Si le RN passe, ce sera
la faute des abstentionnistes ! »IL FAUT BIEN TROUVER DES
RESPONSABLES SAUF QUE C’EST LES FRANCAIS QUI VOTENT TANT PIS S’ILS LE FONT MAL ET
S’ILS SONT DEVENUS DES ASSISTES BORNES INCURABLES ?!
Sébastien
Vincini, artisan majeur de l’accord du Nouveau Front populaire et proche
d’Olivier Faure, alerte les électeurs de gauche qui hésitent sur leur
« responsabilité immense ».
Publié le
23/06/2024 à 11h30
Artisan majeur au PS de l'accord
noué entre les partis de gauche pour fonder le Nouveau Front
populaire, Sébastien Vincini, patron du département de la Haute-Garonne, a
dormi huit heures seulement en quatre nuits, jusqu'à se sentir ivre de fatigue.
« L'histoire allait nous juger », explique cet homme de l'ombre, qui
n'aspire pas à le rester, encore grisé par cet incroyable
tourbillon où il pouvait textoter à 3 heures du matin avec Martine
Aubry et échanger au débotté avec François Hollande.
En 2022, il avait déjà
travaillé en coulisses sur les accords de la Nupes, en position
particulièrement inconfortable après les 1,7 % d'Anne Hidalgo à la
présidentielle. Cette fois, il se sentait clairement en position de force après
les 14 % aux européennes de Raphaël Glucksmann, dont il est proche, au
point de souhaiter pour l'avenir un rapprochement entre le PS et Place
publique.
« Ma
présence rééquilibre la gauche » : avec François Hollande en campagneC'est Sébastien Vincini qui,
en expert ès coups de bluff, a menacé de rompre les discussions à
gauche à la toute dernière minute et d'aligner 577 candidats
socialistes pour tordre le bras de LFI. Il se sent donc très bien placé pour
expliquer aux électeurs de gauche, déboussolés, les raisons qui ont conduit le PS à
s'allier avec l'ennemi, Jean-Luc Mélenchon.
Non, martèle-t-il, les sociaux-démocrates ne se sont pas compromis.
Non, poursuit-il, ils ne sont en aucun cas sous la coupe de LFI, tout au
contraire. Il n'est pas de ceux, comme il dit, que l'on fait « sauter à la
corde ». Aux électeurs sociaux-démocrates qui envisagent de
s'abstenir aux élections législatives par rejet du mélenchonisme, il
adresse un avertissement limpide : gare à ne pas précipiter, en refusant
de choisir, l'avènement de l'extrême droite au pouvoir. Il alerte,
tranchant : « Votre responsabilité sera immense. »
Le Point : Qu'avez-vous envie de dire à Emmanuel Macron après
cette dissolution surprise ?
Sébastien Vincini : Qu'il a été irrespectueux avec le
pays ! Pour la première fois depuis le régime de Vichy, il offre à
l'extrême droite la possibilité d'accéder au pouvoir, sans lui apporter de
réponse et en mettant à terre sa propre majorité. Et il le fait au moment où
notre pays devrait être solide, compte tenu de ce qu'il se passe à ses portes
en Ukraine ou au Proche-Orient, et où nous devons donner le meilleur de
nous-mêmes avec les Jeux olympiques. Il a tout démonté en trois semaines et il
se félicite de nous avoir jeté une « grenade
dégoupillée » dans les jambes, quel aveu d'échec ! Il joue à la
roulette russe mais il n'a pas compris qu'il ne fallait mettre qu'une seule
balle, pas remplir tout le barillet !
Ses propos sur le programme « immigrationiste » du Nouveau
Front populaire ou la possibilité donnée par la gauche de « changer
de sexe » en mairie ont choqué, jusque dans son camp…
Emmanuel Macron est un homme qui perd pied, qui n'a plus de boussole ni de
cap. C'est indigne de parler ainsi des responsables du Nouveau Front populaire,
qui sont des femmes et des hommes prêts à gouverner, et tout sauf
irresponsables. Les 546 candidats que nous présentons sont des gens
engagés, qui ont des parcours politiques et professionnels. Ils seront
d'excellents parlementaires. Donc un peu de respect ! Le chef de
l'État utilise la même violence, les mêmes mots que l'extrême droite, il
détruit l'unité nationale, alors qu'il devrait au contraire apaiser.
