dimanche 17 janvier 2021

Donner trop de pouvoir à un seul homme qui se prend pour Napoléon, Mais qui en est loin, même pas pseudo Bonaparte, est une erreur !

 

Quand Napoléon faisait vacciner la France

RÉCIT. La première campagne de vaccination, contre la variole, date du Consulat. Lancée par des médecins, elle fut déclarée cause nationale par Napoléon.

On ne parlait pas encore de vaccinodrome, mais cela y ressemblait. Le premier « hospice d'inoculation » ouvrit ses portes le 7 février 1801 à deux pas de l'hôtel de ville, sur la place de Grève, dans l'ancien hôpital du Saint-Esprit qui soignait les enfants depuis près de quatre siècles. Un lieu reconverti en caserne à la Révolution, qui sera abattu en 1803 pour agrandir l'hôtel de ville. Il s'agissait alors de lutter contre la variole, ou petite vérole, le grand fléau de l'époque, première cause de mortalité en France, infectant notamment près de 90 % des enfants. L'épisode de 1796 avait été particulièrement meurtrier : 14 000 morts rien qu'à Paris.

Cette politique de vaccination, Bonaparte, alors premier consul, l'encouragea et la mena ensuite à sa manière, résolue et efficace. Sensible depuis ses études aux idées scientifiques, il avait été alerté très tôt par les milieux médicaux, notamment le docteur Guillotin, qui n'avait pas inventé seulement la guillotine. Une première méconnue en matière de santé publique, alors balbutiante en France – Lavoisier venait d'en poser les linéaments durant la Révolution. En cette année de bicentenaire où certains, qui se moquent de l'histoire comme de l'an 40, s'apprêtent à sortir les fléchettes pour en cribler la cible Napoléon, on pourrait peut-être lui mettre au crédit cette action.

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Une solution venue de Londres

L'ouverture d'un lieu dédié à la vaccination, qui sera suivi au fil des ans de nombreux autres en province, à Bordeaux, Laval, Nantes, Nevers, Châlons…, faisait suite à la création, en mai 1800, du Comité central de la vaccine, réunissant divers médecins. Il s'agissait encore d'un comité privé autorisé par le ministre de l'Intérieur, Lucien Bonaparte, qui dirigera ensuite les opérations sur le plan national. Le milieu médical venait d'être agité par la publication en 1798 d'un opuscule anglais, An Inquiry of the Causes and Effects of Variolae Vaccinae, rédigé par Edward Jenner, à la suite de sa découverte en 1796. Sa méthode était simple : l'inoculation à l'homme de la vaccine, maladie bénigne de la vache (vacca en latin), lui assurait une immunité durable. Nos ennemis les Anglais avaient pris une belle longueur d'avance, comme le fit remarquer un émigré de retour de Londres, le duc La Rochefoucauld-Liancourt, qui créa en mars 1800 une société des souscripteurs à l'inoculation de la vaccine. Ce philanthrope avait de l'entregent puisqu'il reçut les soutiens des consuls Lebrun et Bonaparte, de Lucien Bonaparte, mais aussi de Fouché et Talleyrand.

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Mais, à l'École de médecine et à l'Institut national compétent pour la santé, la grande question porte sur le fluide vaccinal utilisé en Angleterre. Comment se le procurer ? Comment connaître son usage ? Un médecin genevois en rapporte un premier échantillon, mais les premiers essais à la Pitié-Salpêtrière sont un échec. On envoie un jeune médecin en mission. Talleyrand active ses réseaux diplomatiques anglais. On contacte des membres anglais de l'institut, malgré les très mauvaises relations entre les deux pays. On ouvre aussi dès 1800 une maison à Vaugirard pour réunir des enfants-cobayes que l'administration de la Pitié-Salpêtrière rechigne à lâcher. Le 2 juin 1800, une trentaine sont vaccinés, mais avec une fausse souche. Il faut tout recommencer. Le jeune missionné en Angleterre parvient à convaincre un médecin britannique, Woodville, de faire don à la France de ses connaissances et de venir à Paris pour éclairer la lanterne de ses collègues. À l'époque, compte tenu du blocus, impossible de passer directement d'Angleterre en France, il faut transiter par un pays neutre tel que le Danemark. On prend tout son temps. Woodville débarque flanqué d'un autre médecin anglais, Nowell, établi à Boulogne-sur-Mer, qui revient de Londres. Les fluides de Woodville font long feu à Paris, mais Nowell parvient à vacciner avec succès trois petites filles de Boulogne.

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De bras en bras

Ce sont elles qui vont fournir ce que l'on appellera « la matière de Boulogne ». Car la vaccination peut ensuite se pratiquer de bras à bras, en prélevant de la vaccine sur les sujets humains vaccinés. Un cercle vertueux, de solidarité, où, comme le note le docteur Husson qui va opérer à Paris à l'hospice d'inoculation, il « faut entretenir le feu de la vaccine ». Dire qu'on vaccine à tour de bras serait excessif, mais des centaines d'enfants commencent à recevoir le produit miracle. L'affaire devient plus sérieuse à partir de 1803, quand Bonaparte charge son ministre de l'Intérieur, Chaptal, également médecin, de lancer une grande enquête sur la vaccination. Des centres gratuits en province sont ouverts. C'est à qui, comme l'écrit l'Académie nationale de médecine, laquelle a consacré une étude à cet épisode, vaccinera le plus. Des officiers de santé parcourent les campagnes pour inciter la population à faire la démarche, car la vaccination n'est pas obligatoire, elle ne le deviendra qu'en 1902 avec la première grande loi française sur la santé publique. Le débat sur l'utilité de la vaccination a été lancé au XVIIIe siècle. Si Voltaire, qui avait manqué mourir de la variole, Diderot et La Condamine en furent de farouches partisans, consacrant un article de l'Encyclopédie à l'inoculation, le scepticisme à l'égard de cette méthode qui consiste à s'inoculer le mal est encore très vif.

