Coignard –
Macron : 66 millions de procureurs, et combien d’électeurs ?
CHRONIQUE.
La colère n’est jamais bonne conseillère. Encore moins pour un président de la
République quand il la laisse éclater publiquement.
Il
s'était acheté une conduite. Fini, l'époque des « Gaulois
réfractaires », des « Français [qui] n'aiment pas les
réformes ». Lors de ses dernières allocutions, Emmanuel Macron prenait
soin de féliciter ses chers compatriotes pour leur civisme. Pour les vœux du
Nouvel An, il s'était même essayé à une forme de communication de proximité
très datée, en énumérant une série de prénoms de Français résilients, de la
jeune infirmière Marie-Corentine à Mauricette, première vaccinée dans
l'Hexagone. C'était bien la peine de se donner tant de mal pour trébucher ce
jeudi, à Saclay, lors d'une rencontre avec les étudiants !
Les Français, ce sont « 66 millions de procureurs »,
dans l'esprit exaspéré du président. Des obsédés de la chasse à la moindre
erreur. Des malades de la défiance. Il y a bien sûr du vrai dans cette phrase.
En 1995, Alain Peyrefitte analysait les ferments et les conséquences de cette
particularité dans un essai devenu un classique, La Société de confiance.
« La société de défiance est une société frileuse, une société où la vie
commune est un jeu à somme nulle », écrivait l'ancien ministre et
académicien. Douze ans plus tard, deux économistes, Yann Algan et Pierre Cahuc,
publiaient un essai remarqué : La Société de défiance, comment le modèle social
s'autodétruit. Le chef de l'État, qui a des
lettres, n'a pas été pris en traître quand il s'est présenté à la
présidentielle. Il avait lu. Il savait. Il ne peut faire l'étonné, encore moins
jouer au courroucé.
La stratégie du maître d'école
À ceux qui pensent qu'un « président ne devrait pas dire
ça », on peut rétorquer que de Gaulle a bien traité ses concitoyens de
veaux. Au moins ne l'exprimait-il pas publiquement. Car c'est là, peut-être, la
principale faute d'Emmanuel Macron : laisser apparaître au grand jour sa
colère face aux critiques. Cet agacement ne peut qu'encourager les oppositions
à la surenchère. C'est la première maladresse politique.
La seconde, et non la moindre, consiste à mettre dans le même
panier méprisable toute une nation. Au moment du Mondial de football, il est
amusant de brocarder les « 66 millions de sélectionneurs ». Mais
en période de pandémie, de restriction des libertés, de privations d'activité,
personne ne peut goûter une telle plaisanterie, pour peu que c'en soit une.
Parmi les 66 millions de procureurs, et c'est la troisième
maladresse, se trouvent 47,7 millions d'électeurs, selon le dernier
recensement de l'Insee. Des électeurs, pas des ennemis ni des empêcheurs de tourner
en rond, qu'il faudra de toute façon séduire quand sonnera l'heure de la
campagne.
Covid :
« contrainte », « contrôles », « frontières »,
ces mots tabous de l'exécutif
Ajoutons que le chef de l'État ne se prive pas, de même que ses
ministres, de comparer la situation sanitaire française à celle des pays
voisins. N'a-t-il pas constaté qu'ailleurs aussi, les citoyens
critiquent ? Qu'ils manifestent même parfois leur opposition bien moins
démocratiquement qu'en France ?
Pour écrire le « roman national », un président peut-il,
tel un maître d'école versatile, féliciter puis réprimander au gré de ses
humeurs ? La réponse est dans la question.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Monsieur le président de la république, qui a été élu (peut-être
pas par toute la majorité des français, ce qui est un défaut de notre système électoral
à deux tours et cette V eme république qui ne correspond plus à une forme de démocratie
française qui déçoit beaucoup de français !)
Mais il doit l’assumer, car c’est sa fonction et sa
charge de gérer et diriger notre pays surtout qu’il l’a choisi, on ne l’a pas
forcé !
Notre pays et ses ressortissants n’est pas facile à
gouverner les français eux-mêmes veulent bien l’admettre, mais s’il rejette les
fautes sur eux par colère ou dépit, c’est encore un défaut ou faiblesse de plus,
après son dédain et son arrogance envers ses concitoyens et surtout les
français lambda « gens de peu » comme il a déjà dit pour les
rabaisser !
Car pour les décisions ou choix de ses collaborateurs
pour l’aider à gouverner s’il s’est trompé, et il l’a fait souvent et depuis le
début avec l’affaire Benalla qui en a été le plus criant 1er exemple,
en se prenant pour un monarque sans couronne, défaut des derniers de nos
présidents à qui on a donné trop de pouvoirs en les augmentant en plus !
Donc si sa tache le dépasse, car trop forte pour lui,
qu’il démissionne et ne renouvelle pas son mandat en 2022 comme son prédécesseur
qui n’était pas meilleur, mais lui est peut-être pire, s’il s’enferme dans son
attitude de petit bourgeois parvenu donneur de leçon bien-pensant s’écoutant
parler !
Seule chose ou il a raison, peut-être, c’est de la
faute des français de l’avoir élu semble-t-il, qu’ils ne s’en prennent qu’à eux-mêmes !?
Jdeclef 22/01/2021 09h57LP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire