Édouard
Philippe, Premier ministre qui dure et qui va durer
PARTI
PRIS. Il y a deux ans, on ne donnait pas cher de sa peau. Pourtant, le
locataire de Matignon a trouvé ses marques et est devenu le chef de la
majorité.
Lors de sa nomination, Édouard Philippe n'était pas un soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, il n'était pas issu du parti majoritaire, il avait peu d'expérience à l'Assemblée nationale, il était peu connu du grand public et il devait composer avec un président-Jupiter qui promettait de tout faire. On se disait que Premier ministre dans ces conditions, voilà qui frisait l'emploi fictif. Mais avec le temps, l'ancien maire du Havre a montré que c'était lui le patron. Les arbitrages ministériels se font à Matignon et gare à ceux qui tentent de le court-circuiter, les près de 350 députés LREM et MoDem qui ne le reconnaissaient pas comme leur chef naturel se sont ravisés ou ont mis leurs critiques en sourdine. Quant à l'affaire Benalla qui a décimé l'Élysée, elle est restée aux portes de Matignon. Dans la tempête des Gilets jaunes, alors que dans les ronds-points on réclamait la tête d'Emmanuel Macron, le Premier ministre est resté miraculeusement épargné. Et même ces fameux conseillers mixtes qui exerçaient leur mission à l'Élysée comme à Matignon, mais qui étaient vus comme autant d'yeux de Moscou de la macronie, reconnaissent maintenant que c'est à Matignon qu'on bosse, qu'on prend les décisions et qu'on avance.
Il s'est débarrassé de quelques ministres gênants
Le paradoxe est là, deux ans après sa nomination, Philippe a
encore de l'avenir. Alors qu'à la même période de leur action, Jean-Marc
Ayrault, le premier Premier ministre de François Hollande, Pierre Mauroy, celui
de François Mitterrand, et Jacques Chaban Delmas – qui fut celui de Georges
Pompidou – ne pouvaient pas en dire autant. Ils étaient déjà remplacés ou en
bout de course. Or, Édouard Philippe a réussi à éloigner les ministres qui ne
l'aimaient pas : François Bayrou, Nicolas Hulot, Benjamin Griveaux ou
Gérard Collomb, par exemple, et il apparaît aujourd'hui comme l'homme fort de
la majorité, celui qui se fait respecter, qui ne cède pas à la fureur
médiatique, mais fait avancer le char de la réforme avec habilité et ténacité.
S'il quitte Matignon, ce sera de son plein gré et pas sur injonction de
l'Élysée. S'il doit jouer les pompiers de service à Paris pour remplacer un Benjamin
Griveaux englué dans ses maladresses, ce sera une sortie par le haut tout
en majesté. Suprême atout, Édouard Philippe longtemps considéré comme un
« traître » chez Les Républicains est regardé aujourd'hui d'un œil
bienveillant par ses anciens amis politiques. Un tour de force unique et qui
transforme l'enfer de Matignon en paradis du pragmatisme politique.
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S'il ne convient plus, alors
le président s'en débarrasse ou le transforme en collaborateur servile comme
SARKOZY avait fait pour FILLON !
En ce qui concerne la
durée de son mandat elle peut durer comme pour le quinquennat de son patron,
mais c'est toujours au président de décider à moins qu'il ne démissionne, mais
là aussi il faut que le président accepte celle-ci ?
Il sert accessoirement à
faire la police chez les ministres à titre de discipline mais là aussi, s'il
décide de la démission de certains de ceux-ci, il faut l'assentiment du
président !
Il peut prendre
certaines décisions importantes en l'absence du président dans l'urgence, mais
pas toutes et ce n'est pas un vice-président, car en cas de décès de celui-ci
il faudrait une nouvelle élection et pendant cette vacance du pouvoir : Dès lors
les fonctions du président sont exercées provisoirement par le président
du Sénat.
Donc résumons le 1er ministre est bien
un collaborateur de haut niveau super fonctionnaire chargé des institutions et
administrations et ministres de la république !
Ce qui a fait dire à certains « pisses
vinaigres » suite à l’affaire de cette expression irrévérencieuse de « collaborateur
du président », de se demander à quoi servait le 1er
Ministre en France ?
(Ou ministre de la maison du roi comme sous l’ancien
régime ?!)
Dans notre V eme république aux allures pseudo
monarchique qui a fait la révolution, mais après être passée sous l’Empire
NAPOLEONIEN !
Comme quoi, notre V eme république a bien
besoin d’un dépoussiérage pour la France et les français en matière de
démocratie !
Jdeclef 13h25 11h08LP