« Paris 100 %
vélo » : la promesse d'Anne Hidalgo est-elle tenable ?
La maire
sortante lance sa campagne sur les chapeaux de roue et promet une ville où le
vélo serait roi. La route s'annonce longue.
Alors qu'Anne Hidalgo a officialisé sa candidature samedi
11 janvier dans une interview au Parisien, la maire sortante enchaîne les
prises de parole et les propositions. Après l'aménagement de la porte de
la Chapelle, celle qui a fait de l'écologie son mantra propose une ville 100 %
vélo grâce à de nouvelles pistes cyclables. « L'idée n'est pas que tout le
monde se mette au cyclisme, mais de faire en sorte que la circulation à vélo
soit agréable et sans danger, explique Emmanuel Grégoire, directeur de campagne
de la candidate, qui est aussi son premier adjoint. Il existe encore à Paris
des endroits où l'espace public n'est pas adapté à la pratique du vélo. Les aménagements
datent de l'époque où la voiture était la solution de mobilité
privilégiée. »Ces gens de droite convertis au vélo… et à Hidalgo
Certains annoncent qu'en tout, 60 hectares de places de stationnement seraient transformés en pistes cyclables pour attendre l'objectif 100 % vélo. Ce qui reviendrait à supprimer 60 000 places en surface. Le premier adjoint précise cependant que « la baisse des places de stationnement en voirie va continuer, mais elle n'a pas pour unique vocation la création de pistes cyclables. Cela permettra entre autres choses de créer des espaces verts. »
« Une chose est sûre : nous n'en sommes pas encore
là »
Quoi qu'il en soit, selon une étude réalisée et publiée par
l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) en mai 2019, dans la capitale, le
nombre de places disponibles sur la voirie et dans les parkings s'élève à
621 600 quand le parc de voitures des ménages représente 462 700 véhicules.
Près de 150 000 places – soit l'équivalent de 96 hectares (à peu
près 96 terrains de rugby) – seraient disponibles, dont 83 500
places en surface. Supprimer 60 000 places de stationnement serait donc
réalisable… Mais cela suffirait-il à faire de Paris une ville 100 %
vélo ? Pour Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette (MDB), les
deux grandes associations de cyclistes parisiens, cela constituerait un bon
début. Mais nécessiterait d'autres mesures d'accompagnement.Anne Hidalgo : « Il reste beaucoup à faire à Paris »
« Une ville 100 % vélo, c'est une cité qui permet à tous les habitants – quel que soit leur âge – de choisir le vélo pour leurs déplacements quotidiens, c'est-à-dire pour aller au travail, faire ses courses, rouler avec ses enfants, ou encore pour se balader », répondent en chœur Jean-Sébastien Catier, le porte-parole de Paris en selle, et Alexis Frémeaux, le président de MDB. Une chose est sûre : nous n'en sommes pas encore là. « Aujourd'hui, aucun parent n'a envie de laisser son enfant aller seul à vélo à l'école », souligne Alexis Frémeaux.
Un coût de 250 millions d'euros ?
Concrètement, pour ces deux associations, un Paris 100 % vélo
implique la création d'un réseau vélopolitain. Comme le métro, ce nouveau
maillage serait composé de grands axes larges et continus réservés au vélo,
pour permettre aux cyclistes de se déplacer rapidement d'un point à l'autre de
la capitale. « Cela représente 170 kilomètres de pistes
cyclables ininterrompues et protégées. Environ 15 % de ce réseau a déjà
été aménagé », précise Jean-Sébastien Catier. Le coût ? Les deux
associations l'ont évalué à « 250 millions d'euros, soit l'équivalent
du budget pour construire 7 kilomètres de tramway
ou 2 kilomètres de métro ».Pour Emmanuel Grégoire, le Vélopolitain, qui reprend le plan vélo lancé par la mairie de Paris en 2015, est une très bonne idée. « Ce projet, qui consiste à doubler les lignes de métro par un réseau de surface vélo, est un outil pédagogique intéressant. Il a aussi le mérite de s'étendre à l'échelle de la métropole », explique le premier adjoint.
Mais une ville cyclable ne rime pas uniquement avec de grandes voies dédiées aux bicyclettes. « Les Parisiens et Parisiennes ont besoin de petites rues cyclables pour pédaler jusqu'à l'école de leurs enfants, se rendre à leur bureau, faire leurs courses ou se promener. Pour cela, il faut apaiser les quartiers résidentiels en y réduisant le trafic automobile. Cela exige de modifier le plan de circulation de la ville pour éviter que les automobilistes utilisent les petites rues résidentielles comme raccourcis », explique Jean-Sébastien Catier.
