Aux origines du
RN : l’histoire secrète du clan Le Pen OUI ET ALORS CE N’EST PAS UNE
NOUVEAUTE CES EXTREMISTES DROITE OU GAUCHES mais surtout quand ça sert à nos
dirigeants pour rester en place alors que celui qui y est en place est indéboulonnable
l’a jusqu’en 2027 !?
Sans le gêner preuve
avec sa dissolution pour lui permettre de récupérer une majorité autre qu’une relative
mais plus complète (ce qui prouve que donner trop de pouvoir à un seul homme n’est
pas bon mais çà c’est facile à comprendre pour ceux qui prennent le temps de réfléchir
mais il ne faut pas rêver !?)
La grande
saga de l’ex-Front national, ou comment un groupuscule ultranationaliste né il
y a un demi-siècle s’est mué en un parti populiste établi.
Publié le
23/06/2024 à 08h30
En
1973, Jean-Marie Le Pen chez lui avec sa première épouse, Pierrette, et leurs
trois enfants (de g. à dr., Marine, Yann et Marie-Caroline). © © Jacques Cuinières / Roger-Viollet
Le 14 février 1984, le FN a fait
irruption dans notre paysage pour ne plus en sortir, avec ses clans,
ses scissions, ses querelles de famille. La veille, Jean-Marie Le Pen,
fort de deux bons résultats municipaux à Dreux et à Aulnay-sous-Bois,
participait à sa première émission télé, L'Heure de vérité. La minute
de vérité plutôt : en conclusion, il se lève et observe une minute de
silence en mémoire des « millions de morts du goulag et de la
répression stalinienne », alors que les communistes sont encore au
gouvernement. Un sacré coup ! Marine a 15 ans, Marion naîtra cinq ans
plus tard. Le lendemain, rue Bernoulli, à Paris 8e, au siège du
petit parti, les deux permanents sont débordés par l'afflux de centaines de
sympathisants : de 15 adhésions journalières, le FN passe à un
millier. Beaucoup d'ex-RPR, séduits, qu'on enrôle illico pour aider à
l'organisation. Dans la foulée, en vue des prochaines élections, les meetings
s'enchaînent, deux par jour, la cravate frontiste se vend comme des petits
pains, la montre Le Pen 100 % française est à 585 francs. Et le
17 juin 1984, il y a quarante ans exactement, aux européennes déjà, le FN
perce nationalement en récoltant plus de 10 % des votes. Plus rien ne sera
comme avant.
Des
anciens de l'OAS ou de l'Algérie française
Avant, ce fut douze ans d'un groupuscule plus habitué aux préaux qu'aux salles,
soudé ou secoué par une camaraderie combattante. Ce fut d'abord la résurrection
d'un homme de 44 ans, ex-leader étudiant, ex-para, ex-député poujadiste,
qu'un jour de décembre 1971 un ancien milicien, négationniste, François
Brigneau, vient voir, parce que Jean-Marie Le Pen, lui, c'est un politique.
Mais depuis l'échec de la candidature d'extrême droite à la présidentielle de
1965 de Tixier-Vignancour, dont il a été le directeur de campagne, il est rangé
des voitures, réduit à enregistrer des disques, en tous genres, parfois
nationaux-socialistes.
L'heure est toutefois à la tentative d'union des droites extrêmes,
épurés de 1944, ex de l'OAS ou de l'Algérie française, nostalgiques du fascisme
inspirés par le MSI italien. À la manœuvre, Ordre nouveau (ON) et sa croix
celtique, né du groupe Occident, dissous après Mai 68 par le gouvernement. « Notre
action doit mener au nettoyage de tous ceux qui portent atteinte à la vie, à la
sécurité de nos concitoyens. La France doit être nettoyée de cette pègre qui
l'infeste », affirme François Duprat, leur chargé de propagande,
futur premier idéologue du FN.
