Un G7
spectaculaire et inattendu
CHRONIQUE.
Il n'y a pas eu de violences, tandis que l'audace diplomatique d'Emmanuel
Macron a fait mouche, et que Donald Trump a fait preuve de modération.
Ce devait être le sommet de tous les dangers, le G7 de toutes les
déconfitures, et, d'abord, celle de l'Europe. Inutile de
surcroît ! De quel poids pouvait-elle être, cette pauvre Europe divisée,
Merkel sur le départ, l'Italie
en crise, la Grande- Bretagne en train de quitter le navire ? Et
quels pouvaient être ses rapports avec l'imprévisible Donald Trump, uniquement
préoccupé de sa réélection, et inondant de tweets plus ou moins aimables les
dirigeants du monde entier, Emmanuel Macron compris.Et puis il y avait, tout près de Biarritz, les troupes de l'altermondialisme, Gilets jaunes, fantassins écologiques, guerriers de La France insoumise et indépendantistes basques confondus. Sans oublier les black blocs de tous les pays. Tout juste si on n'attendait pas que leurs divisions masquées fassent mouvement sur l'hôtel du Palais.
Ce fut tout le contraire : quelques pauvres manifestants brandissant le portrait, dérobé en mairie, d'Emmanuel Macron à l'envers, filmés par des dizaines de caméras, une manifestation pacifique au grand soleil, une mauvaise fin d'après-midi avec canons à eau et puis plus rien. Les combattants ont abandonné le terrain aux sept chefs d'État et de gouvernement, qui en ont fait, miracle, le meilleur usage.
G7 : la défaite du black bloc
Le coup du ministre iranien
Pas seulement parce que ce G7 a été spectaculaire, inattendu,
puisque la dramaturgie, au demeurant savamment préparée dans le secret par
Emmanuel Macron,
a amené le ministre iranien des Affaires étrangères, le lendemain seulement du
dîner d'ouverture, à discuter, en marge du sommet, des propositions de
désescalade dans le conflit qui oppose l'Iran aux États-Unis. Coup de poker ou
coup de com ? Peu importe. Si c'est un coup de poker, il a réussi. Si
c'est un coup de com, il n'a pas raté. Le seul fait que Donald Trump, averti
par Emmanuel Macron, accepte que la France engage, au nom de l'Europe, des
discussions est en soi un événement diplomatique majeur : c'est la
démonstration que l'Europe, entraînée en l'occurrence par la France, a son mot
à dire, qu'elle peut faire entendre sa voix aux deux pays entre lesquels,
chaque jour, monte un peu plus la violence. Il me faut un deal, répétait depuis
plusieurs mois Donald Trump. C'est de ce deal, précisément, qu'Emmanuel Macron,
entouré de quelques-uns de ses ministres et des conseillers diplomatiques
allemands et anglais, a essayé de définir les contours, montrant ainsi, au
passage, que dans l'Europe en morceaux telle qu'elle est aujourd'hui, il est le
seul à pouvoir en être le porte-parole.On ne pouvait, bien sûr, pas attendre du G7 qu'il règle d'un coup de baguette magique le contentieux qui oppose l'Amérique à l'Iran au Moyen-Orient. Mais il faut un début à tout. « La route à définir est difficile, a résumé d'une phrase le diplomate iranien en reprenant son avion vers Téhéran, mais cela vaut la peine d'essayer. » Donald Trump n'a pas dit non. Il a même pour la première fois publiquement revu sa stratégie, en admettant qu'il ne cherchait pas, ou plus, un changement de régime en Iran, tout en maintenant son objectif principal : que l'Iran ne se dote jamais de l'arme atomique.
Un Macron imaginatif, un Trump plus modéré
Mais ce que l'on retiendra de ce G7, le premier dont Emmanuel
Macron était l'hôte et l'organisateur, c'est surtout le tour nouveau donné aux
relations entre le président américain et le président français. En effet, ils
sont, l'un et l'autre, les deux vainqueurs de ce sommet. Emmanuel Macron parce
qu'il s'est montré audacieux, imaginatif, à la recherche de solutions inédites.
Donald Trump, car il est apparu plus ouvert, plus modéré – si tant est que cet
adjectif puisse être employé pour parler du président américain en campagne –
et plus désireux de parler à cette Europe dont il n'a pas toujours pris la
mesure. Du coup, on s'achemine vers des solutions, qui certes prendront leur temps,
sur
la taxe Gafa, qui avait mis de fort mauvaise humeur Donald Trump en juillet
dernier, ou sur la nouvelle organisation du commerce mondial.Au cours de leur conférence de presse commune, les deux hommes se sont mutuellement couverts de fleurs, Donald Trump allant même jusqu'à affirmer que la France était un « pays formidable », et qu'Emmanuel Macron avait fait « du très bon travail ». Citant le général de Gaulle – et pas fâché de s'inspirer de lui –, le président français a dit que la diplomatie, c'était « faire tenir ensemble des vitres brisées ». Personne n'a cassé de verre à Biarritz.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour nous français ,
il nous a gratifié de deux interventions sur France 2, une de 10 minutes pour
se mettre en bouche et une autre par un interview de la belle et élégante Anne
Sophie LAPIX native de cette région, car de Saint Jean de Luz, autre ville
balnéaire voisine de BIARRITZ ce qui tombait bien..!
En fait la présentatrice
n'a pas pu beaucoup placer ses questions car lui laissant peu la parole, car le
président avait préparé ses réponses plutôt sous forme de discours détaillé sur
les sujets abordés...
Ceci étant il a déroulé
ses dossiers qu'il semblait bien connaitre avec moult explications que tout le
monde pouvait comprendre, n'éludant pas les tensions au sujet de la forêt
amazonienne et l'accrochage verbal avec le président brésilien et a su avant
recevoir en particulier D.TRUMP ce qui est de bonne politique pour arrondir les
angles et les cerises sur le gâteau par la venue de l'émissaire iranien, et le représentant des amérindiens dont on parle
peu !
Pour résumer ce G7
organisé par la France a été réussi surtout en plus que nos forces de l’ordre
ont réussi à museler ces black bloc trublions qui ne sont pas venus troubler
cette grande réunion diplomatique !
Je ne suis pas un fan de
Macron loin s’en faut, mais il a fait le travail pour lequel il a été élu en se
montrant un chef d’état qui a remis au centre des discussions une France qui avait
perdu de son aura à l’international, car il toujours préférable de se parler que
de s’affronter dans des conflits stériles !
Jdeclef 27/08/2019 11h07LP