Comment l’appareil
d’État se prépare à la victoire du RN Oui mais le président lui est toujours là
jusqu’en 2027 à moins qu’un miracle arrive et qu’il démissionne car là au moins
on changera tout (faut-il encore que les Français votent mieux car de toute
façon il ne peut entre réélu en 2027 (Ca gagnerait du temps qu’on est en train
de perdre comme notre bon sens !?)
ENQUÊTE. Au
service de l’État et de l’intérêt général, les hauts fonctionnaires
C'est un dîner de « potes » de
l'ENA dans un grand appartement des beaux quartiers. Celui qui reçoit est un
ancien directeur de cabinet de plusieurs ministres importants de Jacques
Chirac. Sous l'ère Sarkozy-Hollande-Macron, « et tout en restant fidèle à
mes idées, celles des Républicains, même dans l'état de chaos où ils se
trouvent », dit-il, il a été bien « servi » et exercé de
prestigieuses responsabilités à la tête de l'État, avant de rejoindre récemment
son corps d'origine.
« Ce soir-là, on discute des parcours des uns et des autres, de
géopolitique. Et puis, petit à petit, évidemment de politique. J'étais
soufflé : la plupart des convives, pourtant tous titulaires de gros jobs
au sein de l'État, racontaient que, même s'ils ne voteraient jamais RN, ils
continueraient à servir loyalement. Tous étaient pourtant dans la rue en
2002 pour défiler contre Le Pen père. Sur le moment, j'étais
effaré. Le lendemain, en repensant à ce dîner, je me suis dit qu'effectivement,
sauf si on me demandait d'aller fusiller des petits enfants immigrés – c'est
une mauvaise plaisanterie, mais de faire quelque chose qui heurte mes valeurs
personnelles les plus ancrées… –, je ferais la même chose que mes camarades. Je
n'irais évidemment pas faire la cour à leurs ministres, je ne ferais aucun zèle
et je procrastinerais peut-être un peu. Mais c'est le jeu de la
démocratie : si des lois RN sont votées à l'Assemblée et passent le filtre
du Conseil d'État et du Conseil constitutionnel, je ferai mon job de technicien.
Nous sommes là pour servir l'État. Nous n'en sommes pas propriétaires. »
« Continuer à dire des vérités qui s'imposent »
À la tête de la Cour des comptes, Pierre Moscovici
retourne la même question dans sa tête depuis des semaines : que faire en
cas de victoire du RN ? « Autrefois, on pouvait se dire : “Le FN
ne passera jamais.” Mais, aujourd'hui, ne pas y réfléchir serait une
erreur. » Ancien ministre de Lionel Jospin et de François Hollande, membre
du PS pendant des décennies, il est nommé par le président de la République et
est irrévocable.
Dissolution :
l'histoire secrète d'une décision historique
« Ma seule boussole dans tous les cas de figure, confie Pierre
Moscovici, c'est ce que je fais depuis quatre ans, et ce que je ferai jusqu'au
terme de mon mandat, de façon totalement impartiale : renforcer
l'indépendance de l'institution, la protéger, la rendre plus forte. La Cour a
un rôle constitutionnel, celui de vigie des finances publiques et de la bonne
gestion publique. Elle doit continuer à dire des vérités qui s'imposent à tous,
notamment la nécessité absolue de réduire la dette publique. »
Pour le reste, il analyse les trois attitudes possibles pour un haut
fonctionnaire : « S'en aller quand il estime que ses limites morales
et personnelles sont franchies ; rester et s'exprimer pour infléchir la
politique suivie. Et, enfin, l'adhésion, ou au moins la loyauté, au pouvoir en
place. Dans une telle situation, chacun choisirait ses moyens de servir la
République », résume-t-il.
« Ne pas abdiquer son indépendance d'esprit »
C'est un long texte qui circule ces jours-ci sur les boucles WhatsApp de
certains hauts fonctionnaires. Il date de 2013. Son auteur, Jean-Marc Sauvé,
est sans doute l'un des hauts fonctionnaires les plus respectés de ces deux
dernières décennies. Un sage qui, à la tête du Conseil d'État ou du secrétariat
général du gouvernement, a toujours pris soin de ne jamais dévoiler ses
préférences politiques. Il confie aujourd'hui ne pas « avoir les idées
claires » sur la séquence politique actuelle. Mais n'a pas oublié ce
texte, intitulé « De la déontologie du haut fonctionnaire », qui
s'adressait à de jeunes énarques, à un moment où la question d'une victoire du
RN ne se posait pas.
