Italie :
le Premier ministre Giuseppe Conte a démissionné
Comme
il l'avait annoncé la veille, le chef du gouvernement a remis sa
démission au président Sergio Mattarella. Il espère former un nouveau
gouvernement.
C'est
un petit séisme politique de l'autre côté des Alpes. Le Premier ministre
italien Giuseppe Conte, en quête d'une nouvelle majorité depuis la défection
d'un parti pivot pour sa coalition, a remis mardi sa démission à Sergio
Mattarella. Le président de la République lui a demandé d'expédier les
affaires courantes, selon un communiqué de la présidence de la République.
« Le président prendra son temps pour décider et a invité le gouvernement
à rester en fonction pour gérer les affaires courantes », précise le
communiqué.
Giuseppe Conte espère obtenir un mandat du président pour
tenter de former un nouveau gouvernement, le troisième depuis 2018, et mettre
en œuvre un plan de plus de 200 milliards d'euros censé relancer le moteur
de la troisième économie de la zone euro, refroidi par la pandémie, qui a fait
plus de 85 000 morts dans le pays. La crise politique a été
déclenchée par l'ex-Premier ministre Matteo Renzi (2014-2016), qui a retiré son
petit parti Italia Viva (IV) de la coalition au pouvoir le 13 janvier,
après des semaines de critiques sur la gestion de la crise sanitaire et les
plans de dépenses économiques de Giuseppe Conte.
Giuseppe Conte n'avait plus d'autre choix
Giuseppe Conte menait depuis des tractations tendues en
coulisse dans l'espoir de s'assurer le ralliement de parlementaires
indépendants ou dissidents qui lui auraient éventuellement permis de rester aux
commandes en remaniant son équipe. Sans succès. Dos au mur, Giuseppe Conte
n'avait plus d'autre choix que de remettre son mandat en jeu en espérant
néanmoins conserver la confiance du président.
D'autant que son ministre de la Justice doit présenter cette
semaine au Sénat une réforme quasiment assurée d'être retoquée, un revers qui
aurait mis son gouvernement en minorité et l'aurait de toute façon contraint à
se démettre. « Le calcul de Conte, c'est qu'en prenant les devants, et
donc en évitant une défaite humiliante au Sénat, il augmentera ses chances
d'obtenir de Mattarella un mandat pour former un nouveau gouvernement »,
analysait mardi soir dans une note Wolfango Piccoli, du cabinet d'études Teneo.
« Il est encore trop tôt pour dire s'il réussira »
Le secrétaire général du PD, Nicola Zingaretti, a fait savoir
lundi soir, après l'annonce de Giuseppe Conte, que ses troupes soutiennent la
formation d'un nouveau gouvernement avec le Premier ministre sortant.
« Avec Conte pour un nouveau gouvernement clairement pro-européen soutenu
par une large base parlementaire, qui garantisse crédibilité et stabilité pour
affronter les grands défis de l'Italie », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
« Nous restons aux côtés de Conte », ont écrit dans un communiqué
conjoint les leaders du M5S aux deux chambres, Davide Crippa et Ettore Licheri.
S'il obtenait un mandat de la présidence pour essayer de
recomposer un gouvernement, Giuseppe Conte devrait chercher à élargir sa
majorité. « Il est encore trop tôt pour dire s'il réussira », a
prévenu Wolfgango Piccoli, soulignant que, s'il échouait, le M5S et le PD
pourraient « lâcher Conte et chercher un autre
candidat ». L'ancien avocat, qui n'a jamais brigué de mandat électif,
pourrait paradoxalement bénéficier des sondages. Aucun parti du centre et
de gauche n'a en effet intérêt à précipiter des élections législatives
anticipées dont les enquêtes d'opinion indiquent qu'elles permettraient à la
droite de Silvio Berlusconi (Forza Italia), associée à l'extrême droite (Lega
et Fratelli d'Italia), de l'emporter.
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C'est
d'avoir changé, le plus de gouvernements depuis la dernière guerre mondiale !
Est-ce
bien efficace, c'est aux italiens à répondre à cette question ?!
Mais
pour nous français qui passons notre temps à vouloir changer dans notre V eme
république, on se pose la question, car nous avons déjà connu cela, sous la IV
eme république !
Qui a
été dissoute pour éviter cela par le Général de Gaulle en 1958 en instituant la
V eme république et l'élection de son président au suffrage universel !
Mais
qui n'est plus exactement celle-là, car le président élu par les français
semble avoir de plus en plus de pouvoir comme un monarque de l'ancien régime,
depuis les derniers quinquennats qui rendent à peu près intouchables ses
présidents !
Jdeclef
26/01/2021 14h31
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