samedi 11 janvier 2020

Le 1er ministre est au bout du rouleau, au bas du mur, tant il a du mal à sortir ces ultimes propositions qu’il repousse jours après jours (et si ce sera les dernières..?!)


Retraites : Édouard Philippe fera des « propositions concrètes » samedi

VIDÉO. Le Premier ministre indique avoir « bien avancé » avec les partenaires sociaux, et que la base d'un « compromis » pourrait être trouvée.

Après cinq semaines de grève, le mouvement social va-t-il arriver à sa fin ? Dans la soirée de vendredi, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé qu'il fera samedi des « propositions concrètes » par écrit qui pourraient former la base d'un « compromis » avec les partenaires sociaux, en indiquant qu'il avait « bien avancé » avec eux sur la réforme des retraites. « Je veux redire la détermination du gouvernement à présenter ce projet de système universel de retraite le 24 janvier en conseil des ministres et de le soumettre à l'examen en séance publique à l'Assemblée nationale à compter du 17 février » pour qu'il puisse être adopté avant l'été, a ajouté le chef du gouvernement, en précisant également qu'il verrait vendredi soir le président Emmanuel Macron.
Vendredi, syndicats et organisations patronales avaient rendez-vous avec le Premier ministre à Matignon pour évoquer l'équilibre financier du système, reprenant ainsi l'idée de la CFDT d'une « conférence de financement ». Dans la nuit de jeudi à vendredi, le gouvernement a également communiqué deux versions du projet de loi de la réforme des retraites. À l'issue d'une bilatérale sur une « conférence de financement » du système des retraites, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a dit avoir « senti une volonté d'ouverture dans la parole » du Premier ministre sur l'âge pivot, « une mesure aveugle qui n'avait pas lieu d'être dans le projet de loi » réformant le système des retraites, selon lui. « Je dirais, comme je l'ai dit depuis maintenant quelques jours, tout ça se mesure in fine aux actes », a-t-il ajouté.
Ce que prévoit le projet de loi sur les retraites
« On a demandé au Premier ministre de retirer l'âge pivot […], je crois qu'il a compris », a commenté pour sa part Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa, après 40 minutes d'entretien avec Édouard Philippe. « J'attends que, dans les prochaines heures, il y ait cette annonce », a-t-il insisté. « Si dans les heures qui viennent, l'âge pivot est retiré, je pense qu'on pourra trouver les conditions permettant un compromis », a-t-il poursuivi.
L'instauration d'un âge pivot à 64 ans, assorti d'un système de bonus-malus, cristallise les tensions entre l'exécutif et les syndicats réformistes, dont la CFDT et l'Unsa. Ces derniers, s'ils sont favorables au principe d'un nouveau système de retraite universel par points, font de cette mesure une « ligne rouge ». Selon un document remis vendredi aux partenaires sociaux à Matignon dans le cadre des bilatérales sur la conférence de financement, dont l'Agence France-Presse a obtenu une copie, la mise en place de l'âge pivot à 64 ans permettrait de faire trois milliards d'euros d'économies dès 2022 et 12 milliards en 2027.
Macron s'est-il dégonflé ?

Augmenter les cotisations ?

« Si on disait non [à un âge pivot], il n'y aurait qu'une seule solution : refiler la patate chaude aux générations montantes en augmentant les cotisations », a toutefois nuancé François Asselin, président de la CPME. De son côté, le gouvernement « est prêt à faire évoluer le texte », a redit vendredi la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne sur France Info. « On n'a jamais été aussi proches d'un compromis », a estimé sur RFI le secrétaire d'État Adrien Taquet, martelant que « la question du financement doit être réglée ».
Du côté de la CGT, Philippe Martinez a déclaré qu'il était pour le principe d'une conférence de financement. Mais, « nous avons rappelé notre désaccord avec le projet de réforme », a-t-il redit sur le perron de l'hôtel de Matignon. Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière, a affirmé que la « détermination » de son syndicat à réclamer le retrait du projet de réforme des retraites restait « intacte ». « Plus nous avançons, plus nous regardons et plus nous allons regarder ce projet de loi et plus nous serons convaincus que nous avons raison de nous opposer au projet de régime unique par points », a-t-il dit.
Grogne des avocats : « Nous entrons dans une grève dure »
Les deux textes du projet de loi gravent dans le marbre de la loi une règle « obligeant » à prévoir l'équilibre financier du futur système « universel » de retraite par points, mais aussi l'« âge d'équilibre ». Cet âge pivot sera instauré dès 2022, à moins d'une « délibération » différente avant septembre 2021 entre partenaires sociaux siégeant au sein de la future caisse nationale de retraite universelle, qui sera créée le 1er décembre 2020. L'État s'engage aussi, comme l'avait promis le gouvernement, à revaloriser les traitements des enseignants et des chercheurs, que la réforme des retraites pourrait pénaliser.

