Célébrations du 6 juin :
attention, Macron débarque ! Mais lui ne coulera pas car sachant nager
entre deux eaux grâce à certains Français de moins en moins nombreux pour lui donner
encore une bouée de sauvetage (quant à l’histoire de France il l’arrange à sa
sauce « macronienne » de toute façon on l’enseigne de plus en plus
mal dans les écoles de la Veme république par un ministère de l’éducation nationale
inféodée au pouvoir en place !?)
Le président,
qui va effectuer six étapes et prononcer autant de discours en trois jours,
n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’il troque un présent déceptif contre
l’histoire de France.
Publié le
01/06/2024 à 10h00
Le
6 juin 2023, à Arromanches (Calvados), le président Macron célèbre le 79e anniversaire
du Débarquement. © Stephane
Lemouton/Sipa
S'il n'avait rien dit, rien fait, on le
lui aurait reproché. Alors, il fera beaucoup, parlera plus encore. Six étapes,
six discours en trois jours. Qui dit mieux ? À la veille des élections, le
président va lâcher non un tapis de bombes, mais un tapis de mots enflammés.
Apothéose du verbe macronien, feu d'artifice du « grand
incantateur », qui se sera rêvé souvent prophète.
Le Débarquement avait des allures de chocolaterie de Charlie. Impossible d'y
résister. En mars 2022, la guerre en Ukraine l'avait frustré de son grand
projet algérien pour les 60 ans des accords d'Évian,
achevés en « impasses », pour reprendre le sous-titre du livre de
Sébastien Ledoux et Paul Max Morin, L'Algérie de Macron (PUF).
Au passage, l'Histoire lui avait infligé sa leçon : celle qui s'écrit
au jour le jour, qui fera date ne fait qu'une bouchée de ce qui l'a précédée,
même dramatisé à coups de discours. On a beau faire son maître d'école
– sur le thème : tirons les leçons du passé –, mille beaux
discours ne valent pas une bonne action.
La « grande conciliation » avortée avec Poutine
Depuis deux ans, Emmanuel Macron a cédé à un tropisme passéiste. Le passé,
lui, n'est pas réfractaire ! Il est une valeur refuge, la promesse d'un
au-dessus de la mêlée reposant, le gage d'un tête-à-tête lyrique et égotiste
avec les riches heures de la nation, consolateur d'un présent dur, ingrat,
déceptif. Dans ce second quinquennat, le principe de jouissance l'aura
emporté sur le principe de réalité : une forme d'usure du pouvoir.
Direction prise alors que l'Histoire, depuis 2022, part en vrille. Comme
s'il n'avait digéré ni l'échec de la réforme des retraites ni sa « grande
conciliation » avortée avec Poutine. Son bilan sera aussi pesé au
trébuchet de ce paradoxe, un penchant rétrospectif dans un monde en crise
aiguë. Mais à la fin, ne retourne-t-on pas toujours vers ses premières
amours ? Chez lui, elles portent le nom de Paul Ricœur, philosophe de la
mémoire et de sa mise en récit.
Pourquoi les
Alliés ont débarqué avec le Guide MichelinLe Débarquement, c'est
donc ce barnum que François Mitterrand a transmis à ses successeurs.
De Gaulle y expédiait son secrétaire des Anciens Combattants. Pour lui, il
y avait erreur sur la date. Le Débarquement avait eu lieu non le 6 juin
mais le 14, jour où il avait accosté entre Graye et Courseulles. La preuve du
mépris ? Les cérémonies étaient confiées à un comité… régional.
Parmi les nationalisations socialistes, on a oublié celle du 6 juin. En
1983, Mitterrand avait bien aimé les quarante ans de la mort de Jean Moulin et
de la libération de la Corse. Il avait aussi adoré le sommet de Versailles de
1982 ; avec ce 6 juin, il aurait son G7 sur la plage. Et puis
tout ce qui indisposait de Gaulle, il en ferait son miel.
Un joli programme de résurrection de la France
Mais, pour la France, le
D-Day est un casse-tête chinois. Si notre pays en a été le décor, nous n'en
avons pas été les protagonistes. Il nous reste le rôle de l'hôte. Mitterrand,
qui a fait carrière durant la guerre en s'emparant de la présidence de
mouvements qu'il n'avait pas créés – il continuera en politique –, a
opéré le même tour de passe-passe : il a pris la tête du sommet
international du 6 juin, du monde libre face au totalitarisme.
En 1984 sont arrivés en Normandie presque tous les chefs d'État des
pays engagés en 1944 : un chef-d'œuvre. L'Absent devenu le maître de
cérémonie. Si de Gaulle a retourné en sa faveur le Débarquement,
Mitterrand, lui, a fait de même avec sa commémoration. Ses successeurs ont
repris le flambeau.
