dimanche 11 août 2019

La peur n'évitant pas le danger (s'il y en a un) cet avertissement n'est pas le bienvenu et mérite plus d'explications de sa part !


Macron, les vacances de la peur ?

CHRONIQUE. « Vous devez partir en vacances la peur au ventre » : comment interpréter cette drôle d'injonction du chef de l'État à ses ministres  ?

Quelle drôle d'injonction que celle donnée par Emmanuel Macron à ses ministres juste avant qu'ils s'égayent pour trois semaines d'été ! « Vous devez partir en vacances la peur au ventre », leur a-t-il dit lors du dernier conseil des ministres. On se serait attendu de sa part à des vœux plus avenants, plus toniques et plus confiants. Mais non, la peur au ventre devait être leur compagne et ne pas les quitter. Drôle de management dont on ne voit pas d'emblée l'intérêt. Qu'a-t-il donc voulu dire ?
Certes qu'ils n'abandonnaient ni leurs dossiers ni leurs soucis en quittant leurs ministères. Qu'ils restaient ministres tout en vacances qu'ils soient. Que leur vigilance était de mise tant, aux yeux de Macron, la crise n'était pas derrière eux, mais présente, latente, menaçante et le pays toujours aussi écorché vif et éruptif. Les attaques répétées de permanences d'élus à propos du Ceta, ce traité de libre-échange avec le Canada, ne lui donnent pas tort qui contestent la démocratie représentative et lui en préfèrent une autre, punitive, elle, à l'encontre des députés qui auraient mal voté. De tout cela, les ministres doivent rester soucieux, ne pas se couper des colères du peuple, mais se mettre « à portée d'engueulades ».

Rentrée menaçante

Avec sa rude formule, le président pouvait encore penser à ce qui les attendait à la rentrée, laquelle s'annonce en effet délicate. La PMA sur le plan des mœurs, la grande réforme des retraites sur celui de la solidarité, sont deux gros morceaux de nature à soulever les oppositions au nom des valeurs ou des intérêts, deux redoutables carburants. Sans parler du tout-venant de l'action gouvernementale qui suffirait à hérisser de nombreux poils, fiscaux ou économiques.
D'accord, la politique est un sport dangereux et plus encore aujourd'hui où les règles du jeu démocratique sont volontiers bafouées. Mais, pour autant, pourquoi ce commandement de vivre la peur au ventre ?
Il est si étrange que l'on se demande s'il ne faut pas l'interpréter tout simplement au pied de la lettre. Prononcé au lendemain de la démission de François de Rugy pour une histoire de homard, elle voudrait dire qu'il ne faut pas prêter le flanc (le ventre) à la critique. Qu'il faut être obsédé à n'avoir aucune maladresse, indécence, désinvolture dans son comportement estival privé. Pas de soirées extravagantes, pas de riches amis trop voyants, pas de transports ostensiblement ruineux. Regardez les ennuis que valent à Anne Hidalgo son déplacement en Falcon privé sur une étape du Tour de France et un petit tour en hélicoptère quand elle est, à Paris, une si intransigeante écolo !
Lire aussi Michel Richard - Rugy, autopsie d'un homard
La peur au ventre, donc, pour ne pas alimenter la détestation qu'a commodément le peuple pour ses élites. Faut-il enfin voir dans la phrase présidentielle planer une certaine menace ? La peur au ventre serait, alors, celle d'être débarqué à la rentrée si l'on ne se montrait pas à la hauteur. Car le métier de ministre est ainsi : un CDD des plus précaires, des charges parmi les plus exigeantes et, désormais, un management par la peur. Merci Macron !
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Le président a hélas l'art d'employer des mots qu'il faut décoder pour en comprendre le sens exact, car pouvant être interprété de diverses façons !

C’est comme d’habitude, un beau parleur aux paroles et discours flous et alambiqués !

Car cela veut peut-être dire qu'il a une confiance limitée dans ses ministres qu'il a nommé et interchangeable sur sa seule volonté et par ses pseudo vacances ou ils n'ont plus le droit d'aller trop loin au diable vauvert ?!

Ou alors un manque de confiance dans son administration gouvernementale qu’il dirige avec le 1er ministre semble-t-il ?!

Ce n’est pas rassurant et s’il a des informations sérieuses sur des événements inquiétants nécessitant plus de surveillance ou protection et rigueur, il ferait bien de le dire, tout de suite, car s’il arrivait quelque chose de grave cela lui serait reproché de la part des français qui déjà son moyennement satisfait de la gestion du pays depuis au moins une année !

Quant aux ministres, ce ne sont que des politiciens de passage faisant de la politique politicienne du pouvoir en place, pas toujours au fait du poste qu’ils occupent, car n’en n’ayant pas une compétence avérée, seuls les cabinets et directeurs et leurs fonctionnaires sont là pour effectivement diriger la bonne marche de leur administration !

On en revient à se dire que dans cette V eme république, qu’elle dépend trop du pouvoir du président comme un pseudo monarque sans couronne qui s’il n’est pas au fait de sa charge est livré à lui-même ce qui donne une démocratie édulcorée comme on l’a bien vu lors des quinquennats précédents de nos 3 ex présidents passés !

Jdeclef 11/08/2019 10h52LP

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