lundi 24 juin 2024

Depuis 2002 et avant ce n’est pas la 1ere fois que nos dirigeants se servent du RN ex FN pour semer le trouble dans l’esprit des électeurs lambda Français Mais quand on voit Marine LE PEN serrer la main de ce dictateur sanguinaire Poutine cela m’insupporte au plus haut point !?

 


Aux origines du RN : l’histoire secrète du clan Le Pen OUI ET ALORS CE N’EST PAS UNE NOUVEAUTE CES EXTREMISTES DROITE OU GAUCHES mais surtout quand ça sert à nos dirigeants pour rester en place alors que celui qui y est en place est indéboulonnable l’a jusqu’en 2027 !?

Sans le gêner preuve avec sa dissolution pour lui permettre de récupérer une majorité autre qu’une relative mais plus complète (ce qui prouve que donner trop de pouvoir à un seul homme n’est pas bon mais çà c’est facile à comprendre pour ceux qui prennent le temps de réfléchir mais il ne faut pas rêver !?)

La grande saga de l’ex-Front national, ou comment un groupuscule ultranationaliste né il y a un demi-siècle s’est mué en un parti populiste établi.

Par François-Guillaume Lorrain et Charles Sapin

Publié le 23/06/2024 à 08h30

En 1973, Jean-Marie Le Pen chez lui avec sa première épouse, Pierrette, et leurs trois enfants (de g. à dr., Marine, Yann et Marie-Caroline). © © Jacques Cuinières / Roger-Viollet

Le 14 février 1984, le FN a fait irruption dans notre paysage pour ne plus en sortir, avec ses clans, ses scissions, ses querelles de famille. La veille, Jean-Marie Le Pen, fort de deux bons résultats municipaux à Dreux et à Aulnay-sous-Bois, participait à sa première émission télé, L'Heure de vérité. La minute de vérité plutôt : en conclusion, il se lève et observe une minute de silence en mémoire des « millions de morts du goulag et de la répression stalinienne », alors que les communistes sont encore au gouvernement. Un sacré coup ! Marine a 15 ans, Marion naîtra cinq ans plus tard. Le lendemain, rue Bernoulli, à Paris 8e, au siège du petit parti, les deux permanents sont débordés par l'afflux de centaines de sympathisants : de 15 adhésions journalières, le FN passe à un millier. Beaucoup d'ex-RPR, séduits, qu'on enrôle illico pour aider à l'organisation. Dans la foulée, en vue des prochaines élections, les meetings s'enchaînent, deux par jour, la cravate frontiste se vend comme des petits pains, la montre Le Pen 100 % française est à 585 francs. Et le 17 juin 1984, il y a quarante ans exactement, aux européennes déjà, le FN perce nationalement en récoltant plus de 10 % des votes. Plus rien ne sera comme avant.

Des anciens de l'OAS ou de l'Algérie française

Avant, ce fut douze ans d'un groupuscule plus habitué aux préaux qu'aux salles, soudé ou secoué par une camaraderie combattante. Ce fut d'abord la résurrection d'un homme de 44 ans, ex-leader étudiant, ex-para, ex-député poujadiste, qu'un jour de décembre 1971 un ancien milicien, négationniste, François Brigneau, vient voir, parce que Jean-Marie Le Pen, lui, c'est un politique. Mais depuis l'échec de la candidature d'extrême droite à la présidentielle de 1965 de Tixier-Vignancour, dont il a été le directeur de campagne, il est rangé des voitures, réduit à enregistrer des disques, en tous genres, parfois nationaux-socialistes.

L'heure est toutefois à la tentative d'union des droites extrêmes, épurés de 1944, ex de l'OAS ou de l'Algérie française, nostalgiques du fascisme inspirés par le MSI italien. À la manœuvre, Ordre nouveau (ON) et sa croix celtique, né du groupe Occident, dissous après Mai 68 par le gouvernement. « Notre action doit mener au nettoyage de tous ceux qui portent atteinte à la vie, à la sécurité de nos concitoyens. La France doit être nettoyée de cette pègre qui l'infeste », affirme François Duprat, leur chargé de propagande, futur premier idéologue du FN.

