Bruno
Le Maire : « Mes plus grands combats politiques
sont devant moi » n’importe quoi c’est concernant (Mais c’est peut-être
la méthode Coué va savoir !?)
ENTRETIEN. À
quelques jours des législatives, le ministre de l’Économie alerte :
l’application du programme du Rassemblement national ou du Nouveau Front
populaire pourrait nous conduire à une grave crise de la dette et une mise
sous tutelle.
Publié le
25/06/2024 à 13h34
À
quelques jours des législatives, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire
alerte : l’application du programme du Rassemblement national ou du Nouveau
Front populaire pourrait nous conduire à une grave crise de la dette et
une mise sous tutelle. © ROMUALD MEIGNEUX/SIPA /
SIPA / ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
À Bercy, Bruno Le Maire a tout connu.
La déflagration de la crise Covid, qui a menacé de balayer notre économie. Le
choc inflationniste, qui est venu peser sur le portefeuille et le moral des
Français. La bataille pour la baisse des dépenses publiques, un combat perdu
d'avance dans une nation biberonnée aux chèques et aux subventions, et devenue
accro à l'argent magique. L'augmentation des taux, restés tellement longtemps
au plancher que personne ne croyait plus à leur remontée, qui est venue
alourdir un peu plus le déficit et compliquer sa tâche. À quelques jours des
législatives, le ministre de l'Économie alerte : nous sommes au bord du
gouffre et l'heure n'est plus aux dépenses. Selon lui, l'application du
programme du Rassemblement national ou du Nouveau Front populaire nous plongerait
dans une grave crise de la dette qui pourrait nous conduire à une mise sous
tutelle. L'ancien élu redoute tout autant des violences qu'un lent affaissement
du pays.
Le Point : La majorité présidentielle se retrouve exsangue
après les élections européennes. Les sondages la placent désormais en troisième
position derrière le Rassemblement national et le Nouveau Front
populaire pour ces élections législatives. Comment en êtes-vous arrivés
là ?
Bruno Le Maire : La période est à la
radicalisation, donc aux extrêmes. Pourquoi ? Parce que les chocs
économiques et culturels que nos compatriotes ont connus
depuis 2020 ont aussi été d'une brutalité extrême : Covid,
inflation galopante, retour de la guerre en Europe. Nos réponses ont été les
bonnes, mais le besoin de résultats immédiats et de solutions simplistes
emporte tout. Il nous reste quelques jours pour desserrer cet étau entre
extrême gauche et extrême droite. Il nous reste quelques heures pour retrouver
le sens du temps long, qui seul donne des résultats solides. Rappelons nos
résultats ! Depuis sept ans, nous avons relancé la production
industrielle, baissé les impôts, créé 2 millions d'emplois, fait de la
France la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en
Europe. Cet acquis existe, il est solide. Mais il peut être remis en cause par
de mauvaises décisions de politique économique. Que feront les investisseurs
étrangers si notre politique fiscale change ? Que feront les PME si leurs
charges explosent ?
Bruno
Le Maire a-t-il menti sur le déficit ?
Et puis aucune hésitation face à la demande de sécurité partout en
France : Gérald Darmanin a raison de réclamer
des peines planchers, le Premier ministre a raison de travailler sur une
incarcération immédiate des mineurs délinquants. Policiers et gendarmes sont
plus nombreux, mieux équipés, notre politique pénale doit être renforcée.
Tolérance zéro, impunité zéro. Plus profondément, nous devons mener avec une
fermeté sans faille la lutte contre l'islam radical, une des gangrènes qui
ronge lentement mais sûrement la société française. Enfin, nous devons avoir un
État plus efficace et moins coûteux. Ce qui suppose des compétences clarifiées,
un mouvement puissant de décentralisation et une simplification drastique des
procédures administratives. Un État qui protège ne fait pas tout : il
transfère des compétences accessoires, il se concentre sur les tâches
essentielles, il fait le pari de la liberté de chacun.
Vous citez la question régalienne, ainsi que la réforme de l'État.
Pourquoi n'avez-vous pas été au rendez-vous sur ces deux priorités ?
Nous devons l'être dans les mois à venir ! Mesurons les inquiétudes de
nos compatriotes qui attendent des réponses immédiates, exemplaires, efficaces.
Les opérations XXL contre la drogue sont un succès. Elles doivent entraîner des
changements systémiques en matière organisationnelle et technologique dans la
lutte contre les stupéfiants, comme le recommande le très bon rapport du Sénat.
