samedi 15 juin 2024

Tout cela n’est que du mauvais cinéma politique qui fera pschitt mais qui sème le souk partout dans cette classe politique lamentable et le pays et qui distrait le président qui continue à se moquer des FRANÇAIS qui avalent tout !?

 

EXCLUSIF. Bernard Cazeneuve : « Nombre d’électeurs de gauche se sentent orphelins » Peut-être mais ce n’est pas important car le président est toujours là s’il avait démissionné là il y aurait eu un vrai changement sauf que là c’est un pétard mouillé qui n’évitera pas les désordres à venir !?

INTERVIEW. L’ex-Premier ministre canonne le « Nouveau Front populaire », la purge de Mélenchon, les positionnements de Hollande et de Glucksmann. Et ouvre la porte à un projet alternatif.

Propos recueillis par Jérôme Cordelier

Publié le 15/06/2024 à 13h32, mis à jour le 15/06/2024 à 14h23

Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre. © REA / ROUXCAZENEUVE-Eric TSCHAEN/REA

Les regards de ceux qui, à gauche, refusent le « Nouveau Front populaire », alliance hétéroclite avec les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon et des anticapitalistes de Philippe Poutou, se tournent vers lui. Mais il parle peu.
Bernard Cazeneuve a réservé au Point sa première prise de parole après la signature de cette union de la gauche et le soutien de François Hollande, ce que « son » ancien ministre de l'Intérieur et Premier ministre a du mal à comprendre, comme il le souligne précisément dans ce long entretien où il dessine les contours d'un projet politique alternatif.

Le Point : Vous avez été l'un des premiers à dénoncer ce « front populaire », dès les premières discussions. Manuel Valls a salué dans Le Point votre position « d'une clarté limpide  ». Vous vous y tenez ?

Bernard Cazeneuve : Quelle étrange question… Notre pays est menacé d'être dirigé dans trois semaines par l'extrême droite. Pour conjurer ce péril, il faut des alliances et un projet pour la France qui soient clairs sur les valeurs et l'action à mener. Ce sont les convictions qui doivent faire les alliances, pas le contraire. Ce qui me guide, ce sont des principes, un attachement à une histoire et à un héritage qui ont toujours conduit la gauche démocratique, quand l'essentiel était en jeu, à ne pas transiger sur son socle politique : la crédibilité économique pour combattre l'injustice sociale, une intransigeance républicaine sur la laïcité, la lutte constante contre le communautarisme, l'antisémitisme et le racisme pour préserver l'unité et l'indivisibilité de la nation, une défense viscérale de la démocratie.

Ce qui implique – il faut être conséquent – une absence totale de complaisance à l'égard des dictatures et des régimes autoritaires, un réalisme face aux enjeux énergétiques et climatiques qui doit nous conduire à rechercher les conditions d'une croissance soutenable et d'une souveraineté garantissant notre indépendance. C'est aussi le refus de la brutalité dans le débat public, celui du tumulte et de l'insulte, du sectarisme et de l'intolérance, qui ne peuvent aboutir qu'à l'affrontement général. Ces principes m'ont conduit à m'opposer, avec d'autres, à l'alliance avec LFI en 2022. Tout ce qui est advenu depuis est allé, hélas, bien au-delà de nos alertes.

Alors pourquoi changerais-je de position aujourd'hui ? Faire barrage à l'extrême droite exige de la gauche qu'elle mène le combat dans la clarté des convictions, des propositions et des incarnations : contre le RN, la clarté est la condition de l'efficacité. On ne peut pas dire que l'extrême droite est dangereuse parce que toute son histoire témoigne de la xénophobie et de l'antisémitisme de ses chefs, ni s'indigner que le RN manipule les Français lorsqu'il cherche à gommer cette histoire et expliquer benoîtement que l'alliance avec LFI ne pose pas de problème puisque les propos antisémites de ceux qui ont refusé de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, par cynisme électoral, ont été effacés par l'ardoise magique d'un accord d'appareils. Si l'on pense que l'heure est grave – et elle l'est –, que les Français méritent le respect et que le combat doit être victorieux, il faut le mener dignement. Et si la question est morale avant d'être politique, c'est en ces termes qu'il faut la poser.