Les trois impostures économiques du RN, par Olivier Blanchard et Jean Tirole

ON est révolutionnaire, Le Pen, lui, estime que pour sortir la droite nationaliste du ghetto il faut suivre la voie démocratique, même en marge du système. Il fait alliance avec le Parti national populaire, groupuscule présidé par Roger Holeindre, ex de l'OAS, qui le reçoit dans son restaurant parisien, rue Saint-Honoré, Au bivouac du grognard, à l'ambiance garantie : sabres et fusils aux murs, dîners sous une tente tricolore. Tricolore, comme la flamme du FN portée sur les fonts baptismaux le 5 octobre 1972, avec pour objectif de « barrer la route au Front populaire » ! Déjà.

Le Programme commun de la gauche a été lancé quelques mois plus tôt. La flamme est française, mais l'argent italien, le MSI finance la première campagne du FN, aux législatives de 1973, il inspire aussi le socle du logo, qui symbolisait le tombeau de Mussolini.

Naissance. Le 13 novembre 1972, lors de la conférence de presse annonçant la fondation du Front national. De gauche à droite : Roger Holeindre, ex-membre de l’OAS, François Brigneau, milicien sous Vichy, Jean-Marie Le Pen, fondateur du FN, Alain Robert, d’Ordre nouveau et Pierre Bousquet, ancien Waffen-SS, division Charlemagne.

Premier combat

Dès le premier meeting à la Mutualité, le tribun est là, aux accents malruciens : « Dans ce combat, il y aura avec nous la cohorte immense et glorieuse de tous ceux qui sont tombés dans les rizières, les djebels et face aux poteaux d'exécution. » Collaboration. Indochine. Algérie. Trilogie de la fierté rendue, de la réconciliation. Dans la brochure inaugurale, Défendre les Français, on exige l'abrogation des accords d'Évian, l'indemnisation des rapatriés, la limitation de l'immigration, une Europe confédérée…

Si Ordre nouveau est venu chercher un président de paille, il fait erreur : dès le premier bureau politique, Le Pen réclame un tiers des places pour lui. « Un tiers pour toi ? Tu veux nous baiser, Jean-Marie. C'est qui toi ? Tu es tout seul », proteste un membre qui ne sait pas encore qu'il parle à « Raoul ». L'homme au bandeau obtient son tiers. Et vire l'année suivante les anciens d'ON, dissous par ailleurs par le ministre Marcellin.

« Pour beaucoup de Français, l'ennemi prioritaire n'est plus le RN, mais LFI »

Première scission, où l'on en vient presque aux mains. ON fonde un nouveau parti, PFN, qui fait pschitt : à la présidentielle de 1974, Le Pen, qui a obtenu 100 signatures en démarchant les maires opposés à l'avortement, obtient 7 fois moins que Tixier en 1965, 0,74 %, mais est le seul candidat de l'extrême droite. « C'est un petit boulevard qui s'ouvre, très prometteur », témoigne un ancien dans Le Front national de 1972 à nos jours, de Valérie Igounet (Seuil).

Les promesses font long feu. On se réunit à la bougie, téléphone coupé. « Foutu. Je suis scié. Je n'y arriverai jamais », confie Le Pen à un proche en 1976. Et là, miracle. Un riche sympathisant, Hubert Lambert, décède en septembre 1976 en faisant de Jean-Marie Le Pen son héritier, villa clodoaldienne à la clé.

Quand le PS préférait « un FN fort »

L'année suivante, après une action contre le siège d'Aeroflot à Paris, Jean-Marie Le Pen se rapproche des solidaristes, les plus virulents des anticommunistes, dont un membre, Jean-Pierre Stirbois, intègre le comité central. Bourreau de travail, il apporte une méthode, démarcher, labourer un territoire, comme il le fera à Dreux, il amène aussi la bataille des idées.