À partir de 1803, la politique de vaccination, qui porte ses fruits sur les enfants trouvés, innombrables à l'époque, est menée depuis le sommet de l'État. Comme le rappelle Thierry Lentz dans son Dictionnaire Napoléon (Perrin), le Comité central de la vaccine devient la Société pour l'extinction de la petite vérole par la propagation de la vaccine, « présidée par le ministre de l'Intérieur en personne et administrée par d'importantes personnalités, comme les scientifiques (et sénateurs) Berthollet et Laplace, le grand maître de l'Université impériale, Fontanes, le grand chancelier de la Légion d'honneur Lacépède et des médecins réputés comme Corvisart, Guillotin, Pinel, Hallé, Coste et Leroux ». La vaccination devient cause nationale. Les préfets sont priés d'envoyer un rapport annuel. Des couches de la population sont progressivement déclarées prioritaires : élèves et lycéens (priés de fournir leur certificat), personnel des hôpitaux et sœurs de la Charité, ministre des Cultes, ouvriers des grandes manufactures, prisonniers, enfants trouvés…

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Des dépôts de vaccin

La France devient même exportatrice de vaccine aux confins de son empire, à Gênes, en Hollande, mais aussi à Saint-Pétersbourg ou dans les colonies des Antilles. Comment le vaccin voyage-t-il ? Par bras interposés ! Les orphelins, toujours mis à contribution, font le voyage et, à leur arrivée, on leur retire avec une lancette la précieuse vaccine. En 1804, une médaille est frappée avec Napoléon sur l'avers et une vache sur le revers. Des comités départementaux sont créés, les sociétés médicales sont priées de répandre la bonne parole. Toutes les grandes villes ont un centre de vaccination – près de 25 au total – mais aussi un dépôt de vaccine, ancêtre lointain de nos plateformes. À Paris, un nouvel hospice central est ouvert rue du Battoir-Saint-André, aux croisements de la rue Serpente et de la rue Danton. Hasard des lieux : c'est là que la pharmacie Delpech, durant le premier confinement, a ouvert des entrepôts de fabrication de gel hydroalcoolique. Pour encourager la population, on affiche les noms des bons citoyens vaccinés, tout en publiant aussi la liste des morts, non vaccinés, une manière de livrer leurs familles à la vindicte publique. Les journaux sont priés de soumettre leurs articles concernant le sujet à l'Académie de médecine.

Le premier à donner l'exemple est l'Empereur lui-même, qui, en 1811, fait vacciner son fils, le roi de Rome, à peine âgé de 2 mois. La nouvelle est relayée urbi et orbi et dope la confiance envers la méthode. Avec pragmatisme, Napoléon songe aussi à préserver ses troupes, où la maladie fait des ravages. Mais la vaccination collective de l'armée peine à décoller : seulement quelques milliers d'hommes le seront au grand camp de Boulogne. Cependant, à l'échelle nationale, et pour les civils, la campagne, qui certes a pris du temps – attendrait-on aujourd'hui près de dix ans ? –, s'est révélée efficace. Selon Thierry Lentz, « alors que la variole causait 5,4 % des décès au XVIIIe siècle, 4,8 % pendant la Révolution, la petite vérole n'en représentait plus que 1,8 % à la fin de l'empire. Le nombre de cas avait reculé de 75 % depuis 1789 ». De fait, la France aura été pionnière en matière de santé publique. Un premier élan auquel le médecin Villermé donnera ses fondements après 1830, à la suite des épidémies de choléra. Hélas, il faudra attendre le début du XXe siècle pour que le mouvement hygiéniste fasse voter la première loi de santé publique, quand les Anglais, inspirés par le même Villermé, l'adopteront dès 1840…

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Avec ces crises pandémie et économique induites, cela montre ses faiblesses car ce n’est pas un homme qui décide fermement et qui hésite tout comme F.Hollande, pleutre avec qui il a été à bonne école !

De plus, il s’est entouré de collaborateurs médiocres qu’il a mal choisi, ce que cela aussi, il ne sait pas faire, car trop influencé par un monde de bourgeois dont il est issu, mais qui ne correspond pas à la majorité de français qu’il est censé diriger, protéger, voire aider dans cette période ou le pays et ses habitants lambda souffrent !

Ce « Monsieur » notre président grand discoureur qui se croit au théâtre avec ses discours alambiqués de bien-pensant donneur de leçon n’a rien compris des français et de la France !

Il se croit encore sous l’ancien régime monarchique dont on n’arrive pas à se débarrasser sous cette Veme république obsolète usée qui se dégrade au fil des quinquennats et de leurs présidents qui ont eu tous les mêmes défauts que subit le peuple français lambda, mais aussi presque toutes les classes de notre société !

Ce qui est préoccupant, c’est qu’après lui (s’il y a un après pour lui en 2022) l’avenir est loin d’être écrit pour sortir de cette spirale politicienne stérile !?

Ce qui ne ferait que grossir le nombre d’abstentionnistes déjà important à l’élection présidentielle et ne changerait rien aux mauvaises gouvernances qui nous subissons depuis des décennies ?!

Jdeclef 17/01/2021 12h10


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