Nous avons su poser un diagnostic sur l'islam radical : nous devons
maintenir une pression sans faille, sur le modèle de ce qui est fait avec les
expulsions de tous les imams qui prêchent la haine contre la France. Nous
devons nous inscrire dans une volonté politique plus large et plus claire qui
se résume en un seul mot : l'ordre, l'ordre, l'ordre.
Le président l'avait déjà dit, il y a un an. Que voulez-vous
dire ? Appelez-vous à une coalition avec la droite ?
Avant de parler de coalition politique, parlons de projet ! Dans des
temps troublés, nous avons plus que jamais besoin de clarté et de fermeté.
Mesurons les transformations radicales auxquelles nos compatriotes sont
confrontés depuis des années : accélération du changement climatique,
intelligence artificielle toujours plus performante, affirmation des puissances
autoritaires, comme la Russie, l'Iran ou la Chine, contre les démocraties
libérales. Tout ce qui était acquis devient fragile ; tout ce qui était garanti
est remis en cause – paix comprise. Face à ces bouleversements historiques, nos
compatriotes attendent des réponses politiques claires.
Les projets que portent les oppositions sont
décalés.
Plus de place pour aucune ambiguïté. Nous devons faire le choix de
l'investissement dans les technologies du XXIe siècle et dans
la Défense pour garantir notre indépendance, affirmer les valeurs de droit et
de liberté, poursuivre la décarbonation de notre économie. Les projets que
portent les oppositions sont décalés. Ce sont des utopies hors sol qui ne
prennent en compte ni la guerre en Ukraine, ni la montée en puissance de la
Chine, ni le protectionnisme américain, ni le changement climatique. La force
de notre camp, c'est de voir le monde tel qu'il est. Cette lucidité vaut aussi
pour le combat culturel. Un islam radical a décrété la guerre contre l'Europe
en général et contre notre nation en particulier, qui incarne les valeurs de
tolérance, d'esprit critique, d'universalisme. Si nous ne prenons pas la mesure
de la bataille que mène l'islam radical contre l'Europe et contre notre nation,
nous ne gagnerons aucun combat politique.
La fin de l'ambiguïté, c'est donc la fin du « en même
temps » ?
La politique n'est pas une guerre de position mais une guerre de mouvement.
Notre mouvement doit aller vers la clarté, la lucidité, l'autorité.
Vous avez pointé, au lendemain de la dissolution, le risque d'une
« crise de régime »…
La crise de régime, c'est le moment historique où les institutions ne sont
plus en mesure de répondre à la réalité de la situation politique. Si demain
nous avons à nouveau de l'instabilité gouvernementale et une incapacité du bloc
central à gouverner, cela peut mener à une crise de régime. Évitons-la à
un moment où la France se redresse économiquement et accueille les Jeux
olympiques !
Pourquoi
la dissolution de l'Assemblée nationale était sur la table
Édouard Philippe a jugé que le chef de l'État avait « tué la
majorité présidentielle », Gabriel Attal se présente comme un Premier
ministre « libre », vous-mêmes avez dénoncé l'existence de
« cloportes » dans l'entourage du président… Emmanuel Macron est-il
devenu un problème ?
Je ne cherche pas à me singulariser, je cherche à rassembler. Les
« cloportes » renvoient à ce que je dénonce depuis des années :
cette monarchie technocratique qui a subrepticement pris le pouvoir en France.
Les conseillers conseillent, les responsables politiques décident, point barre.
Le président n'a-t-il pas accentué le rejet et la colère contre lui
en annonçant cette dissolution ?
Ne résumons pas une période historique à un seul homme ! Ce serait
injuste et faux. Regardons la gravité du moment pour apporter une réponse à la
hauteur. Le RN dépasse les 30 % : les causes sont nécessairement
profondes. Elles sont directement liées à la violence de la transition
climatique, technologique et géopolitique que traversent la France et toutes
les nations occidentales. Notre place est disputée, contestée, parfois avec
notre propre complicité.
La France n’a pas vocation à se retrouver
coincée entre les injonctions du wokisme et les menaces de l’islam radical.
La France est une grande nation. Elle n'a pas vocation à se retrouver
coincée entre les injonctions du wokisme et les menaces de l'islam radical. Qui
sommes-nous ? Les héritiers des Lumières et des droits de l'homme, les
descendants de Saint Louis, de Bonaparte, de Zola et de Camus. Affirmons notre
culture. Le renoncement culturel nous a conduits à méthodiquement critiquer les
grandes figures de notre histoire. Interroger son histoire, c'est nécessaire,
la gratter comme une plaie, c'est dangereux.
À quoi faites-vous référence ?