Avec François Duprat, il le persuade de tout miser sur l'immigration. « 1 million de chômeurs, c'est 1 million d'immigrés en trop » : le slogan naît pour les législatives de 1978. En 1980, on ajustera à 2 millions, en 1982, à 3. Autre équivalence martelée par Le Pen : 1,2 million d'Algériens en France, c'est 1 500 bataillons de soldats à même de se retourner contre les Français.

Au début, ça ne prend pas. En 1979, le FN est incapable de présenter une liste aux européennes. Malgré une belle organisation en 1981 – une radio, des stands sur les autoroutes –, Le Pen n'obtient pas les 500 signatures pour la présidentielle. Même si l'idéologue négationniste du parti, Duprat, est mort en 1978 dans sa voiture piégée, on commence à entendre, après l'attentat de la rue Copernic, des « Le Pen nazi ! »

« National », « républicain », « populaire »… Le retour de la guerre des « fronts »

Mais aux cantonales de 1982, léger frémissement, 10 %, surtout dans les quartiers populaires, à Grande-Synthe, à Dreux, en Isère. Effet de la crise, qui rend audible une équivalence simpliste : immigration = chômage = insécurité. Le Pen en profite pour écrire à François Mitterrand et se plaindre de l'ostracisme subi par son parti à la télévision d'État. Le 22 juin 1982, le président lui répond : « L'incident que vous signalez ne devrait pas se reproduire. » Une semaine plus tard, Le Pen passe en direct au journal du soir. L'alliance objective avec Mitterrand naît là.

Ce même mois, Pierre Bérégovoy ne dit pas autre chose : « On a tout intérêt à pousser le Front national : plus il sera fort, plus on sera imbattables. C'est la chance historique des socialistes. » Bientôt émergent des associations antiracistes, qui prennent pour cible le FN et le font exister médiatiquement. Le Pen propose une ouverture avec le RPR et l'UDF. Ni Chirac ni Lecanuet ne lui répondent, mais, après les municipales de mars 1983, le « coup de tonnerre de Dreux » – 17 % pour Stirbois, 21 % sur les plateaux populaires –, le FN fait alliance avec la droite, qui emporte la mairie. Chirac déclare qu'il n'aurait pas été gêné de voter au second tour RPR-FN.

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1960 Mentor. Le député Le Pen (à dr.) avec Me Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont il dirigera la campagne lors de la présidentielle de 1965.© André SAS/GAMMA-RAPHO

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1979 Anti-IVG. En compagnie de son épouse Pierrette et de leur fille Marine lors d’une manifestation anti-avortement, le 17 novembre 1979, à Paris.

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1984 La minute de vérité. Sur le plateau de l’émission L’Heure de vérité, le 13 février 1984, Jean-Marie Le Pen se lève et observe une minute de silence pour rendre hommage aux victimes de « la dictature communiste ».© Laurent MAOUS/GAMMA RAPHO

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1984 Fief. Jean-Marie Le Pen avec sa femme Pierrette et leurs trois filles devant le manoir familial de Saint-Cloud, en juin 1984.© CHANCE/SIPA

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1986 « Amis de longue date ». Avec Alain Delon – promu commandeur des Art et des Lettres par Jack Lang –, le 26 mai 1986 à Paris.© Fr√©d√©ric REGLAIN/GAMMA RAPHO

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1992 Affichée. Sur l’affiche de campagne pour les régionales de 1992, Jean-Marie pose avec sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen (2 ans).© Collection Jean Jacques Allevi / Bridgeman Images

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1992 Trahison. Jean-Marie Le Pen avec Bruno Mégret, qui fut son directeur de campagne lors de la présidentielle de 1988, le 1er mai 1992, à Paris. © Ingrid HOFFMANN/GAMMA RAPHO

2016 Infidèle. Marine Le Pen avec Marion Maréchal lors de la fête des Bleu-Blanc-Rouge, le 9 juillet 2016, au Pontet (Vaucluse).

