage de 1846, signé du
zoologue Alphonse Toussenel, est le premier à s'en prendre à la domination
financière des Juifs. Le thème s'amplifie en 1882 lors du krach
majeur de l'Union générale, la banque des catholiques, fondée par Eugène
Bontoux, qui avait travaillé pour les Rothschild à Vienne. Très vite, on accuse
Alphonse de Rothschild d'avoir torpillé la banque catholique, puis d'avoir
refusé de se porter à son secours. Les Rothschild deviennent les emblèmes de
ces Juifs apatrides, bradeurs des intérêts nationaux. En janvier 2019, la
banque Rothschild à Lyon avait été visée par les Gilets jaunes :
« Rothschild, rends l'argent ! » pouvait-on lire sur le
trottoir. Il en fut de même au siège parisien, avenue de Messine. Une croyance
populaire veut, autre version de la main invisible, que les leviers et les
richesses soient entre les mains de quelques-uns.
Michel
Abitbol : « Les juifs en France souffrent d'un exil intérieur »
L'autre bord antisémite,
de droite, nationaliste, catholique, entre en scène en 1886 avec
Édouard Drumont, qui, dans La
France juive, fresque paranoïaque, soigne d'ailleurs les
Rothschild, accusés d'avoir prospéré en aidant les pays ennemis de Napoléon à
forcer le blocus continental. Il diffuse la fable de leur enrichissement
boursier en 1815 grâce à la nouvelle anticipée de la défaite de
Napoléon à Waterloo et perçoit comme une souillure leur mainmise sur des
châteaux ou des vignobles français : « Notre vin, où l'esprit
national se retrempait jadis, appartient aux Juifs comme tout le reste. »
Journaliste d'abord à L'Univers, le grand
journal catholique, Drumont opère une synthèse de l'antijudaïsme chrétien –
« le droit du Juif à opprimer les autres fait partie de sa religion, il
est pour lui un article de foi » – et de l'antisémitisme nationaliste, ce
nationalisme étant né après la défaite de 1870 contre la Prusse. Il
fait des Juifs les Prussiens de l'intérieur, les traîtres, les agents de
l'ennemi. Intégrés car solidaires de la République et de la Révolution, les
Juifs vont servir de boucs émissaires aux nationalistes, qui y sont justement
hostiles.
L'affaire Dreyfus
La France juive est un best-seller, le terme
« antisémitisme » fait son entrée dans le dictionnaire en 1890, alors
que Drumont fonde la Ligue nationale antisémitique. Puis il lance un journal,
en 1892, La Libre Parole, dont le sous-titre est « La France aux
Français ». Drumont, qui y publie dès 1892 un dossier « Les
Juifs dans l'armée », prépare le terrain à l'affaire du capitaine Dreyfus
(1894), où la gauche renoue, non sans atermoiements, avec les Juifs.
L'homme qui murmurait à
l'oreille de l'antisémite
Honneur d'un pays qui se bat pour rétablir l'honneur d'un capitaine juif ou
acmé du fléau ? L'affaire se lit des deux manières. Mais de la défaite
en 1906 des antidreyfusards naît l'Action française, en 1908, qui
désigne les Juifs comme l'un des quatre piliers de l'« Anti-France ».
« L'antisémitisme ne devient une doctrine politique, un principe
d'explication du monde et une pratique militante qu'à la fin du XIXe siècle »,
résume Serge Bernstein.
La Grande Guerre marque un moment de répit et de réconciliation. Beaucoup de
Juifs sont allés se battre. Un signe ne trompe pas : le nationaliste
Maurice Barrès, qui estimait que la patrie des Juifs était « l'endroit où
se trouve leur plus grand intérêt », publie en 1917 Les
Diverses Familles spirituelles de la France, qui englobe les Juifs dans
l'unité patriotique et religieuse.
Sylvie
Anne Goldberg : « L'idéal républicain fait partie intégrante du monde
juif »
« Mais tout se passe comme si, endormie, refoulée, mise en veilleuse,
la vieille passion antijuive pouvait à tout moment resurgir », prévient
Michel Winock. Elle resurgit en effet dans les années 1930, à la faveur de la
crise, de scandales (l'affaire Stavisky, Juif russe), de l'arrivée massive de
Juifs étrangers. À la chambre de commerce de Paris, un rapport dénonce la
concurrence du « ghetto ». Avocats et médecins pestent contre les
naturalisations favorisant les migrants juifs.
