L'invraisemblable
calvaire de trois touristes sud-américaines en transit en France
VIDÉO.
Deux Colombiennes et une Vénézuélienne qui ne faisaient que transiter par Roissy
ont été placées dans un centre de rétention à Rouen, selon France Bleu.
Toutes les trois sont contrôlées par la police aux frontières à l'aéroport de Roissy et placées brièvement en garde à vue avant d'être envoyées dans un centre de rétention près de Rouen. Selon leurs témoignages à France Bleu Seine-Maritime, elles ont pourtant toutes insisté sur le fait qu'elles n'avaient aucunement le projet de séjourner en France, elles devaient simplement passer par Paris afin de prendre leurs correspondances pour Madrid et Genève.
Pas assez d'argent, des
réservations invalides et des passeports confisqués
Liliana et Jennifer ont atterri à Roissy presque en même temps.
Dans les deux cas, la police aux frontières leur a demandé quelle somme
d'argent elles avaient sur elles, et si elles disposaient d'une réservation
d'hôtel en attendant de pouvoir prendre leur vol respectif pour Madrid. Auprès
de la station de radio, Jennifer explique qu'elle a répondu aux policiers
qu'elle n'avait que 36 euros sur elle et qu'elle n'avait pas réservé
d'hôtel, pensant pouvoir dormir à l'aéroport. C'est alors que les autorités lui
ont confisqué son passeport et l'ont placée en zone d'attente. C'est là qu'elle
a fait la rencontre de Liliana, dont l'histoire est similaire.Wilma est arrivée à Roissy quelques jours plus tard, en transit vers Genève pour voir son fils, hospitalisé. Problème : la police aux frontières lui notifie qu'elle non plus n'a pas assez d'argent sur elle et qu'elle ne dispose d'aucune attestation d'hébergement en Suisse. Wilma est donc à son tour envoyée en zone d'attente, puis, en compagnie de Jennifer et Liliana, elle est placée en garde à vue, pour une très courte période. Elles sont ensuite toutes les trois placées en rétention administrative, dans un centre près de Roissy sur décision de la préfecture de Seine-Saint-Denis. Leurs appareils photo et leurs téléphones portables leur sont confisqués et la preuve de leur voyage retour ne fait pas changer l'administration d'avis, précise France Bleu.
Traitées « comme des
criminelles »
Au bout de quelques jours, elles parviennent à rassembler les
documents demandés par l'administration française, mais leur situation ne
s'arrange pas. « Nous avons été traitées comme des criminelles »,
dénonce Wilma auprès de la station, tandis que Jennifer évoque l'impression
« qu'on [la] considérait comme une immigrante illégale ». Après avoir
été transférées dans un autre centre, près de Rouen, elles sont convoquées au
tribunal, le 11 août dernier. Le juge des libertés et de la détention
estime alors que rien ne justifiait le traitement qui leur a été infligé. Il
juge la rétention irrégulière et ordonne leur libération. Une décision qui ne
met pas fin au cauchemar puisque les trois femmes se retrouvent lâchées dans la
région rouennaise et doivent récupérer leur passeport et leurs bagages
restés... à la préfecture de Seine-Saint-Denis ! Il faudra l'aide d'une
passante puis d'une association pour qu'elles puissent être hébergées.Sur France Bleu Seine-Maritime, l'avocate commise d'office des trois touristes explique : « Juridiquement, quand des touristes sont en transit entre plusieurs pays de l'espace Schengen, il faut qu'ils justifient de plusieurs documents. Un passeport, des garanties financières, la justification d'un hébergement dans le pays de destination finale, etc. Elles ne justifiaient pas de tous les documents, mais le placement en zone d'attente permet de les récupérer et de tout justifier. » L'avocate dénonce la façon de procéder des autorités à Roissy et de la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Aujourd'hui, Wilma, Liliana et Jennifer sont toujours coincées en France, sous le coup d'une procédure d'éloignement, contre laquelle un recours a été déposé par leur avocate. « Je n'explique pas ce qu'il s'est passé. Je ne comprends pas. Ce que je sais, c'est qu'il y a eu abus dans la procédure. Le juge l'a confirmé », déclare-t-elle à France Bleu. Avant de préciser qu'il est possible que les trois touristes demandent des dommages et intérêts.
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Chez certains de nos
fonctionnaires zélés ou trop bornés !
Cela montre, ce que peut
faire les problèmes migratoires qui sont mal gérés et qui deviennent trop
nombreux, car qui n'avaient pas assez été pris en compte depuis trente ans !
Et qui maintenant dérape
de toutes parts de par la faute de nos gouvernements et dirigeants de tous
bords !
Alors certains bienpensants
diront que c'est à cause de ses guerres moyenne orientales et du terrorisme
islamique pour justifier ce manque de décisions et de solutions !
Sans compter les sans-papiers
qui passent à travers les mailles trop grandes de filets inefficaces à grosses
mailles que l'on ne peut refouler vers qui ou quels pays et en plus devoir gérer
le droit d’asile !?
L’immigration
irrégulière est une plaie de l'Europe entière, ceci étant, outre atlantique aux
USA pays de migrants pourtant, ils ne sont pas mieux lotis !
Jdeclef 19/08/2019 15h13 LP