Agriculture,
alimentation, déforestation... Que dit le rapport spécial du Giec ?
Les
scientifiques du Giec ont publié leur synthèse sur le réchauffement climatique,
la dégradation des terres et la sécurité alimentaire. Décryptage.
C'est un
nouveau rapport coup de poing que signent les experts du Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Et il devrait lui aussi
faire grincer les dents, à commencer par celle des géants de l'agriculture
intensive. Ce document de 1 000 pages, rédigé par 107 experts
issus de 52 pays et à partir de 7 000 publications
scientifiques, touche à un thème quasi vital pour l'être humain :
l'utilisation des terres et l'alimentation. Le rapport est consacré au
« changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la
gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet
de serre dans les écosystèmes terrestres ».Le dérèglement climatique, démontrent les experts dans leur synthèse scientifique, a des conséquences jusque dans les sols de la planète. Alors que la population mondiale pourrait atteindre les 10 milliards d'individus en 2050 selon les dernières prévisions de l'ONU, une question hautement cruciale se pose : comment nourrir une population toujours plus importante sans impacter l'environnement ?
Au Point, Jean-François Soussana, vice-président de l'Inra et auteur principal du chapitre 6 du rapport, explique : « Avec la montée du niveau des mers et océans, la salinisation des sols va accroître, y compris dans le sud de la France et la zone méditerranéenne. C'est un facteur accru d'infertilité des sols. La hausse des températures, le “stress” thermique, la variabilité des précipitations et l'amplitude des sécheresses vont épuiser la matière organique des sols et la séquestration de carbone sera de fait plus difficile. La respiration des sols sera plus importante et, de fait, les émissions de carbone par la végétation. »
La consommation de viande en question
« Les sols sont sous une pression croissante des activités
humaines qui contribue à des formes variés de dégradation et une diminution de
la biodiversité », explique Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et
coprésidente du Giec. Le rapport ajoute que « la production d'huile
végétale et de viande a plus que doublé depuis 1960, mais qu'aujourd'hui, 25 à
30 % de la production alimentaire mondiale est perdue ou jetée ».Faut-il donc restreindre l'élevage ? C'est l'une des grandes interpellations de ce nouveau rapport du Giec. « Il y a une possibilité de rééquilibrer les régimes alimentaires vers des régimes plus durables, c'est-à-dire assurant moins d'émission de gaz à effet de serre, répond Jean-François Soussana. Nous avons pu démontrer que certains systèmes pastoraux peuvent sérieusement réduire l'intensité des émissions de l'élevage. »
Planter des arbres
Durabilité. Voilà sans doute le mot d'ordre
des 87 scientifiques au travers de ces 1 000 pages. Les experts
soulignent que les terres devront être gérées de manière « plus
durable » afin de libérer moins de carbone qu'elles ne le font
actuellement. Comment ? « En protégeant l'eau des sols, en utilisant
plus de légumineux qui ont pour particularité de fixer l'azote dans le sol et
sont réputés leur capacité de production de biomasse (matières organiques,
NDLR) de très haute qualité, explique l'agronome de l'INRA. C'est aussi limiter
la déforestation et le déploiement d'arbres sur les surfaces agricoles pour
régénérer la biomasse. »Autant de constats scientifiques et de préconisations à destination des décideurs mondiaux qui, eux, ne se réuniront qu'à la fin 2020 lors d'une conférence mondiale sur le climat où ils devront détailler la mise en place de leurs politiques d'émission « zéro carbone » au cours des prochaines décennies. « Vaste programme ! » disait de Gaulle.
Au fait, c'est quoi le Giec ?
Créée en 1988, la mission Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) est d'étudier les conséquences du réchauffement climatique sur les sociétés à court et moyen terme. Ce sont deux institutions de l'ONU – l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) – qui ont donné naissance au Giec. Pour mettre en perspective les activités humaines sur les changements climatiques, les chercheurs du Giec ne produisent pas de recherches à proprement parler mais ils réalisent un état des lieux de la littérature scientifique et fournissent aux responsables politiques une évaluation des répercussions, des risques et des solutions pour limiter les effets du réchauffement global. Plusieurs milliers de scientifiques, issus des 195 pays du monde, contribuent de manière volontaire et bénévole aux travaux. Pour chaque rapport commandé, les experts et les auteurs sont désignés par les gouvernements. Avant publication, le rapport doit être approuvé par les États et les experts chargés de la rédaction
Créée en 1988, la mission Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) est d'étudier les conséquences du réchauffement climatique sur les sociétés à court et moyen terme. Ce sont deux institutions de l'ONU – l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) – qui ont donné naissance au Giec. Pour mettre en perspective les activités humaines sur les changements climatiques, les chercheurs du Giec ne produisent pas de recherches à proprement parler mais ils réalisent un état des lieux de la littérature scientifique et fournissent aux responsables politiques une évaluation des répercussions, des risques et des solutions pour limiter les effets du réchauffement global. Plusieurs milliers de scientifiques, issus des 195 pays du monde, contribuent de manière volontaire et bénévole aux travaux. Pour chaque rapport commandé, les experts et les auteurs sont désignés par les gouvernements. Avant publication, le rapport doit être approuvé par les États et les experts chargés de la rédaction
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cessent de donner de
leçons ou trouvent vraiment des solutions applicables pour tout le monde quel que
soit leur niveau !
En laissant de côté les
ambitions démesurées de certains de nos dirigeants qui décident pour leurs
peuples qui subissent leurs décisions depuis des lustres sans résultats
probants !
C’est que le monde ou
nous vivons est totalement inégalitaire et divisé incapable de se mettre d’accord
sur des politiques pour le mieux vivre écologique ou autres tout simplement
entre déjà les pays riches et pauvres et même sur leurs différences sociétales ou
religieuses !
Pour preuve ils
continuent depuis des siècles à se faire des guerres entre occident et orient même
si l’on veut faire croire au plus développés des peuples que nous sommes en paix
pour les tranquilliser bien que continuant à se menacer et réarmant à tout va !
Le problème est que pour
ses donneurs de leçons, c'est que « les conseilleurs (et ils y en a des
légions), ne sont pas les payeurs » et ne résonnent que pour des pays
développés et leurs peuples, mais pas pour les autres pauvres ou manger est une
priorité pour vivre, voire survivre !
Alors la petite FRANCE
développée, mais pas pour autant démunie de pauvres qu’il faut gérer ne peut
rien faire de plus, surtout si on se compare aux immenses pays riches qui ne pensent
qu'aux profits avant tout le reste et à leur puissance !
(A croire que les hommes
au plus haut sur l’échelle de l’évolution ne sont nés que pour se détruire eux-mêmes ?!)
Heureusement que les
humains ne vivent que 90/100 ans en moyenne, c’est peut-être pour cela...va
savoir que l'on reporte cela aux générations suivantes?!
Jdeclef 08/08/2019 15h40