mardi 12 janvier 2021

Mr Macron n'est pas un président décideur, car il hésite toujours trop avant d'agir, il ressemble à son prédécesseur, car étant à son école dans son gouvernement passé !

 

Vaccins – « C’est quoi, ce truc ? » : les coulisses politiques d’un loupé

RÉCIT. Face au début raté de la vaccination, qui menaçait sa candidature en 2022, le président a mis une pression maximale à l’administration.

En ce début janvier, c'est réunion de crise Covid-19 à l'Élysée. Ministres et huiles de la santé n'en mènent pas large. Le président est dans un mauvais jour. L'œil réprobateur, il agite devant eux un épais document : le guide de 45 pages destiné aux directeurs d'Ehpad et d'USLD (unités de soins de longue durée) pour la vaccination. Un chef-d'œuvre de sabir technocratique.

« C'est quoi, ce truc ? s'emporte Emmanuel Macron. Qui a écrit ça ? Les Français nous prennent pour des fous ! » Silence gêné. « Je veux qu'on accélère vraiment sur les vaccins. Je ne comprends pas pourquoi on impose une consultation médicale avant, faites-moi sauter ça ! » enchaîne-t-il, saumâtre, faisant fi des recommandations de la Haute Autorité de santé sur la nécessité de doubler le recueil du consentement, pour les résidents des maisons de retraite, d'un rendez-vous avec un praticien. Une responsable de la HAS rétorque : « Il faut que je consulte mon conseil pour ça. » « Très bien ! reprend le président, le ton lourd de défi. Si ce n'est pas possible de le supprimer, les Français sauront que c'est à cause de la HAS. » « C'était une mise sous tension extrême… », souffle un ministre qui a regardé les missiles voler. Dans la foulée, la consultation prévaccinale sera considérablement allégée.

Vaccins : le micmac de la bureaucratie

Depuis les fêtes, Jupiter est mécontent, et il veut que ça se sache. Il a suffi qu'il ralentisse le rythme, le temps de récupérer à La Lanterne (Yvelines) après avoir contracté le coronavirus, puis au fort de Brégançon (Var) avec son épouse Brigitte, contaminée après lui mais sans symptômes, pour que l'exécutif sombre dans la torpeur. « Il a eu un bon Covid, un vrai de vrai, pas un petit, mais, comme il a 43 berges, il s'en est bien sorti », glisse un intime du président. En son absence, le soufflé de la vaccination, qui avait commencé à gonfler avec la première dose délivrée le 27 décembre à Mauricette, devant les caméras, est retombé.

Lors du conseil de défense du 29 décembre, en visioconférence, Macron sonne le tocsin. Il sent que l'effet miroir va lui coûter cher, avec l'Allemagne en particulier, son baromètre. « Je vous préviens, ça vaccine à fond partout, je veux qu'on respecte notre stratégie, mais je veux que ça aille vite. Je ne veux pas de décalage béant avec l'Allemagne ! C'est très important pour la population », tance-t-il. Peine perdue. Entre l'Hexagone et le reste du monde, l'écart vaccinal se creuse, calamiteux. Au 30 décembre, Berlin affiche plus de 60 000 personnes immunisées et Paris… 138. De retour à l'Élysée pour ses vœux du 31 décembre, le président, assis à la Giscard au coin du feu, le regard vitreux et cerné, laisse filtrer son courroux, cette fois publiquement, en promettant de ne pas laisser s'installer de « lenteur injustifiée ». Il sait l'inquiétude des Français alors que les contaminations repartent à la hausse dans l'est du pays et qu'un inquiétant mutant du virus prospère en Grande-Bretagne. Deux heures avant qu'il ne prenne la parole, à l'heure de l'apéritif du Nouvel An, Olivier Véran se fend d'une soudaine salve de 12 tweets rédigés à la hâte. Le ministre de la Santé amorce un premier virage sur l'aile : voilà la vaccination élargie aux soignants de plus de 50 ans. « Soyez rassurés. La campagne vaccinale va bientôt prendre de l'ampleur », tente-t-il d'apaiser, sous l'amicale pression du sommet de l'État.

Soyez rassurés. La campagne vaccinale va bientôt prendre de l'ampleur. Le vaccin est une chance historique d'en finir avec cette pandémie et retrouver une vie normale. Nous ne passerons pas à côté. (2/12)

En coulisse, le Premier ministre, parti au Tchad auprès des militaires français, en prend aussi pour son grade. « Il est où, Jean Castex ? On ne l'a pas vu pendant les fêtes après le naufrage de ses photos avec sa femme dans Paris Match ! Il était à l'étranger, en pleine crise ! » rouspète un macroniste du premier cercle. À l'Élysée, on a pressé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, qui devait accompagner le chef du gouvernement en Afrique, de rester à Paris pour occuper radios et plateaux télévisés.

