Cotta –
Confinement : le choix cornélien de Macron
CHRONIQUE.
Reconfiner ou pas ? D’une manière stricte ? L’exécutif est tiraillé
alors que le variant du virus se déploie. Et les oppositions guettent…
Rarement
décision sanitaire aura été plus politique. Le diagnostic des spécialistes est
sans appel, ou à peu près : face à ces satanés variants, venus de tous les
coins de la terre, dont le plus proche est à 650 kilomètres de nous,
un troisième confinement s'impose. Comme en Angleterre, comme en Autriche,
comme au Portugal, comme en Israël. Au moment où le bout du tunnel était là,
patatras, le Covid change. Le virus aurait pu faiblir, comme cela arrive,
heureusement, dans l'histoire des épidémies mondiales. Il est devenu au
contraire plus contagieux, et, peut-être, plus létal. Et il pénètre, chaque
jour davantage, en France.
Le couvre-feu, à 20 heures, avancé au bout de quelques
semaines à 18 heures, aurait peut-être suffi pour bloquer les
contagions : il a bien son effet sur les départements où il a été appliqué
en premier. Mais l'invasion des variants a changé la donne : il ne
permettra pas de réduire la montée des contaminations. Axel Kahn l'a dit sans
précautions la semaine dernière : un mutant plus agressif finit toujours
par dominer le virus initial. Les courbes prévisionnelles sont claires :
si le variant était aujourd'hui aussi présent en France qu'il l'est en
Angleterre, elles marqueraient une montée des contaminations, donc des
hospitalisations, presque verticale.
Comment l'ARN va changer nos vies
La décision revient au politique
Il y a bien, heureusement, le vaccin. Ah comme on l'attendait, et
comme la science a été rapide ! Et comme on s'en est réjoui, dès qu'on a
su, fin 2020, que plusieurs vaccins avaient été découverts, et qu'ils étaient
tous prêts à faire leur office Mais leur fabrication, leur mise en service,
leur distribution prennent du temps. Les uns après les autres, les laboratoires
annoncent leur retard, dont on espère qu'il n'est pas motivé par une volonté de
faire monter les prix. Quant au rythme des vaccinations, il a été insuffisant
en France au début. Mais il était précisément en train d'accélérer. Pas
assez si le mutant anglais se met de la partie. Le grand espoir, la lumière
dans le brouillard, faiblit. Voilà pour ce qui est unanimement – on
l'entend plusieurs fois par jour – formulé par des centaines
d'experts, en boucle sur les chaînes info, le diagnostic, à la fois limpide et
sombre, médical : il faut reconfiner.
La décision comme toujours appartient au politique. C'est-à-dire,
on le sait, en dernier ressort au chef de l'État. Et celui-ci, comme son
Premier ministre, est confronté à d'autres exigences que purement
sanitaires : il sait, comment ne le saurait-il pas, la lassitude des
Français, le malaise des jeunes, les angoisses des vieux, il connaît la
situation des entreprises, pèse le gouffre dans lequel tombent les
restaurateurs et les comédiens, les boîtes de nuit et les universités, les
stations de ski et les magasins de vêtements. Un confinement ? C'est bien
facile à dire. Mais à mettre à exécution ? Il y a d'abord, certes, la
situation économique, dont une nouvelle décision drastique peut faire tomber
dans le précipice. Et puis il y a les Français, plutôt obéissants jusqu'ici
qui, d'un coup, peuvent craquer. Le couvre-feu, ils l'avaient accepté comme un
moindre mal. Leur dire aujourd'hui, un an après le commencement du cauchemar,
que tout est à recommencer, mettre fin à leurs espoirs de sortie de crise, jusqu'où
le supporteraient-ils ? Cela s'appelle, d'un mot barbare, l'acceptabilité
des mesures prises. Et cette acceptabilité, elle est en chute presque libre
dans les enquêtes d'opinion que multiplie l'exécutif en ce moment. Plus de la
moitié des Français aujourd'hui se déclare hostile à un nouveau
confinement.
Reconfinement « dur » ou
pas ? À l'Élysée, des ministres très remontés
Ce conflit entre le sanitaire et le politique, chacun le perçoit.
Il accroît l'angoisse générale dans un monde, dans un pays, où depuis un an
tous les projets des uns et des autres, projets de vacances ou
d'investissement, de développement ou de changement, s'effondrent les uns après
les autres.
Alliance
Emmanuel Macron a le choix entre deux stratégies, également
dangereuses. Confiner trop tôt, presque à froid, alors que les indicateurs, qui
passent au rouge lentement, ne sont pas encore catastrophiques. Confiner trop
tard, et s'exposer à se voir reprocher les morts qui viendront. Cela vaut bien,
on s'en doute, un temps de réflexion. Mais ce temps, il ne l'a pas pour
longtemps. Et même, il ne l'a plus.
Stéphane Séjourné : « Il y
a en France un populisme sanitaire »
Le pire est sans
doute que l'opposition, celle de Jean-Luc Mélenchon, celle de Marine Le Pen,
dans une alliance dangereuse du brun et du rouge, exploite à fond ce qu'elle
condamne comme une indécision, une incapacité de choisir, un flottement de
l'action présidentielle. Il n'est pas certain que cela les serve, d'ailleurs,
car les Français, dans leur bon sens et leur mauvaise humeur, n'ont pas envie
de participer à des querelles politiques, au moment où ils ont conscience de
jouer leur peau, dans le vrai sens de l'expression pour les plus âgés d'entre
eux, et parce que la vie est bien difficile, presque inhumaine, pour les plus
jeunes.
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Il
continue à faire de la mauvaise politique, on se demande pourquoi il fait ces
réunions fumeuses de conseils de défense avec autour de la table divers
interlocuteurs émérites scientifiques ou autres politiques!
Ce
panel de personnages qui n'ont qu'à voter entre eux, les pours ou contre le
confinement avec les modalités à mettre en place !
Le
président pseudo monarque à la vue du résultat de leur vote, n'a plus qu'à
décider bien qu'il est loin d'avoir la science infuse, ce que l’on savait déjà,
mais qu'il prenne sa décision !?
Il
pourra toujours dire que cela a été décidé en commun par les membres présents à
ce conseil, pour justifier son indécision qu'il traîne et sa pleutrerie du fait
qu’il craint la réaction des français !
S’il a
peur de çà, il a été élu pour cela, le bon et le mauvais de la fonction, alors
qu’il assume, car cela suffit les tergiversations ou alors qu’il jette l’éponge
comme son prédécesseur, pour l’instant des français continuent à mourir et
glissent dans la misère par souvent une inaction gouvernementale ou une administration
kafkaïenne !
Car il
ne risque rien en fait...Il est bien protégé de par sa fonction !
Il a perdu
tout bon sens, car il ne fait que de la basse la politique politicienne !
Jdeclef
28/01/2021 11h41
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