Ne dites
plus « woke », mais…(L’invention de nouveaux mot dans le langage français
montre simplement la faiblesse de nos dirigeants de tous bords bavards qui
passent leur temps à changer les noms de leurs partis ringards pour masquer
leur inutilités de faux intellectuels !?)
Le mot « woke » est loin de faire
consensus, même chez ceux qui le combattent. Par quel terme le remplacer ?
Des intellectuelles répondent.
Par Kévin Badeau
Publié le 04/06/2024 à 17h00
Une marche à
Toulouse (Haute-Garonne), le 25 novembre 2021, pour la Journée
internationale contre la violence faite aux femmes. © Patricia
Huchot-Boissier/Abaca
Un livre sensation. La journaliste américaine
Nellie Bowles vient de publier Morning After the Revolution. Dispatches From
the Wrong Side of History. Ce recueil d'enquêtes et de reportages éclaire
sur les dessous de la « révolution » identitaire
américaine qui atteint son pic en 2020, après la mort de
l'Afro-Américain George Floyd, tué par un policier blanc à Minneapolis
(Minnesota).
Un livre sur les lendemains qui déchantent du wokisme,
voilà pour le résumé, dans les grandes lignes. Sauf que – surprise !
– Nellie Bowles rejette le terme « woke », qu'elle
juge inapproprié. Woke, c'est le mot fourre-tout par excellence.
À l'origine, ce vocable désignait dans les années 1960 les
militants « éveillés » face aux injustices sociales et raciales
contre les personnes noires aux États-Unis. Aujourd'hui, il englobe la lutte
contre tous les systèmes d'oppression supposés ou réels, comme le
« racisme systémique », le « patriarcat », le
« néocolonialisme » ou « l'islamophobie ».
Une étiquette
qui vaut tripette ?
Faut-il donc, comme Nelly Bowles, choisir
d'abandonner ce vocable « daté » ou « trop chargé » ?
Plusieurs arguments poussent à le remiser au placard. D'abord, cette
appellation désigne ce qu'elle n'est plus. « Les wokes prétendent
lutter contre toutes les discriminations, mais ils ont fini par former un
mouvement de réassignation identitaire », assure Xavier-Laurent Salvador,
le président de l'Observatoire des idéologies identitaires.
Côté linguistique, le wokisme a aussi perdu son
latin. « En anglais, c'est un mot initialement valorisant. Il est un signe
de ralliement, de conscience politique entre militants, explique Jean
Szlamowicz, linguiste et traducteur. Importé en français, cet anglicisme est
désormais employé par les “anti-wokes” et désigne, finalement, l'extrémisme de
la gauche d'aujourd'hui. » Au menu de ses dérives :
un communautarisme exacerbé, une préférence pour l'idéologie au
détriment de la science et un goût prononcé pour la censure.
« Tragédie
française » : « Le sacre du gauchisme culturel »
« Woke » est également un mot
piégé. Comme un boomerang revient à son lanceur, ce terme qualifie parfois
bien davantage celui qui l'emploie que les militants qu'il désigne.
« Quand on prononce le mot “woke”, on est forcément renvoyé à Finkielkraut
ou à Trump. Bref, au camp des “réacs” », analyse Thierry Keller,
l'auteur de Quand on n'ose plus rien dire de peur de passer pour un réac (éditions
de l'Aube). Il ajoute : « C'est pervers, car on peut être
politiquement de gauche et “anti-woke”, sans être réac. » Ironie de
l'histoire, l'adjectif woke est également rejeté par certains
« éveillés » eux-mêmes qui dénoncent sa connotation
« insultante ».
Il reste que ce vocable est encore utile.
Certains intellectuels le jugent même parfaitement choisi. « Woke
décrit bien le caractère “enthousiaste” de ce mouvement, qui prône une réforme
identitaire, défend une autre vision du monde et appelle à un réveil presque
religieux », estime Jean-François Braunstein, auteur de La Religion woke
(Grasset 2022). Le philosophe poursuit : « Et s'il dérange
les wokes, c'est surtout parce que sa connotation péjorative les renvoie à
leurs propres dérives : l'intolérance, la censure, le rejet de la science
et du débat. »
Gauchisme et
postmodernisme
Si l'on choisit toutefois de remiser ce
terme, entre quelles alternatives choisir ? Aux États-Unis, où le débat
existe aussi, les militants wokes préfèrent qu'on les nomme « guerriers de
la justice sociale ». Un terme approprié ? « Non, car ils font
la promotion de discriminations selon l'origine ethnique », écarte
Jean-François Braunstein. En France, les wokes se présenteraient sans doute
comme des « militants contre les discriminations », mais cette
étiquette ne collerait pas non plus. « Ils disent combattre les
discriminations, mais ne considèrent tout qu'en fonction de la couleur de peau,
celle des “racisés” comme celle des “Blancs” », évacue le philosophe.
Ils ont pour grille de lecture l’identité et pour méthode, la réécriture.
Cela mène forcément à l’inquisition.Thierry Keller, essayiste
Cherchons ailleurs. Thierry Keller préfère au
wokisme l'appellation « gauchisme ». Pas celle attribuée aux
années Hollande, qui sonnait comme une injure. Il s'agit du gauchisme tel que
défini par un certain Lénine, dans son ouvrage achevé en 1920, La Maladie
infantile du communisme (le gauchisme). À la suite de Vladimir Ilitch,
Thierry Keller estime que le wokisme revêt plusieurs caractéristiques de ce
gauchisme. La puérilité et l'impatience : « Les wokes trépignent
d'impatience pour que la cause avance, au risque de faire échouer leur
mouvement révolutionnaire », dit-il. Et l'intolérance : « Ils
ont pour grille de lecture l'identité et pour méthode, la réécriture. Cela mène
forcément à l'inquisition », continue-t-il.