Les
trois impostures économiques du RN, par Olivier Blanchard et Jean Tirole
ON est révolutionnaire, Le Pen, lui, estime que pour sortir la droite
nationaliste du ghetto il faut suivre la voie démocratique, même en
marge du système. Il fait alliance avec le Parti national populaire,
groupuscule présidé par Roger Holeindre, ex de l'OAS, qui le reçoit dans son
restaurant parisien, rue Saint-Honoré, Au bivouac du grognard, à l'ambiance
garantie : sabres et fusils aux murs, dîners sous une tente
tricolore. Tricolore, comme la flamme du FN portée sur les fonts baptismaux le
5 octobre 1972, avec pour objectif de « barrer la route au Front
populaire » ! Déjà.
Le Programme commun de la gauche a été lancé quelques mois plus tôt. La
flamme est française, mais l'argent italien, le MSI finance la première
campagne du FN, aux législatives de 1973, il inspire aussi le socle du logo,
qui symbolisait le tombeau de Mussolini.
Premier combat
Dès le premier meeting à la Mutualité, le tribun est là, aux accents
malruciens : « Dans ce combat, il y aura avec nous la cohorte
immense et glorieuse de tous ceux qui sont tombés dans les rizières, les
djebels et face aux poteaux d'exécution. » Collaboration. Indochine.
Algérie. Trilogie de la fierté rendue, de la réconciliation. Dans la brochure
inaugurale, Défendre les Français, on exige l'abrogation des accords
d'Évian, l'indemnisation des rapatriés, la limitation de l'immigration,
une Europe confédérée…
Si Ordre nouveau est venu chercher un président de paille, il fait
erreur : dès le premier bureau politique, Le Pen réclame un tiers des
places pour lui. « Un tiers pour toi ? Tu veux nous baiser,
Jean-Marie. C'est qui toi ? Tu es tout seul », proteste un
membre qui ne sait pas encore qu'il parle à « Raoul ».
L'homme au bandeau obtient son tiers. Et vire l'année suivante les anciens
d'ON, dissous par ailleurs par le ministre Marcellin.
« Pour
beaucoup de Français, l'ennemi prioritaire n'est plus le RN, mais LFI »
Première scission, où l'on en vient presque aux mains. ON fonde un nouveau
parti, PFN, qui fait pschitt : à la présidentielle de 1974, Le Pen, qui a
obtenu 100 signatures en démarchant les maires opposés à l'avortement,
obtient 7 fois moins que Tixier en 1965, 0,74 %, mais est le seul
candidat de l'extrême droite. « C'est un petit boulevard qui s'ouvre,
très prometteur », témoigne un ancien dans Le Front national de
1972 à nos jours, de Valérie Igounet (Seuil).
Les promesses font long feu. On se réunit à la bougie, téléphone coupé. « Foutu.
Je suis scié. Je n'y arriverai jamais », confie Le Pen à un proche en
1976. Et là, miracle. Un riche sympathisant, Hubert Lambert, décède en
septembre 1976 en faisant de Jean-Marie Le Pen son héritier, villa
clodoaldienne à la clé.
Quand le PS préférait
« un FN fort »
L'année suivante, après une action contre le siège d'Aeroflot à Paris,
Jean-Marie Le Pen se rapproche des solidaristes, les plus virulents des
anticommunistes, dont un membre, Jean-Pierre Stirbois, intègre le comité
central. Bourreau de travail, il apporte une méthode, démarcher, labourer un
territoire, comme il le fera à Dreux, il amène aussi la bataille des idées.
Avec François Duprat, il le persuade de tout miser sur l'immigration. « 1 million
de chômeurs, c'est 1 million d'immigrés en trop » : le
slogan naît pour les législatives de 1978. En 1980, on ajustera à
2 millions, en 1982, à 3. Autre équivalence martelée par Le Pen :
1,2 million d'Algériens en France, c'est 1 500 bataillons de
soldats à même de se retourner contre les Français.