Je pense à nos débats caricaturaux sur la décolonisation ou sur des figures
historiques, comme Colbert. Tout d'un coup, tout dans notre histoire serait à
jeter aux orties ! Affiner notre regard ne veut pas dire le déformer.
Faire de la France le bouc émissaire de tous les malheurs des citoyens français
conduit tout droit à la situation politique dans laquelle nous sommes. La
France se rebiffe ! Ni repentance systématique ni recroquevillement
nationaliste, mais le seul courage de regarder son passé en face, avec lucidité
et fierté. Dans le domaine économique, prenons conscience de l'appauvrissement
relatif de l'Europe par rapport aux États-Unis.
Pourquoi nous sommes-nous
appauvris ? Parce que depuis des décennies nous avons travaillé moins,
parce que nous avons fait de l'Europe le continent de la norme et de
l'administration alors qu'elle était le continent de l'audace, de la découverte
et de la science. En sept ans, nous avons réussi à inverser cette tendance. La
France a gagné ses combats idéologiques pour une Europe puissante et
souveraine : l'Europe investit plus, elle relance son industrie, elle
soutient son économie, elle travaille à un marché unique des capitaux, elle protège
ses intérêts économiques. Veut-on vraiment stopper net ce succès ? Si nous
nous claquemurons sur nous-mêmes, nous nous appauvrirons davantage encore.
Travailler moins pour gagner plus, cela ne peut pas marcher.
Fin mai, la note de la France a été dégradée par l’agence américaine
S & P. Il y a quelques jours, Bruxelles nous a placés en
procédure pour déficit excessif. L’avez-vous vécu comme un échec ?
Non. La décision de S & P était attendue. Les agences Moody’s
et Fitch avaient juste avant confirmé la notation française. Les mêmes qui
traitaient avec beaucoup de négligence la question de la dette et hurlaient
pour avoir plus de dépenses viennent maintenant avec des mines effarées
dramatiser la situation. La réalité est simple. Nous avons, face à la crise du
Covid, pris toutes les mesures nécessaires pour sauver les entreprises, les
emplois et atténuer le choc inflationniste. Nous sommes la nation qui a le
mieux protégé face à ces crises.
Le coût a été élevé, mais il était nécessaire pour protéger la France contre
une crise économique et sociale bien plus grave, qui aurait eu des
répercussions dramatiques, y compris en termes de finances publiques. On nous
rabâche 1 000 milliards d'euros de dette supplémentaire ? Triple
non-sens ! Non-sens financier : un euro de 2017 n'est pas
un euro de 2024. Non-sens économique : la dette doit être rapportée à la
richesse nationale. 13 points de dettes en plus correspondent en réalité à
353 milliards d'euros. Non-sens politique enfin : en 2020, la France
a connu la crise économique la plus grave depuis 1929.
Ce chiffre de 353 milliards d'euros est issu d'une étude de
l'OFCE, qui montre également que 70 % de l'augmentation de la dette vient
en effet des mesures prises pendant la crise, mais que 30 % de
l'augmentation de la dette provient d'autres mesures…
Oui, ces 30 % restants montrent que des économies sont possibles, sans
affecter ni la croissance ni la vie quotidienne de nos compatriotes.
L'heure n'est pas à la dépense, mais à l'économie. De ce point de vue, les deux
programmes économiques des deux extrêmes sont totalement à contretemps.
Les programmes des oppositions sont dépensiers, mais on cherche tout
de même les économies dans le programme de la majorité…
Comment pouvez-vous dire cela ? Depuis des mois, nous avons engagé des
économies que tout le monde a attaquées, critiqué, refusé – le RN en
tête ! Nous avons eu le courage de doubler la franchise sur les
médicaments de 50 centimes à 1 euro, nous avons rétabli
progressivement la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité,
que le RN appelle maintenant la « taxe Macron » alors qu'elle finance
le soutien aux plus modestes et les DOM. Nous avons décidé 20 milliards
d'euros d'économies sur les dépenses de l'État. Qui a soutenu ?
Personne ! Qui a promis de revenir dessus ? Toutes les
oppositions !
Le RN réclame un audit : il ferait mieux de proposer des économies. Toutes les informations sur notre
situation budgétaire sont sur la table. Pas de temps à perdre avec des
subterfuges politiciens qui ne trompent personne. Quand je vois Jordan Bardella
laisser un grand silence en réponse au financement des 7 milliards de sa
baisse de TVA, qui sont en réalité 17 en année pleine, je tremble
pour la suite. Pour le budget 2025, nous avons engagé des revues de dépenses
sans concession. Est-il utile de garder un niveau de financement aussi élevé
sur les apprentis à bac + 5 ? Est-il nécessaire de garder pour les
opérateurs de l'État une trésorerie aussi élevée ? Nos pistes d'économies
existent, elles sont sur la table et elles sont transparentes. Où sont les
propositions d'économies réelles, sérieuses, crédibles des oppositions ?