Le linguiste Jean Szlamowicz qualifierait plutôt
ce mouvement de pensée de « postmoderniste ». Moins polémique et
peut-être plus consensuel. « Le wokisme veut faire table rase de la
modernité, entendu au sens historique, à savoir toutes les structures de la
société bâties entre la Renaissance et la fin du XVIIIe siècle »,
explique l'auteur des Moutons de la pensée (éditions du Cerf,
2022). Dans le viseur des postmodernistes : les nations occidentales
forcément racistes, patriarcales et coloniales.
Décolonialisme
identitaire
L'universitaire Xavier-Laurent Salvador ajoute à
cette liste une autre proposition : le « décolonialisme
identitaire » ou la « culture de la déconstruction ».
« Ceux qu'on appelle “wokes” ont pour obsession de s'affranchir de
l'identité qu'il leur aurait été attribuée de manière coercitive par un monde
occidental “manipulateur” et “colonisateur des esprits” », explique-t-il.
Pour illustrer cette définition, le président de
l'Observatoire du décolonialisme convoque le psychiatre Frantz Fanon, qui a
publié Peau noire, masques blancs (1952) : « Pour
résumer, Fanon dit : “Quitte ton envie d'être blanc, et reprends ta
véritable identité, celle d'être noir.” » Cette définition,
selon Xavier-Laurent Salvador, s'applique aussi aux questions de genre.
Dominique
Schnapper : « Le wokisme remet radicalement en question la
démocratie »
Le wokisme peut aussi se ranger sous la bannière
d'une forme de multiculturalisme. Mais d'une forme seulement. Ce terme issu des
sciences sociales décrit la coexistence de plusieurs ethnies et pratiques
religieuses au sein d'un même pays. Il serait source, selon les partisans,
d'enrichissement culturel au sein des sociétés.
Sauf qu'il revêt aussi un caractère politique,
qui peut coller au mouvement woke. Sous cette perspective, le multiculturalisme
est synonyme d'un projet de société où des droits sont reconnus à chaque
communauté. C'est le cas du Canada, parfois appelé « Wokanada » pour
ses politiques « d'accommodements raisonnables ». Celles qui
accordent certaines dérogations basées sur le genre ou la religion dans le
monde du travail.
Le terme « woke » provient du verbe
anglais « wake » (réveiller), pour décrire un état « d'éveil » face à
l'injustice. Il est initialement utilisé pour désigner des personnes
conscientes des problèmes liés à la justice sociale et à l'égalité raciale
(en).
Woke” c'est un mot d'argot. De l'argot
noir américain qui vient d'awake, “éveillé”. Être “woke” c'est donc être
éveillé au départ à la question du racisme. Ce n'est pas nouveau, en 1860
Abraham Lincoln avait fait campagne en disant être “éveillé” à la question de
l'esclavage.18 nov. 2021
Le « wokisme » vise à mettre en œuvre des changements progressistes dans la
société. Le mouvement est par exemple responsable de la création de l'écriture
inclusive. La langue française serait inégalitaire et sexiste. Selon les «
wokes », le fait que le masculin l'emporte sur le féminin est une
discrimination.20 janv. 2024
Pour résumer c’est encore une importation U.S. de
plus car en France depuis des générations surtout après les guerres mondiales c’est
devenu toujours la même chose que changer une grande partie de notre monde occidental
dans nos idées et surtout nos éducations copiant sur le peuple américain qui
pourtant a été le pire raciste afro américain car traînant leur passé
exclavagiste jusque dans les années 60 dont ceux ma génération se souviennent presque
similaire à l’apartheid sud-africain et dont les américains n’ont pas se sont pas
encore totalement débarrassé car eux bien sur n’ont pas à trainer un passé
colonialiste européen et notamment français et autres qui nous colle encore à
la peau avec cette immigration africaine noire ou du nord islamo musulmane !?
Ce « WOKE » est surtout un mot poubelle
ou on jette nos tares et nos défauts véhiculés par des bienpensants dit intellectuels
et donneurs de leçons hypocrites voir hélas comme nos dirigeants médiocres !?!
Mais en France aussi on a un argot très riche
voire même drôle que l’on retrouve dans de vieux films de cette pègre de
mauvais garçon joué par ces grands acteurs GABIN ou LINO VENTURA etc que je parle
encore quelque fois ce qui fait rire ma Fille de 42 ans qui a été remplacé par
un langage verlan pas très drôle que tout le monde peut être ne comprend pas !?
Et là je ne fais aucun racisme mais je suis profondément
déçu par l’éducation des jeunes mal enseignée car c’est eux qui véhiculent ce
WOKISME de faux trublions souvent mal élevés de cette France dite des lumières
mais bien éteintes de : Voltaire Montaigne Montesquieu et même Molière
dont notre président a refusé l’entrée au Panthéon ce pauvre inutile car oui on
n’est pas de son monde comme il a dit puisqu’il nous insulte !?
JDeclef 05/04/2024 11h40LP
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