Dégradation
de la note par S&P : la faute du Covid, vraiment ? non c’est un alibi
trop facile plutôt une mauvaise gestion financière de notre pays par notre
président (soi-disant qualifié par ces études en économies et son expérience
bancaire et il n’y a pas que cela !?)
Selon Bruno Le Maire, la dégradation de la note
souveraine de la France par l'agence S&P s’explique par les mesures
anticrise. C’est aller un peu vite en besogne.
Publié le 04/06/2024 à 06h30, mis à jour le 04/06/2024 à 07h28
Le président
Emmanuel Macron, flanqué du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, s'exprime
alors qu'il préside un conseil des ministres au palais de l'Élysée à Paris,
France, le 21 juillet 2023. © Autissier Jean-Baptiste - Abaca
Vous pensiez que Bruno Le Maire était
ministre de l'Économie ? À l'entendre ces derniers jours, il semblerait
plutôt qu'il soit devenu pompier. « Si aujourd'hui, nous avons un niveau
de dette élevée, c'est pourquoi ? C'est parce que j'ai sauvé l'économie
française », a-t-il déclaré sur BFM au lendemain de la dégradation
de la note de la France de AA à AA- par la puissante agence de notation
S&P. Avant d’ajouter sans rire : « J’ai sauvé les usines,
j’ai sauvé les restaurateurs, j’ai sauvé les hôteliers, j’ai sauvé le monde de
l’événementiel, j’ai sauvé des emplois, des compétences, la filière
aéronautique. » Une déclaration pompeuse qui a bien évidemment provoqué
moqueries et consternations, notamment sur les réseaux. Mais qui est le reflet
de la stratégie de communication façonnée par Bercy depuis le camouflet infligé
par l’agence américaine. Cette décision de S&P serait un non-événement et
la stratégie économique du gouvernement ne serait pas à remettre en cause.
Surtout, comme Bruno Le Maire le disait à nos confrères du Parisien : « La raison principale
de cette dégradation, c'est que nous avons sauvé l'économie française. »
Bref, à en croire le sapeur ministre, il n'y a pas le feu au lac France…
Dette : Emmanuel Macron,
le cancre de la classe européenne
Si Bruno Le Maire a raison sur un point, c'est
que la dégradation de la note de la France devrait avoir un impact négligeable
sur notre financement. Ces décisions « ne se répercutent généralement pas
sur les taux payés par les États, car les institutions financières réalisent
leurs propres analyses et arrivent généralement à des décisions similaires à
celles des agences », souligne Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès
dans une note sur le sujet.
Autrement dit, la charge d'intérêts de
l'État ne devrait pas s'alourdir du jour au lendemain à cause de cette mauvaise
nouvelle. Pour le reste, la défense du ministre de l'Économie est plus que
discutable, surtout quand
on se plonge avec sérieux dans les chiffres. Le déficit a dérapé l'an
dernier à
5,5 % du produit intérieur brut. Et seul le gouvernement pense encore
qu’il reviendra sous les 3 % du PIB d’ici à 2027. Ni Bruxelles, ni le FMI,
ni S&P, ni le Haut Conseil des finances publiques n’y croient.
911 milliards de dette supplémentaires se sont accumulés depuis le début
du premier quinquennat de Macron, et la dette devrait gonfler à 112 % du
PIB d’ici à 2027, selon S&P.
L'héritage de
l'Histoire
Et tout ça à cause du Covid et de la crise
énergétique, vraiment ? Le gouvernement ne se dédouanerait-il pas derrière
ces deux crises ? Pour répondre à cette question, le spécialiste des
finances publiques et président de l'association Fipeco, François Ecalle, a
sorti la calculatrice lors de son audition fin mai par la Commission d'enquête
parlementaire sur la croissance de la dette depuis 2017.
La première partie de sa réponse devrait faire
plaisir à l'exécutif, car elle l'exonère de toute responsabilité.
« L'héritage de l'Histoire […] explique de 50 à 70 % de
l'augmentation de 911 milliards d'euros de la dette publique entre la
fin 2016 et la fin 2023 », explique François Ecalle. Autrement
dit, quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir, c'est aux commandes d'un pays
avec des dépenses publiques s'élevant à 57,4 % du PIB, habitué à la
politique du chéquier et complètement sourd à la nécessité d'équilibrer les
finances publiques en dehors des périodes de crise. Comme
le souligne l'historienne Laure Quennouëlle-Corre, « il existe en France
un déni de la dette qui s'est matérialisé dans la seconde moitié du XXe siècle ».
Dette : « ll faut
mettre en place des clauses d'extinction de certaines dépenses publiques »
Depuis cinquante ans, aucun gouvernement n'a en
effet été capable de présenter un budget de l'État à l'équilibre. Pire encore,
chaque mandat présidentiel est venu dégrader un peu plus la situation.
Avec Giscard,
c'est un plan de relance de 30 milliards de francs pour faire face à
la crise pétrolière. Avec Mitterrand, la folie dépensière de la retraite à
60 ans. L'espoir de voir la situation s'améliorer lors de la cohabitation
entre Jospin et Chirac grâce à une conjoncture exceptionnelle est balayé d'un
revers de main par la polémique de la cagnotte, ces rentrées fiscales
inespérées grâce à une embellie économique mondiale inattendue. Avec Sarkozy,
voici venu le temps de la crise des subprimes, mais aussi des largesses en
matière de baisse d'impôts, sans mettre en face assez de baisses de dépenses.