Au début, ça ne prend pas. En 1979, le FN est incapable de présenter une
liste aux européennes. Malgré une belle organisation en 1981 – une radio,
des stands sur les autoroutes –, Le Pen n'obtient pas les 500 signatures
pour la présidentielle. Même si l'idéologue négationniste du parti, Duprat, est
mort en 1978 dans sa voiture piégée, on commence à entendre, après l'attentat
de la rue Copernic, des « Le Pen nazi ! »
« National »,
« républicain », « populaire »… Le retour de la guerre des
« fronts »
Mais aux cantonales de 1982, léger frémissement, 10 %, surtout dans les
quartiers populaires, à Grande-Synthe, à Dreux, en Isère. Effet de la crise,
qui rend audible une équivalence simpliste : immigration = chômage
= insécurité. Le Pen en profite pour écrire à François Mitterrand et se
plaindre de l'ostracisme subi par son parti à la télévision d'État. Le
22 juin 1982, le président lui répond : « L'incident que
vous signalez ne devrait pas se reproduire. » Une semaine plus tard,
Le Pen passe en direct au journal du soir. L'alliance objective avec Mitterrand
naît là.
Ce même mois, Pierre Bérégovoy ne dit pas autre chose : « On a
tout intérêt à pousser le Front national : plus il sera fort, plus on sera
imbattables. C'est la chance historique des socialistes. » Bientôt
émergent des associations antiracistes, qui prennent pour cible le FN et le
font exister médiatiquement. Le Pen propose une ouverture avec le RPR et l'UDF.
Ni Chirac ni Lecanuet ne lui répondent, mais, après les municipales de mars
1983, le « coup de tonnerre de Dreux » – 17 % pour
Stirbois, 21 % sur les plateaux populaires –, le FN fait alliance avec la
droite, qui emporte la mairie. Chirac déclare qu'il n'aurait pas été gêné de
voter au second tour RPR-FN.
1960 Mentor. Le député Le Pen (à dr.)
avec Me Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont il dirigera la campagne lors de la
présidentielle de 1965.© André SAS/GAMMA-RAPHO
1979 Anti-IVG. En compagnie de son
épouse Pierrette et de leur fille Marine lors d’une manifestation
anti-avortement, le 17 novembre 1979, à Paris.
1984 La minute de vérité. Sur le
plateau de l’émission L’Heure de vérité, le 13 février 1984, Jean-Marie Le
Pen se lève et observe une minute de silence pour rendre hommage aux victimes
de « la dictature communiste ».© Laurent
MAOUS/GAMMA RAPHO
1984 Fief. Jean-Marie Le Pen avec
sa femme Pierrette et leurs trois filles devant le manoir familial de
Saint-Cloud, en juin 1984.© CHANCE/SIPA
1986 « Amis de longue date ».
Avec Alain Delon – promu commandeur des Art et des Lettres par Jack
Lang –, le 26 mai 1986 à Paris.©
Frédéric REGLAIN/GAMMA RAPHO
1992 Affichée. Sur l’affiche de
campagne pour les régionales de 1992, Jean-Marie pose avec sa petite-fille
Marion Maréchal-Le Pen (2 ans).© Collection
Jean Jacques Allevi / Bridgeman Images
1992 Trahison. Jean-Marie Le Pen avec
Bruno Mégret, qui fut son directeur de campagne lors de la présidentielle de
1988, le 1er mai 1992, à Paris. © Ingrid
HOFFMANN/GAMMA RAPHO
2017 Reconnaissance. Marine Le Pen,
candidate à la présidentielle, est reçue au Kremlin par Vladimir Poutine, à
Moscou, le 24 mars 2017.© Mikhail
Klimentyev/AP/SIPA
2024 Consécration. Marine Le Pen avec
Jordan Bardella, le 2 juin 2024, avant la victoire du RN
aux européennes.© Thomas Padilla/AP/SIPA
Les jours heureux
Débute l'ère glorieuse. Aux européennes de 1984, le FN fait presque jeu égal
avec le PC, qui s'est écroulé. Le parti s'ouvre aussi, malgré les protestations
d'une base criant à la trahison, à des politiques de droite, transfuges du RPR
ou de l'UDF, les Jean-Marie Le Chevallier, futur maire de Toulon, Jean-Claude
Martinez, Lorrain de Saint-Affrique, ou à des parachutés fortunés. Relooké, le « président »,
qu'on ne tutoie plus, abandonne le bandeau, et troque ses fripes pour les
costumes. Des universitaires, souvent juristes, comme Bruno Gollnisch,
rejoignent les rangs du parti en 1984. L'année suivante, Bruno Mégret,
polytechnicien qui a fondé après la défaite de 1981 des Comités d'action
républicaine proches du RPR, passe avec une partie de ses troupes et la
conviction que « plutôt d'être 22e au RPR, il
vaut mieux être second au FN ».