Nulle part.
Le Nouveau Front populaire se targue d'avoir reçu le soutien
d'économistes reconnus. Qu'avez-vous à leur répondre ?
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Ces économistes en chambre ne
seront jamais confrontés à la colère du peuple. La colère, elle sera là quand
vous aurez retiré à des ouvriers 200 euros par an parce que vous aurez
rétabli la fiscalité sur les heures supplémentaires. La colère des petits
retraités, elle sera là quand vous aurez retiré aux retraités 150 euros
par an parce que vous aurez augmenté la CSG. La colère des TPE et des PME, elle
sera là quand vous aurez augmenté l'impôt sur les sociétés. La colère des
familles, elle sera là quand vous aurez supprimé le quotient familial. La
colère des classes moyennes, elle sera là lorsque vous aurez instauré une
progressivité plus forte de l'impôt sur les revenus. Les économistes ne seront
jamais confrontés à la colère légitime de nos compatriotes si jamais le projet
de spoliation du NFP était mis en place.
Le pouvoir d'achat est une des priorités des Français : comment
peut-on leur répondre sans faire plus de déficit ?
Par le travail ! Cela a été notre ligne constante et cela doit le
rester. A-t-on si vite oublié le chômage de masse et ses ravages ? A-t-on
si vite oublié que la première cause de pauvreté, c'est le chômage ? Il
n'y a pas de raccourci vers le pouvoir d'achat. Prenez la baisse des taux de
TVA. Coût ? 17 milliards d'euros. Résultat ? Tout ira dans la
poche des distributeurs ou des industriels. Ce raccourci est une impasse. On a
baissé les taux de TVA sur la restauration, mais votre steak-frites ne vous a
pas coûté moins cher à l'heure du déjeuner. Ce sera la même chose pour
l'électricité, pour l'essence, pour l'alimentation. La vraie réponse au pouvoir
d'achat, c'est du travail pour tous, et du travail bien rémunéré. Quand le RN
ne veut plus de l'obligation de travail pour ceux qui sont au RSA, c'est
l'assurance que l'incitation à revenir au travail sera plus faible. Quand le RN
veut remettre en cause la réforme de l'assurance-chômage, c'est la certitude
que vous aurez une augmentation du chômage, et donc une baisse du pouvoir
d'achat. Le projet du RN va vers le chômage, nous, nous allons vers le
plein-emploi.
Ensuite, oui, le travail doit mieux
payer. Nous avons mis en place les primes défiscalisées. Nous avons mis en
place la prime Macron, nous proposons de la monter jusqu'à
10 000 euros par an. Maintenant, le grand combat qui est devant nous,
ce sont des salaires nets plus élevés. Réduire les charges qui pèsent sur les
salaires. Revoir de A à Z les allègements de charges pour qu'ils soient plus
progressifs. Et supprimer cette trappe à bas salaire qui désespère des millions
de nos compatriotes qui démarrent au niveau du smic et qui, dix ou vingt ans
plus tard, sont toujours à 1 398 euros net. Je comprends le désespoir
de ces salariés, nous devons leur répondre dès le budget 2025.
Édouard Philippe souhaite remettre la réforme des retraites sur la
table pour aller plus loin. Pas vous. Pour quelle raison ?
Pensons aux Français. Nous avons fait une réforme des retraites courageuse,
sans le soutien de personne. Ne donnons pas le sentiment à nos compatriotes que
la réforme est un rouleau compresseur permanent.
Si le RN ou le NFP arrive au pouvoir, risquons-nous une crise de la
dette ?
Si les programmes dépensiers des oppositions étaient appliqués, nos
créanciers sauraient se rappeler à notre bon souvenir. Nous pouvons nous
attendre à une explosion des écarts de taux entre la France et l'Allemagne, qui
ont déjà pris 80 points de base en quinze jours, ce qui n'était pas
arrivé depuis sept ans. Le ménage qui veut acheter un logement ou l'entreprise
qui veut investir paieront plus cher leur crédit à la banque. Dans un second
temps, une crise de la dette et une mise sous tutelle de la France par le FMI
et par la BCE sont possibles.
Est-ce que vous vous êtes parfois senti un peu seul ces dernières
années à plaider pour des réductions de dépenses ?