Mais pourquoi vous être alliés à LFI, qui s'est distinguée ces
derniers mois en soufflant sur les braises des tensions dans la société et par
une tentation antisémite ?
Passé le choc de l'annonce de la dissolution, il a fallu monter une digue en
soixante-douze heures, faire l'unité au sein du PS, de Carole Delga à Martine
Aubry et François Hollande, puis élargir, se réconcilier, ce que nous avions
déjà commencé à faire pendant la campagne de Raphaël Glucksmann. L'histoire
allait nous juger ! Emmanuel Macron ne connaît pas la France, ni la
gauche. Il n'a pas compris que nous nous lèverions tous comme un seul homme
face au péril de l'extrême droite, qu'on était capables de se retrouver sur
l'essentiel.
Le plus grand service que Jean-Luc Mélenchon
pourrait rendre au NFP est de se taire et de se mettre en retrait
Lors des discussions à gauche, nous avons mis des pare-feu très clairs à LFI
et le plus grand service que Jean-Luc Mélenchon pourrait rendre au NFP est de
se taire et de se mettre en retrait. Il ne peut pas être l'homme du consensus
et du compromis, il ne peut pas prétendre à gouverner. Le pays a besoin
d'apaisement et de pouvoir se projeter.
Pourquoi Mélenchon coupe les têtesEt
je précise que je soutiens les « frondeurs » qui ont été évincés par
la direction de LFI, comme je soutiens les candidats Insoumis qui se présentent
chez moi, en Haute-Garonne. Je ne cherche pas à les faire battre, ils font
partie de cette digue que nous avons érigée contre l'extrême droite. Nous, nous
sommes rassembleurs. Nous avons ouvert une nouvelle page et nous faisons
tout pour faire mieux.
Vous soutenez aussi le candidat LFI antifasciste Raphaël Arnault,
qui est fiché S ?
Je n'ai aucun problème à dire que nous devons dénoncer les candidats qui ne
respectent pas la loi. Ce n'est pas parce qu'on fait un accord qu'on doit se
compromettre. Nous devons tenir la ligne.
Que répondez-vous aux électeurs de gauche qui sont troublés et
envisagent de s'abstenir s'ils ont à choisir entre un candidat LFI et un
candidat RN, par refus de voter pour les Insoumis ?
À ceux de mes amis qui me tiennent ce discours, je réponds : « Tu
n'aurais jamais dû me le dire, car maintenant je saurai que c'est de ta faute
si le RN passe ! » Je leur parle avec les tripes. Marine Le Pen et
Jordan Bardella peuvent potentiellement obtenir jusqu'à 350 députés
sur 577 [la majorité absolue est à 289, NDLR]. Je n'ai donc
aucun état d'âme à accuser les futurs abstentionnistes et bulletins blancs et à
leur dire qu'ils porteront une responsabilité immense en cas de victoire du RN.
Le NFP est-il en situation d'avoir une majorité absolue ou
relative ?
Nous avons croisé les fichiers des circonscriptions et les résultats
électoraux et nous estimons que le Parti socialiste pourrait faire
élire 60 députés, en estimation basse, et 90 à 95, en
estimation haute. Je ne me prononcerai pas pour nos partenaires, c'est à eux de
le faire. Quant à savoir si nous pouvons conquérir une majorité, il est
beaucoup trop tôt pour le dire, car la digue bouge tous les jours.
Pourquoi ne pas être partis sous vos propres couleurs puisque vous
étiez capables, au PS, d'aligner 577 candidats ?
Même seuls, on pouvait en effet avoir un groupe plus important
qu'aujourd'hui à l'Assemblée nationale [31 députés sortants, NDLR],
mais c'était courir le risque majeur de favoriser le RN. Nous ne pouvions pas
accepter de faire courir ce danger au pays. Les déclarations bienvenues de
François Hollande et Lionel Jospin sont venues contrebalancer le poids
disproportionné qu'on prêtait à LFI.
Des macronistes ont-ils tenté de vous joindre pour préparer
l'après-législatives ?
Je m'attendais à recevoir des coups de fil du directeur de cabinet de
Stéphane Séjourné, que j'ai fréquenté au MJS [Mouvement des jeunes
socialistes, NDLR], je le redoutais, mais non, rien ! Pour ma part,
je commence à préparer la suite, à gauche, tout en étant très concentré pour
que la digue tienne et que l'extrême droite ne parvienne pas à avoir une
majorité.
Quelle suite, justement ?
