jeudi 27 octobre 2022

ERDOGAN ne fait partie que de ses autocrates ou dictateurs totalitaires malfaisants et dangereux et en plus est proche du Russe Poutine qui perdure dans le monde !

 

Kyriakos Mitsotakis : « Le langage agressif turc est sans précédent »

INTERVIEW. Le Premier ministre grec répond aux intimidations du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a brandi la menace d’une invasion.

Ce type de langage entre TURC ET GREC n’est pas nouveau tout comme faire confiance au président Turc qui en plus fait partie de cette association de défense OTAN US qui n’est même pas capable de le rayer dans ces statuts obsolètes ce personnage qui mange à tous les râteliers et faux comme un jeton troué !?

(Mais ce qui est plus préoccupant et désespérant c’est d’essayer de faire comprendre çà et bien d’autres choses importantes à des Français lambda qui se regarde le nombril !)

Les tensions entre la Grèce et la Turquie ont de nouveau atteint un point d'incandescence cet automne et les responsables européens redoutent l'hypothèse d'un conflit d'ampleur. Violations quotidiennes des espaces aérien et maritime grecs, remise en cause des frontières, menaces d'invasion… Ankara tonne et provoque, à l'approche des élections présidentielle et législatives prévues en 2023 en Turquie. La Grèce, où des élections législatives sont pareillement prévues l'an prochain, refuse de céder à la pression. Kyriakos Mitsotakis, président du parti Nouvelle Démocratie (centre droit) depuis 2015 et chef du gouvernement depuis 2019, a décidé de renforcer la défense de la République hellénique en achetant des armes, notamment à la France et aux États-Unis. Il a reçu Le Point pour un entretien exclusif.

Le Point : Le 6 octobre à Prague, le lancement de la Communauté politique européenne (CPE) par 44 pays du continent a été le théâtre d'un incident avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a quitté prématurément le dîner des chefs d'État et de gouvernement. Que s'est-il passé ?

Kyriakos Mitsotakis : Le président Erdogan a pris la parole pour pointer du doigt la Grèce, en l'accusant d'être responsable de l'instabilité en Méditerranée. Au préalable, j'avais informé Charles Michel, le président du Conseil européen, que si tel était le cas, j'exercerais mon droit de réponse. C'est ce qui s'est passé. J'ai ainsi eu l'occasion de bien souligner qui est à l'origine des tensions et des provocations actuelles – tout en invitant M. Erdogan a s'engager dans un dialogue sérieux, sur la base du droit international, comme le font tous les dirigeants responsables. Quoi qu'il en soit, je pense que cet échange devant plus de 40 chefs d'État et de gouvernement a été révélateur. Mes homologues ont pu voir qui est le véritable agresseur. À présent, les choses sont claires pour tous. Une communauté politique se fonde sur des valeurs et des principes communs. La France, qui est à l'origine de l'initiative, a bien fait d'inviter la Turquie. Mais c'est à cette dernière qu'il incombe désormais de décider si elle veut vraiment y adhérer.

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Pourquoi doit-on prendre au sérieux les dernières menaces du président turc, notamment quant à une invasion de la Grèce « de nuit » ?

Toute menace contre la souveraineté territoriale d'un pays doit être prise au sérieux, surtout dans le contexte international actuel. On enregistre une indéniable escalade de la rhétorique turque ces derniers temps, avec un langage agressif sans précédent, des déclarations outrageantes visant mon pays et moi personnellement. Le président Erdogan lance régulièrement des sous-entendus et déclare maintenant qu'il peut envahir mon pays de nuit, en ajoutant que la Turquie ne peut pas dialoguer avec la Grèce parce que « nous ne sommes pas à son niveau ». C'est peut-être une hyperbole linguistique utilisée à des fins électorales internes. En même temps, on ne peut pas ignorer que ces propos confirment une approche agressive et expansionniste vis-à-vis de la Grèce.