Macron,
médaille d'or des célébrations du passé ?Puisqu'en juin 1944,
l'Histoire n'est pas à notre avantage, il ne reste plus qu'à la récrire à la
lumière du présent. Du passé faisons feu de tout bois, même le plus épineux. En
2018, pour le centenaire de la Grande Guerre, Emmanuel Macron avait explosé ses
standards avec une itinérance d'une semaine et douze stations. On eut
l'impression que l'Élysée parlait encore à ses poilus.
Trois jours cette fois suffiront. Il n'avait pas fallu davantage au Christ
pour ressusciter. Car c'est un joli programme de résurrection de la France que
l'ancien élève de La Providence nous a concocté. Avant l'échéance fatale
du 9 juin, est-ce aussi sa résurrection qu'il espère ? Cette année,
Pâques aura lieu en juin.
Les parents pauvres du D-Day
Premier jour, 5 juin, place à la France combattante et souffrante. Au
maquis breton de Saint-Marcel, grâce sera rendue aux 400 paras français
des SAS, les premiers à toucher l'Hexagone avant même les Alliés. Manière
de dire : on n'était pas beaucoup, mais on était les premiers. Même jour,
variation autour de ce qui vous tombe du ciel avec l'hommage, pour la première
fois, aux victimes civiles, à Saint-Lô.
Des bombes alliées, il faudra être malin, car les « trolls
russes » vont s'en donner à cœur joie : regardez ces Américains plus
économes de leurs soldats que des populations alliées. Gageons qu'Emmanuel
Macron entonnera les thèmes du courage, de l'endurance, de la compassion et de
l'incontournable « résilience » de la France. Une allusion à
Gaza ? Prudence…
Comment
l'Amérique a enclenché sa machine de guerre en 1941Après le
ciel, la terre. Le 6 juin, ce sera Juno Beach, puis Omaha Beach, puis
Caen. Juno avec les Canadiens : pour consoler nos lointains cousins du
rejet du Ceta par le Sénat, Emmanuel Macron va déléguer Gabriel Attal auprès de
ces parents pauvres du D-Day. Quinze mille soldats sur les 130 000 de
l'opération : ce n'est pas rien. S'ils ne figurent pas dans Le Jour
le plus long, c'est d'ailleurs aux Français qu'ils le doivent, au général
Kœnig, qui promit la logistique de son pays à la production américaine contre
l'engagement d'effacer les Canadiens au profit des Français.
Cette journée centrale sera encore consacrée aux combattants-victimes
français : les 75 résistants massacrés le 6 juin par les
Allemands dans la prison de Caen. Le 5, discours macronien sur les victimes des
bombardements alliés. Le lendemain, sur les victimes d'un crime de guerre
allemand. La guerre produit aussi ses « en même temps » victimaires.
Mais ce sera l'occasion de conclure le triptyque français : la France
libre (SAS), les civils (Saint-Lô), les résistants (Caen) avec bains de foule
exigés par l'Élysée, si près de l'élection.
L'inélégance de ne pas mentionner de Gaulle
Le thème majeur de ce 6 juin sera l'alliance. Alliance avec le Canada,
alliance surtout avec les Alliés, à Omaha, pour libérer l'Europe. Une occasion
en or pour reparler d'Europe. Or qu'est-ce que le D-Day, sinon la libération de
l'Europe du monstre totalitaire par la grande alliance de l'Amérique et des
forces européennes (Royaume-Uni, Pologne, Norvège, Danemark, Tchécoslovaquie,
Belgique, Pays-Bas, Grèce, Luxembourg, France) ?
Il suffit de troquer l'Allemagne nazie contre la Russie poutinienne. Il
suffit de rappeler aux Américains que le D-Day a marqué le sommet de leur
engagement pour la liberté dans le monde, que quatre-vingts ans après, on en
parle encore, les larmes aux yeux. Que ce fut non pas la « mort
cérébrale », mais l'apogée suprême. Gageons que Joe Biden, en présence peut-être de Donald
Trump, saura saisir la perche tendue.
Mais, pendant ces trois jours, les « trolls russes » les tordront,
ces perches, pour débarquer eux aussi, afin de miner nos médias avec des sujets
bien sales pour les Alliés. Dans la version stalinienne – et
poutinienne –, le D-Day est un second front permis seulement par la
victoire de Stalingrad. À Moscou, le 6 juin 1944 est une parenthèse,
entre Stalingrad et l'opération Bagration, lancée le 22 juin sur le front
de l'Est !
On connaît la phrase de Marc Bloch : « Il est deux catégories de
Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France ; ceux qui
refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims, ceux qui lisent sans émotion
le récit de la fête de la Fédération. » Quel sacre, quelle fête,
s'étonneront nos lycéens, mais c'est une autre histoire.
Assassiné par la Gestapo le 16 juin 1944, l'historien n'a pas eu le
temps d'ajouter : le discours de Bayeux, prononcé deux jours plus tôt par
un de Gaulle qui entend prendre les Américains de vitesse pour rétablir la
souveraineté politique de la France – les commissaires de la République.
Jamais un président n'avait parlé à Bayeux depuis de Gaulle, qui y
prononça également, le 16 juin 1946, un autre discours tout aussi
important, préfigurant la Ve République.