Si on se rate, ce n’est même pas la peine qu’il envisage de se représenter.

La foudre n'en finit plus de frapper. Le 3 janvier, le courroux jupitérien s'étale à la une du Journal du dimanche, qui titre sur « La colère de Macron ». Une fuite dûment orchestrée par l'Élysée pour mettre en scène l'ire présidentielle. Vous avez dit nervosité ? Au sein de la macronie, on s'inquiète pour la présidentielle, si proche. « Si on se rate, ce n'est même pas la peine qu'il envisage de se représenter », frémit un fidèle. « Nous n'avons qu'une seule option : réussir », concède Emmanuel Macron lui-même en petit comité. Il sait que les aspirants à sa succession, de Xavier Bertrand à Anne Hidalgo, l'attendent au coin du bois et que les sondages, dont il était si fier, peuvent brutalement dévisser. « C'est un risque, et ça peut aller très vite, alerte un ministre, pour qui les Français pourraient bien se venger. Il n'y a plus d'exutoire : le sexe, la fête, les restos… L'exutoire, ce sera les urnes ou la rue ! » « Si on avait les Gilets jaunes aujourd'hui, la tête de Macron finirait au bout d'une pique », ose même un ancien ministre.

Vaccination : les boulets du système de santé français

Las, en voulant mettre la pression sur le mammouth étatique et sauver ses chances de réélection, le président fait une victime collatérale : Olivier Véran, sur lequel il donne l'impression de se défausser d'une peu glorieuse manière. « C'était une colère générale. Le président ne supporte plus cet État dans l'État qu'est l'administration de la santé. Quand la HAS lui a dit, avant de se raviser, qu'il n'était pas possible de vacciner les soignants en même temps que les séniors, ça l'a rendu hystérique », décrypte un conseiller.

Trop tard, c'est l'hallali. Victime d'un tir ami, le ministre de la Santé se retrouve au cœur du tollé. « Il est le jouet de son administration », tacle un ennemi. « Il est fini. Il restera comme l'homme d'un échec », crucifie l'un de ses détracteurs, convaincu que ses jours sont comptés et qu'il n'aura pas tenu un an avenue de Ségur (Paris 7e). « Ça n'existe pas », riposte l'Élysée, qui assure que le président n'a pas envisagé un instant de s'en séparer. « On a zéro sujet avec lui. Il y a un problème de coordination entre le ministre et les ARS [NDLR : agences régionales de santé], et un problème de pilotage entre les ARS et les préfets. Cet État est trop lourd, c'est aussi de notre faute », plaide un conseiller du Palais, qui assure que « Véran met de la tension dans le système ».

Renaud Muselier : « Le ministère de la Santé est un État dans l'État »

Dans les allées du pouvoir, nul n'est dupe des règlements de comptes qui se jouent aussi entre premiers ministrables, toujours prompts à éliminer un rival potentiel de l'affiche. « Ils se snipent entre eux », fulmine un macroniste. « Véran a le dos large, mais il a aussi les reins solides. J'ai beau chercher, je ne vois pas qui ferait mieux », défend Roland Lescure, président LREM de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée.

Pour rattraper le coup, Emmanuel Macron donne de sa personne. Il décroche son portable avant la sortie du JDD pour rassurer son ministre de la Santé. L'attrape ostensiblement par le coude au sortir d'une réunion à l'Élysée pour lui manifester sa confiance. Et se fend même d'un texto très cash : « Tiens bon, on les aura, ces connards. » Le ministre de la Santé, qui a tamponné la stratégie consistant à décaler de quelques jours le démarrage des opérations de vaccination pour rassurer une population française massivement rétive, confesse aujourd'hui un loupé. « Nous avons sans doute internalisé l'espèce de défiance générale vis-à-vis des vaccins », avouait-il ce dimanche sur Europe 1.

« Ils ont été tétanisés par deux choses : les anti-vaccins, d'abord. Ils n'ont même pas imaginé que des gens auraient envie de se faire vacciner. Et les vaccinodromes de 2010 contre la grippe H1N1, ensuite, quand Roselyne Bachelot avait mis les médecins généralistes sur la touche pour une épidémie potentielle que personne ne voyait venir », analyse un expert des questions de santé, qui rappelle que la quasi-totalité des 94 millions de doses de vaccin avait été jetée à l'époque à la poubelle. Un traumatisme.