Finances
publiques : la Cour des comptes s'inquiète du scénario de réduction du
déficitSauvé y évoquait longuement les conflits d'intérêts,
le pantouflage et… le rapport au politique. Extrait de ce texte qui connaît une
seconde jeunesse et pourrait ressembler à la « bible » de la fonction
publique en cas de victoire du RN : « Le fonctionnaire doit
manifester, à l'égard du pouvoir politique, sa loyauté, parce que ce pouvoir,
d'essence démocratique, est investi par la Constitution de la mission de
déterminer et conduire la politique de la nation et qu'il dispose, à cette fin,
de l'administration. Mais le fonctionnaire n'est pas au service d'une
personne, d'un parti ou d'un programme politique. Le fonctionnaire est au
service de l'État et de l'intérêt général. Il se doit de servir de manière
impartiale, de mettre loyalement sa compétence technique au service des
projets, quels qu'ils soient, portés par l'autorité politique. »
Avec cette nuance : « En toutes circonstances, le fonctionnaire
doit conserver son impartialité et ne pas abdiquer son indépendance d'esprit.
Il ne doit pas faire preuve de “suivisme”, ni renoncer à présenter des mises en
garde ou des objections au regard de la bonne administration, de l'efficacité
des politiques conduites ou du respect de la règle de droit. »
« De Gaulle, ma colonne vertébrale »
Quand on rend visite à ce préfet qui a toujours appartenu à l'aile dure du
RPR pour le sonder sur l'attitude des préfets en cas de victoire du RN, il
sourit. Lui ne votera jamais RN par, dit-il, « fidélité à de Gaulle.
Je sais que c'est tout à fait suranné de dire ça aujourd'hui. Mais c'est “ma
colonne vertébrale” ». S'il ne se fait pas de nœuds dans la tête quant à
son attitude personnelle – il doit prochainement prendre sa retraite –, il en
appelle à l'histoire.
« En 1981, vous aviez des gens comme André Laignel qui disaient :
“Il faut que des têtes tombent.” Certains hauts fonctionnaires de droite ont
effectivement été placardisés. Mais, de mémoire, le seul démissionnaire, c'est
le général de Boissieu, le gendre de De Gaulle. Il connaissait tout
du passé de Mitterrand. Par fidélité au Général, il a mis en scène sa
démission. »
Xavier
Bertrand : « Jamais le RN, jamais Marine Le Pen »
Demain, ce sera la même chose, prédit le préfet : « Il y aura
deux, trois types au seuil de la retraite qui prendront la pose. Mais le reste
de la machine ne fera pas obstruction. » D'autant moins, selon lui, que
dans son ministère, l'Intérieur, ou au ministère des Armées, « il y a déjà
des tas de gens de haut niveau dont les idées ne sont pas si éloignées de
celles du RN. Ils trouveront aussi, il y en a des palanquées, un sous-préfet
frustré de ne pas avoir obtenu sa préfecture, un énarque oublié dans un bureau
qui verra le moyen de prendre des responsabilités. Les autres, exaspérés par
Macron, qui a mis fin aux corps de la fonction publique et qui, pendant la
crise des Gilets jaunes, a fait du populisme anti-énarques pour se protéger
lui-même, feront contre mauvaise fortune bon cœur. »
Passionné d'histoire, notre préfet conclut son propos en faisant glisser sur
son bureau un ouvrage de l'historien de l'Empire Jean Tulard, Les Vingt
Jours (Fayard). Ce moment de mars 1815 où les généraux, les
préfets ou les directeurs d'administration centrale ont prêté serment au roi,
puis à Napoléon, puis de nouveau au roi en quelques semaines.
Le vote des cadres A
Les succès électoraux et la stratégie de respectabilisation du RN, notamment
à l'Assemblée nationale depuis 2022 (avec 88 députés), ont aussi fait
tomber de nombreuses barrières au sein de l'administration. « Avant, les
hauts fonctionnaires ne nous voyaient qu'à travers nos passages médias dans les
matinales. Depuis 2022, ils observent notre travail à l'Assemblée nationale,
nos rapports, nos amendements… » raconte Alexandre Loubet, député RN de la
Moselle et directeur de campagne de Jordan Bardella des législatives.
