vendredi 22 janvier 2021

Il est plus facile de critiquer ou de rejeter les fautes sur les autres que de se regarder lui-même dans un miroir :

 

Coignard – Macron : 66 millions de procureurs, et combien d’électeurs ?

CHRONIQUE. La colère n’est jamais bonne conseillère. Encore moins pour un président de la République quand il la laisse éclater publiquement.

Il s'était acheté une conduite. Fini, l'époque des « Gaulois réfractaires », des « Français [qui] n'aiment pas les réformes ». Lors de ses dernières allocutions, Emmanuel Macron prenait soin de féliciter ses chers compatriotes pour leur civisme. Pour les vœux du Nouvel An, il s'était même essayé à une forme de communication de proximité très datée, en énumérant une série de prénoms de Français résilients, de la jeune infirmière Marie-Corentine à Mauricette, première vaccinée dans l'Hexagone. C'était bien la peine de se donner tant de mal pour trébucher ce jeudi, à Saclay, lors d'une rencontre avec les étudiants !

Les Français, ce sont « 66 millions de procureurs », dans l'esprit exaspéré du président. Des obsédés de la chasse à la moindre erreur. Des malades de la défiance. Il y a bien sûr du vrai dans cette phrase. En 1995, Alain Peyrefitte analysait les ferments et les conséquences de cette particularité dans un essai devenu un classique, La Société de confiance. « La société de défiance est une société frileuse, une société où la vie commune est un jeu à somme nulle », écrivait l'ancien ministre et académicien. Douze ans plus tard, deux économistes, Yann Algan et Pierre Cahuc, publiaient un essai remarqué : La Société de défiance, comment le modèle social s'autodétruit. Le chef de l'État, qui a des lettres, n'a pas été pris en traître quand il s'est présenté à la présidentielle. Il avait lu. Il savait. Il ne peut faire l'étonné, encore moins jouer au courroucé.

La stratégie du maître d'école

À ceux qui pensent qu'un « président ne devrait pas dire ça », on peut rétorquer que de Gaulle a bien traité ses concitoyens de veaux. Au moins ne l'exprimait-il pas publiquement. Car c'est là, peut-être, la principale faute d'Emmanuel Macron : laisser apparaître au grand jour sa colère face aux critiques. Cet agacement ne peut qu'encourager les oppositions à la surenchère. C'est la première maladresse politique.

Macron/Jupiter, le match

La seconde, et non la moindre, consiste à mettre dans le même panier méprisable toute une nation. Au moment du Mondial de football, il est amusant de brocarder les « 66 millions de sélectionneurs ». Mais en période de pandémie, de restriction des libertés, de privations d'activité, personne ne peut goûter une telle plaisanterie, pour peu que c'en soit une.

Parmi les 66 millions de procureurs, et c'est la troisième maladresse, se trouvent 47,7 millions d'électeurs, selon le dernier recensement de l'Insee. Des électeurs, pas des ennemis ni des empêcheurs de tourner en rond, qu'il faudra de toute façon séduire quand sonnera l'heure de la campagne.

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Ajoutons que le chef de l'État ne se prive pas, de même que ses ministres, de comparer la situation sanitaire française à celle des pays voisins. N'a-t-il pas constaté qu'ailleurs aussi, les citoyens critiquent ? Qu'ils manifestent même parfois leur opposition bien moins démocratiquement qu'en France ?

Pour écrire le « roman national », un président peut-il, tel un maître d'école versatile, féliciter puis réprimander au gré de ses humeurs ? La réponse est dans la question.

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Monsieur le président de la république, qui a été élu (peut-être pas par toute la majorité des français, ce qui est un défaut de notre système électoral à deux tours et cette V eme république qui ne correspond plus à une forme de démocratie française qui déçoit beaucoup de français !)

Mais il doit l’assumer, car c’est sa fonction et sa charge de gérer et diriger notre pays surtout qu’il l’a choisi, on ne l’a pas forcé !

Notre pays et ses ressortissants n’est pas facile à gouverner les français eux-mêmes veulent bien l’admettre, mais s’il rejette les fautes sur eux par colère ou dépit, c’est encore un défaut ou faiblesse de plus, après son dédain et son arrogance envers ses concitoyens et surtout les français lambda « gens de peu » comme il a déjà dit pour les rabaisser !

Car pour les décisions ou choix de ses collaborateurs pour l’aider à gouverner s’il s’est trompé, et il l’a fait souvent et depuis le début avec l’affaire Benalla qui en a été le plus criant 1er exemple, en se prenant pour un monarque sans couronne, défaut des derniers de nos présidents à qui on a donné trop de pouvoirs en les augmentant en plus !

Donc si sa tache le dépasse, car trop forte pour lui, qu’il démissionne et ne renouvelle pas son mandat en 2022 comme son prédécesseur qui n’était pas meilleur, mais lui est peut-être pire, s’il s’enferme dans son attitude de petit bourgeois parvenu donneur de leçon bien-pensant s’écoutant parler !

Seule chose ou il a raison, peut-être, c’est de la faute des français de l’avoir élu semble-t-il, qu’ils ne s’en prennent qu’à eux-mêmes !?

Jdeclef 22/01/2021 09h57LP


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