Les provocations turques doivent être analysées au regard de l'actualité : l'Europe fait face à une guerre sur son continent pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour mon pays, il est primordial de préserver le droit international, l'inviolabilité des frontières et le principe du dialogue comme seul moyen de régler les différends entre pays, de manière pacifique. De notre côté, nous reconnaissons un seul différend avec la Turquie : la délimitation des frontières maritimes, du plateau continental et de la zone économique exclusive (ZEE). Nous avons à notre disposition un seul moyen pour le régler, qui n'est autre que le droit international. Si le Liban et Israël, deux pays qui ne se reconnaissent même pas, arrivent à régler leurs différends, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas faire de même avec la Turquie.

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Redoutez-vous que la Turquie se comporte avec la Grèce comme la Russie avec l'Ukraine ?

Un conflit armé entre deux pays membres de l'Otan est en principe inimaginable. Cependant, il ne faut pas sous-estimer les risques inhérents à la situation actuelle. J'ai fait un choix conscient de ne pas réagir à chaque provocation agressive du président Erdogan et je ne jouerai jamais la carte de la surenchère. Par contre, comme je l'ai dit à la tribune des Nations unies, et je le répète : la porte du dialogue reste toujours ouverte de mon côté, sur la base du droit international, mais je n'accepterai pas que l'on mette en cause la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Grèce. Nous voudrions avoir la meilleure coopération possible avec la Turquie ; mais, au vu de la conjoncture, mon simple devoir est celui de défendre la sécurité de mon pays par tous les moyens.

Faites-vous référence aux achats d'armes de la Grèce, comme les 24 chasseurs Rafale et les 3 frégates acquis en France et les avions de combat F-35 achetés aux États-Unis ?

Personne ne peut dénier à la Grèce le droit d'assurer sa défense. La crise économique des dernières années n'avait pas permis d'investir dans la modernisation de nos forces armées. Maintenant que nos finances publiques se sont nettement améliorées, il est normal que nous procédions à un programme de renouvellement, mais toujours dans une logique défensive. Je ne peux que me réjouir de la coopération que nous avons avec la France dans ce domaine.

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La Grèce dépense 2 % de son produit intérieur brut pour sa défense, pensez-vous que l'économie hellénique puisse longtemps supporter ce poids ?

Il est vrai que les dépenses dépassent les 2 % du PIB ; nous maintenons cependant un planning prudent à la mesure de nos besoins et de nos ressources. En tant que membre de l'Otan, nous agissons conformément aux dispositions du programme d'investissement de défense arrêté en 2014. Nous ne voulons absolument pas entrer dans une course aux armements avec la Turquie, mais nous sommes obligés de maintenir une force de dissuasion face à toute tentative de porter atteinte à notre souveraineté. Inutile d'en dire plus.

La Turquie fait valoir qu'elle se sent menacée…

Il est irresponsable de la part de la Turquie de prétendre qu'elle se sent menacée par nos îles, alors que la réalité est à l'exact opposé. Je rappelle ici l'invasion de Chypre par l'armée turque en 1974 – ce pays est encore occupé aujourd'hui. Je répète donc que nous aspirons aux meilleures relations possibles avec notre voisin, mais qu'Ankara doit savoir qu'il y a une ligne rouge à ne pas franchir.

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En juillet 2020, de graves incidents ont eu lieu en mer Égée lorsque la Turquie a envoyé un navire de recherche en hydrocarbures escorté par des bâtiments de guerre. Seule la France est intervenue, ce qui a calmé l'escalade…

C'est vrai qu'avec la France notre rapport est unique. Au-delà de l'amitié historique entre nos peuples, une coopération existe, sur la base de l'accord de partenariat stratégique signé l'an dernier à Paris. Ce dernier prévoit une assistance mutuelle en cas de danger. La France interviendra pour soutenir la Grèce, en cas d'attaque militaire, et réciproquement. Avec mon ami, le président Emmanuel Macron, nous partageons une vision commune sur l'avenir de l'Europe.

Quel regard portez-vous sur la volonté du président turc de se placer en médiateur du conflit ukrainien ?

La Turquie est le seul pays de l'Otan qui ne s'est pas aligné sur les sanctions occidentales à l'égard de la Russie. À l'inverse, elle profite énormément de nos mesures restrictives en facilitant leur détournement, ce qui diminue leur efficacité.

