Turquie :
en difficulté chez lui, Erdogan endosse ses habits de chef de guerre
Le
président turc traverse une mauvaise passe. Sa menace de lancer une opération
militaire en Syrie serait-elle une simple tentative de détourner
l'attention ?
« Tant que nous serons sujets au harcèlement, il ne nous sera pas possible de garder le silence », a-t-il déclaré, faisant référence aux Kurdes qui tiennent la région. Depuis des mois, l'opération est annoncée comme « imminente », même si, aux dernières nouvelles, elle semble s'éloigner. Qu'importe : la manœuvre permettrait aussi et surtout de détourner l'attention.
Le mois de juillet n'a guère été plus brillant pour le parti au pouvoir. D'anciens membres de l'AKP ont claqué la porte du parti. L'universitaire lyonnais Tuna Altinel a été libéré de prison et la Cour constitutionnelle a reconnu que la liberté d'expression des universitaires – poursuivis en masse après la tentative de coup d'État – avait été bafouée. La Cour suprême a également cassé un jugement qui condamnait à la prison à vie trois journalistes. Dans le même temps, le pays a été confronté à une défiance montante envers les réfugiés syriens, qui sont plus de 3,5 millions sur son territoire.
« Ça joue indiscutablement, estime Jean Marcou. C'est en misant sur cette carte internationale et en montrant que la Turquie continue à défendre les intérêts du pays, notamment sur la question kurde, qui est à la fois intérieure et extérieure, que le pouvoir compte faire oublier les problèmes économiques ou les revers électoraux. »
La question du Kurdistan syrien
Mais qu'on ne s'y méprenne pas : même si les tribunaux
tentent de préserver un minimum d'indépendance, la Turquie reste une immense
prison pour les journalistes – le pays occupe la 157e place
sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse et la quasi-totalité de la presse est désormais proche du pouvoir.
Si la mairie d'Istanbul est occupée par un opposant, la plupart des districts
sont encore régis par l'AKP et la ville a un budget ultra-réduit. Selon le quotidien Le Soir, la municipalité a accumulé une
dette de près de 30 milliards de livres (4,7 milliards d'euros), soit
la moitié de son budget global cumulé en 2018.-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
ERDOGAN est bien capable
de faire la guerre pour montrer qu'il est le plus fort en SYRIE ?!
(Mais surtout contre les
kurdes ses ennemis de toujours...)
Comme tout dictateur,
comme il en reste trop dans le monde, il est dangereux pour la paix !
Et les occidentaux
surtout les européens compteront les points sans bouger en s'offusquant bien
sur hypocritement !
Jdeclef 08/08/2019 14h03