Pour l'historienne et politologue Valérie Igounet, son apport fut de « sortir
le FN du réductionnisme immigration-sécurité pour se prononcer sur tous les
sujets », le moderniser, notamment avec le premier groupe
parlementaire – 35 députés en 1986 grâce au scrutin proportionnel – élu
sur une liste… Rassemblement national !
Tout irait très bien si, à rebours de cet afflux, l'épouse, Pierrette, en 1984,
n'était partie de Montretout avec fracas. Avocats, huissiers,
procès… : la rupture est médiatisée. Finies les photos de famille
ensoleillées sur la pelouse de Montretout ! Ce feuilleton est le prélude à
d'autres déchirements en interne entre les nouveaux éléphants du FN :
l'exclusion de Le Chevallier est demandée par Stirbois, lequel est à couteaux
tirés avec Mégret, nommé directeur de campagne pour 1988, qui va bientôt
lorgner la place du calife, quand Le Pen lâche du lest après 1988.
Rassemblement
national et Nouveau Front populaire, les rois du protectionnisme
« Sidaïques »,
« détail » des chambres à gaz… ou les dérapages incontrôlés
Car 1987 a été l'annus horribilis. L'année des dérapages, qui avait pourtant
bien commencé, par des rencontres avec Reagan et le pape. Mais, dans une
stratégie suicidaire, Le Pen attaque le 6 mai les « sidaïques »,
à parquer dans des « sidatoriums », puis le
13 septembre, il refuse de nier les thèses négationnistes, évoquant le « détail »
des chambres à gaz. « “En 40 ans de vie politique, c'est la plus
grosse connerie qui soit sortie de ma bouche”, m'a-t-il dit, se souvient
Lorrain de Saint-Affrique. Deux jours après, il me confie encore :
“J'ai dérapé.” Cette émission, il ne devait pas la faire, il était fiévreux le
matin, mais, une semaine après, nous avions notre fête des
Bleu-Blanc-Rouge. »
14,40 % à la présidentielle de 1988 : c'est bien. Mais Jean-Marie
Le Pen est furieux, il espérait le second tour, refusant de comprendre qu'il
s'était tiré une balle dans le pied. Pendant plus de dix ans, il va prendre du
recul, laissant le champ libre à la machine à idées Mégret, qui met en place
l'Atelier de propagande, le Conseil scientifique, l'Institut de formation
national, tout en disant souvent pis que pendre de son chef en off.
La relève
Pendant ce temps, la relève pousse : d'abord standardiste, Yann Le Pen,
la seconde fille, s'occupe des meetings avec son mari, Samuel Maréchal, chargé
de la jeunesse et de la com, leur fille, Marion, posant dès ses 2 ans sur
une affiche de son grand-père, « La sécurité… première des
libertés », pour les régionales de 1992.
La cadette, Marine, longtemps assistante juridique au FN, prend du galon
lors de la crise de 1998-1999, alors que
Mégret veut rénover le parti en se débarrassant de son chef et de ses
outrances. Surnommée « Kapo », chargée de l'« image »
du père, elle entre vraiment en politique en participant à la lutte contre les
mégrétistes auxquels appartient sa sœur aînée, Marie-Caroline, qui a eu sa
campagne des législatives sabotée par son père, en 1997, à Mantes-la-Jolie.
