mardi 12 janvier 2021

On est parti d'Afghanistan et les Talibans y reviennent depuis, alors le MALI ....

 

Sahel : la moitié des Français opposés à la présence française

EXCLUSIF. Un sondage Ifop-« Le Point » montre, pour la première fois, que 51 % de la population désapprouve les opérations militaires au Mali.

Pour la première fois, un sondage montre que la moitié des Français désapprouvent la présence de militaires français au Sahel. Cette enquête exclusive Ifop* pour Le Point, que nous publions huit ans jour pour jour après le déclenchement de l'opération Serval, le 11 janvier 2013, montre que 51 % (donc la moitié, avec les marges d'erreur) des sondés ne sont « pas favorables » à l'intervention militaire française au Mali, dont 19 % qui n'y sont « pas du tout favorables ».

La question posée aux sondés ne concerne que le Mali, l'un des cinq pays du Sahel couverts par l'opération Barkhane, qui a succédé à Serval en 2014, et s'étend aussi au Tchad, au Niger, au Burkina Faso et à la Mauritanie. Mais « nous pouvons extrapoler ce résultat à l'ensemble de Barkhane », selon Jérôme Fourquet, directeur du département opinions à l'Ifop, car « les Français ne font pas vraiment le distinguo et l'essentiel des combats et des pertes ont lieu au Mali ».

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Barkhane va être « de plus en plus difficile à justifier »

Le sondage a été réalisé début janvier, juste après deux attaques meurtrières qui avaient entraîné la mort de cinq soldats français en quelques jours. La frappe aérienne dite de Bounti, qui a donné lieu à une vive polémique (les armées françaises sont accusées de bavure, ce qu'elles démentent fermement), a été connue du grand public « pour l'essentiel après l'enquête », selon Jérôme Fourquet.

Pour l'Élysée et les armées françaises, qui évoquaient déjà en 2020 une réduction des effectifs de l'opération Barkhane en 2021, ce sondage montre une nette détérioration de l'adhésion à cette opération extérieure. Les opinions favorables avaient atteint 73 % en 2013, au lendemain de la libération de Tombouctou, et se maintenaient à 59 % en 2019, lors d'un sondage réalisé juste après la mort de 13 soldats français dans le crash de deux hélicoptères.

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La France restera « autant qu'il sera nécessaire »

« Si l'on poursuit dans cette dynamique, l'opération sera de plus en plus difficile à justifier pour l'exécutif dans les mois à venir », prévient Jérôme Fourquet. À titre de comparaison, l'intervention en Afghanistan avait débuté au lendemain du 11 septembre 2001 avec 55 % d'opinions favorables, pour tomber à 24 % en 2011, juste avant le retrait des troupes françaises.

« Nous n'avons pas vocation à être éternels au Mali et nous savons que c'est une présence exigeante, difficile », a expliqué la ministre des Armées Florence Parly, interrogée sur France Inter le 10 janvier. « Nous avons des résultats dans cette lutte contre les groupes terroristes armés », a-t-elle répété, en assurant que la France restera « autant qu'il sera nécessaire pour permettre aux armées locales d'assurer la sécurité ».

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Les écologistes plus favorables à cette guerre que la droite

Le détail des réponses à notre sondage apporte aussi son lot d'enseignements. Si les avis sont sensiblement similaires entre les différentes tranches d'âge, il n'en est pas de même selon les opinions politiques. Ainsi, les proches de La République en marche soutiennent massivement l'opération (66 %), alors que les sympathisants des Républicains n'adhèrent qu'à 48 % (c'est encore moins pour ceux qui avaient voté François Fillon en 2017, qui n'approuvent qu'à 41 %). Côté Rassemblement national, ils n'adhèrent qu'à 38 %.

L'opération militaire est plus largement soutenue à gauche, avec un taux d'approbation à 61 % pour les sympathisants PS, 43 % pour La France insoumise et… 51 % pour les écologistes, soit 13 points de plus qu'au RN et 10 points de plus que chez les électeurs de François Fillon.

Les femmes plus méfiantes que les hommes

« Les électeurs du parti au pouvoir soutiennent plus mécaniquement l'intervention que les autres », décrypte Jérôme Fourquet, pour lequel « le faible score à l'extrême droite s'explique par une idéologie non pas pacifiste ou antimilitariste, mais isolationniste et antimacroniste, deux points sur lesquels l'électorat de François Fillon est assez aligné ». « Une bonne partie de ces électeurs considèrent que l'État devrait concentrer ses efforts pour démanteler l'islamisme en France, lutter contre la délinquance et le narcotrafic dans des territoires jugés perdus de la République », ajoute-t-il.

Les réponses varient aussi beaucoup selon l'activité : les cadres approuvent (57 %) alors que les retraités sont les plus lassés (44 %). Enfin, les femmes sont plus méfiantes (46 %) que les hommes (53 %) à l'égard de l'opération. « On peut aussi voir le verre à moitié plein », assure Jérôme Fourquet. « Qu'il y ait, huit ans après et avec 50 morts au compteur, encore 49 % des Français qui soutiennent l'opération, ce n'est pas si mauvais que cela », conclut-il. Une réflexion qui fait écho aux bons chiffres de la confiance des Français dans l'institution militaire : 74 % selon un sondage OpinionWay de 2019 pour le Cevipof.

Contacté lundi après-midi, le ministère des Armées n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

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7 ans au MALI et cet immense Sahel à cheval sur 5 pays au moins, infestés de groupes djihadistes fantômes qui connaissent le terrain ou ils pratiquent une guérilla terroriste en faisant sauter les véhicules blindés de l’armée française !

Le chef d’état-major de notre armée a admis que cette guerre sans fin était ingagnable et que le conflit ne pourrait cesser (peut-être) que par des négociations et accords politiques entre ces pays africains !

Confirmation que nos dirigeants notamment F.HOLLANDE se prenant pour un petit César sauveur avec sa pseudo victoire à Tombouctou en 2013 était un leurre, qui maintenant nous coute une fortune et plus grave encore la mort de nos soldats pour rien, surtout que ces africains du peuple de tous ses pays indépendants depuis 60 ans de cette ex Afrique francophone AOF/AEF ne veulent plus des colonialistes européens, sauf certains de leurs dirigeants totalitaires pour garder leur pouvoir qui appellent la France au secours quand leur pouvoir vacille !

En ce qui concerne le terrorisme islamique, il n’a pas besoin de l’Afrique pour traverser la méditerranée, il est déjà chez nous, les attentats passés et présents depuis 2001 l’ont prouvé jusqu’à maintenant !

Donc s’il faut se défendre, faisons-le chez nous, plus sérieusement et rapatrions nos soldats courageux, ils ont déjà assez donné pour la France !

Jdeclef 12/01/2021 13h33


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