C’est invraisemblable de voir des Français qui pleurent leur manque d’essence pour leurs véhicules et qui se regardent le nombril alors qu’il y a pire à venir !?

 

Pour l’Occident, l’effroyable siècle qui vient ?!

TRIBUNE. Le monde bascule à l’Est et sera dirigé, demain et après-demain, par une Asie autocratique. L’Occident n’aura d’autre choix que de s’adapter.

IL N’Y A PAS PLUS SOURDS ET AVEUGLES QUE DES FRANÇAIS LAMBDA QUI NE VEULENT PAS VOIR OU ENTENDRE CE QUI LES ATTEND ?!

Il y a quelque chose de l'ordre du déni suicidaire pour l'Occident depuis des années : celui de refuser d'admettre que le monde a déjà basculé à l'Est et que le monde de demain ou d'après-demain sera dirigé depuis l'Asie et la mer de Chine. Depuis des décennies, nous savons que tout se jouera dans les décennies à venir de ce côté du globe. Le retrait des États-Unis du Moyen-Orient pour se redéployer vers le pivot asiatique en est la preuve depuis plusieurs années. La crise actuelle fait naître deux pôles de puissance antagonistes : les États-Unis, encore maîtres incontestés d'un Occident décadent, et l'Asie incarnée par l'axe Moscou-Pékin qui se renforce.

Or nous fuyons l'évidence depuis trop longtemps : nos valeurs démocratiques, de liberté et toute la liturgie religieuse qui suit, que nous répétons et avons essayé d'exporter en vain ces vingt dernières années, n'ont plus la cote malheureusement et ne séduisent plus. Plus longtemps on refusera cet état de fait, qu'on le veuille ou pas, plus on accélérera notre déclin et on perdra du terrain. Il faut préparer l'après pour revenir en force. S'arc-bouter sans assumer le déclinisme n'est pas une marque de force mais de faiblesse. Le monde s'autocratise de plus en plus en même temps qu'il glisse à l'Est.

Affaiblissement occidental

Ce nouveau monde résistant fermement à l'Occident et qui germe à l'Est depuis des décennies joue sur le terrain de cet affaissement occidental et compte bien mettre un terme à sa domination. Ce n'est pas une opération organisée, plutôt un opportunisme, mais peut-être aussi le sens de l'histoire. Cela fait des siècles que les Occidentaux ont le leadership mondial et ont produit leurs propres outils de légitimation et de réglementation internationale à travers un multilatéralisme qui est désormais largement à bout de souffle. Il suffit de voir l'impuissance des Nations unies voulues par lui et son impuissance criante sur tant de terrains de guerre aux enjeux internationaux. On ne peut les détricoter mais il faudrait tout reconstruire, et impliquer si ce n'est déjà trop tard, nombre des nouvelles puissances qui ont émergé en 70 ans.

La Chine a déjà dominé le monde

Toutefois, mais pour combien de temps encore, la domination du dollar dans les échanges internationaux est le support de la puissance américaine et permet encore de contenir cette quête de domination « orientale ». Même si cette hégémonie a été dangereusement remise en cause par Moscou, Pékin et leurs vassaux économiques depuis des décennies, à travers d'autres monnaies notamment, l'Occident résiste encore grâce au billet vert.

Plus de la moitié du monde a glissé irrémédiablement hélas hors de la sphère démocratique, entre régimes autoritaires, dictatures ou démocratures. Ces pays se radicalisent actuellement encore plus dans ce sens dès que l'Occident est attaqué. Ils surfent même sur cet état de fait pour vendre leur modèle politique de stabilité, de populisme, dans un contexte même où nos démocraties sont grignotées par l'avènement d'un nombre de démocratures sans précédent, y compris au cœur même de l'Europe, comme avec la Hongrie d'Orban, ralliée au camp adverse.

Faille civilisationnelle

De fait, la guerre en Ukraine menée par la Russie depuis sept mois est un accélérateur de particules où l'Europe qui croit avoir tout à gagner risque de tout perdre. Elle révèle une nouvelle ligne de faille civilisationnelle majeure : cette Europe rabougrie gangrenée sur son front est par les extrêmes droites, les États-Unis en sous-main tiraillés par de nombreux extrémistes et l'Otan qui résistent à Moscou en fournissant moyens et équipements militaires à Kiev sans compter.

