Arnaud Montebourg le 10 juillet 2014 à Bercy.
Encore une fois, le bouillant ministre a frôlé la sortie de route gouvernementale. «Comme souvent, il flirte avec la ligne rouge. Il se positionne sur l’aile gauche du PS qui bouge beaucoup en ce moment», avance un élu PS. L’un des représentants de cette aile gauche, le député Pouria Amirshahi, également identifié parmi les «frondeurs», apprécie en tout cas le propos: «Tout ce qui vient relayer nos positions de nécessité d’autres réglages économiques est bienvenu, d’autant plus quand cela vient d’un membre important du gouvernement. Mais cela lui donne de nouvelles responsabilités: à lui de faire changer la feuille de route gouvernementale.»
Mais lui aussi estime qu’Arnaud Montebourg «vient» sur ses idées: «Il est proche de la nouvelle synthèse qu’on souhaite faire entre la politique de l’offre pour soutenir l’économie et l’attention portée aux ménages», résume-t-il. Il en convient toutefois, avec le décorum de Bercy, le drapeau français et sa petite phrase sur Hollande, Montebourg a bien voulu marquer le coup. «Il est singulier, il aime être en première lige, mettre les sujets sur la table: c’est sa façon d’être, c’est aussi pour ça qu’il est au gouvernement», défend Alexis Bachelay.
En tout cas, l’ex-troisième homme de la primaire creuse son sillon. «Il veut rendre lisible sa stratégie.
Discours de politique économique: Montebourg le ministre ou Arnaud la fronde?
POLITIQUE - Le ministre de l'Économie a-t-il frôlé la sortie de route
ou l'embardée était-elle finalement maîtrisée?...
Ce n’est plus une petite musique qu’il
laisse entendre… Jeudi soir à Bercy, c’est en pleine lumière et devant 600
personnes dont des partenaires sociaux et des patrons qu’Arnaud Montebourg a
livré un discours de politique économique, qui prend à rebrousse-poil sur
plusieurs points la politique gouvernementale. Il conteste notamment la
répartition des économies annoncées par le gouvernement en plaidant pour la
règle des trois tiers (1/3 pour les ménages, 1/3 pour les entreprises, 1/3 pour
les déficits). Et sur la forme, il n’a pu s’empêcher de «piquer» François
Hollande avec une boutade sur sa fameuse déclaration du Bourget en nommant son
seul «adversaire», «le conformisme» qui «gouverne».Encore une fois, le bouillant ministre a frôlé la sortie de route gouvernementale. «Comme souvent, il flirte avec la ligne rouge. Il se positionne sur l’aile gauche du PS qui bouge beaucoup en ce moment», avance un élu PS. L’un des représentants de cette aile gauche, le député Pouria Amirshahi, également identifié parmi les «frondeurs», apprécie en tout cas le propos: «Tout ce qui vient relayer nos positions de nécessité d’autres réglages économiques est bienvenu, d’autant plus quand cela vient d’un membre important du gouvernement. Mais cela lui donne de nouvelles responsabilités: à lui de faire changer la feuille de route gouvernementale.»
Proche… de tout le monde
Pourtant, même s’il a aussi cité le keynésien Roosevelt, on ne peut pas franchement dire que le ministre Montebourg se soit mué en Arnaud la Fronde: il ne remet pas en cause le pacte de responsabilités ou le CICE et il a validé le rapport Gallois. Arnaud Montebourg était dans «son rôle, celui de ministre de l’Economie, qui parle d’économie et lance le débat, sans être en rupture avec la ligne gouvernementale», tempère de son côté Alexis Bachelay, député PS qui vient de lancer Cohérence socialiste, une nouvelle sensibilité souhaitant faire la synthèse entre les frondeurs et le gouvernement.Mais lui aussi estime qu’Arnaud Montebourg «vient» sur ses idées: «Il est proche de la nouvelle synthèse qu’on souhaite faire entre la politique de l’offre pour soutenir l’économie et l’attention portée aux ménages», résume-t-il. Il en convient toutefois, avec le décorum de Bercy, le drapeau français et sa petite phrase sur Hollande, Montebourg a bien voulu marquer le coup. «Il est singulier, il aime être en première lige, mettre les sujets sur la table: c’est sa façon d’être, c’est aussi pour ça qu’il est au gouvernement», défend Alexis Bachelay.
«Pour l’instant, il est gagnant sur tous les plans»
Pour le moment en tout cas, car Arnaud Montebourg a déjà laissé entendre qu’il pourrait quitter ses camarades. «Pour l’instant, c’est malin, il est gagnant sur tous les plans puisqu’on l’écoute à l’intérieur du gouvernement. Mais le ministère de la parole ne suffira pas. Il peut tenter d’imposer ses vues à Valls et Hollande et, s’il n’y arrive pas, en tirer les conséquences. Ou alors, plus cyniquement, avec Valls et Hollande ils se sont mis d’accord pour se partager l’espace politique, et lui récupère l’aile gauche», analyse un membre de la majorité.En tout cas, l’ex-troisième homme de la primaire creuse son sillon. «Il veut rendre lisible sa stratégie.
Là A.Montebourg à fait fort!
Son discours était bien charpenté à
croire qu'il était au pouvoir et qu'il faisait un discours de politique générale
comme un 1er ministre, un orateur hors pair (à
gauche, et c'est cela qui change!)
Il n'est pas à douter que M.Valls lui
ait donné un "blanc sein" pour le laisser parler comme çà!
Pour l'instant, on pourrait même
parler d'un couple VALLS/MONTEBOURG durera-t-il, çà, c'est une autre histoire?
Il a carrément occulté F.HOLLANDE dans
ses fameuses propositions, tout en ayant l'intelligence d'essayer de plaire à
tout le monde, aux vues des commentaires dans la salle, il a réussi, comme quoi
les "bons tribuns" arrivent à persuader les foules!
Mais surtout, il a expliqué simplement
dans un langage compréhensif, ce qu'il voudrait que l'on fasse!
Oui! Il a ménagé "la chèvre et le
choux" frondeurs, conservateurs et même une partie du peuple de gauche
déçu lambda, mais ne rêvons pas, nous verrons à la rentrée, car un discours ne
veut pas dire réalisation de ce qui est dit, on en est hélas habitué en France
des déceptions à répétitions!
Et puis ne l'oublions pas, il y a
surtout F.HOLLANDE qui est lui au pouvoir et qui peut mettre des bâtons dans
les roues à qui il veut et même aller jusqu'à démissionner un ministre comme
A.MONTEBOURG sous prétexte qu'il sort des clous!
jdeclef12.07.2014 -
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire