Un pupitre au siège de l'UMP à Paris
«Si la question n’a pas été tranchée, c’est parce qu’elle ne s’est encore jamais posée. Aucun parti n’a mis la clé sous la porte pour une raison financière», avance-t-elle. Et d’ajouter que la législation sur les partis politiques est relativement «ancienne» et qu’elle «ne peut que se compléter» à l’avenir pour remplir ces «zones» un peu grises.
En clair, la BNP et la Société générale ont moins de mal à ré-ré-écheloner des traites pour les gros partis. Bien souvent, ce sont les biens immobiliers qui sont mis dans la balance: le PCF doit louer son siège à des entreprises et le FN a dû vendre son siège historique pour faire face aux créances. L’UMP a déjà hypothéqué le sien, rue de Vaugirard. «L’UMP ne tient que parce que les banques ont accepté d’étaler les dettes. Si elles cessent d’avoir un tel niveau de sympathie avec l’UMP, qu’elles n’ont pas avec d’autres, alors le parti peut être en cessation de paiement», abonde Pierre Mathiot.
UMP: Un parti politique peut-il être déclaré en faillite?
POLITIQUE - Il y a la théorie, la pratique, et le reste...
Avec sa dette abyssale, certains ténors
craignent pour l’avenir financier de l’UMP. Mais un parti politique, qui plus
est l’un des principaux, peut-il réellement craindre la faillite? «C’est
une bonne question qui n’a pas encore été tranchée par la loi de 1988 sur la
transparence de la vie politique», relève Frédérique Dooghe, directrice de la
communication de la Commission nationale des comptes de campagne et des
financements politiques.«Si la question n’a pas été tranchée, c’est parce qu’elle ne s’est encore jamais posée. Aucun parti n’a mis la clé sous la porte pour une raison financière», avance-t-elle. Et d’ajouter que la législation sur les partis politiques est relativement «ancienne» et qu’elle «ne peut que se compléter» à l’avenir pour remplir ces «zones» un peu grises.
Un parti est-il une association comme une autre?
Pourtant, l’UMP est une association de loi 1901 et, théoriquement, elle est donc soumise aux mêmes règles qu’une association lambda. «Elle peut se déclarer en cessation de paiement et le tribunal de grande instance de Paris [où est enregistrée l’UMP] peut nommer un administrateur provisoire pour renégocier les dettes, qui pourra réduire les activités et procéder à un plan social pour rétablir la situation ou nommer un liquidateur qui procédera à la liquidation», détaille le directeur de Sciences Po Lille et politiste Pierre Mathiot. Et si, malgré la cession d’actifs, comme le très coûteux siège de la rue de Vaugirard, tous les créanciers ne sont pas remboursés, alors le président de l’association UMP peut être amené «à payer sur ses deniers personnels».La manne du financement public
Conseiller régional EELV et directeur du département de science politique de la Sorbonne, Bastien François tempère: «La marque et les militants ne peuvent pas disparaître, mais l’organisation, oui. Ça peut être franchement chaud. Chez les Verts, on a vécu une situation financière très difficile à un moment. Mais sans doute y a-t-il une inégalité de traitement de la part des banques selon les partis».En clair, la BNP et la Société générale ont moins de mal à ré-ré-écheloner des traites pour les gros partis. Bien souvent, ce sont les biens immobiliers qui sont mis dans la balance: le PCF doit louer son siège à des entreprises et le FN a dû vendre son siège historique pour faire face aux créances. L’UMP a déjà hypothéqué le sien, rue de Vaugirard. «L’UMP ne tient que parce que les banques ont accepté d’étaler les dettes. Si elles cessent d’avoir un tel niveau de sympathie avec l’UMP, qu’elles n’ont pas avec d’autres, alors le parti peut être en cessation de paiement», abonde Pierre Mathiot.
Et la politique dans tout ça?
Le geste de la banque ne relève pas du simple coup de pouce, explique Bastien François: «L’UMP a d’autant moins de risque d’être en faillite qu’elle est l’un des principaux partis bénéficiant du financement public. Les banques sont assurées d’avoir à échéances régulières une importante rentrée d’argent et d’être remboursées, même dans dix ans.»
Peut importe, mais les banques qui
soutiennent le parti par les prêts divers consentis n'ont pas intérêts a ce
qu'il soit déclaré en faillite, si elles veulent en obtenir remboursement sans
perdre trop de plumes!
Et puis il y aura bien toujours des
gogos pour essayer de redresser financièrement en partie ce parti de nantis bobo à eux de mettre la main à la poche s'ils le
veulent avec en tête N.Sarkozy pourquoi pas leur gourou favori qui n'est pas
étranger à cette déconfiture?
Ne l'oublions pas, ce serait trop facile!
Ils pourraient de ce fait tester
l'engagement de l'ex président de ce parti et ex président de la république
pour cette droite qui se casse la figure et aussi pour les français de droite
qui y croient encore!
Bien que le meilleur choix serait
surement de faire table rase et repartir à zéro, pas facile, mais nettement
plus sein pour refonder un nouveau parti de droite assaini en éliminant les
"brebis galeuses"!
Mais pour cela, il faudrait laisser
"les égos de ces messieurs" y compris N.Sarkozy "l’âme
damnée" de ce parti de coté!
jdeclef09.07.2014 -
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