En plaçant LFI, et plus encore le NPA, au cœur d’une alliance qui aurait été plus crédible et plus forte, si elle avait rassemblé les partis de gouvernement – les socialistes, les communistes, les radicaux, les écologistes et les républicains – on se prive des armes de la cohérence, de la crédibilité pour protéger le pays du péril qui le guette.

Vous sentez-vous isolé ?

Vous pouvez être seul à prendre une décision sans pour autant vous sentir isolé. Car bon nombre d'électeurs de gauche se sentent orphelins, notamment parmi celles et ceux qui ont soutenu la liste socialiste aux européennes parce qu'elle rompait avec l'extrémisme de LFI. Ils éprouvent de l'inquiétude pour notre pays et de la tristesse à voir leur héritage, l'universalisme français, et leur humanisme profond mis à mal par le cynisme et la violence d'une radicalité de postures. Mais il faut aussi parfois accepter d'être seul à défendre une position que l'on sait juste, forgée dans des convictions authentiques et l'expérience de l'action publique. Ce n'est pas la solitude qu'il faut redouter en politique, mais les accommodements nés des arrangements.

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Comment réagissez-vous au fait que François Hollande soutienne cette union ?

Je suis par tempérament fidèle à mes amis et à mes convictions. En prenant la position que j'ai prise, j'ai le sentiment de témoigner une fois encore de cette fidélité, puisque le NPA et LFI, qui sont désormais parmi les plus vocaux de la nouvelle alliance ont été, avec d'autres, à l'avant-garde de la destruction du quinquennat de François Hollande.

Que vous inspire sa candidature aux législatives à Tulle ?

Tout le monde a le droit d'être candidat aux élections. L'essentiel est de l'être au nom de ses convictions.

Serez-vous vous aussi candidat à ces élections ?

Je n'ai été l'élu que d'un seul territoire, Cherbourg et sa circonscription, et je n'imaginerais pas être candidat ailleurs. J'ai aidé une nouvelle génération à prendre les rênes au moment de mon entrée au gouvernement. Au Parlement, une femme socialiste m'a succédé. Pourquoi voulez-vous que j'aille me présenter contre elle alors que chacun s'accorde sur la nécessité de rajeunir et de féminiser la vie politique ?

L’hégémonie de LFI sur cette alliance se manifeste dans l’accord électoral et programmatique, voilà désormais que son sectarisme s’applique aux candidatures.

Les artisans du « Front populaire » s'enorgueillissent de fédérer cent associations. Peut-on former un gouvernement ainsi ?

Pour former un gouvernement, il faut des forces politiques constituées et des corps intermédiaires qui soutiennent le mouvement. Qui à gauche pourrait déplorer cet engagement de femmes et d'hommes, portés par des convictions sincères ? Je comprends et je partage l'aspiration à l'unité de la gauche. Ce que je déplore, c'est l'accord de gouvernement conclu avec l'extrême gauche, autour de propositions dont certaines sont peu raisonnables et même impraticables. En plaçant LFI, et plus encore le NPA, au cœur d'une alliance qui aurait été plus crédible et plus forte, si elle avait rassemblé les partis de gouvernement – les socialistes, les communistes, les radicaux, les écologistes et les républicains – on se prive des armes de la cohérence, de la crédibilité pour protéger le pays du péril qui le guette et participer à un front républicain plus large si les circonstances devaient nous commander de le constituer.

Je continue, par ailleurs, de penser que le spectacle lamentable et parfois indigne donné par certains, notamment à l'Assemblée nationale, aura contribué à fabriquer des votes en faveur du RN en quantités industrielles. Voilà la raison de fond de mon désaccord avec la stratégie choisie par les appareils : un autre chemin, plus éthique et plus efficace, existait à gauche pour empêcher le RN. À LIRE AUSSI Carole Delga : « Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre »

Comment des socialistes peuvent-ils marcher main dans la main avec Mélenchon et Poutou ?

C'est à eux qu'il faut le demander. Comme je n'imagine pas qu'ils soient convertis à leurs outrances, je pense que ce sont des considérations exclusivement électorales et parfaitement désintéressées qui ont présidé à cette alliance.

