Comment la
CGT ruine la France
VIDÉO. C'est
l'histoire d'un syndicat détrôné, en perte de vitesse, fermé au dialogue, mais
capable de bloquer un pays. Une histoire qui coûte cher aux Français.
Pour en finir
avec cette lutte des classes sans fin, cette course à l'achat de paix sociale,
certains demandent une mise à mort législative des trublions. Si les lois
travail ont limité le nombre d'élus du personnel - en regroupant dans une seule
et même instance les anciens comités d'entreprise et les CHSCT -, ce n'est pas
assez pour les partisans d'un dynamitage du dialogue social à la française.
Selon eux, il faudrait revoir les règles de la représentativité syndicale, qui
passent par des élections professionnelles - le poids national d'une
organisation est le résultat de scores locaux.
Problème de
légitimité. « Les syndicats sont les seuls à pouvoir se présenter au
premier tour, et les seuls à avoir le droit de négocier des accords. Cela crée
un décalage avec les gens, qui ne se précipitent pas aux urnes pour voter. À
mes yeux, il y a un vrai problème de légitimité », regrette le DRH d'un
équipementier automobile. Qui rêve de syndicats comme en ont nos voisins, où le
lien avec les salariés est plus fort. En Allemagne, où la cogestion est la
règle, syndicats et patronat préfèrent les débats constructifs aux
confrontations. « En Suède, les organisations syndicales sont très impliquées
dans la formation professionnelle tout au long de la vie et interviennent en cas
de licenciement. Mais, pour être aidé, il faut être adhérent du syndicat,
souligne Stéphane Carcillo, chef de la division emploi et revenus de l'OCDE. Au
Danemark, pour pouvoir bénéficier de l'intégralité de l'assurance-chômage, il
faut être adhérent d'un des syndicats qui cogèrent la mise en œuvre du système
d'indemnisation. Dans ces deux pays, les syndicats cherchent le compromis avec
l'employeur plus que la confrontation parce qu'ils sont parties prenantes de
l'emploi et des conditions de travail. La qualité des relations sociales y est
meilleure que chez nous. »
Dans son
dernier baromètre sur l'attractivité de la France, paru en juin 2019, le
cabinet EY a posé à plus de 200 investisseurs la question suivante : « Quelles
sont les réformes qui pourraient jouer en faveur de l'attractivité en France ?
» Ils étaient un tiers à considérer la réforme du dialogue social comme une
priorité. La question n'a pas été adressée à Martinez, qui n'est ni
investisseur ni étranger, mais sa réponse ne fait aucun doute : « On ne lâche
rien », « Retrait du projet »
Les témoignages de trois cadres
dirigeants
Un patron de
PME :
« Une fois élu délégué CGT, l’un de mes collaborateurs est
devenu toxique, dictatorial »
« Je suis à la tête d’une PME installée en Seine-Saint-Denis.
Un jour, un membre de la CGT, que je ne connaissais pas, s’est présenté dans le
cadre de l’organisation d’élections professionnelles internes. Il était très
sympa, il a demandé à se balader dans la boîte, ce que j’ai accepté. Il a remis
à chacun d’entre nous un tract, qui ressemblait à un QCM. L’une des questions
était, je crois : “Savez-vous que lorsque la CGT est représentée dans une
entreprise les salaires augmentent ?” L’un de mes collaborateurs est
“tombé sous le charme” et s’est présenté aux élections sous l’étiquette CGT. Il
a gagné. Il est devenu insupportable, toxique, dictatorial. Il envoyait des
e-mails pour tout et pour un rien, exigeait des réponses dans un délai précis.
Le gérer me prenait environ un jour et demi par mois. Dès qu’il voyait des
ouvriers faire des heures, il leur disait d’arrêter, qu’il pourrait leur
négocier des meilleures conditions seulement s’ils suivaient ses consignes. Il
envoyait aussi des SMS à 3 heures pour convaincre ses collègues de le
rejoindre dans sa lutte. Persuadé qu’il y avait du harcèlement dans la boîte,
il a exigé un rapport, qui a conclu le contraire. Au final, sans que je ne
demande rien, une pétition a été lancée contre lui. J’ai pu le licencier car le
médecin du travail l’a jugé inapte. Il m’a attaqué au conseil des prud’hommes.
Depuis, j’ai réorganisé des élections, et, malheureusement, personne ne s’est
plus présenté. »
Un cadre dirigeant dans la
pétrochimie :
« La CGT peut bloquer une raffinerie avec seulement dix grévistes »
« Dans mon entreprise, quand on souhaite augmenter la
capacité de production, on exclut la France. La CGT peut bloquer une raffinerie
avec seulement dix grévistes dans les salles de contrôle. En général, il faut
de cinq à quinze personnes par salle pour que l’usine tourne. La CGT s’organise
pour assurer la présence minimale requise au sein des salles. Ce qui veut dire
que, parfois, vingt personnes se déclarent en grève mais seulement la moitié la
font vraiment, l’autre moitié se réquisitionnant elle-même et étant donc payée.
