« L’Algérie
ne veut pas reprendre ses jeunes, “contaminés” par nos mœurs » ?!
ENTRETIEN. Xavier
Driencourt, ex-ambassadeur de France à Alger, explique pourquoi les autorités
algériennes bloquent le retour au pays de leurs ressortissants expulsés.
COMME
VOULEZ VOUS QUE NOTRE TROP JEUNE PRESIDENT DONNEUR DE LECONS PUISSE REGLER CE
PROBLEME AVEC SON MANQUE D’AMOUR PROPRE INDIGNE D’UN CHEF D’ETAT QUI REPRESENTE
MAL LA FRANCE ET LES FRANÇAIS QU’ON RAILLE COMME SON PRESIDENT ?!
Le meurtre de Lola, semble-t-il par une
Algérienne en situation irrégulière, relance le débat sur les OQTF, ces
obligations de quitter le territoire français. Ce dispositif
administratif d'éloignement fait l'objet de vives critiques pour son
faible taux d'application. Seulement 20 % des personnes
visées ont été expulsées de France lors des neuf premiers mois de l'année
2022. Plusieurs éléments expliquent l'inefficacité du dispositif. Parmi
eux : le refus par certains pays de réaccueillir leurs ressortissants.
Meurtre
de Lola : l'obligation de quitter le territoire ne peut pas tout
L'Algérie est souvent pointée du doigt. Le pays est bien connu des
diplomates français pour rejeter les demandes de laissez-passer consulaire ou
les livrer hors délai. Ce document est indispensable pour renvoyer de
France les Algériens en situation irrégulière. Xavier Driencourt,
ex-ambassadeur de France à Alger (de 2008 à 2012 puis
de 2017 à 2020) et auteur de L'Énigme algérienne (éditions
de l'Observatoire, mars 2022), explique au Point pourquoi l'Algérie
bloque et comment il serait possible d'accentuer la pression.
Le Point : Pourquoi l'Algérie refuse-t-elle souvent de
reprendre ses ressortissants ?
Xavier Driencourt :
Comme dans d'autres pays, l'émigration irrégulière est une variable
d'ajustement démographique dans un pays où 70 % de la population est
jeune. Les autorités ne sont pas très pressées de voir revenir cette jeunesse
turbulente qui n'a qu'une seule envie : fuir le pays, légalement ou
non. La reprise en main politique depuis le « hirak », l'absence
de perspectives, les difficultés de logement dans les grandes villes et le
conservatisme de la société algérienne expliquent sans doute cette volonté de
partir. Elle est d'autant plus forte que chacun des 43 millions
d'Algériens a de la famille ou des amis en France. Prenons un jeune de
Constantine qui voit, sur les réseaux sociaux, son frère ou son copain boire
une bière en terrasse à Marseille alors qu'il s'ennuie chez lui. Comment
ne pas comprendre cette envie de partir, légalement ou illégalement ?
L'Algérie n'est pas « pressée » ou n'a-t-elle pas très
envie de les reprendre ?
Il y a une explication que j'ai entendue de manière officielle : ces
jeunes, après avoir passé plusieurs années en France, seraient
« contaminés » par notre civilisation occidentale, par nos
« mauvaises mœurs » en quelque sorte. Je me souviens parfaitement
d'une réunion au Quai d'Orsay, en 2018, où, sans rire, un des membres de la
délégation algérienne à Paris nous expliquait cela ! En mars 2020, à Alger
cette fois, on m'expliquait la même chose. Finalement, nous serions un peu
responsables ! Alors pourquoi reprendre ces mauvais sujets qui vont ensuite
être difficiles à gérer au pays ?
Algérie
– Migrations : Alger, « gendarme » de l'Europe
Pour faire pression sur Alger, la France a, en 2021, réduit de
50 % ses visas délivrés aux Algériens. Comment cette décision a-t-elle été
accueillie sur l'autre rive de la Méditerranée ?