De l'autre : la Chine, l'Inde, une large partie de l'Afrique sous influence de Wagner (donc de la Russie), une partie de l'Amérique latine avec un Bolsonaro qui rendait visite à Poutine encore en février et qui ne s'avoue pas encore vaincu pour le second tour de la présidentielle brésilienne le 30 octobre, une partie de l'Asie centrale encore influencée par le Kremin et donc la Russie. Une Russie qui, quoi qu'on en pense, est silencieusement adulée par des millions d'individus qui ne supportent plus le paternalisme occidental. « Diviser le monde et condamner des peuples entiers », le projet de l'Occident selon l'expression consacrée de Poutine ? Nous sommes persuadés que des milliards d'êtres humains adhèrent discrètement à l'idée.

Emmanuel Macron : « Demandez aux Ukrainiens si le modèle russe leur fait envie »

Que la Chine et l'Inde critiquent timidement et plutôt récemment pour des impératifs économiques l'opération suicide du Kremlin n'a que peu d'importance par rapport au front du refus qui est en train de s'ériger pour mettre un terme à la domination de Washington dans le monde. Nous sommes à un point de bascule historique où le « sacrifice » de la Russie sera perçu comme un passage incontournable, une purge indispensable, pour entériner « à la Trump », une réalité de terrain et voir l'avènement d'un « nouveau monde ».

Régimes prédateurs

L'Occident, et en particulier l'Europe, n'aura pas le choix pour sa survie que de concilier avec ce monde nouveau qui nous fait tant peur. Au pire sinon, nous serons aspirés, voire noyés et mis de côté ! Pour le coup, nous faisons face à un véritable choc des civilisations, peut-être le premier au fond à se réaliser depuis que Samuel Huntington, tant décrié, l'a prédit en 1991. Ce « sacrifice » russe, tels que des millions d'individus le perçoivent sûrement en attendant leur « heure », était sûrement écrit et fera le bonheur des nouveaux régimes prédateurs et autocratiques qui posent définitivement les jalons du XXI^e siècle qui n'en est qu'à ses débuts.

La diplomatie et le dialogue sont indispensables si l'on ne veut pas courir à la guerre : échanger n'est pas plier même si ça ne sera pas facile. Il faut également faire un effort considérable d'apprentissage et de connaissance de ces nouvelles puissances que nous rejetons avant tout par méconnaissance. C'est aussi à notre contact, espérons-le, qu'elles pourront aussi évoluer dans le « bon sens », le nôtre. C'est le minimum que l'on puisse espérer en attendant que la démocratie revienne à la mode sur la planète.

*Sébastien Boussois est docteur en sciences politiques et enseignant en relations internationales.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

On parlait dans un passé pas si ancien que çà de printemps arabes que les Occidentaux et US grands donneurs de leçons démocratiques bienpensant voulaient instituer en bousculant une culture à consonance islamique qui n'a fait qu'augmenter les guerres moyennes orientales et les attentats divers meurtriers de certains illuminés fanatiques un fiasco mais qui a fait beaucoup de mal et pas encore éradiqué !

Maintenant on ne parle plus de printemps mais plutôt d'une hégémonie grandissante à l'est de cet orient asiatique de grand pays très peuplés comme l’inde et surtout avec la CHINE de Mao Tse Tung qui a mis 40 ans à se réveiller et maintenant avec son leader Xi Jing Ping  à devenir le plus grand pays évolué avec sa puissance moderne technologique militaire et totalitaire sans oublier le Russe Poutine son dictateur déjanté qui a déjà commencé par sa guerre à l'Ukraine à s'attaquer de fait à l'Europe OCCIDENTALE et son allié US avec son OTAN ?!

Comme nous pays libres démocratiques libres sont si mal protégés par nos dirigeants de tous bords de ses pays Européens France et autres occidentaux bienpensant mais hypocrites car imprévoyants incompétents croyant à l'argent roi et à une paix (éternelle) après nos guerres mondiales et que tous les hommes si différents étaient tous beaux et gentils ce qui est une erreur impardonnable !

Car ces opposants de ce monde pas si loin de nous avec les progrès de communications rapides modernes et dont certains ont des armes de destructions massives pouvant tomber sur nos pays en quelques poignées de secondes ont une revanche à prendre sur ces occidentaux qu'ils n'aiment pas si arrogants (et ex colonisateurs en plus !)

Et que cette situation internationale déclenché par la Russie a produit des crises induites militaires économiques inflationnistes énergétiques qui ne font souffrir que les peuples lambda qui n'y croient pas et ne souffrent pas encore assez semble-t-il (mais pas leurs dirigeants...!?)

Jdeclef 28/10/2022 12h57