Messageries
électroniques : tiens, si on arrêtait les écoutes ?
Facebook a
admis avoir retranscrit durant une durée limitée les conversations orales
passées sur Messenger pour améliorer le ciblage publicitaire.
Nos petits soucis, sautes d'humeur, ou encore coups de
cœur au quotidien sont-ils donc si intéressants ? Dans la foulée
d'Amazon, de Google ou encore
de Microsoft, Facebook
reconnaît avoir écouté – et dans ce cas précis, fait retranscrire – des
conversations privées de ses utilisateurs. Confirmant des révélations de Bloomberg, le réseau social basé à Menlo Park a en effet
admis avoir demandé à des sous-traitants, dont TaskUs, une entreprise américaine
qui possède des bureaux aux Philippines
et à Manille, de retranscrire des conversations orales passées sur Messenger
pour améliorer le ciblage de son intelligence artificielle. L'idée était, grâce
à l'identification de mots-clés, d'affiner le ciblage publicitaire en ayant
bien identifié ses centres d'intérêt. Une pratique qui va à l'encontre de ce
qu'expliquait jusqu'ici le réseau social. « Vous parlez d'une théorie du
complot qui circule, affirmant que nous écoutons ce qui se passe dans votre
micro et que nous l'utilisons pour de la pub, Nous ne faisons pas ça »,
avait ainsi expliqué Mark
Zuckerberg au Congrès en avril 2018, répondant à une question du sénateur
Gary Peters (à écouter dans cette vidéo
à partir de 1 min 43).
Confiance rompue
Certes, Facebook a expliqué avoir « suspendu l'examen humain
des audios il y a plus d'une semaine ». Par ailleurs, cette pratique a,
semble-t-il, été limitée dans le temps, et n'a eu cours qu'aux États-Unis. Et, en acceptant
de signer les conditions d'utilisation, les abonnés ont accepté que les données
qu'ils partagaient sur le réseau social puissent être utilisées. Enfin,
lorsqu'elles étaient analysées par les salariés de TaskUs, les conversations
avaient au préalable été anonymisées. Mais imaginons qu'un employé de TaskUs
identifie la voix d'une cousine éloignée ? La confiance dans les
messageries dans lesquelles nous passons de plus en plus de temps est
essentielle, comme l'a montré le palmarès
des messageries sécurisées qu'a établi Le Point en mai dernier. Dans notre
classement, c'est le suisse Wire, suivi des messageries Signal et Skred, qui
était arrivé en tête notre podium. Même Mark Zuckerberg l'appelle de ses vœux,
« dans les 10 à 20 années à venir, dans le monde que
nous voulons créer, nous voulons en finir avec les systèmes de prise de
décision que les gens ne comprennent pas ». « Nous voulons trouver un
équilibre entre davantage de vie privée et la portabilité des données, tout en
continuant à encourager l'innovation dans un contexte compétitif », expliquait
par ailleurs le créateur de Facebook au Point en mai 2019.
Inférences bayésiennes
Sur le fond, on comprend très bien que les géants d'Internet aient
besoin de données pour « nourrir » leur intelligence artificielle.
C'est ainsi que fonctionne le deep
learning pour devenir de plus en plus pertinent. Mais, il existe des
alternatives moins gourmandes en données, comme l'explique la chercheuse en
intelligence artificielle Laurence Devillers, qui planche notamment sur le Small
Data, les inférences bayésiennes, ou encore l'apprentissage non supervisé.
« Le deep learning
est une approche supervisée qui nécessite beaucoup de données annotées. Plus il
a de données, plus le système peaufine ses représentations cachées. Peut-on
éviter la nécessité d'annoter d'énormes quantités de données pour faire des
progrès dans l'intelligence artificielle aujourd'hui ? C'est une question
de recherche qu'il faut encourager », explique la professeure en
intelligence artificielle et affective
computing à Sorbonne Université, par ailleurs chercheuse au CNRS-LIMSI. À
suivre également, les travaux récents du Français Rand Hindi, qui, avec son entreprise
spécialisée en intelligence artificielle Snips, cherche à exploiter les
données en local, c'est-à-dire sans avoir besoin de les envoyer dans le cloud.
Dans tous les cas, les réseaux sociaux doivent mieux expliquer encore la façon
dont ils fonctionnent. C'est à ce prix qu'ils garderont ce qu'ils ont de plus
précieux, c'est-à-dire la confiance de leurs utilisateurs.
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On n'a plus qu'à
s'enterrer ou se mettre la tête sous le sable comme font les autruches quand
elles ont peur !
Beaucoup de nos
concitoyens aiment se montrer et raconter leur vie grand bien leur fasse, mais
ils ont ouvert la boite de pandore et maintenant ne peuvent plus la refermer !
Qu'ils ne viennent pas
se plaindre après, car le côté festif de ses outils au début a leurré au début
des quidams lambda curieux qui ne se sont plus méfiés ne voyant pas le coté
pervers que l'on peut utiliser à d'autres fins, que ce soit des états non
démocratiques ou totalitaires ou simplement des malfrats ou mafias de tous
poils !
Naturellement ça marche
dans les deux sens, les services d'ordres de police et de renseignements s'en
servent aussi pour enquêter et arrêter si possible certains actes et délits
dangereux, voire criminels, même terroristes !
Tout cela n'est que la
rançon d'un progrès mal maitrisé, car trop rapide !
Avec de multiples outils
comme Facebook qui a enrichit celui qui l'a exploité au point d’être
milliardaire, mais il n'y a pas que ce réseau dit social, il y en a moult
systèmes divers maintenant !
D'ailleurs les états
mêmes démocratiques s'en servent de toutes les façons pour s'espionner et réduire
la vie privée de chacun comme des peaux de chagrin qui diminue sans cesse !
Alors maintenant on
pousse de cris d’orfraies sur les atteintes à la liberté et au respect de la
vie privée, il est trop tard si on muselait les messageries ou diverses çà
aussi serait une censure inefficace et hypocrite de bienpensant habituel !
Il fallait savoir ce qu’on
voulait avant et même ça de par les pays du monde cela n’aurait pas été
équitable, car l’argent roi maitre de tout malgré une insécurité grandissante fait
tout faire aux hommes !
Internet ne l’oublions pas
a été créé à des fin militaires aux USA, mais le profit l’a accaparé !
Jdeclef 15/08/2019 14h26
LP