10,2 % de grévistes à la SNCF

Jeudi a eu lieu la quatrième journée de mobilisation. Les manifestations ont rassemblé jeudi 452 000 personnes dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, dont 56 000 dans la capitale. Une mobilisation supérieure à celle du 10 décembre, mais en deçà de celles du 17 et surtout du 5 décembre, au premier jour du mouvement, d'après les autorités.
Mais l'intersyndicale a peiné jeudi soir à donner une suite à son mouvement. Après plus de quatre heures de réunion, elle a exprimé le souhait de faire de mardi 14 janvier une « journée de grève et de convergence interprofessionnelle », et annoncé des « initiatives déclinées sous toutes les formes » mercredi 15 et jeudi 16, en espérant des « manifestations massives » auparavant, samedi 11.
Un mois de pass Navigo « intégralement remboursé »
Vendredi matin, le taux de grévistes mesuré à la SNCF s'est maintenu au-dessus des 10 % (10,2 %), avec près d'un conducteur sur deux (47,3 %) concerné. Parmi les autres personnels indispensables à la circulation des trains, 36,3 % des contrôleurs et 24,3 % des aiguilleurs étaient en grève, d'après ce décompte.
Plusieurs professions se sont également mobilisées vendredi, notamment à travers des blocages de raffineries et de dépôts pétroliers. Le trafic ferroviaire est encore une fois perturbé vendredi, au 37e jour de la plus longue grève de l'histoire de la SNCF. 60 % de TER et 80 % de TGV circulent comme annoncé, et en région parisienne un RER A et B sur deux en moyenne étaient sur les rails. Du côté des Transilien, environ trois trains sur cinq sont en circulation.
À Marseille, le trafic des trains était totalement interrompu en gare Saint-Charles, où une centaine de manifestants grévistes était descendue sur les voies. À Nantes, trois dépôts de bus et tramways étaient bloqués, perturbant significativement le réseau. À la RATP, le service de métro était également très perturbé, la plupart des lignes étant ouvertes partiellement ou seulement aux heures de pointe.
La zone industrialo-portuaire du Havre, qui regroupe 1 200 entreprises dont des sites classés Seveso et représente 30 000 emplois, a également été bloquée par des manifestants opposés à la réforme des retraites. Selon la CGT, le blocage est tenu par 3 000 à 4 000 manifestants. Un blocus similaire le 12 décembre avait mobilisé 5 000 à 6 000 manifestants, avait à l'époque dénombré ce même syndicat.

Les avocats mobilisés

Plusieurs centaines d'avocats ont également manifesté vendredi contre la réforme des retraites au palais de justice de Paris. Ils ont appelé à la démission de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, qui se trouvait à quelques dizaines de mètres d'eux. Le nouveau bâtonnier de Paris Olivier Cousi a pris la parole en haut des marches de la salle des pas perdus, en déclarant que « cette réforme va tuer nos cabinets », a-t-il déclaré. Les avocats ont ensuite jeté leur robe noire, en tas, reprenant le geste de leurs confrères de Caen mercredi devant la garde des Sceaux.
Réforme de la justice : pourquoi il ne faut pas décourager l'appel
À l'appel du Conseil national des barreaux, qui représente les 70 000 avocats français, les avocats ont durci depuis lundi leur mouvement de protestation contre la réforme, redoutant la remise en cause de leur régime autonome. Ce régime s'appuie sur une caisse qui s'autofinance, insiste le CNB. La profession craint « un doublement des cotisations et la baisse des pensions ».
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Car il s’est mis tout seul dans la difficulté avec son âge pivot à 64 ans !

Les français en ont ras le bol de ces tergiversations qu’ils subissent à contre cœur, car ils voient bien que le gouvernement et E.MACRON se fichent d’eux en jouant au pourrissement de la situation !

Mais semble-t-il que ce soit tous les syndicats ou les grévistes avec l’appui des français lambda qui tiennent encore et se sont habitué à cette galère surtout en IDF avec les transports publics, ils sont capables d’aller encore plus loin, ils l’ont montré lors des toutes dernières manifestations, car ils étaient encore nombreux !

E.MACRON devrait sonner la fin de cet épisode trop long, avant qu’il ne soit trop tard cela monterait qu’il a commencé à comprendre les français, car il a voulu être chef de l’état et donc de tous les français, alors qu’il le prouve en ne se comportant pas comme un faux monarque absolu sans couronne de l’ancien régime en n’en n’oubliant pas sur le bord du chemin difficile, autrement qu’en parole, car çà nos concitoyens y sont trop leurrés depuis des décennies  !

Jdeclef 11/01/2020 13h24

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