Où se situe la Grèce dans ce conflit ? Quel rôle joue-t-elle ?

La Grèce se place toujours du côté du droit International, de la justice et de la liberté. Nous avons dès le premier jour de l'agression russe soutenu l'Ukraine, en envoyant de l'assistance humanitaire et militaire. Ce fut une décision difficile parce que la Grèce, historiquement et traditionnellement, est liée d'amitié avec le peuple russe. J'ai expliqué publiquement que cette guerre nous concernait tous, parce qu'il s'agit d'une violation des principes sacrés du droit international que sont la souveraineté et l'intégrité territoriale. On ne peut pas accepter de créer de tels précédents. Par ailleurs, la Russie instrumentalise les sources énergétiques et a provoqué cette crise économique et sociale qui affecte tous les pays européens. Nous avons aussi mis à disposition de l'Otan le port d'Alexandroúpoli, au nord du pays, qui est ainsi devenu une porte d'entrée du gaz naturel couvrant les besoins de la Grèce et des Balkans – voire, pourquoi pas ?, de l'Ukraine.

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Quelle est votre stratégie énergétique ?

Nous nous trouvons au stade final de la construction d'une station flottante de gaz naturel liquéfié (GNL) et nous venons d'inaugurer l'interconnecteur du gazoduc TAP qui transférera le gaz azerbaïdjanais de la Grèce vers la Bulgarie puis vers la Roumanie. Le but est d'aider les Balkans à se libérer de leur dépendance au gaz russe. Cette position géopolitique et géostratégique de la Grèce est appréciée par nos partenaires européens et étasuniens. Nous ne disposons pas de centrale nucléaire, nous sommes donc obligés d'utiliser encore, à court terme, le lignite et aussi, évidemment, le gaz naturel. Les deux stations de GNL de Rethythousa (dont une flottante) fonctionnent déjà et celle d'Alexandroúpoli sera prête en 2023. Cela dit, nous poursuivons en parallèle le développement rapide de la production d'énergie renouvelable. Le 14 octobre, la consommation électrique de la Grèce a été couverte à 100 %, pendant cinq à six heures, par des éoliennes, des panneaux photovoltaïques et des usines hydroélectriques. C'est un pas important que nous avons franchi et nous ferons tout notre possible pour en assurer le suivi.

Après dix années de crise et d'austérité en Grèce, les exportations sont au plus haut et le pays bénéficie de nombre d'investissements occidentaux : Pfizer, Microsoft, Amazon, Volkswagen, Google, bientôt L'Oréal. L'époque où les investisseurs chinois étaient les seuls présents est-elle révolue ?

Oui (rire), cette époque est révolue. La Grèce est devenue une destination privilégiée pour les investisseurs internationaux. Ils sont attirés par la stabilité politique du pays mais aussi par notre position géographique et par l'abondance de talents. Une grande partie de notre jeunesse a quitté le pays pendant la crise économique, en quête d'un avenir meilleur. J'aimerais la voir revenir. En attendant, en 2022, nous avons battu le record d'investissements étrangers en Grèce, notamment dans le domaine des nouvelles technologies, et je suis convaincu que ce n'est que le début.

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Le tourisme, deuxième pilier de l'économie grecque après la marine marchande, est en forte reprise. Cependant, le pays dispose-t-il d'infrastructures suffisantes pour accueillir, comme cet été, 33 millions de visiteurs, trois fois sa population ?

Nous travaillons pour que la Grèce puisse accueillir des visiteurs 365 jours par an. Nous sommes sur la bonne voie. Outre le site de l'Acropole, symbole le plus connu du monde, il existe une Grèce moins visitée, d'une beauté sauvage, avec des régions totalement vierges qui attirent un tourisme en quête d'authenticité. Les paysages, l'accueil, la culture, la gastronomie sont uniques. Il faut trouver le bon équilibre entre le besoin d'infrastructures et la préservation de l'environnement naturel.