Des insultes vendeuses envers les Juifs
Dans les années 1930, l'édition française des Protocoles des sages de
Sion fait l'objet chez Grasset de multiples réimpressions. À la suite de
l'assassinat de la famille impériale en 1918, les Protocoles ont été
traduits en France en 1921, sous l'influence de militaires russes blancs en
contact avec les officiers français venus les seconder dans la lutte contre
l'Armée rouge. Ils assoient l'idée d'un complot bolchevique. La haine se
cristallise contre Léon Blum, président du Conseil du Front populaire,
rebaptisé par Charles Maurras Karfunkelstein. Blum-la-guerre, car les Juifs sont
assimilés aux fauteurs de guerres qui sacrifient le sang français.
« Au pied du pavillon sioniste décoré du sceau-de-Salomon, monsieur Blum
vous attend, la moustache et le feutre en bataille », entonne Robert
Brasillach. Le 6 juin 1936, le député Xavier Vallat donne l'estocade en
plein hémicycle républicain : « Pour la première fois, ce vieux pays
gallo-romain sera gouverné par un Juif. »
S'il n'existe plus, comme en 1900, de parti antisémite, une presse antijuive
surfe sur des insultes vendeuses. Si Céline publie en 1937 Bagatelles
pour un massacre – le massacre étant celui que les Juifs réserveraient aux
bons Français –, c'est pour retrouver un succès qui
le fuit après l'échec de Mort à crédit.
Darquier de Pellepoix, membre du conseil municipal de Paris, où il a préconisé
dès 1935 un statut des Juifs, reprend un titre, L'Antijuif,
qu'il renomme La France enchaînée. Dans Candide, l'historien
Pierre Gaxotte décrit ainsi l'homme juif maudit : « D'abord, il est
laid, la tête triste d'une jument palestinienne […] il incarne tout ce qui
révolte notre sang et notre chair. Il est le mal, il est la mort ! »
Le
destin brisé de Bernard Natan, tsar du cinéma français, Juif n° 70902
Dans Je suis partout, Robert Brasillach émet un vœu, bientôt exaucé
par le régime du maréchal Pétain et ses dénaturalisations : « Un
grand pas aura été franchi dans le salut national quand le peuple juif sera
considéré comme un peuple étranger. » L'écrivain Marcel Jouhandeau résume
l'esprit défaitiste et munichois : « Je me suis toujours senti
instinctivement plus près de nos ex-ennemis allemands que de toute cette
racaille juive prétendue française et, bien que je n'éprouve aucune sympathie
personnelle pour M. Hitler, M. Blum m'inspire une bien autrement profonde
répugnance. »
Diabolisation animale
Dans L'Idéologie française, Bernard-Henri Lévy dresse une liste de
la diabolisation animale : « simiesque » (Martin du Gard),
« disgraciés » (Pierre Benoit), « pitoyables animaux de
cirque » (Lacretelle). Liste complétée par Robert Brasillach après le
décret Marchandeau pris le 21 avril 1939 pour endiguer et punir
par la loi ce déferlement antisémite : proposant de changer
l'antisémitisme en « antisimietisme », et le mot « Juif »
par le mot « singe », il s'exclame : « Quel tribunal, en
effet, oserait nous condamner si nous dénoncions l'envahissement de la France
par les singes ? » Profitant de la défaite, la Révolution nationale,
qui fait de l'antisémitisme une politique d'État à coups de lois d'exclusion,
de rafles et d'une collaboration dans la déportation, sera donc loin d'être un
accident, mais un aboutissement logique de cet antisémitisme décomplexé.
Quand Brasillach
savait l'extermination des juifs
Dès l'après-guerre, la frange extrême d'une droite qui n'a pas digéré
l'échec de la Révolution nationale va, par la voix d'un Maurice Bardèche, nier
le génocide des Juifs et annoncer le négationniste Robert Faurisson,
qui sort du bois dans les années 1970. Dans le même temps, un basculement
s'amorce avec l'émergence à l'est de l'Europe de l'antisionisme, absent du
nazisme. Le procès des blouses blanches en URSS, le procès Slansky en
Tchécoslovaquie, où 11 des 14 inculpés juifs sont accusés
en 1952 de complot sioniste, ouvrent la voie à une accusation
nouvelle favorisée par la création de l'État d'Israël. 1967 et la
guerre des Six Jours déclenchent en France un tournant majeur : s'estimant
visés par les propos du général de Gaulle sur le « peuple sûr de lui et
dominateur », beaucoup de Juifs français deviennent sionistes tandis que
l'antisionisme se répand dans les pays communistes et arabes qui colportent les
Protocoles des sages de Sion.
