mercredi 28 août 2019

Parce que cette réforme est d'une complexité sans nom déjà par les 42 régimes de retraites existants qu'il faut déjà niveler et aussi entre le secteur privé et public des fonctionnaires !


Âge de départ à la retraite : pourquoi Macron change son fusil d'épaule ?

Le président préfère garder une durée de cotisation minimale plutôt que d'instaurer un âge pivot à 64 ans. Un geste pour se concilier la CFDT.

C'est un changement de pied qu'a opéré mardi Emmanuel Macron sur la réforme des retraites, dont le projet de loi devrait être présenté à la fin de l'année ou au début 2020. Dans son interview post-G7 dans le journal télévisé de France 2, le président a critiqué l'instauration d'un âge pivot à 64 ans en deçà duquel serait appliquée une décote de 5 % par an sur les points dans le futur régime universel de retraites.
Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, avait pourtant préconisé, dans son rapport dévoilé début juillet, l'instauration d'une telle borne d'âge à côté d'un âge minimal de départ qui reste fixé à 62 ans.


Réforme des retraites : les annonces de Jean-Paul Delevoye
« Je préfère qu'on trouve un accord sur la durée de cotisation », a expliqué le chef de l'État, afin que ceux qui ont commencé à travailler tôt puissent partir avant 64 ans en retraite. Dans la version du haut-commissaire, ce départ plus précoce aurait été rendu possible pour certains grâce à un dispositif spécifique pour les « carrières longues » et la transposition du décompte de la pénibilité des métiers déjà existant pour les salariés du privé.


En indiquant sa préférence pour une solution alternative moins favorable aux cadres, mais plus à ceux qui ont commencé à travailler tôt, le président essaye en réalité de garantir le soutien à sa réforme de la CFDT, syndicat par principe favorable à une bascule vers un régime universel par points. Son secrétaire général, Laurent Berger, avait en effet fait comprendre qu'il n'accepterait pas l'introduction d'un âge pivot dans le futur régime censé pouvoir garantir, en théorie du moins, une certaine liberté de l'âge de départ à chacun : plus un individu part tôt, moins il cumule de points et plus sa retraite est faible, ce qui permet de ne pas déséquilibrer financièrement le régime.
Mais, face à la crainte que certains n'arbitrent, à la fin de leur carrière, pour un départ précoce à la retraite, au risque de toucher ensuite une retraite trop faible, l'exécutif et Jean-Paul Delevoye – dans son rapport – avaient opté pour la solution de l'âge pivot, appelé « taux plein ». « Ce taux plein pourrait soit être fonction de la durée travaillée comme aujourd'hui (référence individuelle), soit identique pour tous (référence collective). Le rapport propose de retenir la seconde option, à savoir un âge de taux plein identique pour tous, car, pour le haut-commissaire, cette option est la seule réellement compatible avec les objectifs du système universel. »

Des solutions alternatives

C'est que la référence à une durée de cotisation minimale pour chaque assuré n'est pas vraiment dans l'esprit d'un régime par points, fondé sur l'accumulation de points tout au long de la carrière, et non plus sur une durée de cotisation, comme dans le système actuel. Réintroduire une durée de cotisation minimale pour tout le monde, et pas uniquement pour ceux qui bénéficieront du minimum de pension à 1 000 euros s'ils ont suffisamment travaillé au cours de leur carrière ou ceux qui seront concernés par le dispositif carrière longue, pourrait complexifier le système.
Concrètement, une durée de cotisation minimale pour tout le monde pourrait être réintroduite, comme c'est le cas dans le système actuel. Mais des solutions alternatives existent. Dans une note publiée en juin 2019, des économistes de l'Institut des politiques publiques (IPP), dont Antoine Bozio, qui figure parmi les inspirateurs de la réforme annoncée pendant la campagne présidentielle du président, avaient ainsi proposé de remplacer l'âge pivot unique à 64 ans par un âge de départ individualisé.


« Il est possible de définir une référence individuelle à l'âge où chaque assuré obtient un taux de remplacement [le rapport entre la pension et le dernier salaire, NDLR] jugé suffisant. Dans le système actuel, le taux de remplacement moyen est estimé à 75 %. On pourrait ainsi maintenir cette référence, et définir l'âge du taux plein comme l'âge où le rapport entre la pension à liquidation et le dernier salaire est de 75 %. Avec l'augmentation de l'espérance de vie en retraite, cet âge du taux plein augmenterait progressivement afin d'indiquer aux assurés quel âge de départ en retraite leur garantirait le même niveau de vie relatif qu'aujourd'hui. [...] L'avantage d'un tel âge de référence est d'être à la fois une norme dont les effets sur les comportements de départ en retraite sont susceptibles d'être puissants, mais aussi une référence individuelle qui dépend de la carrière de chaque assuré. En effet, contrairement à un âge pivot, l'âge où les assurés atteignent 75 % de taux de remplacement sera plus précoce pour les assurés ayant eu de longues carrières peu dynamiques et plus tardif pour ceux qui ont bénéficié de carrières plus dynamiques ».

Une nouvelle phase de concertation à venir

Après 18 mois de concertation déjà menée par Jean-Paul Delevoye, une nouvelle phase de discussions entre le haut-commissaire et les organisations patronales et syndicales doit démarrer la semaine prochaine, avec des rencontres bilatérales à Matignon. « Rien n'est décidé. Rien », a insisté Emmanuel Macron, qui veut incarner son changement de méthode de réforme après le mouvement des Gilets jaunes. Lundi soir, il a déclaré : « On va la construire tous ensemble, cette réforme. »
Le sort des enseignants, qui bénéficient de peu de primes et qui risquent donc d'y perdre dans le nouveau système où elles seront comptabilisées pour le calcul de la retraite, ainsi que celui des aides-soignantes de l'hôpital seront particulièrement scrutés. Le président a bien souligné que les retraites devraient être à l'équilibre en 2025, au moment de l'entrée en vigueur, progressive, de la réforme. Ce qui va nécessiter des mesures pour travailler plus longtemps, difficiles à faire avaler. Elles ne devraient toutefois pas être présentées lors du prochain budget de la Sécurité sociale, pour ne pas jeter de l'huile sur le feu.
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Cette réforme, si elle est vraiment lancée, car pour l'instant, on en n'est qu'aux prémices sera celle du quinquennat MACRON et pas seulement, bien après lui et même s'il est réélu ?!

Les français salariés en activité sont dans l'impossibilité totale de savoir à qu'elle sauce ils seront mangés si l'on peut parler ainsi !

D'ailleurs le président lui-même en ce qui concerne l’âge de départ à la retraite avec des droits complets, a déjà changé d'idée et puis il y a aussi ce système par point, mais quel sera la valeur du point par exemple etc...

C'est une immense usine à gaz que même les syndicats ne savent pas comment aborder, car il ne suffit plus de protester comme d'habitude, mais proposer des améliorations que l'on n'a jamais voulu faire vraiment !

Donc ce qui est sûr, c'est que ces changements vont s'étaler sur plusieurs années, en fonction de l’âge des actifs et fixer une date de départ de cette réforme par paliers, mais il fallait le faire pour garder une retraite pour tous les français plus égalitaires qu'elle n'est et surtout qu'on puisse toujours régler les pensions, néanmoins, il restera toujours des régimes avec dérogation, tels que pour les métiers pénibles ou à risques connus !

De toute façon les français n'ont plus le choix comme le faisaient avant nos dirigeants élus par des français versatiles pour le bien de tous en ne poussant pas la poussière sous le tapis !

Jdeclef 28/08/2019 13h33LP

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