samedi 11 octobre 2014

DELPHINE BATHO VIDE SON SAC DANS UN LIVRE COMME D'AUTRES POLITICIENS L'ONT FAIT C'EST DEVENU UNE HABITUDE MAINTENANT RELAYÉE PAR LES MÉDIAS POUR LA PUBLICITÉ


La députée des Deux-Sèvres pour évoquer son livre, Insoumise, dans lequel elle critique le fonctionnement de l'État paralysé par les lobbys et la bureaucratie, tout en appelant à un sursaut...

Delphine Batho: «En matière d'écologie, dès qu'on bouscule quelque chose, la main tremble»


Dans Insoumise (Grasset, 18 euros), Delphine Batho revient sur ses 13 mois au gouvernement, notamment au ministère de l'Ecologie, et son éviction brutale. Un témoignage chirurgical, sans affect, sur les blocages qui peuvent paralyser l'action politique. Un réquisitoire aussi contre François Hollande et son abandon des promesses de 2012.

Vous sentez vous trahie par François Hollande alors que vous avez porté sa parole durant la campagne présidentielle?

Je ne regrette pas de l’avoir soutenu en 2012. Il a eu sa chance. Mon livre est une critique politique pas une attaque personnelle. Je ne suis pas sur le registre de la déception ou de la trahison mais dans une rupture tranquille. J’essaie d’analyser ce qu’il s’est passé entre le 6 mai et aujourd’hui, pourquoi ce tournant est arrivé très tôt, avec l’influence des lobbys et le conservatisme des élites françaises.

Vous évoquez le poids de la technostructure, de «l’énarchie», qui paralyse l’action du politique… C’est assez désespérant.

Cette bureaucratie dont je parle, c’est une façon d’organiser l’impuissance de l’Etat et c’est pour cela que je propose des réformes institutionnelles, comme le «spoil système», qui permet de changer l’administration à chaque alternance. Ce n’est pas un problème de loyauté des hauts fonctionnaires mais l’organisation de l’Etat est, par nature, conservatrice: dès qu’on bouscule quelque chose, la main tremble.

C’est le fameux poids des lobbys que vous dénoncez…

Il n’y a pas de fatalité. Sur le gaz de schiste, par exemple, les lobbys n’ont pas gagné la partie car la mobilisation des citoyens a été la plus forte. Sur ce sujet, les lobbys ne renonceront jamais, mais ma conviction est que les Français ne cèderont pas. Le combat continue. Plus globalement, les solutions pour construire un monde plus respectueux de la planète existent mais il faut, c’est vrai, une volonté politique déterminée et investir financièrement.

L’annonce de la suspension de l’écotaxe par Ségolène Royal, c’est un exemple de ce poids des lobbys?

Oui, c’est un énorme scandale. C’est aussi un exemple du fait qu’en matière d'écologie, lorsqu’il s’agit de voter des principes, tout le monde lève la main mais dès lors qu’il faut passer à l’action, tout le monde se dégonfle face aux lobbys. Et cet abandon aura un coût considérable pour les citoyens.

Vous étrillez aussi les Verts…

Il y a un décalage entre leur positionnement politicien et l’aspiration profonde de la société. En tant que parti, ils se déterminent rarement par rapport à l’écologie. Où est la cohérence d’accepter une baisse de 7% du budget de l’écologie et de quitter le gouvernement plus tard car la tête du Premier ministre ne leur revient pas?

En tout cas, pour François Hollande, c’est fini, il n’y aura pas de deuxième mandat écrivez-vous…

Je constate qu’il ne sera pas en situation d’emporter l’adhésion des Français et de dessiner une nouvelle espérance. Et ça va au-delà de lui: j’appelle à un choc générationnel. Il y a toute une génération qui est prisonnière des façons de penser du XXe siècle. Or, pour résoudre les problèmes de demain, il faut la vision et les solutions du XXIe siècle. En 2017, ce ne sera pas une question de casting: sans une nouvelle espérance crédible et positive, personne n’y arrivera.

Mais même si sur le principe elle à raison:
L'écologie n'est pas encore une priorité gouvernementale!

Et il faut bien admettre aussi que cette inertie ce voit aussi dans bien des domaines qu'il faudrait réformer, car notre gouvernement fait souvent volte face avec la peur de voir l'opinion publique se déverser dans la rue par des manifestations diverses de plus en plus nombreuses!

Alors on n'avance pas et cela ne date pas d'hier et d'aujourd'hui on pourrait citer pleins d'exemples de nos gouvernements passés qui ont reculé quelques soient leurs étiquettes politiques quand ils étaient au pouvoir et bien sur cela se ressent encore plus en période de crise qui perdure depuis 2008 (et avant…)


On est dans une impasse dont il faudra pourtant sortir!


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