Augmenter la sécurité
L'idée n'est pas de bannir la voiture, mais de libérer les
quartiers du trafic de transit. « C'est un travail que la ville a déjà
engagé à l'occasion de travaux et de réaménagement et c'est au cœur de la
future programmation de la piétonnisation du centre de Paris annoncée par Anne
Hidalgo », souligne Emmanuel Grégoire.Mais les cyclistes le savent bien : une ville 100 % vélo, ce sont aussi des stationnements faciles et sécurisés pour tous et partout. Cela n'est pas encore le cas, tant s'en faut : attacher son vélo relève parfois de la mission impossible. « Nous avons augmenté le nombre d'arceaux et lancé une expérimentation de véloboxes, un abri sécurisé pour ranger son vélo, mais nous constatons que cela n'est pas encore suffisant, dit le premier adjoint. Reste que cette insuffisance n'est pas de notre seule responsabilité. Certains de nos partenaires comme la SNCF vont devoir aller beaucoup plus loin dans ce domaine : il n'y a pas assez de stationnements vélo dans les gares parisiennes. Il faut en créer infiniment plus. »
Une question de volonté politique
De leur côté, les associations de cyclistes militent pour que tous
les établissements accueillant du public (écoles, collèges, lycées, équipements
sportifs, mairie et tribunal…) proposent en leur sein des lieux pour ranger les
bicyclettes. Enfin, elles insistent sur le fait que Paris deviendra la capitale
du vélo à l'instar de Copenhague – ville dans laquelle les guides touristiques
précisent qu'il y a plus de vélos que d'habitants – si la capitale ne considère
plus le vélo comme une variable d'ajustement. « Pour cela, il faut
développer davantage le service Vélib et apprendre à circuler à vélo dès le
plus jeune âge, et cela à l'école », préconise Jean-Sébastien Catier.Qu'est-ce qui fait pédaler Copenhague ?
Reste qu'aujourd'hui Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette (MDB), qui ont mis en place un observatoire du plan vélo, sont optimistes. Les deux associations constatent un vrai tournant dans la place du vélo à Paris, notamment du fait de la réalisation de pistes cyclables protégées comme celle de la rue de Rivoli. « Aujourd'hui, le vélo a conquis sa place dans les modes de déplacement parisiens et cela se voit », confirme Alexis Frémeaux. Avant d'ajouter : « Dommage que le plan vélo ait eu du retard à l'allumage, les aménagements auraient pu être plus nombreux et les travaux mieux phasés donc moins décriés. » Résultat : pour les défenseurs du vélo, faire de Paris une ville 100 % vélo est tout à fait envisageable à l'horizon 2026. « Dans ce domaine, tout est une question de volonté politique. Et la bonne nouvelle est qu'aucun candidat ne sert un discours anti-vélo », se réjouit Alexis Frémeaux.
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Il faudrait réguler drastiquement la
circulation des automobiles aux portes de PARIS pour éviter engorgement et
embouteillage et aussi les camions qui livrent de multiples marchandises, sans
oublier les scooters, motos et tout engins motorisés, tout en laissant les
véhicules prioritaires, police, pompiers, ambulances et renforcer les
transports en commun moins polluant par des bus à gaz ou des Cies de taxis
électriques etc.!
Ou remettre des tramways ou trolley
bus dans les grandes avenues (que l’on avait supprimé dans la fin des année
50 pour privilégier la voiture) car maintenant il faut diminuer les flux en
augmentation dans les transports en communs souterrains saturés car une
majorité d’habitants va quotidiennement travailler à PARIS intra-muros venant
des départements de la petite couronne parisienne et plus loin !
Pour les vélos, il faudrait des
pistes cyclables vraiment protégées pour garantir la sécurité aux cyclistes qui
risquent leurs vies dans des accidents au contact des véhicules motorisés!
En laissant aussi un espace correct
sur les trottoirs aux piétons qu'on a tendance à oublier qui eux risque aussi
les utilisateurs de rollers, trottinettes, planche à roulette qui passent
partout !
Et puis simplement savoir que la
ville de PARIS est ancienne par son histoire architecturale et possède de
petites rues non aménageables, car on ne peut les élargir même en réduisant les
trottoirs à très peu de largeur pour les piétons !
Donc pour résumer, que A.HIDALGO ne rêve
pas en promettant ce qu’elle ne pourra tenir en 6 ans de mandature comme maire,
on a vu de quoi elle a été capable, c’est loin d’être probant plutôt médiocre, désolé
de le dire...
Jdeclef 17/01/2020 16h15
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