« On a construit une campagne de vaccination pour ne pas effrayer les vaccino-sceptiques"

Compte-gouttes

Cette stratégie, c'est pourtant le président qui l'a validée. Au sein de la macronie, sous le couvert de l'anonymat, certains s'emportent contre un chef de l'État rejetant la faute sur ses subordonnés. « Il se fait bouffer par la machine, il ne sait pas comment fonctionne l'État ! Même quand il met les mains dans le cambouis, il a un temps de retard. Le guide de 45 pages, c'est le paroxysme de la culture techno, et il est le premier d'entre eux. Il donne des coups de pied, il s'agite, mais il est responsable. Il rectifiera ça s'il vaccine les Français, mais c'est comme si l'Allemagne nous avait mis 14-0 au foot ! » éreinte un grognard. Un autre macroniste, en rupture de ban, ironise sur une mise en scène « à la papa » de l'ire présidentielle : « Piquer une colère, c'est plus facile que de piquer les Français ! »

Et maintenant ? L'exécutif se prépare à la prochaine polémique qui se profile : celle des pénuries temporaires de vaccins, qui arrivent au compte-gouttes. Avec les molécules des laboratoires Pfizer et Moderna, notamment, la France aura juste assez pour immuniser les personnes âgées et vulnérables d'ici l'été, expose un Marcheur, qui craint que le vaccin Oxford-AstraZeneca, sur lequel Paris a beaucoup misé, ne prenne du retard. « On va s'en prendre plein la gueule ! » redoute un conseiller du pouvoir. « Il y aura des stop-and-go, confesse un ministre. Or les Français détestent manquer. On l'a vu lors du premier confinement avec les ruptures de PQ… » Face au variant britannique, qui inquiète les autorités, la course contre la montre est engagée.

La France échappera-t-elle à un troisième confinement ? C'est « un dernier recours », promet Jean Castex, sans l'écarter. Emmanuel Macron persiste à ce stade à ne pas vouloir fermer les écoles, comme au printemps. « On ne le fera que si on voit que le variant est plus contagieux pour les enfants. Sinon, on résistera jusqu'au bout », explique un proche. « Il faut assumer et revendiquer d'être le pays qui a le moins fermé ses écoles », répète le président alors que l'Italie fait face à un décrochage scolaire massif.

On ne va pas reconfiner, on va juste mettre le couvre-feu de 15 heures à 14 heures le lendemain !

Ce mercredi, un nouveau conseil de défense – on ne les compte plus – tranchera. Rien n'est encore acté, mais des sources au sommet de l'État évoquent un couvre-feu possiblement avancé à 18 heures sur tout le territoire, qui pourrait éventuellement s'accompagner d'une mesure inédite : un confinement strict durant tout ou partie du week-end, le temps que l'épidémie se calme. Un ministre ironise : « On ne va pas reconfiner, on va juste mettre le couvre-feu de 15 heures à 14 heures le lendemain ! » Jean Castex comme Emmanuel Macron ne souhaiteraient plus de mesures territorialisées pour éviter les inégalités de traitement entre départements voisins. La France, tout pays du fromage qu'elle soit, « n'est pas un gruyère », philosophe Castex en petit comité.

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Raisons pour lesquelles, il a fait aussi de mauvais choix pour ses collaborateurs lors de ses gouvernements qu’il a nommé !

Pour la vaccination, il devait secouer ces administrations de fonctionnaires kafkaïens et ce malgré des 1ers ministres serviles qui n'agissaient pas en fait, car attendant ses ordres !?

Il a voulu jouer au monarque, mais il est vraiment sans couronne et n'a pas l'envergure de nos monarques ou empereur célèbres passés de notre histoire, car il a peur de son ombre comme F.HOLLANDE qui a jeté l'éponge avant la fin!

Ce n'est qu'un petit bourgeois parvenu, opportuniste qui est arrivé au bon moment, ou il n'y avait personne pour devenir président dans l'ancienne classe politique sclérosée qui ne s’est d’ailleurs pas améliorée depuis son élection !

Alors il s’offusque tardivement, car la France est devenue la lanterne rouge des pays pour la vaccination à cause de l’inertie gouvernementale et de ses administrations pilotées par des fonctionnaires bornés sans compter leurs ministres dédiés !

Certains diront qu’il n’est pas trop tard pour bien faire, mais le retard ne se rattrape jamais, car les décès induits avant cette vaccination possible existent et coute cher aux familles, à qui on dira, que ne ce n’est pas de chance, qui les ont subis par l’inertie de ces administrations, un pouvoir dans l’état, le principal défaut de la France dirigée par nos bien-pensants donneurs de leçons !

E.MACRON quand on parle de sa réélection en 2022, une majorité de français lambda semble s’en ficher, car depuis 20 ans au moins, on ne trouve plus de dirigeants ne sortant pas de l’ordinaire dans ce monde politique français médiocre !

Jdeclef 12/01/2021 11h25


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