Sahel :
la moitié des Français opposés à la présence française
EXCLUSIF.
Un sondage Ifop-« Le Point » montre, pour la première fois, que
51 % de la population désapprouve les opérations militaires au Mali.
Pour
la première fois, un sondage montre que la moitié des Français
désapprouvent la présence de militaires français au Sahel. Cette enquête
exclusive Ifop* pour Le Point,
que nous publions huit ans jour pour jour après le déclenchement de l'opération
Serval, le 11 janvier 2013, montre que 51 % (donc la moitié, avec les
marges d'erreur) des sondés ne sont « pas favorables » à
l'intervention militaire française au Mali, dont 19 % qui n'y sont
« pas du tout favorables ».
La question posée aux sondés ne concerne que le Mali, l'un des
cinq pays du Sahel couverts par l'opération Barkhane, qui a succédé à Serval en
2014, et s'étend aussi au Tchad, au Niger, au Burkina Faso et à la Mauritanie.
Mais « nous pouvons extrapoler ce résultat à l'ensemble de
Barkhane », selon Jérôme Fourquet, directeur du département opinions à
l'Ifop, car « les Français ne font pas vraiment le distinguo et
l'essentiel des combats et des pertes ont lieu au Mali ».
Barkhane va être « de plus en plus difficile à
justifier »
Le sondage a été réalisé début janvier, juste après deux attaques
meurtrières qui avaient entraîné la mort de cinq soldats français en quelques
jours. La frappe aérienne dite de Bounti, qui a donné lieu à une vive polémique
(les armées françaises sont accusées de bavure, ce qu'elles démentent
fermement), a été connue du grand public « pour l'essentiel après
l'enquête », selon Jérôme Fourquet.
Militaires français tués au
Mali : le plus lourd bilan depuis 1983
La France restera « autant qu'il sera nécessaire »
« Si l'on poursuit dans cette dynamique, l'opération sera de
plus en plus difficile à justifier pour l'exécutif dans les mois à
venir », prévient Jérôme Fourquet. À titre de comparaison, l'intervention
en Afghanistan avait débuté au lendemain du
11 septembre 2001 avec 55 % d'opinions favorables, pour tomber
à 24 % en 2011, juste avant le retrait des troupes françaises.
Macron va-t-il réussir son difficile pari au Sahel ?
Les écologistes plus favorables à cette guerre que la droite
Le détail des réponses à notre sondage apporte aussi son lot
d'enseignements. Si les avis sont sensiblement similaires entre les différentes
tranches d'âge, il n'en est pas de même selon les opinions politiques. Ainsi,
les proches de La République en marche soutiennent massivement l'opération
(66 %), alors que les sympathisants des Républicains n'adhèrent qu'à
48 % (c'est encore moins pour ceux qui avaient voté François Fillon en
2017, qui n'approuvent qu'à 41 %). Côté Rassemblement national, ils
n'adhèrent qu'à 38 %.
Les femmes plus méfiantes que les hommes
« Les électeurs du parti au pouvoir soutiennent plus
mécaniquement l'intervention que les autres », décrypte Jérôme Fourquet,
pour lequel « le faible score à l'extrême droite s'explique par une
idéologie non pas pacifiste ou antimilitariste, mais isolationniste et
antimacroniste, deux points sur lesquels l'électorat de François Fillon est
assez aligné ». « Une bonne partie de ces électeurs considèrent que
l'État devrait concentrer ses efforts pour démanteler l'islamisme en France,
lutter contre la délinquance et le narcotrafic dans des territoires jugés
perdus de la République », ajoute-t-il.
Les réponses varient aussi beaucoup selon l'activité : les
cadres approuvent (57 %) alors que les retraités sont les plus lassés (44 %).
Enfin, les femmes sont plus méfiantes (46 %) que les hommes (53 %) à
l'égard de l'opération. « On peut aussi voir le verre à moitié
plein », assure Jérôme Fourquet. « Qu'il y ait, huit ans après et
avec 50 morts au compteur, encore 49 % des Français qui
soutiennent l'opération, ce n'est pas si mauvais que cela », conclut-il.
Une réflexion qui fait écho aux bons chiffres de la confiance des Français dans
l'institution militaire : 74 % selon un sondage OpinionWay
de 2019 pour le Cevipof.
Contacté lundi après-midi, le ministère des Armées n'a pas
souhaité réagir dans l'immédiat.
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7 ans
au MALI et cet immense Sahel à cheval sur 5 pays au moins, infestés de groupes djihadistes
fantômes qui connaissent le terrain ou ils pratiquent une guérilla terroriste
en faisant sauter les véhicules blindés de l’armée française !
Le
chef d’état-major de notre armée a admis que cette guerre sans fin était ingagnable
et que le conflit ne pourrait cesser (peut-être) que par des négociations et
accords politiques entre ces pays africains !
Confirmation
que nos dirigeants notamment F.HOLLANDE se prenant pour un petit César sauveur avec
sa pseudo victoire à Tombouctou en 2013 était un leurre, qui maintenant nous coute
une fortune et plus grave encore la mort de nos soldats pour rien, surtout que
ces africains du peuple de tous ses pays indépendants depuis 60 ans de cette ex
Afrique francophone AOF/AEF ne veulent plus des colonialistes européens, sauf
certains de leurs dirigeants totalitaires pour garder leur pouvoir qui appellent
la France au secours quand leur pouvoir vacille !
En ce
qui concerne le terrorisme islamique, il n’a pas besoin de l’Afrique pour
traverser la méditerranée, il est déjà chez nous, les attentats passés et présents
depuis 2001 l’ont prouvé jusqu’à maintenant !
Donc s’il
faut se défendre, faisons-le chez nous, plus sérieusement et rapatrions nos soldats
courageux, ils ont déjà assez donné pour la France !
Jdeclef
12/01/2021 13h33
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