« Scandalisé »
par Génération identitaire, Darmanin évoque sa dissolution
Le
ministre de l’Intérieur dénonce le « travail de sape de la République »
des militants de l’organisation après les actions menées dans les Pyrénées.
Le
ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit, mardi,
« scandalisé » par les opérations antimigrants de Génération
identitaire dans les Alpes et les Pyrénées, et a annoncé avoir demandé à ses
services de réunir les éléments permettant de dissoudre le groupuscule
d'extrême droite. « Si les éléments sont réunis, je n'hésiterai pas à
proposer la dissolution », a déclaré le ministre, « scandalisé par le
travail de sape de la République des militants de Génération
identitaire », qui ont mené la semaine dernière une opération antimigrants
entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne.
Le ministère agira « évidemment dans le cadre des lois et des
règlements de la République en proposant notamment, une fois que ces éléments
seront réunis, le contradictoire dû à chaque association », a ajouté
Gérald Darmanin à Paris lors de la conférence de presse mensuelle sur
l'activité des forces de l'ordre. Le dossier a été confié au Service
central du renseignement territorial (SCRT) et à la Direction générale de la
sécurité intérieure (DGSI), a précisé à l'Agence France-Presse son entourage.
C'est la première fois que Gérald Darmanin condamne publiquement les
agissements de ce groupuscule et évoque la possibilité de sa dissolution. Ces
dernières semaines, son ministère avait obtenu celle d'associations soupçonnées
d'accointances avec l'islamisme (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine).
Une trentaine de militants
« II y a déjà beaucoup d'études qui ont été lancées pour nous
dissoudre, mais on n'a rien à nous reprocher, la justice approuve toutes nos
actions », a réagi auprès de l'Agence France-Presse Clément Gandelin,
dit « Galant », président de Génération identitaire (GI), association
créée en 2012 qui revendique quelque 2 800 adhérents.
« Gérald Darmanin n'arrivera pas à nous dissoudre facilement. On n'a
jamais été condamnés », a-t-il assuré.
Plusieurs élus d'Occitanie, dont la présidente socialiste de
région, Carole Delga, avaient demandé la semaine dernière au ministère de
l'Intérieur la dissolution de « ce groupuscule d'extrême droite violent et
dangereux » après leur action coup de poing dans les Pyrénées. Mardi
dernier, une trentaine de militants de GI « dans des voitures
sérigraphiées « Défend Europe » » se sont installés au col du
Portillon, certains sont « partis en randonnée » et utilisant
« un drone » pour surveiller la frontière. Selon un message de
Génération identitaire posté sur les réseaux sociaux, cette campagne entendait
lutter contre le « risque terroriste et migratoire dans les
Pyrénées ».
Génération
identitaire : les petits hommes bleus de la frontière
En décembre, Génération identitaire et trois
de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble pour
de précédentes opérations antimigrants menées en 2018 dans les
Alpes, à la frontière franco-italienne.
« Difficulté juridique »
En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d'ultradroite,
dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la
demande d'Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaît plus
difficile à matérialiser. « Ils sont plus malins que les autres, essaient
autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon
à chaque fois un peu plus loin », souligne à l'Agence France-Presse le ministère
de l'Intérieur.
Les actions du groupuscule
pourraient relever, selon le Code de la sécurité intérieure (CSI), de
« provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une
personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ». Le CSI
prévoit également la dissolution d'associations « présentant, par leur
forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de
milices privées ». « La difficulté est juridique. Il faut
matérialiser les éléments constitutifs du CSI. Génération identitaire fait bien
attention de ne pas tomber dedans dans toute sa production littéraire, sur
le Net ou ailleurs », explique à l'Agence France-Presse une source
sécuritaire.
Un ministre de l’intérieur
n’agit pas dans un monde de bisounours !
Car
quoi qu'il fasse, il déplaira toujours à une catégorie de français, on n’aime
pas beaucoup les ministres de l’intérieur, chefs de la police dans tous les pays
libres et démocratiques qui surveille de trop près les agissements de certains
trublions même dangereux !
Donc,
s’il lutte contre toutes les formes d’extrémismes : droite, gauche, ultra
ou religieux, c’est un progrès, car d’autres avant lui n’ont rien fait à part pérorer
comme d’habitude en France !
Car
sous prétexte de liberté, certains groupes, quels qu’ils soient, structurés ou
non ne cherchent qu’à semer l’anarchie violente ou autres insidieuses par leurs
discours pour influencer les plus faibles qui s’y laisseront prendre que ce
soit idéologique ou religieux !
Et
dans notre histoire contemporaine remontant à avant la deuxième mondiale on a déjà
subi cette influence dangereuse pour la paix des peuples et pas seulement en France
ou Europe !
Car on
oublie trop vite dans notre pays, malgré des horreurs qui ont laissé des traces
à causes de ces extrémistes, qui ont mis des dictatures au pouvoir, nos anciens
s’en souviennent, c’est pourquoi semble-t-il, ils ne votent pas pour les extrêmes,
mais hélas la mémoire s’édulcore avec eux que la vieillesse rattrape !
Pour
mémoire par exemple, la fin de la dictature de notre voisin l’Espagne a eu lieu
le 25 novembre 1975 avec la mort de son dirigeant, ce n’est pas si ancien que
cela !
Et il
en reste encore trop, comme lui dans le monde, toujours en poste !
Jdeclef
26/01/2021 13h52
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