L'aînée suit son mari, Philippe Olivier, pour fonder, avec Mégret, le MNP,
non sans passer devant la justice pour des parts détenues dans la maison de
disques et la maison familiale de La Trinité-sur-Mer. Le septuagénaire a
beau tonner contre Mégret, « ce qui me différencie de César
qu'approchait Brutus le couteau à la main, c'est que, moi, je sors mon
épée et je tue Brutus avant qu'il ne me tue », il est trahi
une fois encore par une femme, sa fille.
Après
la dissolution, la menace du « spread »
La guerre de succession est
ouverte
L'hémorragie des forces mégrétistes n'empêche pas la « divine
surprise » du 21 avril 2002. Si, en 1999, les
européennes, où la tête de liste devait être son épouse, Jany, qui n'en avait
aucune envie, ont été un désastre, la présidentielle de 1995 avait déjà placé
pour la première fois le FN en tête chez les ouvriers et les chômeurs.
Jean-Marie Le Pen recueille le travail de fond de Bruno Mégret, qui a infléchi
le discours vers une assimilation des immigrés.
2002 voit aussi l'émergence médiatique de Marine. Mais Le Pen père freine
des quatre fers entre les deux tours : au lendemain du 21 avril, il
ne fait plus rien. L'idée – encore irréaliste – du pouvoir le tétanise.
À l'inverse, dans la jeune génération, on a compris que ce pouvoir n'était
plus une utopie. Pour le père, c'est la fin ; pour la fille, un début.
C'est le sens du mouvement lancé fin 2002, Génération Le Pen, par Marine Le
Pen, arrivée dans le Pas-de-Calais au second tour des législatives. Génération
incarnée aussi par Louis Aliot, vite rebaptisée en interne par Gollnisch et
Carl Lang les « night-clubbers ».
La guerre de succession est ouverte au congrès de Nice en 2003. Les ex du
parti, dont Bernard Antony, représentant du courant intégriste, font circuler
une liste où Marine est reléguée en 34e position. Furieux, son
père, qui se pense visé à travers sa fille, la propulse au bureau politique.
Elle n'en gardera pas moins toute sa liberté de parole à son égard.
« À
quel point les choses pourraient-elles mal tourner en France ? »
« Un Front gentil, ça
n'intéresse personne »
C'est en 2005 qu'intervient la première faille, après un nouveau dérapage
sur « l'Occupation allemande qui n'a pas été particulièrement
inhumaine ». Des propos tenus hors interview devant Jérôme Bourbon,
directeur de Rivarol, qui, hostile à Marine, devine qu'elle réagira à
la phrase, avec l'espoir qu'elle sera écartée par son père. Parler de la
guerre, « c'est contre-productif, ça n'a aucun intérêt »,
réplique-t-elle en effet. Pas sûr, répond son père, qui enfonce le clou : « Marine
est bien gentille, mais sa stratégie de dédiabolisation ne nous a rien apporté.
Un Front gentil, ça n'intéresse personne. »
Mais le duo tient, même si la fille opère un basculement progressif vers des
registres de gauche, plus sociaux, plus républicains, plus laïques. Elle aura
besoin de six ans pour obtenir les clés du parti en 2011.
Jean-Marie
Le Pen : « Un FN gentil, ça n'intéresse personne »
Opération
« dédiabolisation » au FN
Une nouvelle ère débute alors. Élue à la tête du Front national face à Bruno
Gollnisch avec 68 % des voix lors du congrès de Tours, Marine Le Pen va
poursuivre durant quinze ans un seul objectif, confinant parfois
à l'obsession : la « dédiabolisation » du FN.
Une patiente entreprise qui passera par l'inclusion de sa nièce, Marion,
élue députée en 2012, et l'exclusion de ses membres les plus radicaux. À
commencer par celle, en 2015, de son fondateur de
père, Jean-Marie Le Pen, coupable d'une énième outrance sur les
chambres à gaz et Pétain. Ce qui n'exclut pas, pour les 90 ans du
patriarche, la réconciliation – largement médiatisée – avec sa fille
mégrétiste, Marie-Caroline, bannie depuis 1998, sous le regard complice de
Marine. « 18-20 ans de punition, cela suffit, certains tuent des
gens et sortent après 8 ou 9 ans », confie-t-il à un proche.