La purge en cours au sein de LFI, où Jean-Luc Mélenchon a d'ores et déjà écarté des compagnons de route historique – Raquel Garrido, Dominique Simonnet, Alexis Corbière – signifie-t-elle que ce « Front populaire » a du plomb dans l'aile ?

L'hégémonie de LFI sur cette alliance se manifeste dans l'accord électoral et programmatique, voilà désormais que son sectarisme s'applique aux candidatures. Pour purger les uns qui ne sont pas « dans la ligne » ou les petits papiers du leader en même temps qu'on en investit d'autres pourtant disqualifiés par leurs agissements. La détermination sincère de femmes et d'hommes pour combattre l'extrême droite mais aussi leur aspiration à une pratique différente du pouvoir, moins verticale, impériale et martiale, sont méprisées par une organisation, son chef et son appareil hostiles à la culture de la délibération. À LFI, les dirigeants ne sont pas élus mais s'autodésignent et l'orientation politique ne fait l'objet d'aucun vote mais d'une proclamation. La gauche démocratique n'a rien à faire, sinon se perdre, avec des Lider Maximo qui sont des démocrates minimo.

Raphaël Glucksmann s’est laissé voler sa victoire et n’a sans doute pas pu résister aux pressions, toutes amicales et bienveillantes, des appareils.

Raphaël Glucksmann s'est-il renié ?

Raphaël Glucksmann a mené une belle campagne, digne et forte, pendant laquelle il a été malmené et insulté par ceux avec lesquels ils se trouvent désormais alliés. Sa démarche et son résultat auraient pu servir de socle à une refondation de la gauche sur des bases authentiques, en élargissant le pôle réformiste. Mais il s'est laissé voler sa victoire et n'a sans doute pas pu résister aux pressions, toutes amicales et bienveillantes, des appareils. Le score du PS aurait justifié qu'il présente des candidats dans une majorité de circonscriptions, mais l'accord électoral négocié par ses dirigeants a fait la part belle aux candidats de La France insoumise au détriment des socialistes et des autres composantes de la gauche de gouvernement.

Manuel Valls ne pense pas que la gauche soit en mesure de gagner les législatives, et vous ?

Tout peut arriver lorsque tout est décombres. Il ne faut donc pas spéculer sur le résultat mais faire en sorte que tous ceux qui à gauche et au-delà parmi les républicains ardents sont candidats, puissent gagner pour résister au RN et le battre.

Pour qui pourraient voter les orphelins de gauche qui refusent le « Front populaire » ?

D'abord pour tous les candidats de gauche sérieux, socialistes, communistes, écologistes, radicaux et républicains qui ne manqueront pas de se reprendre lorsqu'élus, ils auront sous les yeux la photographie d'un paysage politique et institutionnel leur dictant un devoir de responsabilité. Puis, en l'absence de candidats de gauche de gouvernement, pour tous les républicains authentiques qui auront à affronter dans leurs circonscriptions l'extrême droite ou l'extrême gauche. Lorsque l'avenir de la nation est en jeu, ce sont des considérations d'intérêt général qui doivent prévaloir.

Où est la gauche de gouvernement ?

Elle est noyée dans une alliance qui l'éloigne de ses fondamentaux sans lesquels il n'est, pour la gauche, pas de victoire électorale puis de crédibilité gouvernementale. Cette gauche attachée au service de la nation et de l'État s'est rendue moins audible que si elle avait fait le choix d'assumer son identité en prenant le risque de convaincre sous sa propre bannière. On ne gagne politiquement que si l'on est armé intellectuellement et idéologiquement pour emporter la conviction de tous ceux qui ne pensent pas comme soi. C'est là le risque et la grandeur de la politique.

Peut-on bâtir une offre de gauche hors « Front populaire » ? Sur quelles bases ? Avec qui ?

Avec les Français de gauche, qui ont été convaincus par la campagne européenne menée par le candidat Glucksmann dans la clarté et la sincérité et dont on a abîmé en 72 heures le résultat et les promesses qu'elle représentait pour toute la gauche, mais aussi pour le pays.

