La leçon
faite à Édouard Philippe
CHRONIQUE.
Le Conseil d'État vient d'infliger un camouflet inhabituel à deux de ses
membres : le Premier ministre et son directeur de cabinet et indirectement
au président !
Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Si l'avis du Conseil
d'État concernant les deux projets de loi sur les retraites devait être traduit
en langage familier, il s'exprimerait en ces termes. « La volonté du
gouvernement de disposer de son avis dans un délai de trois semaines ne l'a pas
mis à même de mener sa mission avec la sérénité et les délais de réflexion
nécessaires pour garantir au mieux la sécurité juridique de l'examen auquel il
a procédé », peut-on lire en page 2 de ce document. Les hauts
magistrats du Palais-Royal ne s'arrêtent pas en si bon chemin :
« Cette situation est d'autant plus regrettable, poursuivent-ils, que les
projets de loi procèdent à une réforme du système de retraite inédite
depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un
système social qui constitue l'une des composantes majeures du contrat
social. »
Réforme des retraites : pourquoi le Conseil d'État critique
le texte
Ils s'affligent aussi de la qualité médiocre de la copie que leur
a rendue Matignon, pourtant amendée à de nombreuses reprises. Les
« projections financières » sont jugées « lacunaires » sur
de nombreux points, et non des moindres : « l'impact de l'âge moyen
plus avancé de départ à la retraite [...], le taux d'emploi des séniors, les
dépenses d'assurance-chômage et celles liées aux minima
sociaux… » Pas tout à fait un détail.
L'avis du Conseil d'État fait le bonheur de l'opposition
Petits meurtres entre collègues
Pour faire bonne mesure, les examinateurs appelés à juger le
travail de l'élève Édouard Philippe ne sont pas tendres non plus en ce qui
concerne le recours à 29 ordonnances. Le Conseil d'État souligne que le
fait, pour le législateur, de s'en remettre à des ordonnances pour la
définition d'éléments structurants du nouveau système de retraite fait perdre
« la visibilité d'ensemble » qui est nécessaire à l'appréciation des
conséquences de la réforme et, partant, de sa constitutionnalité et de sa
conventionnalité ».
Pour une réforme sur laquelle l'exécutif a affirmé avoir consacré
deux ans au dialogue et à la réflexion, ces reproches sont pour le moins
décevants. Toutefois, le plus piquant n'est pas là, mais dans le caractère
quasiment familial de cette admonestation. Les conseillers d'État visent en
effet le Premier ministre et son directeur de cabinet, tous deux honorables
membres du… Conseil d'État.
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Mais ces Messieurs eux-mêmes
préfèrent les donner qu'en recevoir, là, est le problème car ces bien-pensants
bobo qui nous gouvernent croient tout savoir, mais ne comprennent pas les
français !
Et notre faux monarque président
avec son égo, défaut inhérent à tous nos présidents passés avec ses pouvoirs
trop importants que lui donne la V eme république dite démocratique faite pour
eux en abusent, ce qui ne permet pas au peuple de s’opposer à leurs décisions
efficacement !
Car le parlement est composé de
députés élus bien sûr par le peuple qui a fait confiance au président de la république
qu’ils ont élu par défaut, mais inféodé mécaniquement au pouvoir en place !
Ce système politique et électoral de
notre république qui ne répond plus à ce que veulent les français remplis
parfaitement son rôle pour les politiciens qui profitent de tous bords des français
si malléables, sauf que là, ils ont commencé à se révolter plus sérieusement
que d’habitude depuis des mois en y associant des violences qui comme d’habitude
désorganise la marche du pays !
Il faudra néanmoins qu’ils attendent
2022 pour changer cela, mieux que d’habitude si possible, mais il ne faut pas rêver !?
Jdeclef 27/01/2020 10h46
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