lundi 11 janvier 2021

Avec un état noyé dans ces administrations kafkaïennes, on a ce que l'on mérite !

 

Michel Richard – Vaccins, l'humiliation faite à Macron

CHRONIQUE. La France raillée, mais la France requinquée ? Le pouvoir change de stratégie vaccinale, mais garde sa bureaucratie et ses opposants rituels.

La preuve est faite que les meilleures stratégies peuvent faire un flop gigantesque ou un pschitt retentissant, comme on voudra. Car, oui, la France avait une stratégie vaccinale gambergée, concertée, annoncée. Pour simplifier, elle reposait sur la priorité donnée aux résidents des Ehpad, cible privilégiée du Covid (un tiers des décès en Ehpad) et sur la gestion des peurs françaises. La défiance vis-à-vis des vaccins, chez le personnel soignant comme dans la population, culmine en France, et plus encore vis-à-vis des anti-Covid, car ces vaccins sont jugés trop vite fabriqués pour être honnêtes, et trop vite injectés pour que leurs effets indésirables aient pu être détectés.

La Haute Autorité de santé (HAS) élabore donc un timing tout de prudence et de précaution. Consultation de prévaccination, délai de réflexion, traçabilité du consentement, dispositif de signalement des effets secondaires… Il n'aurait plus manqué qu'on soupçonne une quelconque désinvolture au moment de piquer une personne âgée, fragile et pas toujours au mieux de sa lucidité. Encore moins qu'on en fasse un cobaye sans le dire !

Luc de Barochez – Le vaccin, passeport pour la liberté ?

Le plan de la HAS, avant d'être présenté au Parlement, est soumis à consultation publique, du 9 au 30 novembre, auprès des principaux acteurs de santé publique, associations de patients, sociétés savantes, collèges et ordres professionnels, syndicats… 86 contributions, 64 pages serrées à lire sur le site de la HAS. Bien entendu, ce luxe de précautions a un prix : peu de vaccinations sont à attendre avant la mi-janvier. Tout le monde le sait. Sans s'insurger, pour l'essentiel.

L'honneur national est en jeu !

Sauf que des pays voisins, moins regardants, vaccinent, eux, à tour de bras, affichant des records journaliers qui font rougir la France de son score misérable. C'en est risible et pathétique. L'honneur national est en jeu. Il ne sera pas dit que nous nous laisserons ainsi humilier.

Changement de cap. Le président tempête, la prudence n'est pas la lenteur, l'accélération n'est pas la précipitation. Mobilisation générale et haro sur une stratégie dont on avait pu croire que c'était la sienne, dûment avalisée en comité de défense sanitaire.

Gernelle – Vaccination : la malédiction de « l'absolutisme inefficace »

Dans le même temps, les blouses blanches habituées des plateaux changent aussi de ton. Tel ce ponte de l'AP-HP qui hier encore tordait le nez devant les premières vaccinations britanniques, s'inquiétant du moindre bouton d'allergie et recommandant la plus grande circonspection. Le voilà qui se porte soudain au premier rang des critiques d'une vaccination peureuse et la veut large et rapide. Il y a scandale d'État à rester petit bras. Pas lui, pas ça ! L'homme est implacable. Du reste, c'est à qui sera le pire procureur de la déchéance nationale. Les politiques en rajoutent.

La bureaucratie française, il est vrai, a montré le meilleur d'elle-même pour alimenter son procès. Tout à son souci d'acceptabilité sociale et de garanties juridiques, elle publiait à destination des soignants un protocole de 45 pages dont elle aurait pu se passer. Ses procédures plombantes empêtrent les agents de terrain, lui valent de légitimes critiques sans qu'il soit besoin d'en rajouter, par exemple avec ce gros mensonge de Gérard Larcher, troisième personnage de l'État, qui sort de sa besace un document de 58 pages prétendument remis à son père de 90 ans pour valider son consentement !

Vaccins : le micmac de la bureaucratie

Bref, l'humiliation nationale à nous infligée aurait remisé nos méfiances vaccinales. Tant mieux ! Tout le monde voudrait du vaccin. Parfait ! L'appareil d'État semblerait s'ébrouer d'un carcan réglementaire déprimant et se soucier de logistique. C'est nouveau ! Les élus locaux piaffent d'ouvrir gymnases et salles municipales, conjurant l'échec cuisant des vaccinodromes ouverts en 2009 pour la grippe H1N1. Fort bien !

Un rythme accru de vaccination nous fera sans doute vite rejoindre le peloton européen. Et, du coup, affronter les mêmes problèmes qu'ailleurs : la pénurie de doses. Au moins la France subira-t-elle alors les mêmes procès d'impréparation que ceux intentés partout en Europe, notamment en Allemagne. Une sorte de réhabilitation au champ d'honneur sanitaire.

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Prenons un exemple en ce qui concerne cette vaccination hypothétique française, ce cas : car je le connais bien, donc je peux en parler (histoire véridique) :

73 ans presque 74, un patient à risque, qui pointe à peu près toutes les cases, cardiaque, coronarien avec huit stents dans les artères, diabétique, arthrose prenant 11 médicaments journaliers etc...

Ceci depuis 21 ans, mais qui se porte bien, autant que l’on puisse l’être avec un traitement adapté jusqu'à présent ne comptant plus les séjours à l'hôpital pour interventions ambulatoires, pour contrôles etc...

Eh bien qu'il soit en plus volontaire pour ce faire vacciner, car ayant subi tous les vaccins depuis sa naissance et après à l'armée dans la marine, vacciné aussi pour la fièvre jaune, avec missions à l'étranger et ayant voyagé de par le monde pour affaires professionnelles après, possédant un carnet de vaccination international !

On ne s'occupe pas plus de lui, même chez son médecin généraliste et cardiologue qui renouvellent ses ordonnances, car il ne rentre pas exactement dans les cases (plus de 75 ans) de cette administration d'incapables, car il est bien sûr en ALD (Affection de Longue Durée) à la sécurité sociale qui lui envoie un bon de vaccination chaque année pour la grippe saisonnière, elle pourrait le faire pour le Covid 19 ?!

Dons si l’assurance maladie recensait les patients effectivement à risque, autres que ceux en EPADH, ce serait plus juste, et logique, car ils sont eux livrés à eux-mêmes, mais demander cela à notre gouvernement et ses fonctionnaires bornés, c’est mission impossible !

Citons encore le grand Victor Hugo dans Ruy Blas toujours actuel :

Bon appétit ! messieurs ! –
O ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,
L'heure sombre où la France agonisante pleure

Jdeclef 11/01/2021 14h33


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