On est Premier ministre lorsque les conditions sont réunies pour mener une politique à laquelle on croit car on la pense bonne pour la France et utile pour les Français. On est donc, vous en conviendrez, très loin de la rive.

Si Emmanuel Macron vous proposait d'être chef du gouvernement accepteriez-vous ? Vous pouvez être le joker du président… Pourriez-vous travailler pour une coalition des centres droit et gauche avec un Édouard Philippe, par exemple ?

Les jokers, c'est pour les joueurs de poker. Et je pense que le temps n'est pas au divertissement. Par ailleurs, on est Premier ministre lorsque les conditions sont réunies pour mener une politique à laquelle on croit, car on la pense bonne pour la France et utile pour les Français. On est donc, vous en conviendrez, très loin de la rive.

 Macron et le risque de la main tendue… dans le vide

C'est la chienlit en France ?

C'est le désordre. Et l'urgence, si l'on aime passionnément la France, est de lui épargner le chaos.

Beaucoup de Français sont dégoûtés par le spectacle politique qui se déroule sous leurs yeux. Et vous ?

Je suis consterné et triste de voir tant de calculs dérisoires et de comportements médiocres nous faire perdre de vue la seule exigence qui devrait compter vraiment pour chacun d'entre nous : l'intérêt supérieur de la nation. Cet abaissement, et même cet effondrement, explique en grande partie l'audience du RN dont le projet menace la concorde, l'économie et la place de la France en Europe et dans le monde.

Y a-t-il encore des dirigeants politiques à la hauteur en France ?

Oui, bien entendu. Leur parole est couverte par le vacarme des opportunistes, des narcisses et des ambitieux pour eux-mêmes, qui sont, la plupart du temps sans grande ambition. Mais dans les crises, des personnalités se révèlent toujours par la sincérité d'une vision désintéressée et une force de caractère qui finissent par convaincre.

Ce moment est « historique », a dit Emmanuel Macron. Partagez-vous ce diagnostic ?

Si le moment est historique, alors il faut être à la hauteur de l'histoire de notre cher et vieux pays, dont il est urgent de se convaincre qu'il est plus grand que chacun de nous.

CAZENEUVE ce n’est pas un mauvais mais c’est encore un ancien de cet vieille classe politique usée de cette VEME REPUBLIQUE de tous bords dont les Français doivent se séparer s’ils veulent ce changement qu’ils réclament depuis + de 40 ans et même avant ou après le Mitterrandisme justement de ce PS qui fut un échec dont on ne sait pas relevé surtout avec la défection de F.HOLLANDE qui ne voulait pas être réélu car ce sachant battu avant la fin de son quinquennat mais qui a l’impudence de se présenter à le députation en Corrèze dans la future assemblée de 2024 !?

Dissoute par ce président vexé dans son amour propre comme d’autres de ces politiciens de tous bords qui vendraient leur âmes pour conserver des postes et avantages si lucratifs car lui n’en n’a pas besoin en ayant essayé de faire peur aux Français en vilipendant le RN et étant là grâce à ces Français gogos qui l’on élu par défaut en 2017 car sortant de nul part jeune frais moulu qui voulait comme d’autres tout avaler ce qui n’a pas duré déjà dès la crise des gilets jaunes en 2018 et après ce COVID dont il n'est pas responsable ni de son éradication malgré qu’il s’en sert d’alibi car c’est l’Europe qui nous a sorti de cette pandémie par cette vaccination de masse bien organisée malgré ce soi-disant super laboratoire Français SANOFI incapable de sortir un vaccin rapidement !?

La suite on la connait sa réélection en 2022 ou il n’a rien fait de probant depuis  avec une majorité relative à l’assemblée nationale suffisante pour lui grâce à notre système électoral profitable aux sortants et surtout grâce à des Français peut être ayant peur du lendemain on se demande bien pourquoi qu’ils l’ont désavoué en votant massivement pour le RN à ces Européennes et sa décision de dissoudre l’ASSEMBLEE NATIONALE mais qui n’a pas démissionné ce qui nous aurait fait gagner 3 ans pour avoir un autre président quitte à revoter ce qui aurait été plus utile !?

Merci à Mr le président pour ce marasme de continuer de se moquer des Français !?

JDeclef 16h48 15/06/2024

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