Le RN active le « plan
Matignon »
Tous ministères confondus, l'encadrement supérieur de l'État – les
« décideurs » – repose sur environ 20 000 cadres, dont
800 (préfets, recteurs, ambassadeurs, etc.) nommés en conseil des
ministres. Même si ses performances électorales sont sans doute moindres au
sein de cette catégorie, le RN ne devrait guère avoir de mal à trouver des
relais de confiance.
À l'échelon inférieur, les choses sont encore plus claires : selon le
Cevipof, en 2022, le nombre de cadres A de la fonction publique –
l'échelon le plus élevé, qui représente 40 % des effectifs – votant Marine
Le Pen à la présidentielle représentait… 27 %. L'époque est terminée
où le parti de Marine Le Pen mettait fièrement en avant les quelques
énarques qui l'avaient rejoint, comme Florian Philippot ou Jean Messiha (parti
chez Reconquête !).
« Candidatures en
réserve »
Désormais, « le RN s'appuie sur un nombre important de gens qui ont
compris que nous sommes un vrai parti de gouvernement », explique Roger
Chudeau, député RN, ancien inspecteur général de l'Éducation nationale et
ancien conseiller éducation de François Fillon à Matignon entre 2007
et 2012. La présence sur la liste Bardella aux européennes de Fabrice
Leggeri, énarque et ancien patron de Frontex, ou de Pierre
Pimpie, énarque et numéro deux de l'Établissement public de sécurité
ferroviaire, tous deux élus le 9 juin, est un symbole.
Et ce n'est qu'un échantillon. « Nous avions d'autres candidatures en
réserve, celles de deux préfets en poste et d'un ambassadeur », raconte
Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale, député du Nord, qui
constate un afflux de postulants depuis quelques mois. Et de citer cet exemple
récent : « Je rencontre souvent les anciens du cabinet de Christine
Lagarde, dont j'ai fait partie. Elle a eu beaucoup de collaborateurs, on n'a
pas tous fait les mêmes périodes, donc on ne se connaît pas forcément tous.
L'autre soir, j'étais invité chez un “ancien”. J'y ai rencontré deux technos de
Bercy de très haut niveau. Ils m'ont tous les deux proposé leurs services sur
le thème “l'avenir s'écrit de ce côté-là”. »
Européennes :
Jordan Bardella ou la victoire hégémonique de l'anti-macronisme
Autre phénomène nouveau : si, pour les fonctionnaires actuellement en
poste, le ralliement public au RN reste un tabou, à l'INSP, la structure qui
remplace l'ENA depuis sa disparition, certains jeunes futurs hauts
fonctionnaires proches du RN ne cachent désormais plus leurs
convictions. Énarque – il a fait toute sa carrière au ministère de
l'Intérieur et a été deux fois préfet, sous Nicolas Sarkozy puis François
Hollande –, Christophe Bay est l'un de ceux qui ont rejoint le RN il y a
plusieurs années. Il prépare déjà le « jour d'après ».
« En dehors des cabinets ministériels – 400 à 500 personnes,
dont 150 à 200 technos engagés politiquement et avec qui il faut une
relation de confiance et de proximité –, la conduite de l'État, c'est
500 postes clés, souligne-t-il. Nous n'avons aucunement l'intention de
leur demander d'adhérer au parti. Notre but n'est absolument pas de créer un
État RN. Mais de prouver que nous sommes un parti de gouvernement, efficace,
capable de répondre aux attentes des Français. Nous ne couperons pas de têtes
en arrivant. Si la loyauté est au rendez-vous, tous les hauts fonctionnaires
resteront en place. »
« Malmenés par Emmanuel Macron »
Diplômé de Saint-Cyr et d'HEC, Renaud Labaye confirme. Secrétaire général du
groupe RN, il est un peu celui qui joue le rôle de « sergent
recruteur » au sein de la haute fonction publique. « Nous avons
identifié les postes clés au sein de l'appareil d'État pour mettre en œuvre nos
principales réformes. Mais, au-delà de quelques postes très particuliers, nous
ne ferons pas de spoil system, et nous travaillerons avec toutes les
compétences. Quant à ceux qui se positionnent en expliquant qu'ils feront
obstruction, c'est un mauvais calcul : les Français ne supporteront pas
que l'appareil d'État empêche les réformes qu'ils ont souhaitées. »
Xavier Driencourt a sauté le pas. Pas question pour lui de prendre sa carte
du RN. Mais l'ancien ambassadeur de France en Algérie, sous Nicolas Sarkozy
puis Emmanuel Macron, produit des notes pour les cadres du RN. Ce diplomate,
qui a aussi occupé quelques-uns des plus hauts postes au sein du Quai d'Orsay,
n'imagine pas un instant « un vent de révolte » chez les diplomates
en cas de victoire du RN. « Ils ont été particulièrement malmenés par
Emmanuel Macron. Beaucoup vont être ravis de passer à autre chose et vont
continuer “la carrière”, portant la parole de la France, même si les choses
risquent de tanguer, notamment sur les relations entre la France et l'Europe,
ou avec le Maghreb. »
Accord
de 1968 sur l'immigration : « Les Algériens rient de notre
naïveté »
Parfait connaisseur de l'Éducation nationale, Roger Chudeau est même serein.