Avec Hollande, l'argent facile – les taux d'intérêt ne cessent de descendre
grâce à la politique de la Banque centrale européenne (BCE) – n'a pas poussé à
un redressement suffisamment rapide de nos finances publiques, essorées par la
crise des dettes souveraines…
Moins d'impôts
L'héritage, certes. Et le reste serait dû au
Covid ? Si l'on reprend les calculs de François Ecalle, la chute du PIB
sur cette période ne serait responsable que de 5 à 10 % de la
situation, car les bonnes années du début du quinquennat et le rebond de la
croissance ont permis d'essuyer une partie de l'ardoise. En revanche,
« les mesures de hausse et de baisse des dépenses expliquent
entre 20 et 35 % » du gonflement de la dette, selon lui.
Mais s'agit-il des mesures exceptionnelles pour faire face à la crise ?
Pour répondre à cette question, il est possible de se plonger dans une note de
l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui a décortiqué
la hausse de la dette sur les deux derniers quinquennats. Selon ces calculs,
les crises et les mesures exceptionnelles mises en place pour y faire face (y
compris le plan de relance) représentent 69 % des 12,6 points de PIB de
dettes supplémentaires, tandis que les « effets budgétaires structurels
directement attribuables aux choix discrétionnaires durables »
représentent 31 % de la hausse.
Dette : les États-Unis
déposent l'Europe et donnent une leçon d'économie à Macron
Comme ses prédécesseurs, Emmanuel Macron a en
effet été un adepte du carnet de chèques : 10 milliards pour les
Gilets jaunes, 400 millions d'euros pour les agriculteurs,
2 milliards de plan vélo… Mais il a surtout décidé de baisses massives
d'impôts, qu'il s'agisse de la suppression de la taxe d'habitation pour les
particuliers ou de la baisse des impôts de production pour les entreprises…
sans aligner en face les mesures d'économies équivalentes. Bref, il a mis
« la charrue avant les bœufs », pour reprendre l'expression de
François Ecalle.
Cela n'a rien d'étonnant. Emmanuel Macron n'est
pas un farouche partisan de l'austérité. Son mantra : les baisses d'impôts
sont une des clés pour stimuler la croissance et résoudre le problème de la
dette. Dans un pays où les prélèvements obligatoires sont vertigineux, ce n'est
pas faux. Encore aurait-il fallu mettre en face des baisses de dépenses
équivalentes, en toilettant par exemple notre généreux et inefficace modèle
social, et en premier lieu le système des retraites.
Mais arrêtons-nous sur le dernier axe de défense
de Bruno Le Maire : selon l’homme à l’extincteur, les économies
nécessaires seront faites dans les prochaines années afin d’atteindre
l’objectif européen des 3 %, croix de bois, croix de fer ! En
dégradant la note de la France, l’agence S&P montre pourtant qu’elle n’y
croit pas. Et il serait difficile de lui donner tort, car la crédibilité du
gouvernement a été sérieusement écornée. Qu’il paraît loin le début du
quinquennat, des incantations concernant la dépense publique, du retour sous
les 3 % conformément au traité de Maastricht et de la sortie de la
procédure de déficit excessif.
L'an dernier,
le gouvernement a martelé avec beaucoup d'assurance que les économies étaient
importantes, alors qu'une grande partie de celles-ci venait seulement de la fin
des dispositifs exceptionnels mis en place pour faire face à la flambée des
prix de l'énergie. Le psychodrame de ces derniers mois, avec le dérapage
incontrôlé du déficit en 2023, bien plus élevé qu'annoncé (5,5 %
contre 4,9 % initialement prévu), du fait de recettes largement
surestimées, est venu écorner encore un peu plus la crédibilité du
gouvernement. Et une nouvelle tuile risque de nous tomber dessus après les
européennes, avec notre retour en procédure de déficit excessif à Bruxelles. Au
feu, les pompiers !
L’alibi COVID n’a pas tenu car en fait c’est l’Europe
qui a bien réagit heureusement car l’union fait la force ce qui est logique
quand une crise de style pandémique qui se propage car notamment par la diffusion
de ces vaccins à grand échelle » bien organisé !?
Et donc pour le coté économie et finances de la France
« le en même temps ou le quoi qu’il en coute » n’est en fait qu’un pis-aller
artificiel poudre aux yeux qui n’a pas
beaucoup à voir avec notre dette pharaonique débutée bien avant de + de 3000
milliards d’euros qui vient d’ailleurs déjà d’augmenter de + 100 millions et
qui se creuse chaque jour mais qui résiste grâce à la monnaie unique des européens
pour ceux qui l’utilise dans la zone l’Euro ce qui garantit virtuellement les investisseurs
en France et surtout encore leur confiance malgré la baisse et la dégradation
de la note de la France de AA à AA- par la puissante agence de notation S&P !?
Car il faut
le dire notre président complètement dépassé fait des chèques en blanc sur une trésorerie
et finances de la France vides et surtout son ministre des finances qui fait le
beau en pérorant en disant : « J’ai sauvé les usines, j’ai sauvé les
restaurateurs, j’ai sauvé les hôteliers, j’ai sauvé le monde de l’événementiel,
j’ai sauvé des emplois, des compétences, la filière aéronautique. » etc .
Ce
monsieur LEMAIRE est coutumier du fait de mentir car tout cela est virtuel il l’a
déjà fait avant surtout depuis 7 ans qu’il est ministre et notre président ne
dit rien regarde çà de loin va aux commémorations du débarquement et avant nous
faire un discours creux de plus ce jeudi dont il a le secret pour encore enfumer
ces français gogos qui existent encore qui s’y laisseront prendre !?
Car
notre pays est en faillite encore virtuelle mais qui va devenir rapidement réelle
et là les Français ne pourront que pleurer mais il sera trop tard car ce n’est
pas lui qui fera la queue à la soupe populaire comme en 1929 / 30 et en Allemagne
ou a vu la suite et aux USA qui ont connu cela !?
Jdeclef
04/06/2024 18h15
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