L'image récente de 92 réfugiés nus, abandonnés près du fleuve Evros, à la frontière gréco-turque, a beaucoup choqué. La Turquie accuse la Grèce de renvoyer les migrants de force…

Ces accusations ne sont pas nouvelles. Déjà en mars 2020, la Turquie a instrumentalisé le dossier migratoire, en tentant de faire entrer nombre de migrants en Europe via la Grèce. Nous nous sommes rendus à la frontière avec les dirigeants des institutions européennes pour adresser un message clair à la Turquie : les frontières européennes sont inviolables. En tant que Premier ministre d'un pays européen de première ligne, c'est ainsi que je conçois notre devoir : celui de protéger nos frontières et d'empêcher les migrants d'entrer illégalement en Europe, tout en respectant évidemment les principes humanitaires. Quotidiennement, les autorités grecques font tout leur possible pour venir au secours de migrants en danger, et nous avons sauvé des milliers de vies depuis 2015.

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Cependant, la Grèce a été longtemps accusée de ne pas respecter les droits fondamentaux des migrants ?

Justement, aujourd'hui, les conditions pour les migrants ne sont plus les mêmes sur les îles de la mer Égée. Le camp de Moria, à Lesbos, cet ancien camp inhumain de la honte, n'existe plus. Nous avons mis en place des infrastructures ultramodernes en coopération étroite avec la Commission européenne. Les demandes d'asile sont examinées rapidement. Si elles sont acceptées, les bénéficiaires sont les bienvenus pour s'intégrer dans notre pays. Je me suis personnellement beaucoup investi sur les conditions des mineurs non accompagnés – ce qui est d'ailleurs reconnu par les ONG qui traitent ces dossiers avec le sérieux qui leur incombe.

Nous coopérons bien avec la grande majorité des ONG, mais force est de reconnaître que certaines d'entre elles préfèrent jouer clairement le rôle de passeurs – ce qui les amène à critiquer la Grèce en reproduisant des arguments non fondés en provenance d'Ankara. La Turquie, certes, a accueilli 4 millions de réfugiés sur son territoire, mais nous ne pouvons passer sous silence son refus de respecter les dispositions de l'accord signé avec l'Union européenne en 2016 – d'autant plus que la Commission européenne octroie des fonds généreux pour venir en aide aux réfugiés afin de couvrir leurs besoins.

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ERDOGAN ne fait partie que de ses autocrates ou dictateurs totalitaires malfaisants et dangereux et en plus est proche du Russe Poutine qui perdure dans le monde !

Et qui déteste l'occident libre et démocratique avec en plus un passé anti grec connu dont il voudrait éliminer que l'on retrouve déjà avec Chypre ile méditerranéenne qui subit une partition tendue depuis longtemps en 2 entité grecque et turque !?

On se souvient des printemps arabes fiasco retentissant des européens donneurs de leçons qui voulait instituer leurs cultures de bienpensant démocratiques à des cultures ou religions moyenâgeuses devenues extrémistes pour en arriver à du terrorisme islamique !

Le monde était divisé avant l'après-guerre froide entre est et ouest maintenant cela ne s'est pas amélioré c'est devenu en orient et occident et comme nos dirigeants bienpensants bavards comme notre président sont incapables de stopper les ambitions de conquêtes de ces nouveaux envahisseurs (modernes)

Quelque fois en étant aidé par des peuples marqués par leur mysticisme religieux obscurantiste religieux ou préférant être protégé par des dirigeants hommes forts même s'ils n'ont pas toutes les libertés occidentales qu'ils ne connaissent pas préférant la sécurité d'un chef et ou on leur fourni ce dont ils ont besoin comme dans cet ancien communisme de certains grands pays comme la CHINE ou FEDERATION DE RUSSIE ex-URSS par exemple entre autres pays totalitaires !

La France n'est plus une grande puissance depuis le IXX -ème siècle et son empire colonial perdu tout comme l'Angleterre et son Commonwealth qui diminue comme une peau de chagrin très comparable malgré leurs puissances de dissuasion nucléaire dont ils ne peuvent se servir car boomerang qui leur reviendrait dans la face !

Tout cela à cause de poignées de dirigeants imprévoyants incompétents ne pensant qu'à eux et des peuples et Français depuis 40 ans qui votent mal en les élisant ou les réélisant attendant que le monde connu explose !

Jdeclef 27/10/2022 12h05




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