Le député RN n'imagine pas une guerre de tranchées entre un gouvernement RN,
les recteurs et les enseignants. « On ne fera pas la bêtise de s'attaquer
à la réécriture des programmes scolaires, ce qui serait évidemment un
épouvantail. Mais si, comme nous nous y sommes engagés, nous commençons par
revaloriser le métier de prof et les salaires et que nous remettons de la
sécurité partout où c'est nécessaire, sans faire une réforme toutes les trois
semaines, comme c'est le cas actuellement, les choses se passeront en bonne
intelligence. »
Roger Chudeau pointe en revanche du doigt Bercy. « C'est eux qui vont
tiquer quand on va revaloriser les carrières des profs et augmenter le pouvoir
d'achat des Français. Il faudra sans doute donner quelques coups de balai,
histoire de bien faire comprendre que les technos de Bercy doivent se mettre au
service d'une politique. Et pas l'inverse. »
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Maintenant que ce président
fat et incompétent pour ne pas dire autre chose de désobligeant a semé le souk
en decidant ce qui n’est pas son habitude et attitude de faux bien-pensant
donneur de leçons de bienpensant petit bourgeois que personne n’écoute
notamment à l’étranger (tout comme l’a fait d’ailleurs Poutine ce Russe
dictateur barbare qui l’a montré par sa guerre à l’UKRAINE se moquant de lui
avec ces bavardages et discours fumeux ou alambiqués qui ne nous protège pas ce
qui est grave !?)
Il aurait mieux fait de
faire comme F.HOLLANDE de démissionner ce qu’il peut toujours faire mais ce serait
étonnant ?!
Car refaire un gouvernement
avec en plus de candidats et partis politique ringards qui change de noms (mais
que çà) que l’on traine depuis + de 40 ans et même disons-le depuis 1970 environ
de cette VEME REPUBLIQUE « GAULIENNE » car les Français ceux de ma
génération encore là sont forcés d’assister à cette lamentable mascarade qui
dure depuis 66 ans avec des hauts (mais surtout des bas) qui se succèdent
aux fils des septennats devenus quinquennats qui n’ont rien changé permettant
aux français de voter plus souvent mais redonnant trop de pouvoirs à nos
dirigeants que nous élisons et réélisons sans vraiment une vraie majorité qui
est devenue relative de fait grâce notre système electoral qui a évolué à la
marge dont nos concitoyens ne se sont pas rendu compte ou n’ont rien compris
pour beaucoup d’entre eux avec cette classe politique pourrie d’élus et réélus
(il n’y a PAS que le RN) avec ces leaders que l’on connait depuis si longtemps
qui en profite car ce président stupide qui se croyait le meilleur comme d’autres
avant lui n’a rien fait de mieux que d’essayer d’effrayer les Français avec les
extrêmes sauf que là cela n’a pas marché il s’est planté mais ce n’est la 1ere
fois !?)
Alors ce champion du
bavardage théâtral creux inaudible va nous gratifiez d’une énième conférence de
presse qu’il a d’ailleurs déjà reporté et qui montrera en confirmant peut être
que les Français lambda sont incurables ce que l’on verra lors de ces nouvelles
élections législatives et ce nouveau gouvernement issu de celles-ci (pendant ce
temps-là le pays est au point mort et va à vau l’eau et on n’en n’a pas les
moyens jusqu’en 2027 (exemple la loi sur la fin de vie !?)
Une honte de trop pour nous
Français de tous bords car c’est nous qui encore dans un des pays les plus
démocratique et libre qui votons et choisissons je peux en parler car j’ai
voyagé et été hébergé dans ce monde libre et totalitaire !?
Jdeclef 12/06/2024 10h31CLP
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