Cotta –
Les vœux de Macron aux Français, une impossible mission
Le chef de
l'État a mis en avant des héros du quotidien et annoncé l'accélération des
vaccinations. Insuffisant ou rassurant ? L'analyse de Michèle Cotta.
Des vœux aux Français ! Diable, lesquels ? Après une
année de bout en bout calamiteuse, dans l'incertitude absolue sur ce qui va
suivre, un président peut-il être heureux ? Peut-il insuffler un millième
de bonheur aux millions de gens qui l'écoutent, avant même de commencer un
réveillon étriqué, par obligation et par raison, peut-il assurer que, oui, après
des premiers mois de l'année difficiles, au moins jusqu'au printemps, tout
redeviendra comme avant cet été ? Mais comme ils se font attendre,
ces jours heureux qu'Emmanuel Macron annonçait à la fin de la première vague en
avril dernier. Et que de problèmes, pour lui et pour nous tous, en perspective.
Il les a énumérés d'ailleurs au détour d'une phrase, et franchement, cela
faisait froid dans le dos : crise sanitaire, crise économique et sociale,
crise climatique, crise terroriste. « L'année 2020, a-t-il dit [comment
aurait-il pu dire le contraire ?], se termine comme elle s'est déroulée,
par des efforts et des restrictions. » Qui, en l'écoutant hier soir,
n'a pas pensé qu'efforts et restrictions resteront au programme de l'année qui
commence ?
Les vœux minimalistes d'Emmanuel Macron
Pour satisfaire à la coutume, établie par le général de Gaulle en
1959, de la désormais traditionnelle adresse à la nation du 31 décembre, Emmanuel
Macron a volontairement choisi un style plus humain, plus empathique aussi,
assez inhabituel il faut dire dans sa bouche, pour rendre hommage aux Français
qui n'ont pas monnayé leurs efforts, qui ont essayé, chacun à sa manière, de
faire que l'année 2020 ne soit pas seulement un
cauchemar. Marie-Corentine, Jean-Luc, Antony, Maxime, Lucas, Gérald,
Mauricette et tant d'autres, autant de prénoms, autant de héros du quotidien
auxquels il a rendu hommage. Façon de montrer que, non, personne n'a jamais voulu
infantiliser les Français, n'a pensé à reprocher à certains leur relâchement,
comme l'avait malencontreusement, un jour d'automne, dit le préfet de Paris et
que, au contraire, le temps était venu, hier soir, de remercier chacun pour sa
résilience, et sa discipline.
Allocution de Macron : qu'est-ce que de bons vœux en
temps de crise ?
En dehors du vaccin, point de salut
Le sort fait à Mauricette, dans la litanie pleine de
reconnaissance émue du président, mérite que l'on s'y arrête. En effet, Mauricette
est cette infirmière de 78 ans qui a reçu le premier vaccin en France le
27 décembre dernier, et qui, conformément au protocole de Pfizer-BioNtech,
devrait recevoir sa deuxième injection dans vingt jours. Elle a commenté sa
piqûre d'un « même pas mal » satisfait, avant de se dire « très
émue » d'être la première personne en France à recevoir le vaccin.
Et c'est bien dans ce vaccin que réside désormais, au moment où
plus de 15 000 Français par jour sont touchés par le Covid, tout l'espoir
que le président de la République pouvait mettre dans ses vœux. Et il était
temps qu'il le fasse. D'abord parce que, contrairement à ce qui se passe dans
d'autres pays, en Allemagne ou en Italie, on pouvait commencer à s'étonner
qu'en France, au lieu de célébrer une prouesse majeure de la science, on attire
d'abord l'attention sur les effets secondaires nuisibles qui touchent une
infime minorité de tous les vaccinés, pour quelque virus que ce soit depuis
Pasteur. Les Français, certes, restent incroyablement divisés sur la nuisance
ou l'efficacité des vaccins, beaucoup plus en tout cas que leurs voisins.
Raison de plus pour leur rappeler que, aujourd'hui, en dehors du vaccin,
point de salut, point de trêve, point de fin de la maladie. C'est le devoir
d'un dirigeant de le dire et de le redire, même s'il risque de voir un jour ou
l'autre sa responsabilité pénale engagée. Il était temps aussi de redonner
de l'espoir à ceux qui attendent, au contraire, qu'une ou deux injections
mettent fin à leur angoisse et que la longueur du processus mis en marche
commençait à désespérer. À ceux-là, le président a rappelé avec force qu'il ne
laisserait s'installer « aucune lenteur injustifiée ». À bon
entendeur, salut.
Les vœux du Nouvel An ne sont pas faits pour des examens de
conscience. Aussi bien Emmanuel Macron n'en a pas eu, et n'est pas revenu sur
les erreurs qui, parfois, en début d'épidémie surtout, ont ponctué l'action de
l'exécutif. Mais il le sait : c'est sur sa gestion de la vaccination, sur
sa rapidité, sur son efficacité qu'il sera jugé dans moins de dix-huit mois. La
bataille n'est pas gagnée. Mais on attend de lui qu'il la livre.
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Assumer ces erreurs ne les
corrige pas, pour autant, il ne comprend pas les Français et eux-mêmes ne le
comprennent pas !
Donc sa gouvernance ne peut
marcher, il accumule trop d'échecs depuis le début de son quinquennat et s’en
tient à des certitudes croyant tout savoir aveuglé par son égo et la fonction
présidentielle qui fait augmenter celui-ci comme pour tous ceux de nos
présidents passés !
Alors qu’il a encore beaucoup
à apprendre des français et de la France !
Il a voulu tout bousculer ou
réformer à marche forcée, mais n’a pas prévu ces crises sanitaires et économiques
en oubliant les français versatiles et frondeurs difficiles à gouverner, ce
petit monsieur bourgeois parvenu pas du même monde des citoyens lambda de tout âges
et en plus les a dédaignés se prenant pour un pseudo monarque sans couronne de
l’ancien régime comme d’autres avant lui !
Il sera peut-être même réélu
en 2022 et s’il se représente, car ces mêmes français sont versatiles ou celui
le dernier qui a bien parlé à des chances de l’emporter et çà il sait le faire
et même s’il ne mérite pas cette réélection !
Il a raison sur un point les
français sont « des gens de peu » niais comme il a dit !
Le 1er grand
président de cette Veme république disait me semble-t-il que les français
étaient des veaux et bien, cela se vérifie !
BONNE ANNEE 2021 si l’on
veut bien à tous, quand même !
Jdeclef 01/01/2021 10h03
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