Cette décision a été évidemment très mal accueillie et personne ne
pouvait s'y attendre. En réaction, l'Algérie avait interdit aux avions
militaires français de survoler son territoire et rappelé son ambassadeur pour
trois mois… Pourquoi une telle réaction ? Simplement parce que, d'une
certaine façon, le visa pour la France, comme je l'explique dans mon
livre, joue quasiment un rôle de régulateur des problèmes d'une société en
crise, au même titre que la religion ou le sport. Donc, toucher au visa, c'est
éminemment sensible.
La réduction des visas est-elle la meilleure solution pour obtenir
de l'Algérie des laissez-passer consulaires ?
On a vu que le gouvernement français, en réduisant le nombre de visas de
50 %, a amené progressivement les autorités algériennes à reprendre un peu
la délivrance de leurs laissez-passer consulaires. Cette décision semble donc
avoir été efficace.
Existe-t-il d'autres moyens de pression ?
Oui, tant les relations franco-algériennes sont étroites et imbriquées, il y
a toute une gamme de moyens de pression, du plus simple au plus
« lourd ». Dans l'immédiat, on pourrait revenir sur la décision
annoncée à Alger il y a deux semaines, lors du Comité intergouvernemental de
haut niveau, d'ouvrir deux consulats supplémentaires, à Rouen et Melun, alors
que l'Algérie dispose déjà de 18 consulats en France.
« Avoir
un visa, c'est de l'ordre de l'impossible » : la colère des Algériens
Pour mémoire, les consulats algériens ont pour mission de délivrer les
laissez-passer consulaires conformément à un échange de lettres
franco-algérien du 28 avril 1994 qui en définit les modalités.
Pourquoi autoriser l'ouverture de deux nouveaux consulats (soit 20 au
total), si ces derniers ne font pas le travail que nous attendons d'eux,
c'est-à-dire coopérer avec les autorités françaises, et notamment lutter
contre l'immigration algérienne illégale ?
Par ailleurs, nous avons trois consulats en Algérie et cinq instituts
culturels français. Alger s'est toujours opposé à l'ouverture de nouveaux
centres culturels, à Béchar, Ouargla et bien sûr Tizi-Ouzou, alors que la demande
est forte. Dans ce cas, la France devrait être autorisée à ouvrir d'autres
instituts français. C'est la réciprocité, la base des relations diplomatiques.
Quel serait le moyen de pression le plus « lourd »,
selon vous ?
La dénonciation des Accords du 27 décembre 1968 sur la
circulation, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens en France. Ces
accords visaient à attirer une main-d'œuvre francophone à une époque où la
France était en période d'expansion économique. Ils prévoient l'entrée facilitée
des Algériens par l'obtention d'un visa de court séjour, la liberté
d'établissement pour exercer des activités de commerçant, un titre de séjour
(certificat de résidence algérien) de dix ans, après seulement trois années
passées en France, un regroupement familial facilité, un statut particulier
pour les étudiants autorisés à travailler… Aucun gouvernement n'a songé à
dénoncer ces accords, car on peut imaginer la crise politique que cela
créerait. C'est un peu comme l'arme atomique…
Existe-t-il des modes d'action plus mesurés ?
Entre les deux, il y a d'autres mesures possibles. La fin de l'accès à notre
lycée en Algérie et la remise en cause de l'exonération de visas pour les
passeports diplomatiques. Il faut arrêter la délivrance de titres de séjour aux
Algériens qui ne résident pas en France, mais utilisent une adresse fictive.
Pour le coup, c'est la riposte graduée.
Sans doute faudrait-il, de bonne foi, s'asseoir autour d'une table et
remettre à plat tout notre dispositif. Alger est capable de comprendre
parfaitement que le contexte économique, politique et social français a
totalement changé depuis 1968 et que notre demande de refonte du
dispositif migratoire franco-algérien n'est pas une lubie de tel ou tel,
simplement parce que ce dispositif date d'une époque passée.
L'immigration algérienne est-elle le prix à payer de la
colonisation ?
Il y a près de 5 millions d'Algériens ou Franco-Algériens en France
pour 43 millions d'Algériens. C'est le prix à payer, non pas pour la
colonisation, mais le prix de l'Histoire… qui s'est prolongée
après 1962 et qui a tissé des liens exceptionnels entre les deux
populations. Songez aussi aux médecins, ingénieurs, informaticiens algériens ou
français d'origine algérienne qui travaillent au développement de nos hôpitaux,
de nos entreprises. Le problème, c'est donc, avant tout, celui des personnes en
situation irrégulière.