Oui. (silence)
Nous fêtons cette année 50 ans de déficit… Comment expliquer ce
mal français ?
L'Histoire, des erreurs de raisonnement économique, la lâcheté. Pour
l'Histoire, remontons à la politique du plus grand luxe parfaitement décrite
par Saint-Simon : les souverains sont puissants quand ils dépensent
beaucoup. Des erreurs de raisonnement économique, parce que nous estimons en
France que plus nous dépensons, mieux la France se portera et aura de la
croissance. Je crois exactement l'inverse. Quand la dépense est mal employée,
il faut en payer le coût ensuite avec des impôts, des taxes, des cotisations
trop élevées qui réduisent le salaire net et donc ce qui tombe dans votre
compte en banque à la fin du mois. La lâcheté, parce que dès que l'on parle de
dépenses, tout le monde est au premier rang, mais dès que l'on parle
d'économies, tout le monde s'égaille comme une volée de moineaux.
Quelle sera la feuille de route du futur ministre de
l'Économie ?
Économiser, produire, innover. Voilà pour moi les trois mots d'ordre d'une
France qui conserve sa place parmi les grandes nations économiques du XXIe siècle.
Économiser, pour garder des marges de manœuvre, financer nos services publics,
investir dans la sécurité, la décarbonation et les innovations. Produire, pour
notre richesse et notre indépendance.
De ce point de vue, la position du RN sur le véhicule thermique est une
faute contre la France. Au moment où les deux grands constructeurs français
Stellantis et Renault ont investi des dizaines de milliards d'euros, tourner le
dos aux véhicules électriques, c'est tourner le dos à l'indépendance de la
France et ne laisser d'autre choix demain aux consommateurs français que de
rouler en BYD ou en Tesla alors qu'ils auraient pu rouler en R5 ou
en 3008 électrique. Enfin, innover, parce que la France doit retrouve
le goût de l'audace et de la science. C'est cela qui nous permettra de faire
jeu égal avec nos partenaires européens face à la Chine et aux États-Unis.
Votre collègue Gérald Darmanin a déjà dit que, en cas d'échec de la
majorité présidentielle le 7 juillet, il ne retrouverait a priori pas le
ministère de l'Intérieur. Est-ce que c'est votre cas aussi ?
En période de combat politique, je n'envisage que la victoire.
Comment vivez-vous cette période ? Ressentez-vous un sentiment
de vide ou de vertige ?
De vide, certainement pas. Cette période n'est pas une période comme les
autres. C'est une période que l'on vit une seule fois dans sa vie politique.
Tout change, tout est bouleversé, tout est possible, y compris le pire. Quand
on est un responsable politique, on vit les inquiétudes, les tristesses, les
colères de ses compatriotes dans sa chair, dans son cœur.
Face à ces inquiétudes, le rôle d'un
chef est de montrer un chemin, de montrer tout ce qui est possible en France et
de rappeler une chose très simple : la France reste la France, une grande
nation, avec des capacités d'innovation, d'imagination culturelle, de
renouvellement, de production, une capacité de résistance hors norme. Mes plus
grands combats politiques sont devant moi.
C’est extraordinaire l’arrogance
de ce ministre « macronien » typique soi-disant ministre de l’économie
(plutôt de la perte) et en plus menteur à ses heures car il a déjà menti en
plus !?
Il a déjà 7 ans d’erreurs ou
d’incompétence derrière lui appelons çà comme on veut çà prêterait presque à rire son expression « de
combats en avant » ça n’a pas d’importance les résultats sont là notre économie
et au fond du gouffre mais comme de toute façon il est aussi inféodé à son
patron et sa « macronie » médiocre il n’a rien à perdre si ce n’est
que sa place très vite espérons le il tombera avec le reste car pour l’instant
il est aux abonnés absents (d’ailleurs le président a faillit s’en débarrasser mais
sa procrastination pathologique l’a surement empêché de décider encore une erreur)
de toute façon cela n’aurait pas changé grand-chose tant le mal étant déjà fait !?
Ce qui est le plus insupportable
c’est qu’il insulte délibérément les Français il l’a déjà fait car un habitué fréquentant
assidument les plateaux télés de chaines nationales connues !?
Et je persiste à dire que c’est
malhonnête l’attitude de ces ministres sans amour propre par leurs comportements
envers les Français lambda !?
Vivement que cet épisode d’élections
législatives arrive et se termine car même après on n’est pas sorti de l’auberge
et les Français ne s’en rendent pas compte encore c’est cela qui est désolant !?
JDeclef 25/06/2024 16h16
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