Ce que nous avons réussi à faire avec Place publique, Raphaël Glucksmann et
d'autres qui nous ont rejoints a éveillé quelque chose qui est déjà plus que le
PS du dernier congrès de Marseille [janvier 2023,
NDLR]. Nous avons épousé leur enthousiasme, leur énergie, c'est un socle
pour l'avenir. Il nous faut commencer à travailler déjà aux échéances
électorales de 2027. Toute l'énergie que je déploie, avec beaucoup d'humilité,
vise à transformer les colères du pays en adhésions à la gauche. Ce grand
ressentiment, il va falloir lui apporter une réponse politique ! Le
programme du Nouveau Front populaire est déjà une réponse au choc social
qu'ont subi les Français en sept ans de présidence Macron.
Vous êtes un fervent militant de ce que vous appelez
l'écosocialisme. Vous nous expliquez ?
Je considère qu'il faudra bâtir demain un vrai parti écosocialiste qui
imbrique la question de la justice sociale et du défi climatique. On ne pourra
pas répondre au défi de la transformation écologique sans la justice sociale.
On n'y parviendra pas à coups de taxes carbones. L'écologie est la nouvelle
lutte des classes, et il y a trois inégalités majeures.
« Même
avec une majorité relative, le RN gouvernerait la France »
Une inégalité de responsabilité, d'abord. Les responsables des émissions de gaz
à effet de serre sont les plus riches, car ils voyagent, ont plus de mètres
carrés. Les 10 % les plus riches en France émettent 110 tonnes
de gaz à effet de serre par an, contre 6 pour les plus défavorisés,
ce qui est l'objectif de la Cop. Il y a ensuite une inégalité
d'exposition : les plus vulnérables sont ceux qui habitent des logements
mal isolés, au-dessus du périphérique.
Il y a, enfin, une inégalité d'accès aux
bienfaits du progrès, qui n'est pas partagé. On aimerait tous manger bio,
acheter une voiture électrique et avoir une maison bioclimatique ! Sans
régler ces inégalités, vous ne réglerez pas la question climatique. J'essaie de
porter ce discours au sein du PS.
Et d’ailleurs le sous-titre
de cet article médiatique à souhait le souligne : « Même avec une majorité relative, le RN
gouvernerait la France » !?
D’ailleurs pourquoi pas ?!
Les français lambda hyper déçus ou dégoutés depuis + de 40 ans au moins se
diront : Hé bien on n’a pas essayé ce RN ?!
Enfin ceux qui auront le
courage de voter car il y a 2 tours compliqués avec pour ces législatives et ses
doses de proportionnelles pour les candidats députés ?!
D’ailleurs en France on ne
sait pas faire simple mais plutôt compliqué donc beaucoup de Français se réfugient
dans l’abstention n’y comprenant rien !?
Avec ce frais moulu BARDELLA
RN sorti de nulle part (mais pas si sûr de lui car exigeant une majorité
totale pour être 1er ministre mais pas relative) comme avec
notre président qui l’avait été aussi en 2017que de pauvres naïfs ont réélus en
2022 et justement avec une majorité relative à L’Assemblée NATIONALE et donc
certains dirons fans du RN que c’est de la prudence et les autres qui craignent
cette extrême droite qu’il se dégonfle !?
Mais quand même il ne faut
pas oublier que c’est les FRANÇAIS qui votent même s’ils le font mal par ignorance
politique dont ils ne comprennent plus rien soulés par des flux médiatiques
divers indigestes spectacle de mauvais théâtre de boulevard et puis les autres
qui se disent on n’a qu’à essayer ce RN car l’extrême droite existe bien dans d’autres
pays démocratiques connus ?!
Et bien sûr il y a ce nouveau
parti FRONT POPULAIRE (par le nom datant de 1936 car sans imagination) qui n’en
n’est pas un ex LFI NUPES ET GAUCHES moribondes Mélenchoniste d’extrême gauche
(surtout beaucoup plus dangereux) car changer de nom de partis ringards est
aussi une spécialité bien franchouillarde inutile pour faire croire aux changements
bidons !?
Sauf que les FRANÇAIS gogos prouvent
depuis que cette Veme république existe qu’ils votent toujours pour les mêmes car
moi qui suis vieux je l’ai tous connus tant pis pour nous pourtant cela semble
plus grave pour la France actuellement dans un monde aussi instable pour ne pas
dire plus !?
JDeclef 23/06/2024 14h38LP
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