Ainsi va le clan Le Pen, de ruptures fracassantes en rabibochages attendris.
Sa nièce, Marion, suivra bientôt ce
même cycle. Écrasant la fibre libérale conservatrice de son paternel pour
lui substituer en lieu et place sa sensibilité sociale, Marine Le Pen va sur
l'autel de la « normalisation » progressivement renoncer aux
propositions les plus urticantes de sa formation politique : de la sortie
de l'UE ou de la CEDH à l'abandon de l'euro, sans oublier l'interdiction de la
double nationalité, voire le retour de la retraite à 60 ans.
Serge
Klarsfeld affirme choisir de « voter pour le RN » face à LFI
provoquant de vives réactions
Le RN, parti
d'opposition : l'aboutissement
Une œuvre dont le changement de nom du parti à la
flamme – avec l'abandon du trop belliqueux « Front » pour le plus
ouvert « Rassemblement » national – se veut l'aboutissement en 2018.
Avec le lancement sur orbite, l'année
suivante, d'un nouveau cadre bientôt propulsé président du mouvement, Jordan
Bardella, un temps en couple avec la fille de Marie-Caroline et de Philippe
Olivier, conseiller spécial de Marine. Sa jeunesse et l'absence d'aspérité
interdisent toute assignation historique ou assimilation avec les
totalitarismes génocidaires.
Si elle se targue de ne « jamais
regarder dans le rétro, question de caractère », Marine Le Pen aime
théoriser : « Jean-Marie Le Pen a fondé un parti de
contestation. Nous l'avons transformé en parti d'opposition. Il est devenu,
désormais, un parti de
gouvernement… » Une prédiction que son père, retiré à son
domicile de Rueil-Malmaison, pourra vérifier le 7 juillet.
Les médias on bien du temps
à perdre de parler de la Famille LE PEN et de son RN (ex FN) et son créateur JM
LEPEN avec sa fille M.LE PEN qui a passé son temps à essayer de dédiaboliser
son parti d’extrême droite nationaliste pour le rendre fréquentable pour
essayer d’effacer en vain les diatribes de son père elle a en partie réussie
mais elle maintenant est usée mais grâce
à son DAUPHIN le beau BARDELLA frais moulu sorti de nulle part comme l’a été dans son temps notre président
et sa « macronnie » qu’on dit moribonde et dont on dit qu’il
arriverait en tête de ses législatives ?!
Mais à moins d’un miracle cela
ne changera rien à la situation de la France déplorable économiquement ou sociétale
intérieure ou internationale ou par miracle pour ceux qui croient aux mystiques
divers !?
Tout çà ce n’est que de la
mauvaise politique franchouillarde bien organisée par le président lui-même qui
combat soi-disant l’extrême droite en essayant d’effrayer les français lambda
mais c’est surtout l’extrême gauche LFI NUPES PC PS écolos NPA de ce Front
POPULAIRE qui est la plus dangereuse car Mélenchoniste avec son leader vilain petit
canard noir vieillissant même pas élu vindicatif et mal élevé comme ces troupes
qui sèment le souk à l’Assemblée Nationale mais dissoute c’est peut-être pour
cela que le président a ordonné cette dissolution comme cela on a la paix jusqu’au
résultat 7 juillet !?
Mais que de temps perdu non
rattrapable par ces politiciens de tous bords que nous élisons et réélisons
depuis que cette Veme république existe il ne faut que des citoyens de ma génération
qui ont connu cela jusqu’à présent pour comprendre mais ce n’est même pas sur
(tant pis) !?
Alors je peux raisonner en Français
partisans du « chacun pour soi » puisque ma vie est derrière moi !?
Jdeclef 24/06/2024 11h29
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