Le 14 juin 1994, Balladur, Premier ministre, était venu y répondre à
Mitterrand, qui, huit jours avant, avait eu l'inélégance de ne pas mentionner
de Gaulle. Il était chef du gouvernement, comme de Gaulle en juin 1944.
Légitime. Depuis, des ministres, Alliot-Marie en 2004, Cazeneuve en 2014, ont
tenu le crachoir. Mais c'était un 14 juin, qui tombe, cela n'a échappé à
personne, après le 9 juin.
Déluge de paroles historico-politiques
Maître des horloges, même historiques, Macron a avancé le discours au
7 juin, pour mieux le coller à la séquence. On ne se refuse rien. Mais il
fallait le versant politique pour le motif de cette ultime journée, la
souveraineté de la France. Politique à Bayeux, militaire et nucléaire à
Cherbourg, point d'orgue de ces trois jours qui feront passer, alléluia, la
France des ténèbres de l'Occupation et des bombardements à la renaissance par
la souveraineté.
Historiquement, Cherbourg fut le premier port en eau profonde des
Américains, le premier port du monde en 1944. Mais, dans la galerie
« j'farfouille » de l'Histoire, chacun choisit son rayon. Cherbourg
fut aussi la ville où de Gaulle posa le pied le 20 août 1944 avant la
Libération de Paris, elle fut le chantier du Redoutable, premier
sous-marin nucléaire français, lancé en 1967 par de Gaulle.
« Paris
brûle-t-il ? » : quand le cinéma récrit l'HistoireMacron
parlera donc nucléaire devant Le Redoutable. Biden présent
physiquement, Poutine présent dans les esprits,
c'est à eux qu'il s'adressera, le regard fixé sur le large. Après les airs, la
terre, la mer… Fin du triptyque non pas insurrectionnel – la Nouvelle-Calédonie
ne sera pas tout à fait absente, les SAS calédoniens seront mentionnés et les
familles kanakes comme caldoches invitées – mais résurrectionnel de la
France, six mois avant Notre-Dame.
Après ce déluge de paroles
historico-politiques, nous n'aurons plus qu'à aller voter dans le silence des
isoloirs. Et, pour ceux qui en redemanderaient, il y aura le 10 juin, à
Oradour- sur-Glane, au lendemain des résultats. Sinistrose garantie.
Notre président commémore
des évènements historiques qu’il n’a pas connu logiquement car étant trop jeune
pour nos guerres mondiales ou coloniales mais où il peut pérorer tout a son
aise à l’aide de discours bien tournés qui peuvent encore leurrer des Français
lambda naïfs qui l’ont élu par défaut de candidat à lui opposer après être arrivé
sur une soupe politique déjà aigre puisque son prédécesseur ne se représentait pas
acceptant sa défaite sans combattre !?
Mais surtout réélus
par ses mêmes Français lambda peut être ébloui par son incompétence pourtant
avérée en 2022 va savoir chez nos compatriotes qui doivent aimer se donner des bâtons
pour se faire battre car en plus il ne nous protège pas preuve avec ses
bavardages avec le Russe Poutine bien aidé indirectement par l’inertie de l’Union
Européenne et même les USA et son OTAN virtuel qui ont lâché pour l’instant l’affaire
Russo ukrainienne pensant à l’élection prochaine d’un de leurs 2 ex présidents hors
d’âge qui n’ont pas essayé de le stopper quand on le pouvait dès le début en
cette période 2014/2022 car maintenant il
est trop tard !?
Car notre président
est là jusqu’en 2027 avec en plus une situation économique déplorable qui se
creuse avec cette dette pharaonique qui continue à augmenter (irremboursable)
dont il creuse le trou à l’aide d’une pelleteuse qu’il ne maitrise plus nous
poussant à une pré faillite grâce indirectement à sa gestion nulle par ses
gouvernements et ses ministres donc celui de l’économie LEMAIRE qui ment en
plus !?
Et bien sûr qui agite
les drapeaux noirs des vilaines extrême droite RN sans oublier celle de gauche
LFI Melanchoniste notre président qui ne fait rien car ne sachant rien faire et
qui ne nous protège pas de cette insécurité intérieure grandissante mais aussi internationale
extérieure car il fait mine de menacer Poutine avec nos missiles mais lui ce
dictateur dérangé fait pareil s’en fichant jusqu’au jour où il déraillera
vraiment !?
Le plus difficile à
comprendre c’est l’attitude des FRANCAIS lambda qui vivent dans une sécurité qui
bat de l’aile bien qu’ayant un parlement et Assemblée Nationale voire Sénat pour
changer cela dans notre pays (encore libre) avant qu’il ne soit trop tard car 2027
est encore loin (et croyant pour certains gogos naïfs que les J.O. changeront
quelque chose) si ce n’est que le trou de nos finances malades augmentera avec
une dose d’insécurité supplémentaire ce qui serait dommage !?
Jdeclef 02/06/2024
10h40
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