jeudi 29 août 2019

On se plaint de notre système électoral et notre démocratie en France ?!


Colère au Royaume-Uni, après le coup de force de Boris Johnson

VIDÉO. Le Premier ministre britannique a suspendu le Parlement jusqu'au 14 octobre, soit deux semaines avant la date du Brexit. Plusieurs manifestations spontanées ont eu lieu.

La décision de Boris Johnson de suspendre le Parlement jusqu'au 14 octobre a déclenché une vague d'indignation au Royaume-Uni. La livre sterling a chuté de 0,6 % face à l'euro et au dollar après l'annonce de la suspension, qui a renforcé l'hypothèse d'un « no deal » pour le Brexit, faisant craindre des pénuries et le rétablissement de droits de douane. Sur le site officiel petition.parliament.uk, une pétition contre la décision, qualifiée par les opposants de « coup d'État », dépassait jeudi matin les 1,1 million de signatures. Au Royaume-Uni, toute pétition atteignant 100 000 signatures peut déclencher l'ouverture d'un débat parlementaire.
Des milliers de personnes ont manifesté mercredi soir à Londres, Manchester, Édimbourg et d'autres grandes villes. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le Parlement en scandant « Arrêtez le coup d'État » et en brandissant le drapeau européen, puis à Downing Street où est installé le Premier ministre. Si le Parlement britannique est habituellement suspendu en septembre en raison des congrès annuels des partis, l'extension de cette suspension jusqu'au 14 octobre a été qualifiée de « scandale constitutionnel » par le président de la Chambre basse, John Bercow.


Le choix de Boris Johnson a mis dans une colère noire l'acteur Hugh Grant, qui s'est fendu d'un tweet lapidaire. « Tu ne vas pas foutre en l'air l'avenir de mes enfants », a-t-il commencé, avant de poursuivre sur le même ton. « Tu ne vas pas détruire les libertés que mon grand-père a défendues en se battant au cours de deux guerres mondiales. Va te faire foutre, espèce de jouet de bain en caoutchouc surcoté. Le Royaume-Uni est révolté par toi et ton petit gang de branleurs. »

Corbyn répond à Trump

« C'est un scandale et une menace pour notre démocratie », a aussi réagi Jeremy Corbyn, le chef du Labour, principal parti d'opposition. Jeremy Corbyn a écrit à la reine pour lui demander un entretien, selon une source au sein du Labour. Il espère obtenir le soutien des députés pour déposer une motion de censure contre le gouvernement, mais devra désormais y parvenir avant la suspension le 9 septembre.
« Ça va être très compliqué pour Jeremy Corbyn [...] d'obtenir un vote de défiance [...] d'autant plus que Boris est exactement ce que le Royaume-Uni cherchait », s'est réjoui sur Twitter le président américain Donald Trump qui a, à plusieurs reprises, fait miroiter un accord de libre-échange ambitieux avec le Royaume-Uni après le Brexit. « Je pense que ce que le président américain veut dire, c'est que Boris Johnson est exactement ce que lui recherchait, un Premier ministre docile qui remettra les services publics britanniques aux mains des entreprises américaines », a rétorqué Jeremy Corbyn sur Twitter.

« Scandale constitutionnel »

Dans les rangs conservateurs modérés, la suspension a aussi été dénoncée. L'ex-ministre des Finances Philip Hammond, opposé à un « no deal », l'a qualifiée de « scandale constitutionnel ». La populaire cheffe du Parti conservateur écossais, Ruth Davidson, a démissionné jeudi. Favorable au maintien du Royaume-Uni dans l'UE, Ruth Davidson a évoqué « le conflit » qu'elle a « ressenti sur le Brexit » dans sa lettre de démission et exhorté Boris Johnson à trouver un terrain d'entente avec l'Union européenne. La quadragénaire à la personnalité joviale et charismatique avait su redonner un nouveau souffle au Parti conservateur en Écosse, qu'elle dirigeait depuis 2011. La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a de son côté accusé Boris Johnson de se conduire en « dictateur de pacotille ». Boris Johnson s'est défendu en affirmant sur la chaîne Sky News que le calendrier fixé « laissera amplement le temps aux députés de débattre de l'UE et du Brexit ».
Des recours en justice ont déjà été annoncés, par plus de 70 parlementaires écossais devant la plus haute instance civile d'Écossais d'un côté, et de l'autre par Gina Miller, une femme d'affaires et militante anti-Brexit, devant la justice anglaise. Pour le quotidien The Times, la suspension « pousse le Royaume-Uni au bord de la crise constitutionnelle », tandis que The Guardian prédisait un « clash parlementaire historique » alors que des députés hostiles au Brexit cherchent un moyen de contrer la décision du Premier ministre.

L'accord de la reine

Boris Johnson a demandé à la reine Elizabeth II, qui a accepté, de suspendre le Parlement après les débats du 9 septembre et jusqu'au 14 octobre. La session reprendra avec le traditionnel discours de la reine, dans lequel elle expose le programme du gouvernement. « Les semaines précédant le Conseil européen (17 et 18 octobre) sont vitales pour mes négociations avec l'UE », a-t-il souligné, ajoutant : « En montrant unité et détermination, nous avons une chance de décrocher un nouvel accord qui puisse être adopté par le Parlement. » La date du retour a été choisie le 14 octobre pour que le Parlement siège avant le Conseil européen et puisse, dans le cas d'un nouvel accord avec l'UE, adopter la loi nécessaire à sa ratification avant le 31 octobre, date à laquelle le Royaume-Uni doit quitter l'UE, selon un communiqué gouvernemental.


Les députés ont déjà rejeté trois fois l'accord de sortie de l'UE conclu avec le gouvernement précédent de Theresa May. Mais ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la forme que doit prendre le Brexit, voté en juin 2016 par 52 % des Britanniques. Londres et l'UE s'opposent en particulier sur le sort de la future frontière irlandaise, qui séparera le Royaume-Uni du marché unique européen.
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Mais là on voit que notre voisin britannique n'est semble-t-il pas mieux loti comme quoi dans nos pays libres et démocratiques rien n'est parfait !

Mais ce pays est dans une démocratie dite constitutionnelle mais y a-t-il une constitution comme en France non bien sûr puisqu'il faut demander à la reine dite sans pouvoir constitutionnel, la permission de suspendre les travaux du parlement et qu'elle accepte cette demande du 1er ministre chef du gouvernement !

Alors que l'on ne dise pas qu'elle ne se mêle pas de la politique de son pays, ceci étant, si les anglais n'acceptent pas cela sans rien dire, çà peut se comprendre !

Leur système de gouvernement du style pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué montre ses limites et explique les difficultés qu'ils ont pour décider de l'issue de ce « brexit »,car dans ce rejet de l'Union Européenne comme d'habitude, ils n'acceptent aucune concession et veulent « le beurre et l'argent du beurre » nostalgique de leur puissance, quand il avait encore leur ancien grand empire et aussi pourquoi Boris JONHNSON se tourne en vassal vers TRUMP qui ne demande que çà pour affaiblir l'U.E.!

Les anglais n'ont jamais été pro-européen, c'est l'Union Européenne qui voulait ce pays, dans leur communauté, ce qui était logique géographiquement et surtout économiquement, c'est pourquoi on leur avait accordé de nombreuses dérogations dont celle de conserver leur monnaie et leurs frontières en dehors de Schengen, mais leur caractère insulaire victorien a repris le dessus, ce qui est peut-être dommage pour eux !

Jdeclef 29/08/2019 15h34LP

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