Front national et extrême gauche
Dans une collusion qui rappelle la fin du XIXe siècle, les
extrêmes entonnent dans les années 1970 des discours voisins. Fondé
en 1972, le Front national compte parmi ses membres fondateurs des anciens de
la Collaboration, adeptes du « complot et de la finance juive »,
quand l'extrême gauche, choisissant les Palestiniens pour prolétariat de
substitution, orchestre un grand remplacement repris bientôt par les Verts
comme par LFI, rappellent les auteurs de l'Histoire politique de
l'antisémitisme en France.
Pour les Verts, Emmanuel Debono souligne un engagement constant derrière les
Palestiniens, de José Bové, qui voit la main des services secrets israéliens
derrière des agressions antijuives en France, jusqu'à leur engagement
en 2009 dans la campagne BDS (boycott,
désinvestissement et sanctions), qui conteste le droit d'Israël à exister, ou à
Eva Joly, qui valide la comparaison de Gaza avec un camp de concentration.
ARCHIVES Mélenchon
contre le Crif : l'antisémitisme d'extrême gauche toujours vivace
L'abandon par la gauche de la lutte
contre le racisme, et donc l'antisémitisme, a décomplexé un Mélenchon, qui, dès
2014, pour justifier son soutien aux Palestiniens, dénonce les peuples
belliqueux qui se croient supérieurs aux autres, ou renoue avec le vieil
antijudaïsme chrétien en 2020 dans un propos révélateur :
« Je ne sais pas si Jésus était sur la croix. Je sais qui l'y a mis, ses
propres compatriotes. » Même si la crucifixion n'a pas eu lieu, les Juifs
sont quand même coupables, de toute manière, considérés dans un bel
anachronisme par ce féru d'histoire comme une nation. S'il fallait résumer les
ponts entre antisémitisme et soutien à la Palestine, concluons par les propos
du négationniste Faurisson, qui voyait dans le peuple palestinien la principale
victime de l'escroquerie des Juifs sur les chambres à gaz et qui estimait être
traité en France comme… un Palestinien.
OUI c’est une de nos tares bien
franchouillardes que nos donneurs de leçons d’ailleurs soit disant bienpensant
hypocrite n’améliore pas par l’ignorance de beaucoup de Français lambda qui n’y
comprennent rien car depuis l’affaire DREYFUS qui a été médiatisé mais après
coup et aux moyens de diffusions médiatiques moderne les juifs de France sont 600000 dit-on donc
une communauté importante au niveau de notre pays libre pas très grand de 551695
km² mais que l’on retrouve aussi très nombreuse aux USA pays aussi démocratique
et libre lui très grand pays et ses 50 états !?
Quand on parle d’anti sémitisme
beaucoup de nos concitoyens ne savent pas ce que ça veut dire exactement à part que c’est
mal et qu’ils assimilent aux racismes autres fléaux d’ailleurs on se gardent bien
de l’enseigner correctement car dans nos classes d’écoles car il y a des arabo
musulmans et des juifs ou judéo chrétiens il n’y a pas pire comme oppositions
diverses depuis des siècles de populations migrantes et récentes!?
Mais quand on demande à des Français
lambda ce que sont des sémites ils ne savent pas et ou oublie les deux cotés de
ces peuples sémitiques (Akkadiens, Cananéens, Araméens,
Phéniciens, mais surtout Hébreux, Arabes) (...)
Mais cela ne peut s’améliorer on a eu aussi cet exemple avec ce drame du
7 octobre dans la bande de GAZA récent ou le HAMAS a dit vouloir l’éradication
de tous les juifs et il n’y a pas que ces terroristes qui sont lâches car les
religions sont la faiblesse des peuples depuis + de 2000 ans !?
Mais surement ce qui a aggravé cette situation insoluble c’est nos anciens
empires coloniaux européens du IXX eme siècle et la 2eme guerre mondiale avec
le nazisme HITLERIEN et le pétainisme Français qui lui était bien anti juif
avec la rafle du VEL D’HYV entre autres discriminations !?
Donc se référer aussi à LEON BLUM président du Conseil du Front populaire, en 1930 est une
infamie de plus parce qu’il était juif !?
Jdeclef 23/06/2024 17h22
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