Dès qu’un mouvement est lancé, nous devons nous empresser de le régler sous
trois jours pour éviter l’“arrêt à froid” de l’usine. Ce serait très coûteux
pour la faire redémarrer. Un jour de grève, dans certains cas, peut coûter
1 million d’euros, car cela bloque la production. Je n’ai jamais compris
pourquoi les gars de la CGT de nos secteurs participaient aux mouvements contre
les réformes de la retraite. Dans les entreprises de la chimie et du pétrole,
il existe des dispositifs de préretraite qui ne dépendent pas de la loi, mais
d’accords de branche ou d’entreprises. Selon les groupes, les salariés postés
peuvent partir entre deux et cinq ans plus tôt, et toucher entre 70 et
90 % de leur dernier salaire en attendant le versement de leur
retraite. »
Un DRH dans
l’automobile :
« Zéro force de proposition »
« Lors de mon premier jour sur le terrain, je devais
recruter, en Franche-Comté, plus de 300 personnes pour une nouvelle usine.
La CGT a envoyé 200 mecs d’une entreprise voisine pour bloquer le
site ! J’avais eu le tort de m’opposer à un élu de la CGT dans un autre
établissement. J’ai appris à les connaître, j’ai même organisé des grèves avec
eux, pour détendre l’atmosphère dans le cadre de plans sociaux. Je m’engageais
même à verser une prime de bonne fin de conflit pour compenser les pertes
salariales des grévistes. Aujourd’hui, je ne pourrais plus le faire. La
nouvelle génération de cégétistes est moins bien équipée intellectuellement que
la précédente. Lors des réunions, ils écoutent la CFE-CGC et s’emparent de ses
propositions en jouant la surenchère. Ils ont zéro force de proposition. Mais
mon vrai problème, c’est que je dois négocier avec des personnes qui obtiennent
des scores faibles aux élections, ramenés à la population totale de mon
entreprise, et ils manquent de légitimité auprès des autres salariés.
L’entreprise pour laquelle je travaille est étrangère, et la France, vue du
siège social, est le pire des pays. C’est parce qu’il y a le crédit d’impôt
recherche qu’elle reste encore ici. »
La CGT dans l’Histoire
1895
Création de la CGT, d’abord autour des cheminots et des métiers du
livre. Alliance des fédérations liées à un métier (tendance réformiste) et des
Bourses du travail, plus radicales. Celles-ci imposent un syndicalisme
révolutionnaire.
1906
Adoption de la charte d’Amiens. Parmi les motions, le recours à la
grève générale et à l’autonomie syndicale. Ce dernier principe est
radical : pas de lien avec les partis politiques et une reconstruction de
la société à partir du syndicat.
1920
Première grande grève générale déclenchée par la CGT. Mal
organisée et durement réprimée, elle échoue. La CGT éclate entre unitaires
(CGTU), favorables à la révolution russe, proches du tout nouveau PCF, et
confédérés, plus réformistes.
1936
Après la réunification des deux branches, les grèves sont un
triomphe, même si les occupations d’usines, initiées par les ouvriers de
l’automobile, partent de la base, impatiente. Lors des accords de Matignon, la
CGT est le seul syndicat à négocier face au gouvernement du Front populaire. La
reconnaissance de droits syndicaux, l’obtention de délégués d’usine font
exploser ses effectifs : plus de 4 millions de membres, la plupart
contrôlés par le PC. Nationalisation de la SNCF en 1937.
1944
La CGT, divisée après 1940, se réunifie et participe à la célèbre
charte du Conseil national de la Résistance. De Gaulle a voulu qu’elle
figure parmi les signataires ; elle exige deux représentants, elle n’en
obtient qu’un.
1947
Après l’échec des grèves lancées par les mineurs et une féroce
répression, la CGT connaît sa plus grave scission. Le syndicat FO est créé. La
CGT est accusée par le PCF, qui ne voulait pas prendre le pouvoir, d’avoir
usurpé un rôle politique.
1953
Le gouvernement Laniel veut repousser l’âge du départ à la retraite
à 67 ans. Au mois d’août, 4 millions de grévistes paralysent la France.
Mais le mouvement est parti des PTT, majoritairement FO. La CGT suit. Le
gouvernement recule.
Depuis 1968
La CGT, aux mains du PCF, n’a rien compris aux manifs des
étudiants bourgeois. Elle prend le train en marche, structurant les grèves.
Sous la houlette de Georges Séguy, elle facilite la sortie de crise. Elle est à
la base des accords de Grenelle.
Depuis la mobilisation contre le plan Juppé en 1995, la CGT
n’a cessé de combattre les projets de réforme des retraites. Tous les sept ou
huit ans (2003, 2010, 2019), on refait le match. En 2018, elle est
détrônée de sa place de premier syndicat de France par la CFDT.
La facture d’une grève
SNCF :
20 millions d’euros par
jour
RATP :
3 millions d’euros par
jour
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Comme d'autres partis d’extrême gauches
connus !
Mais ce syndicat ne fait que de la
politique politicienne à chaque grève importante quand il le peut, en bloquant
au maximum le pays avec un seul but renverser le gouvernement en place, alors
quoi de mieux que les transports publics (SNCF RATP ou autres) en semant le
désordre et prenant en otage les utilisateurs quotidiens de ceux-ci !
Surtout dans un pays libre comme le nôtre
ou les services minimums n’existe pas une tare de plus à traîner pour palier à
ces inconvénients et en ce qui concerne les pertes financières et de
compétitivité pour notre commerce intérieur et international ils s'en fichent
totalement, il faut dire qu'ils choisissent des leaders bornés qu'ils paient
grassement !
Car le droit de grève est un droit
pour protester ou être en désaccord mais en abuser n'est pas raisonnable
surtout après des discutions styles palabres sans fin stériles !
Le pays n'étant déjà pas en situation
économique florissante à cause de ses mouvements sociaux les français en paieront
indirectement les conséquences, pas la CGT et ses leaders !
Jdeclef 16/01/2020 14h24LP
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