 

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2017 Reconnaissance. Marine Le Pen, candidate à la présidentielle, est reçue au Kremlin par Vladimir Poutine, à Moscou, le 24 mars 2017.© Mikhail Klimentyev/AP/SIPA

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2024 Consécration. Marine Le Pen avec Jordan Bardella, le 2 juin 2024, avant la victoire du RN aux européennes.© Thomas Padilla/AP/SIPA

Les jours heureux

Débute l'ère glorieuse. Aux européennes de 1984, le FN fait presque jeu égal avec le PC, qui s'est écroulé. Le parti s'ouvre aussi, malgré les protestations d'une base criant à la trahison, à des politiques de droite, transfuges du RPR ou de l'UDF, les Jean-Marie Le Chevallier, futur maire de Toulon, Jean-Claude Martinez, Lorrain de Saint-Affrique, ou à des parachutés fortunés. Relooké, le « président », qu'on ne tutoie plus, abandonne le bandeau, et troque ses fripes pour les costumes. Des universitaires, souvent juristes, comme Bruno Gollnisch, rejoignent les rangs du parti en 1984. L'année suivante, Bruno Mégret, polytechnicien qui a fondé après la défaite de 1981 des Comités d'action républicaine proches du RPR, passe avec une partie de ses troupes et la conviction que « plutôt d'être 22e au RPR, il vaut mieux être second au FN ».

Pour l'historienne et politologue Valérie Igounet, son apport fut de « sortir le FN du réductionnisme immigration-sécurité pour se prononcer sur tous les sujets », le moderniser, notamment avec le premier groupe parlementaire – 35 députés en 1986 grâce au scrutin proportionnel – élu sur une liste… Rassemblement national !

Tout irait très bien si, à rebours de cet afflux, l'épouse, Pierrette, en 1984, n'était partie de Montretout avec fracas. Avocats, huissiers, procès… : la rupture est médiatisée. Finies les photos de famille ensoleillées sur la pelouse de Montretout ! Ce feuilleton est le prélude à d'autres déchirements en interne entre les nouveaux éléphants du FN : l'exclusion de Le Chevallier est demandée par Stirbois, lequel est à couteaux tirés avec Mégret, nommé directeur de campagne pour 1988, qui va bientôt lorgner la place du calife, quand Le Pen lâche du lest après 1988.

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« Sidaïques », « détail » des chambres à gaz… ou les dérapages incontrôlés

Car 1987 a été l'annus horribilis. L'année des dérapages, qui avait pourtant bien commencé, par des rencontres avec Reagan et le pape. Mais, dans une stratégie suicidaire, Le Pen attaque le 6 mai les « sidaïques », à parquer dans des « sidatoriums », puis le 13 septembre, il refuse de nier les thèses négationnistes, évoquant le « détail » des chambres à gaz. « “En 40 ans de vie politique, c'est la plus grosse connerie qui soit sortie de ma bouche”, m'a-t-il dit, se souvient Lorrain de Saint-Affrique. Deux jours après, il me confie encore : “J'ai dérapé.” Cette émission, il ne devait pas la faire, il était fiévreux le matin, mais, une semaine après, nous avions notre fête des Bleu-Blanc-Rouge. »

14,40 % à la présidentielle de 1988 : c'est bien. Mais Jean-Marie Le Pen est furieux, il espérait le second tour, refusant de comprendre qu'il s'était tiré une balle dans le pied. Pendant plus de dix ans, il va prendre du recul, laissant le champ libre à la machine à idées Mégret, qui met en place l'Atelier de propagande, le Conseil scientifique, l'Institut de formation national, tout en disant souvent pis que pendre de son chef en off.

La relève

Pendant ce temps, la relève pousse : d'abord standardiste, Yann Le Pen, la seconde fille, s'occupe des meetings avec son mari, Samuel Maréchal, chargé de la jeunesse et de la com, leur fille, Marion, posant dès ses 2 ans sur une affiche de son grand-père, « La sécurité… première des libertés », pour les régionales de 1992.