Algérie :
ce passé qui ne passe (toujours) pas
Y a-t-il une haine anti-France de la part du pouvoir algérien ?
En tant qu'ambassadeur en Algérie, pendant presque huit ans, je n'ai jamais
été mal accueilli. Au contraire, j'ai partout apprécié et salué la chaleur de
l'accueil que je recevais, en tant que représentant officiel de la France et
comme particulier. L'Algérie est le seul pays où j'ai gardé de nombreux et
vrais amis. Donc, je réponds par la négative à votre question. Au sein du
« système algérien », pour reprendre un mot utilisé, il y a
certainement des oppositions, des luttes de pouvoir qui font que tous ne sont
pas sur la même ligne politique à l'égard de la France.
Et dans la population ?
Pour la population, je ne crois pas à la haine antifrançaise, sauf cas
particuliers. Chacun connaît la France et y a de la famille. En revanche, cette
jeunesse entend aussi les déclarations officielles et lit des
journaux dans lesquels le discours antifrançais est courant au sujet
de la colonisation et de sa supposée islamophobie. Dans ce contexte,
aimer la France, cela peut être difficile…
Il y a ce même type de tensions avec le Maroc, la Tunisie ou encore le Mali. Les
difficultés sont-elles plus fortes avec l'Algérie ?
Il y a les mêmes difficultés. Les mesures de réduction des visas ont été
prises à l'égard des trois États du Maghreb. Mais avec l'Algérie, nous devons
ajouter le prix et le poids d'une histoire dense, exceptionnelle et
souvent douloureuse. C'est cette histoire qui rend les choses beaucoup plus
complexes et sensibles qu'avec les autres pays mentionnés.
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Nos dirigeants de tous bords au lieu de
s'accrocher à nos colonies d'Afrique ex AOF/AEF dont on n'arrive pas
difficilement à tourner les pages de cette décolonisation ainsi qu'en Afrique
de nord de ce Maghreb (Tunisie Maroc) mais surtout l’Algérie qui nous déteste et
nous reproche toujours cette guerre d’indépendance inutile pour obtenir
celle-ci qui de toute façon aurait eu lieu comme pour les autres pays africains
de l'ancien empire colonial français dans les années 1960 !)
Ce pays est vindicatif par ces dirigeants
totalitaires sous couvert de leur religions islamiques qui ont failli prendre
le pouvoir avec le FIS (front islamiste du salut) La guerre civile algérienne ou décennie noire
(également appelée décennie du terrorisme, années de plomb ou années de braise)
est une guerre civile qui a opposé entre 1991 et 2002 le gouvernement algérien,
disposant de l’Armée nationale populaire (ANP), et divers groupes islamistes
ayant fait 150000 morts en 10 ans (et là ce n'était plus les français
colonisateurs ?)
Mais où va-t-on quand on se réfère aux propos
de de notre ex-ambassadeur de France à ALGER :
Que « L'ALGERIE NE VEUT PAS REPRENDRE SES
JEUNES CONTAMINES PAR NOS MŒURS »?!!
La coupe est trop pleine de ce pays
infréquentable car c'est lui qui l'est alors que notre président avec 1ere
ministre et ministres et aréopages divers d'élus va porter la bonne parole
hypocrite de notre bienpensant donneurs de leçons pour se faire insulter sur
place chez eux !?
Alors que c'est ce pays qui nous envoie ces
nombreux de jeunes migrants et que notre dirigeant accepte des insultes
invétérées car n'ayant aucun amour propre et pleutre !
Car moi vieux Français qui ait passé 18 mois en
Algérie (par contrainte militaire) j'ai honte car cette insulte parmi d'autre
mérite une rupture des relations diplomatiques et ce pays traité comme
n'importe quel pays étranger mais rien de plus !
Nous n'avons pas de chance avec nos dirigeants
de tous bords çà ce confirme!
Jdeclef 25/10/2022 13h27
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