La cadette, Marine, longtemps assistante juridique au FN, prend du galon lors de la crise de 1998-1999, alors que Mégret veut rénover le parti en se débarrassant de son chef et de ses outrances. Surnommée « Kapo », chargée de l'« image » du père, elle entre vraiment en politique en participant à la lutte contre les mégrétistes auxquels appartient sa sœur aînée, Marie-Caroline, qui a eu sa campagne des législatives sabotée par son père, en 1997, à Mantes-la-Jolie.

L'aînée suit son mari, Philippe Olivier, pour fonder, avec Mégret, le MNP, non sans passer devant la justice pour des parts détenues dans la maison de disques et la maison familiale de La Trinité-sur-Mer. Le septuagénaire a beau tonner contre Mégret, « ce qui me différencie de César qu'approchait Brutus le couteau à la main, c'est que, moi, je sors mon épée et je tue Brutus avant qu'il ne me tue », il est trahi une fois encore par une femme, sa fille.

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La guerre de succession est ouverte

L'hémorragie des forces mégrétistes n'empêche pas la « divine surprise » du 21 avril 2002. Si, en 1999, les européennes, où la tête de liste devait être son épouse, Jany, qui n'en avait aucune envie, ont été un désastre, la présidentielle de 1995 avait déjà placé pour la première fois le FN en tête chez les ouvriers et les chômeurs. Jean-Marie Le Pen recueille le travail de fond de Bruno Mégret, qui a infléchi le discours vers une assimilation des immigrés.

2002 voit aussi l'émergence médiatique de Marine. Mais Le Pen père freine des quatre fers entre les deux tours : au lendemain du 21 avril, il ne fait plus rien. L'idée – encore irréaliste – du pouvoir le tétanise.

À l'inverse, dans la jeune génération, on a compris que ce pouvoir n'était plus une utopie. Pour le père, c'est la fin ; pour la fille, un début. C'est le sens du mouvement lancé fin 2002, Génération Le Pen, par Marine Le Pen, arrivée dans le Pas-de-Calais au second tour des législatives. Génération incarnée aussi par Louis Aliot, vite rebaptisée en interne par Gollnisch et Carl Lang les « night-clubbers ».

La guerre de succession est ouverte au congrès de Nice en 2003. Les ex du parti, dont Bernard Antony, représentant du courant intégriste, font circuler une liste où Marine est reléguée en 34e position. Furieux, son père, qui se pense visé à travers sa fille, la propulse au bureau politique. Elle n'en gardera pas moins toute sa liberté de parole à son égard.

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« Un Front gentil, ça n'intéresse personne »

C'est en 2005 qu'intervient la première faille, après un nouveau dérapage sur « l'Occupation allemande qui n'a pas été particulièrement inhumaine ». Des propos tenus hors interview devant Jérôme Bourbon, directeur de Rivarol, qui, hostile à Marine, devine qu'elle réagira à la phrase, avec l'espoir qu'elle sera écartée par son père. Parler de la guerre, « c'est contre-productif, ça n'a aucun intérêt », réplique-t-elle en effet. Pas sûr, répond son père, qui enfonce le clou : « Marine est bien gentille, mais sa stratégie de dédiabolisation ne nous a rien apporté. Un Front gentil, ça n'intéresse personne. »

Mais le duo tient, même si la fille opère un basculement progressif vers des registres de gauche, plus sociaux, plus républicains, plus laïques. Elle aura besoin de six ans pour obtenir les clés du parti en 2011.

 Jean-Marie Le Pen : « Un FN gentil, ça n'intéresse personne »

Opération « dédiabolisation » au FN

Une nouvelle ère débute alors. Élue à la tête du Front national face à Bruno Gollnisch avec 68 % des voix lors du congrès de Tours, Marine Le Pen va poursuivre durant quinze ans un seul objectif, confinant parfois à l'obsession : la « dédiabolisation » du FN.

Une patiente entreprise qui passera par l'inclusion de sa nièce, Marion, élue députée en 2012, et l'exclusion de ses membres les plus radicaux. À commencer par celle, en 2015, de son fondateur de père, Jean-Marie Le Pen, coupable d'une énième outrance sur les chambres à gaz et Pétain. Ce qui n'exclut pas, pour les 90 ans du patriarche, la réconciliation – largement médiatisée – avec sa fille mégrétiste, Marie-Caroline, bannie depuis 1998, sous le regard complice de Marine. « 18-20 ans de punition, cela suffit, certains tuent des gens et sortent après 8 ou 9 ans », confie-t-il à un proche.

Ainsi va le clan Le Pen, de ruptures fracassantes en rabibochages attendris. Sa nièce, Marion, suivra bientôt ce même cycle. Écrasant la fibre libérale conservatrice de son paternel pour lui substituer en lieu et place sa sensibilité sociale, Marine Le Pen va sur l'autel de la « normalisation » progressivement renoncer aux propositions les plus urticantes de sa formation politique : de la sortie de l'UE ou de la CEDH à l'abandon de l'euro, sans oublier l'interdiction de la double nationalité, voire le retour de la retraite à 60 ans.

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Le RN, parti d'opposition : l'aboutissement

Une œuvre dont le changement de nom du parti à la flamme – avec l'abandon du trop belliqueux « Front » pour le plus ouvert « Rassemblement » national – se veut l'aboutissement en 2018. Avec le lancement sur orbite, l'année suivante, d'un nouveau cadre bientôt propulsé président du mouvement, Jordan Bardella, un temps en couple avec la fille de Marie-Caroline et de Philippe Olivier, conseiller spécial de Marine. Sa jeunesse et l'absence d'aspérité interdisent toute assignation historique ou assimilation avec les totalitarismes génocidaires.

Si elle se targue de ne « jamais regarder dans le rétro, question de caractère », Marine Le Pen aime théoriser : « Jean-Marie Le Pen a fondé un parti de contestation. Nous l'avons transformé en parti d'opposition. Il est devenu, désormais, un parti de gouvernement… » Une prédiction que son père, retiré à son domicile de Rueil-Malmaison, pourra vérifier le 7 juillet.

Les médias on bien du temps à perdre de parler de la Famille LE PEN et de son RN (ex FN) et son créateur JM LEPEN avec sa fille M.LE PEN qui a passé son temps à essayer de dédiaboliser son parti d’extrême droite nationaliste pour le rendre fréquentable pour essayer d’effacer en vain les diatribes de son père elle a en partie réussie mais elle maintenant est usée  mais grâce à son DAUPHIN le beau BARDELLA frais moulu sorti de nulle part  comme l’a été dans son temps notre président et sa « macronnie » qu’on dit moribonde et dont on dit qu’il arriverait en tête de ses législatives ?!

Mais à moins d’un miracle cela ne changera rien à la situation de la France déplorable économiquement ou sociétale intérieure ou internationale ou par miracle pour ceux qui croient aux mystiques divers !?

Tout çà ce n’est que de la mauvaise politique franchouillarde bien organisée par le président lui-même qui combat soi-disant l’extrême droite en essayant d’effrayer les français lambda mais c’est surtout l’extrême gauche LFI NUPES PC PS écolos NPA de ce Front POPULAIRE qui est la plus dangereuse car Mélenchoniste avec son leader vilain petit canard noir vieillissant même pas élu vindicatif et mal élevé comme ces troupes qui sèment le souk à l’Assemblée Nationale mais dissoute c’est peut-être pour cela que le président a ordonné cette dissolution comme cela on a la paix jusqu’au résultat 7 juillet !?

Mais que de temps perdu non rattrapable par ces politiciens de tous bords que nous élisons et réélisons depuis que cette Veme république existe il ne faut que des citoyens de ma génération qui ont connu cela jusqu’à présent pour comprendre mais ce n’est même pas sur (tant pis) !?

Alors je peux raisonner en Français partisans du « chacun pour soi » puisque ma vie est derrière moi !?

Jdeclef 24/06/2024 11h29

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